Éloge du syndicalisme

On les enterre souvent, les syndicats. On note leur déclin, la disparition des usines qui étaient leurs châteaux forts. On les dit victimes de la nouvelle technologie, du travail autonome, de l’individualisme. Les comptes de dépenses de l’ex-président de la FTQ-Construction laissent un goût amer chez plusieurs syndiqués… et non syndiqués. On impute le déclin syndical à la mondialisation, surtout. Maintenant qu’il faut être souple, rapide, compétitif et efficace, pourquoi s’encombrerait-on de tels dinosaures ?

Obama contre Wal-Mart

Il se passe quelque chose. Au moment où l’administration Obama s’apprête à faciliter la syndicalisation des travailleurs américains, le géant Wal-Mart, connu pour son antisyndicalisme, augmente ses contributions au Parti démocrate.

Vous le savez, Wal-Mart est le premier employeur au monde, avec 1,8 million de salariés. Les autres plus gros employeurs, dont McDonald’s, sont loin derrière, avec un minime un demi-million de salariés. La société fondée par Sam Walton mène la charge antisyndicale sur toute la planète. Seulement deux peuples irréductibles ont réussi à lui imposer des organisations syndicales : un milliard de Chinois et sept millions de Québécois !