Exagérer avec Bock-Côté

Je veux rassurer tout de suite ceux de mes lecteurs qui souffrent de mathieu-bock-côté- phobie – oui, oui, je sais que vous êtes là : je ne suis pas un admirateur inconditionnel de celui qu’on appelle MBC. Mais voilà, je dois maintenant vous peiner en ajoutant que j’en suis un admirateur conditionnel. En plus, c’est un ami.

Les rebelles et le pouvoir

Parmi les jouets qu’on donne aux enfants, il y a un classique : les formes qu’il faut faire entrer dans les trous correspondants. Certains y arrivent après quelques essais. Mais il y a ceux qui s’acharnent à vouloir introduire un cylindre dans un trou carré. Les premiers se plient donc rapidement aux contraintes du réel. On estime généralement que les seconds n’ont pas compris le principe. Certains d’entre eux ne font cependant pas preuve de stupidité, mais de volontarisme : ils insistent pour plier le réel à leur volonté. Cet orifice carré finira bien par laisser passer le cylindre si on y met assez d’efforts. On ne réussit pas autrement la quadrature du cercle.

Rayons d’écriture

Pour cette formidable journée de promotion des livres québécois, j’ai décidé, non pas de vous suggérer des titres parmi mes lectures, mais plutôt de vous offrir une collection de morceaux d’écriture qui m’ont ému, amusé ou fait réfléchir dans des écrits québécois lus cette dernière année. À vous de décider si vous souhaitez découvrir au complet les récits dans lesquels ces perles se sont nichées.

Nègres blancs d’Amérique 55 ans après

L’auteur était le plus souvent debout. En l’absence de chaise ou de table, il écrivait penché sur le lit superposé du haut. Il n’avait pas de stylo, c’était interdit. Il usait ses bouts de crayon à mine, sans rien avoir pour les aiguiser. En haut de chaque page subtilisée à la cantine, il écrivait, en anglais, « Notes for my lawyer », seule façon d’avoir le droit de mettre quoi que ce soit sur papier. Il ne savait pas d’où venait sa soudaine fluidité d’écriture. D’autant qu’il sortait d’une grève de la faim d’un mois qui lui avait soustrait 25 kilos. Il pouvait écrire de jour comme de nuit, l’ampoule ne s’éteignait jamais.

Mes pages favorites pour l’été

Aucune vacance n’est vraiment réussie sans qu’on en retienne une lecture mémorable. Voici ce qui m’a intéressé ou amusé dans l’année écoulée. Voyez si vous en tirerez autant de plaisir que moi. Je les présente dans le désordre.

Robinson à Pékin. Excellent récit en bédé de l’installation du seul pigiste francophone en Chine, Éric Meyer, à l’aube des tragiques événements de Tien-An-Men. Superbement illustré par Aude Massot, c’est le premier d’une série. On a hâte aux autres. (Urban Comics)