Le PQ post-7 avril: Ils répondront présents

J’ai noté dans un billet récent des interventions de collègues députés réélus du Parti québécois sur la suite des choses.

Pour alimenter le débat, je vais continuer à signaler des interventions dignes d’intérêt.

Véronique Fournier, Saint-Henri-Sainte-Anne: « Je répondrai présente »

Véronique Fournier.

Sur sa page Facebook le 10 avril 2014, elle a écrit un texte magnifique. Extraits :

Remous-méninges sur une défaite

Cher journal,

Oui, ok, j’ai beaucoup écrit, depuis la défaite. Un gazouilleur attentif a eu ce commentaire: « Il paraît qu’écrire est une thérapie, jflisee. Tu es bien parti, continue. » Je suis certain qu’il voit juste.

Un autre m’a donné le conseil inverse: « tu as le temps. tout doux, tout doux ». Oui, mais, ça fait du bien. D’abord parce que je veux comprendre, vraiment, ce qui s’est passé. Et je n’arrêterai pas de le mettre en forme dans ma tête. Et la meilleure façon d’y arriver est de le mettre en mots.

Ouvrir le débat: Véronique, Yves-François, Bernard, Léo, Alexis…

Les billets d’analyse publiés depuis le 7 avril ont suscité près de 800 commentaires, le débat est lancé. J’ajoute ici la contribution de plusieurs collègues candidats, élus ou non, qui sont intervenus ces derniers jours.

Voici quelques extraits et des liens vers leurs interventions:

Véronique Hivon

Véronique à TVA au lendemain de l’élection.

Véronique a appelé à un « grand examen de conscience », d’humilité et d’ouverture dans deux entrevues. L’une au lendemain de la défaite à TVA (vidéo ici), l’autre ce samedi à l’émission du samedi de Michel Lacombe ici.

Pays rêvé, pays réel, pays détaché

april212014cover

Here we go again…

Le scénariste Daniel Thibault a le sens de la formule. Un de ses gazouillis post-électoraux se lisait comme suit: « Quand le PQ est élu, on n’ergote pas tant sur la mort du rêve fédéraliste, me semble. »

En effet. Mais quand le PQ est battu, c’est la mort du séparatisme. Ça doit être vrai: on la prédit tous les dix ans. Cette fois, selon Maclean’s qui a aussi le sens de la formule, il s’agit d’un « effondrement épique ». D’autres, plus prudents, dont notre nouveau Premier ministre, avertissent que cette idée ne mourra jamais.

Liberals forever ? Yes et Non

Les Libéraux sont-ils désormais le parti du pouvoir au Québec? Indélogeable? YES Les nouvelles sont mauvaises lorsqu’on fait la liste des majorités libérales écrasantes. Il faut attendre la 19e circonscription avant de trouver le premier péquiste — il est vrai député hyperactif et organisateur hors-pair — Pascal Bérubé dans Matane-Matapédia. Puis le rouge domine jusqu’au 56e (Bonaventure, PQ). Ensuite, il y a l’arc-en-ciel. Bref, si on postulait un peu arbitrairement qu’une majorité de 45% transforme un comté en château-fort, il faudrait affirmer que 43 sièges sur 125 sont acquis aux Libéraux. Cela leur donnerait une base automatique de départ très élevée. Le résultat de 2014 s’ajoute au résultat très serré de 2012 pour conforter la thèse des Libéraux quasi-indélogeables. Même en supposant que le gouvernement Couillard suscitera rapidement de l’insatisfaction, sa capacité d’utiliser le PQ comme repoussoir et de pouvoir compter sur la division du vote nationaliste en trois partis significatifs (PQ-CAQ-QS) semble lui donner un abonnement longue durée aux banquettes du pouvoir. Cette image de l’historique du vote depuis 1970 montre d’ailleurs que le PLQ est le parti de pouvoir par défaut: