Legault face au Péril Orange

C’est quand même bizarre, cette obsession. À la sortie du débat de jeudi dernier, le premier ministre a montré son jeu, affirmant que son premier objectif avait été de dénoncer Québec solidaire et son appétit fiscal envers la classe moyenne.

On comprend l’homme d’affaires Legault de ne pas adhérer à la doctrine solidaire. Mais il a amplement de quoi s’opposer aussi aux autres partis qui tentent de lui ravir des sièges. Ses députés sortants en Beauce et dans certaines circonscriptions de Québec ont dû être très étonnés d’apprendre que la menace venait des solidaires et non d’Éric Duhaime, capable, lui, de réunir 3000 personnes dans la capitale.

La JustinTrudeauisation de Gabriel Nadeau Dubois

Combien de fois l’aspirant premier ministre de Québec solidaire a-t-il prononcé le mot « pauvreté » pendant son discours de lancement de campagne ? Zéro. « Pauvres » ? Idem. « Travailleurs », « syndiqués », « non-syndiqués » ? Zilch. « Itinérants », « assistés sociaux » ? Ils ont vraisemblablement été jetés à la poubelle de l’histoire solidaire, avec les prolétaires et la classe ouvrière.

Le capitalisme triomphe à Québec Solidaire (et ma réponse à Amir)

« L’idéalisme, il faut en avoir beaucoup. Surtout au début. Parce que ça réduit à la cuisson. » Ce mot d’un ami écologiste français est plein de sagesse. La cuisson, c’est le choc du réel, les contraintes de la vie politique, la force du statu quo. L’important est de garder le cap malgré les obstacles. Et de ne pas, au nom de la quête du pouvoir, renier son idéal d’origine.

(Une version de ce texte a été publiée dans Le Devoir.)

Les brutes

J’ai beaucoup hésité avant de choisir le titre de cette chronique. Parmi les candidats, il y avait « Feu l’élégance ». Ou encore: les rustres, les féroces, les acharnés. Aussi, « l’impatience des fossoyeurs ». J’admets que le titre « les vampires » m’a aussi traversé l’esprit.

(Une version légèrement plus courte de ce texte a été publiée dans Le Devoir.)

Comment Québec solidaire ne fera pas l’indépendance

Manon Massé, Québec SolidaireLes co-porteparoles de Québec solidaire ont encore affirmé pendant leur dernier congrès que leur parti était le seul qui s’engageait à réaliser l’indépendance pendant leur premier mandat, dans l’hypothèse où ils seraient portés au pouvoir.

Si on veut être gentil, il faut dire qu’ils exagèrent considérablement. Si on veut rester neutre, on peut dire qu’ils pratiquent la pensée magique. Si on veut être réaliste, on peut dire qu’ils prennent les électeurs pour des cruches.