Remous à Rad-Can: Une Racine conservatrice?

L’interface entre la politique et l’information, dans une maison comme Radio-Canada, est toujours difficile à cerner et il serait présomptueux de vouloir lier d’un seul trait l’ensemble des pressions, rivalités, visions divergentes à l’œuvre dans les remous qui ont conduit au renvoi, ce jeudi, d’un directeur général de l’information remarquablement admiré par ses troupes, Alain Saulnier.

Votre blogueur favori ne peut évidemment pas prétendre à l’objectivité en ces matières, ayant perdu son rang d’analyste au panel politique du Téléjournal du jeudi. Mais cela est bien peu de choses dans le portrait d’ensemble.

Un adieu émotif pour Alain Saulnier

Le très respecté directeur général de l’information de Radio-Canada, Alain Saulnier, a été viré ce jeudi de ses fonctions.  Les journalistes sont souvent très durs envers leurs patrons — et inversement. Je connais ce milieu depuis une trentaine d’années et jamais je n’ai vu une manifestation de respect et de tristesse à l’égard du départ d’un patron comme celle qu’on a pu voir, en direct, sur RDI, avec un élégant commentaire de Michel Viens:

Pourquoi je ne suis pas au TJ ce soir

cpgen00362_450__2-150x150Depuis quelques mois je participais, le jeudi soir, à une table d’analystes au Téléjournal.

L’équipe du TJ avait choisi quatre personnalités indépendantes, mais identifiées chacune à une famille politique. L’ancienne ministre libérale Liza Frulla, l’ancienne candidate NPD Anne Lagacé-Dowson, la journaliste conservatrice Tasha Kheiriddin, moi-même.

Ce mercredi matin, un membre de la direction de l’information m’a informé que je ne ferais plus partie de ce panel. Mon défaut:  ma décision d’accepter d’être membre du Comité de Pauline Marois sur la stratégie souverainiste, avec des universitaires, ex-hauts fonctionnaires et autres.

Et si on disait Bye-Bye à la vulgarité?

haddock2Pour la première fois, ce 31 décembre, j’ai laissé mes enfants de 13 et 10 ans écouter le Bye Bye.

Ils ont donc pu constater que les mots « marde », « fourrer » et « crosseur » furent abondamment utilisés dans cette émission, une institution télévisuelle québécoise.

Mes deux jeunes ont donc pu constater que ce que tentent de leur enseigner leurs parents et professeurs est faux. Ils nous avaient entendu dire que le langage grossier était réservé à la ruelle ou, puisqu’il est utilisé, à la cour d’école, mais qu’il n’a pas sa place en classe, à la maison et certainement pas dans les grandes occasions.

Gérald Fillion est-il bolchévique ?

fillionC’est la publicité de Radio-Canada qui le dit. Le journaliste économique Gérald Fillion est « le plus cité au Québec quand il est question d’économie ».

L’affirmation est basée sur une étude d’Influence communication d’octobre 2009. Si Claude Picher et Alain Dubuc étaient morts, ils se retourneraient dans leurs tombes! D’autant que, selon Influence, Fillion « est devenu une véritable vedette de l’information économique ».