Si Steven Guilbeault se fâchait…

J’ai un faible pour le politicien qui se retrouve un peu malgré lui dans une situation impossible. C’est classique. Pour faire avancer ses idéaux, il accepte d’avaler une couleuvre. Puis deux. Mais il examine la vingtième avec moins d’appétit. Alors j’ai tenté de me mettre dans les souliers de Steven Guilbeault, en cette année où nos forêts brûlent de nous voir agir contre le réchauffement. Soit dit pour les sceptiques : chaque degré de température de plus multiplie par trois l’ampleur des feux, quelles que soient leurs causes premières.

Trop tard

Avez-vous pris des nouvelles de l’Inde ces jours derniers ? En un sens, ils sont sur le point de faire mentir le récent rapport du GIEC sur la crise climatique. L’assemblée des scientifiques regroupés par l’ONU tente de nous faire croire que nous ne vivrons qu’au cours de la décennie 2030-2040 les effets réellement catastrophiques du réchauffement. Les feux de forêt, les inondations, les dômes de chaleurs actuels ne sont que des amuse-bouches. « La fenêtre se referme » sur notre capacité à réduire à 1,5 degré la hausse de la température mondiale d’ici 2030, 2050, voire 2100.

L’inflation, le marteau, le clou et nous

Savez-vous combien de gens vous allez mettre au chômage avec votre stratégie d’ici la fin de l’année ? demanda-t-elle. Il ne le savait pas. « Ce n’est pas le but », a-t-il dit. Oui, mais, reprit-elle, puisque votre politique prévoit un point de chômage de plus, cela donnera deux millions de chômeurs de plus. Qu’avez-vous à leur dire ?

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, passait un mauvais moment. Les questions embarrassantes étaient posées par une femme qui s’était opposée à sa nomination, le qualifiant d’« homme dangereux », la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.

Si j’étais épicier

Le magasin de feu mon papa.

Si j’étais président de, disons, les épiceries Metro, je sauterais sur l’occasion. L’inflation dans l’alimentation est terrible et, par un très malencontreux hasard, les profits de mon entreprise gonflent à vue d’œil. Plutôt que de tenter d’expliquer à des parlementaires incrédules que ces deux informations n’ont absolument rien à voir l’une avec l’autre, je m’empresserais de concevoir une opération de promotion à tout casser avant qu’un de mes compétiteurs ne se réveille et voie l’extraordinaire occasion de croissance qui s’offre à nous.