1/3 Des propositions pour l’indépendance: monnaie et citoyenneté québécoises

(Ce billet est tiré de la conclusion de « Le Journal de Lisée » en librairie le 31 octobre.)

L’idée indépendantiste ne change pas. Il s’agit d’assumer sa liberté de choix. Mais les contours ont varié, de la fondation du parti en1967 aux référendums de 1980 et de 1995. En 2015, il faudra s’entendre sur les réponses à donner sur la nature de l’indépendance, sur les liens avec le Canada, la politique de défense, etc.

Nos amis écossais ont été très précis sur les changements à apporter, ou non, dans ce que serait une Écosse indépendante. Nous avons toujours hésité à préciser trop avant les choses, de peur de nous aliéner des électeurs de gauche ou de droite.

En 1995, j’avais rédigé pour le camp du Oui le manifeste Le cœur à l’ouvrage, qui montrait comment l’indépendance allait mieux défendre le français, les droits des salariés, et comment elle allait nous donner le pouvoir de faire nos choix dans beaucoup de domaines. Il faut refaire l’exercice, aller plus loin, et diffuser notre argumentaire renouvelé sur tous les supports.

Sur la définition de l’indépendance, je suis de l’école de Jacques Parizeau, celle de 1995. Le Québec doit choisir, seul, sa souveraineté. Elle ne doit pas dépendre du bon vouloir de nos voisins. Il faudra négocier avec eux, et nous ferons pour le mieux. Mais il ne faut pas s’illusionner sur leur propension, en cas de victoire du Oui, à vouloir partager beaucoup de choses avec nous.

J’irai cependant plus loin que notre programme de 1995 sur quatre points: la monnaie, la citoyenneté, la défense et le processus menant au référendum. J’aborde aujourd’hui les deux premiers.

Étudier l’hypothèse d’un dollar québécois

Il est temps de soumettre franchement au débat l’hypothèse d’un dollar québécois. Deux raisons fortes nous y conduisent. D’abord, le dollar canadien se transforme en pétrodollar, pompé par la richesse pétrolière de l’Ouest et de Terre-Neuve.

Cela pousse la devise canadienne à un niveau très surévalué (cela varie de 5 % à 25 % selon les évaluations). Ce dopage du dollar détruit graduellement des dizaines de milliers d’emplois dans le secteur manufacturier (55 000 entre 2002 et 2007, selon une étude universitaire)[1].

Notre industrie, notre économie profiteraient énormément, et immédiatement, de la création d’un dollar québécois fondé sur la valeur de notre propre économie — pas sur celle de l’Alberta. Nos exportations augmenteraient — nous exportons près de 50 % de tout ce que nous produisons — y compris les exportations de nos surplus d’électricité, qui deviendraient nettement plus concurrentiels sur les marchés américains.

Les investisseurs étrangers s’intéresseraient davantage à nos ressources, dont les prix seraient également plus concurrentiels, comme l’ensemble de nos coûts de production. Le dollar québécois correctement évalué serait attractif pour le tourisme.

Il y aurait, bien sûr, une pression inflationniste, notamment sur le pétrole importé. Mais notre banque centrale indépendante pourrait moduler les taux d’intérêts de façon à bien gérer ces variations. Et l’augmentation du prix du pétrole nous permettra de faire une transition plus rapide vers un Québec sans pétrole. Il y aurait un plus grand risque de prise de contrôle de nos entreprises par des intérêts étrangers. D’où la nécessité d’adopter des politiques plus affirmatives de maintien de nos sièges sociaux, ce qu’un pays indépendant peut faire beaucoup plus facilement qu’une simple province.

L’autre grand argument favorable à un dollar québécois est dicté par l’histoire européenne récente. La poigne exercée par l’Allemagne sur l’euro a poussé les économies périphériques (Portugal, Espagne, Italie, Irlande) dans la dèche. Ils sont prisonniers d’un euro fort, leurs économies écopent. (Je ne parle pas de la Grèce, un cas à part.) Au contraire, les pays scandinaves non-membres de l’Euro s’en tirent beaucoup mieux.

De plus, les pays indépendants membres de l’Union européenne doivent désormais soumettre leur projet de budget aux fonctionnaires de Bruxelles, avant de l’adopter. C’est le prix à payer pour partager une même monnaie.

Voyez-vous le ministre des Finances d’un Québec indépendant aller soumettre son budget à Ottawa avant de le livrer? Il n’en est évidemment pas question.

J’appelle donc à ce qu’on ouvre le débat sur l’opportunité d’introduire une monnaie québécoise. Que l’on débatte sérieusement de ses avantages et de ses inconvénients. Qu’on discute des modalités et du calendrier d’implantation. C’est un enjeu sérieux et lourd de conséquences. C’est ainsi qu’il doit être traité.

Être clairs sur la citoyenneté

journal-lisee

Pour se procurer l’ouvrage

Longtemps, nous avons insisté sur le fait qu’un Québec indépendant allait reconnaître la double citoyenneté. Et nous ajoutions qu’un Québécois qui le voudrait pourrait garder sa citoyenneté canadienne. C’est dommageable pour l’option souverainiste et hors de notre contrôle.

Dommageable parce que cela porte à penser que nous ne pouvons offrir seul une citoyenneté. Qu’il nous faut le label «canadien». Dommageable aussi parce que les immigrants récents pensent que, puisqu’on insiste sur le maintien de la citoyenneté canadienne, c’est que la québécoise ne les protégera pas aussi bien.

Je propose une rupture avec cette approche. Le Québec indépendant donnera automatiquement la citoyenneté québécoise à tous les citoyens canadiens établis sur son territoire, passeport québécois à la clé.

La double citoyenneté avec le Canada? Ça ne dépend pas de nous. On ne promet rien.

*   *   *

Demain: La défense d’un Québec souverain

 [1] La littérature scientifique récente sur le tort causé par le pétro-dollar canadien aux économies du Québec et de l’Ontario commence à être considérable. Voir : (2012) Beine, Michel (ULuxembourg) Bos Charles S. (UAmsterdam) et Coulombe, Serge (UOttawa), dans Resource and Energy Economics, T 34, V 4, pp468-492 (http://hdl.handle.net/10993/5038)

(2012) Boadway, Robin (Queen’s), Coulombe, Serge (UOttawa), Tremblay, Jean-François (UOttawa), The Dutch Disease and the Canadian Economy : Challenges for Policy Makers, Thinking Outside the Box Conference, Queen’s Oct 2012.

(11/2013) Institut Pembina, Equiterre, Risques bitumineux – Les conséquences économiques de l’exploitation des sables bitumineux au Canada, 41 pages.

(2014) Coulombe, Serge, Le mal hollandais : le fédéralisme fiscal et l’économie du Québec, dans Le Québec économique, Cirano, pp 177-209

Un rapport de l’OCDE de 2012 et de Bank of America Merrill Lynch en 2014 arrivent à la même conclusion.

21 avis sur « 1/3 Des propositions pour l’indépendance: monnaie et citoyenneté québécoises »

  1. Tes arguments sont excellents pris cas par cas très méthodique et quasi académique. Ce qu’il manque c’est de donner l’envie à l’interlocuteur d’aller en jaser alentours d’une bière… qu’il soit d’accord ou non, l’argumentaire doit être ouvert pour susciter le dialogue avec ceux qui ne seront pas d’accord. En politique actuellement, être sympathique vaut mieux que de prouver qu’on a raison. Un empêche pas l’autre non plus.
    Jean-François, tu as déjà prouvé que tu peux gagner sur l’argumentaire, reste à prouver que tu peux avoir des sympathisants.

  2. Il y a combien d’entrepreneurs et compagnies Québecois qui souhaitent abandonner le dollar Canadien pour un dollar québecois?

    • Sans doute autant que des citoyens qui souhaitent un Québec indépendant dans un Canada fort! 🙂

  3. Une monnaie québécoise, une sacrée bonne idée… mais pas suffisante. Outre le fait que la création monétaire est un droit régalien, encore faut-il exercer ce droit.

    Aucun pays n’est vraiment souverain sans le pouvoir de battre monnaie. Ce n’est même pas un sujet de discussion. Un Québec indépendant utilisant la monnaie canadienne ou américaine?… franchement.

    Mais à quoi bon acquérir son indépendance si c’est pour confier aux banques privées le pouvoir de création monétaire. Après tout, tous les États existants ont ce droit, ce qui ne les empêche pas d’être dans la dèche. Parce qu’aucun état ne crée sa monnaie et, tous, sous-traitent ce pouvoir aux banques privées.

    Dans un Québec indépendant, seule la Banque centrale du Québec doit avoir le pouvoir de créer la monnaie québécoise et financer les emprunts publics par des prêts à 0% d’intérêt. Laissons aux banques privées leur rôle d’intermédiaire financier, soit de financer les emprunts privés sur la base des dépôts de leurs clients. Et si ces banques souhaitent prêter davantage, qu’elles empruntent à la Banque centrale moyennant intérêt.

    Là, nous serions vraiment distinct. Autrement, l’indépendance n’est que de la poudre aux yeux…

    https://www.youtube.com/watch?v=GdSrv1M05sE

  4. Si chacun des partis indépendantistes reste dans sa chapelle et sa boutique pour défendre son pré carré, nous ne nous en sortirons pas. Nous devons créer une maison commune, une fédération ou une seule formation suffisamment ouverte et accueillante regroupera les forces souverainistes. Terminé l’effritement des votes souverainistes qui assure l’élection du Parti libéral et qui réjouit les fédéralistes.

    Aujourd’hui si le BQ et le PQ sont menacés c’est parce que ces deux formations et principalement le PQ n’ont pas réussi à articuler des réponses fortes sur des questions essentielles comme le fait JFL.

    Pour l’avenir ces questions devront également porter sur d’autres sujets dont les suivants : comment faire face à la globalisation qui fait des gagnants et des perdants ? Comment réformer l’État-providence ? Quelles réponses apporter en termes de citoyenneté, de laïcité, d’égalité homme-femme, notamment avec la construction d’un islam et d’un judaïsme compatible avec nos valeurs ? Comment encore répondre à l’individualisme qui épanouit et qui fragilise en même temps ? Le temps des solutions globales, identiques pour tous, est révolu. Il faut rechercher l’universalité des principes tout en tenant compte de l’hétérogénéité des situations.

    Le PQ devra proposer un modèle que le PM français appelle la pré-distribution pour prévenir les inégalités. D’ou la nécessité d’investir massivement dans l’éducation, la recherche, la formation et la culture.

    Il faut qu’en menant des politiques sophistiqués sur le plan technique que nos concitoyens aient le sentiment de participer à l’avènement de quelque chose de plus grand telle que la souveraineté du peuple québécois.

    Bien évidemment, au plan financier, il faudrait apporter des réponses claires aux inquiétudes dont celle portant sur l’importance de la dette.

    Quant à la question référendaire qui divise les plus pressés et les moins pressés, ne serait-il pas raisonnable que cette décision soit laissée aux citoyens. Comment ? Par l’instauration de l’initiative référendaire. Concrètement cela veut dire qu’en fonction d’un pourcentage significatif d’électeurs réclamant dans une pétition identique à celle reconnue sur le site internet de ll’Assemblée nationale le Gouvernement serait tenu de tenir un référendum dans un délai déterminé.

    Terminé les tergiversations et les conditions gagnantes. Laissons les électeurs décider et attardons-nous à présenter des réponses claires à des questions difficiles. Faisons la pédagogie de l’indépendance !

  5. « Voyez-vous le ministre des Finances d’un Québec indépendant aller soumettre son budget à Ottawa avant de le livrer? Il n’en est évidemment pas question. »
    Nous n’allons certes pas recommencer à nous soumettre à qui que ce soit, surtout pas à Ottawa qui nous a volé et qui nous volent depuis toujours; des milliards de dollars chaque année pour diminuer notre économie en nous disant, comme Stephen Harper, que le Canada fait tout pour nous, que la péréquation octroyée au Québec est – faussement – le plus grand montant reçu par les provinces. C’est vrai en totalité à cause de notre population, c’est faux en fonction des sommes évaluées à chaque habitant.
    En lisant cette phrase, j’ai changé mon fusil d’épaule parce que je voulais, malgré toutes les exactions que nous subissons, prendre la voie de l’entente, après séparation.
    Cette séparation, nous l’avons déjà obtenue, depuis 1982. La nouvelle constitution n’a pas été signée par le Québec, et un contrat non signé n’oblige que les signataires. LE QUÉBEC EST DÉJÀ SOUVERAIN ! mais personne ne veut le réaliser ou, pis, ne veut le dire! La première ministre de l’Ontario l’a pourtant bien mentionné il y a un mois:
    « Mme Wynne a estimé que le fruit n’était pas mûr pour une reprise des pourparlers visant à réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel dont il est exclu depuis 1982 » Couillard a dit qu’il voulait signer la constitution… sans droit de regard de la population!
    Nous sommes dans la situation suivante: pour rentrer dans le giron, le Québec fédéraliste doit préparer un référendum pour connaître la solution choisie par les Québécois. Présenter une question claire… etc.
    Je le disais depuis longtemps, mais je n’avais aucun écho. Il faut donc commencer les pourparlers en vue de la séparation graduelle, en commençant par garder au Québec les impôts que nous payons au Canada. Dire par la même occasion que le Québec profitera de la totalité des impôts payés aux deux entités, de sorte que la population ne perdra rien des services fournis actuellement. Puis enchaîner par les éléments les plus importants, tels la monnaie, les frontières… Exiger la propriété de la partie du Labrador donnée sans compensation à la province voisine, etc.

  6. Enfin des idées économiques qui méritent des discussions sérieuses, non parce qu’elle sont applicables, mais bien qu’il faudrait enlever le farfelu de leurs applications. Oui au Franc Québécois ou encore à une monnaie unique pour l’amérique du nord. Mais une monnaie unique vous prive de décisions qui sont importantes au sein du Québec. Je vois le franc Québécois à 25 cents. Ceci favorise vos exportations et impose une certaine restreinte sur vos importations…faudra développer vos ressources pétrolières et autres pour compenser…Présentez nous un plan concret, simple, juste et de bonne foi…

  7. Alors que l’âge moyen des Québécois passera
    de 40 ans en 2009 à 43,2 en 2030, on s’attend à ce que
    la croissance de la population diminue durant la période
    de prévision à long terme. La population québécoise,
    estimée à 7 814 406 habitants en 2009, atteindra
    8 940 264 habitants d’ici à 2030. Son vieillissement a
    déjà commencé et deviendra plus prononcé au cours des
    20 prochaines années. La pyramide des âges illustre ce phénomène. En 2009, les enfants du baby-boom, c’est à-
    dire ceux nés entre 1947 et 1966, appartiennent pour
    la plupart au groupe des 40 à 64 ans; ils se situent donc
    près du milieu de la pyramide. Vers 2030, ils auront
    rejoint les niveaux supérieurs de la structure, si bien que
    le sommet de la pyramide sera plus large qu’il ne l’était
    en 2009.

    • Je me demande si la Chine aura des problèmes économiques en trente ans quand la politique « un seul enfant par couple » commence à impacter négativement sur le rapport « travailleur versus non-travailleurs », autrement dit est-ce que les jeunes seront demandé de supporté un très grande nombre de personnes agés qui ne travaillent plus ou qui sont au moin beaucoup moins productifs ?

  8. Le parlementarisme à la britannique permet à une minorité d’exercer plein pouvoir sur tous de façon dictatoriale. Le premier ministre est le seul maître à bord. Il contrôle le législatif et l’exécutif pour la durée de son mandat. D’autant plus qu’il a son mot à dire dans la nomination des juges. Les simples députés ne sont que des béni-oui-oui au service du chef. Leurs convictions et les attentes de leurs commettants importent fort peu. Nous n’avons de démocratie que le nom.
    À quand une constitution d’un régime républicain démocratique qui fait une nette distinction entre les trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaires? À quand des élections à la proportionnelle?
    La culture politique québécoise est républicaine et sa croyance en la souveraineté du peuple est fort importante. Ce sera donc au peuple à décider de l’armée dont il voudra, de la monnaie qu’il voudra utiliser.

    • C’est grâce au système uninominal à un tour que le PQ a pu former un gouvernement majoritaire en 1976 avec plus ou moins 40% du vote. Il faut bien y penser avant de proposer la proportionnelle.

      Sans le système parlementaire britannique, pas de loi 101, pas de loi sur l’assurance-automobile, pas de loi sur le zonage agricole, par exemple.

    • le système proportionelle a aussi le potentiel ouvrir la porte aux parties de l’extreme gauche et de l’extreme droit.. à qui les parties centre gauche et centre droit sont obligés de faire des concessions afin de former un gouvernment.

      Aussi, sous le système Brittanique le parti en pouvoir doit contester une élection chaque 5 ans..ce qui met des limites sur leur exercise de pouvoir…ils ne sont pas libre de faire n’importe quoi…

    • Faire n’importe quoi? Que théoriquement. Explorez un peu l’histoire et le concept «d’engineering » social et les écrits de Noam Chomsky et vous constaterez que là où s’est installé le pouvoir hégémonique britannique la démocratie n’est toujours qu’une démocratie de façade. Ils ont appris à sauver les apparences tel que le PLQ qui a été historiquement fondé en 1867 et n’hésite pas à qualifier le PQ de vieux parti. Pourquoi croyez-vous que Georges Washington a été nécessaire? Pourquoi Mahatma Gandhi disait que les britanniques ne savaient qu’exploiter les ressources et mépriser les peuples? Pourquoi y a t-il eu Mandela?

  9. C’est clair et net et on sait à quoi s’attendre. Aussi bien avoir confiance et se rendre jusqu’au bout, sans compromis.

    Je veux bien. Juste qu’il faut se demander comment s’y rendre à ce contexte. Là est toute la question. C’est pas par magie que cela se fera, ni en prêchant la bonne nouvelle autour de nous.

    Des fois, je me demande si l’élite politique est tellement désincarné qu’elle ne voit pas ce qui se passe. Ne voyez-vous donc pas que le climat est à l’apathie, à l’indifférence, à l’exaspération et même presque à l’intolérance chez le commun des mortels. La fièvre n’est pas là et on ne voit pas le début d’un symptôme.

    Si j’avais une recommandation à vous faire afin de vous approcher d’un contexte dit propice c’est d’évaluer avec honnêteté notre désir d’affirmation nationale et dans quel contexte cela s’est fait.

    En cela, prenons note qu’au cours des 50 dernières années, ce désir s’est construit autour de notre différence face au Canada. Plus spécifiquement entre 1980 et 1995, ce désir s’est alimenté de la pédagogie de la différence face au Canada.

    Que se passe-t-il depuis 1995? Rien bien sûr car le piège à cons s’est refermé. En cessant d’exprimer notre différence face au Canada, l’idée s’est désincarné, ne trouvant plus emprise dans l’expression de ce besoin de nous définir.

    Je nous souhaite que vous reconnaissiez que le peuple québécois a encore besoin d’alimenter sa quête d’identité, qu’il a encore besoin de se faire convaincre qu’il est différent.

    Pour faire cela, il faut avoir l’humilité d’envisager l’option du beau risque comme étant une option. L’idée s’est de travailler à solidifier nos bases, à travailler l’enracinement du message de la prise en charge de nos affaires. L’idée c’est de ne pas se limiter aux membres convaincus. L’idée c’est d’actualiser. Vaut mieux reculer pour ensuite avancer. Pour l’instant rien ne se produit et rien ne se produira si le bon peuple n’a pas l’impression que le tout le concerne.

    Allaire plus et un bureau du Québec dans toutes les ambassades.

  10. Ce n’est pas la première fois et semble-t-il ce ne sera pas la dernière fois que j’exhorte monsieur Lisée à retourner sur les bancs d’école et prendre quelques cours en économie. Depuis le début de cette année, le dollar Canadien est à environ 90 cents par rapport au dollar Américain. Le pétrole Albertain est responsable de la sur-évaluation du dollar Canadien? Monsieur Lisée veut voir le dollar Québécois à quel niveau par rapport au dollar Américain ou Canadien? Aux environs de 80 cents comme il l’était en 2004? Ou à 70 cents comme en 1994?

    Quel effet cela aurait sur les importations? Ça, Lisée n’en parle pas. Au lieu de $1.30 le litre, vous voulez payez votre essence en dollar Québécois à $1.62 ou à $1.85? Et que dire de tous les autres produits que le Québec importe? Une augmentation de leur coût de 24% dans le cas du scénario 2004 ou de 50% dans le cas du scénario 1994, ça vous sourit?

    Eh bien moi pas. Mais je m’en fout, je n’habite pas au Québec et je ne suis pas Québécois. Je suis Canadien. Allez-y monsieur Lisée, calez le Québec d’avantage qu’il ne l’est déjà aujourd’hui. C’est ce que les indépendantistes font depuis 50 ans.

    « Adopter des politiques plus affirmatives de maintien de nos sièges sociaux au Québec? » Là c’est du pure délire.

    • Tout cela n’est qu’arguties tant le la monnaie quelque soit la monnaie ne sera qu’un objet de consommation qu’on peut capricieusement acheter ou vendre comme une poignée de friandises au dépanneur. Hélas! 😉

    • Faudrait savoir ce que vous voulez M. Lagacé. Vous affirmez une chose et son contraire dans la mˆeme phrase.

  11. Monsieur Lisée,

    Permettez-moi de diverger profondément d’opinion avec vous sur la monnaie. Non seulement ne devrions-nous pas conserver le $ canadien au début, mais dès maintenant faire la promotion d’une monnaie unique pour l’Amérique. La logique est tellement claire… Si jamais vous désirez en parler… Avec plaisir!
    L’exemple de l’euro est pourtant assez clair!

    Au plaisir.

  12. Voici un groupe ayant prit les devants depuis quelque temps et s’applique à crée un SEL monétaire indépendantiste.
    https://www.facebook.com/groups/684756611561955/?fref=ts

    Vous trouverez aussi un texte écrit à l’époque pour le CN d’ON suite à la situation post électorale visant à intégré un SEL dans un plans de relance du parti. Libre à vous de vous en inspirer.
    https://www.facebook.com/notes/michael-guay-lachapelle/plan-de-relance-doption-nationale/781022648582242

  13. Enfin du rationnel! Merci! Pourquoi pas jouer la carte de la transparence candide aussi? Jouer toutes les cartes sur table? Oublier les huis clos, les tractations avec les éminences grise et les lobbys? Expliquer en clair les changements d’idées et les influences indues, les craintes et les hésitations? Faire comme si tous les députés du PQ faisaient confiance à tous les Québécois en les traitants comme autant d’associés en démocratie «capitaliste» et parfois même des amis auxquels ont peut se confier et demander appuie comme si cela était vrai que nous sommes tricotés serré? La seule fois où cela a été fait est à Athènes, berceau de la vrai démocratie……je rêve là!……pourquoi pas? 😉

Les commentaires sont fermés.