L’enfer patriacal caquiste (vraiment ?)

Je retiens de mes lectures féministes des derniers jours que la Coalition avenir Québec (CAQ) défend une vision fondée sur la famille patriarcale, préférablement blanche, qu’elle se distingue par son mépris envers les bas salariés, le travail de soin et dont l’action « féministe » ne sert que les femmes occupant déjà des lieux de pouvoir.

Coïncidences

Tentons d’imaginer la scène. L’ex-député de Lévis François Paradis voit disparaître sur son calendrier les jours qui le séparent de fin novembre, moment de l’élection de son successeur à sa fonction de président de l’Assemblée nationale. Certes, il n’a pas été nommé ministre par François Legault lors des élections de 2018, lui qui avait tant fait, dans l’opposition caquiste, pour critiquer le sort réservé aux aînés par le gouvernement libéral. C’est Marguerite Blais, arrivée de la dernière heure en 2018, qui a hérité de ce champ qu’il avait tant labouré.

Le dégonflé et l’indispensable

René Lévesque nous regardait d’un air goguenard l’autre soir. Sa photo surdimensionnée est projetée sur le pavillon ovale de l’UQAM. Il semble se demander quel message les promeneurs tirent des panneaux informatifs qui se déploient devant lui pour résumer sa vie et son oeuvre.

La reproduction d’une rédaction qu’il avait produite à 13 ans, intitulée Pourquoi demeurer français ?, a retenu mon attention. En particulier cet extrait : « Nous sommes menacés, non de coup de foudre, mais de lente et sournoise pénétration. Devant ce péril nous n’avons d’autre défense que la lutte, et la lutte pour la vie. »

Legault face au Péril Orange

C’est quand même bizarre, cette obsession. À la sortie du débat de jeudi dernier, le premier ministre a montré son jeu, affirmant que son premier objectif avait été de dénoncer Québec solidaire et son appétit fiscal envers la classe moyenne.

On comprend l’homme d’affaires Legault de ne pas adhérer à la doctrine solidaire. Mais il a amplement de quoi s’opposer aussi aux autres partis qui tentent de lui ravir des sièges. Ses députés sortants en Beauce et dans certaines circonscriptions de Québec ont dû être très étonnés d’apprendre que la menace venait des solidaires et non d’Éric Duhaime, capable, lui, de réunir 3000 personnes dans la capitale.