Dans un consulat chinois près de chez vous

La scène se passe dans la ville de Manchester, au Royaume-Uni, le mois dernier. Une quarantaine de manifestants protestent devant le consulat chinois contre la brutale répression qui frappe les démocrates de Hong Kong.

La manif coïncide avec le congrès du Parti communiste chinois où Xi Jinping est en train de se faire reconduire comme dictateur en chef à vie. Devant le consulat, une grande caricature de Xi est exhibée, sur le thème de l’empereur nu. Il porte une couronne et un sous-vêtement, l’honneur est sauf.

Le temps des tyrans

Il faut se rendre à l’évidence, à la fin, les bons ne gagneront pas. C’est le dur constat que Chrystia Freeland a exposé l’autre jour devant la Brookings Institution. Les dictateurs ne sont pas une espèce en voie de disparition. Au contraire, ils prennent du muscle, de l’assurance, s’adaptent. Il n’y a qu’à voir comment le pouvoir chinois est désormais le chef de file de la technologie sécuritaire, espionnant, grâce aux caméras et aux algorithmes, chaque geste de chaque citoyen.

Les impunis

On reprochera ce qu’on voudra aux influenceurs ostrogoths, aux complotistes, aux réfractaires à la vaccination. On pourra jusqu’à plus soif blâmer François Legault pour notre Noël à 25 invités qui n’aura jamais eu lieu, Horacio Arruda pour les tests rapides qui ont moisi en entrepôt, Jean-François Roberge pour les ratés de la ventilation. Mais une chose est certaine : ils ne sont responsables ni de l’apparition ni de la diffusion du virus.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

Les Olympiques de la honte

Dans un an exactement, des milliers de jeunes athlètes participeront à Pékin à de magnifiques Jeux olympiques d’hiver. Le président Xi Jinping, le dictateur le plus brutal et le plus puissant de la planète, aura de bonnes raisons de savourer l’événement : la communauté internationale aura beau publier des communiqués contre ses exactions, protester énergiquement, se scandaliser et s’époumoner, c’est au fond, pourra-t-il conclure, un chien qui jappe et qui ne mord jamais. Ou, comme le disait si bien Mao, un tigre de papier.

À voir: Tout sur le cover-up viral de la Chine

Un an après les premiers signes publics d’éclosion du virus à Wuhan, une équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé est sur place, tentant de remonter la trace du Covid, du patient zéro, du laboratoire ou de la chauve-souris responsables de tant de chagrins.

Bonne chance ! Il y avait quelque chose de pathétique à voir ces scientifiques arpenter le marché aux animaux de la cité, fermée et nettoyée depuis 12 longs mois. Que pensaient-ils y trouver, sinon la nostalgie d’une époque révolue et quelques photos pour leurs albums-souvenirs ?