Comment ratatiner la présence internationale du Québec

La compagnie britannique d’effets spéciaux Cinesite était à quelques jours de confirmer son implantation à Toronto. Près de sept millions d’investissement initial, création de 200 emplois. Une belle prise pour la ville-reine.

C’était sans compter avec le Délégué général du Québec à Londres, Stéphane Paquet. Nommé depuis quelques semaines à peine, Stéphane a contacté Cinesite, travaillé avec le ministère des Finances à Québec pour produire rapidement une offre concurrente, vanté les avantages de Montréal et… obtenu pour Montréal les 200 emplois.

Voilà l’homme dont le gouvernement Couillard ne veut plus à Londres. L’homme qui est pourtant en début de mandat et qu’il faut rapatrier, avec ses deux jeunes enfants, en pleine année scolaire, de toute urgence.

Pourquoi? Parce qu’ils ont trouvé quelqu’un avec un « meilleur CV ». Et cela tombe bien, il est libéral: Christos Sirros. Car, a-t-on expliqué, il faut s’occuper d’économie à Londres. J’admets sans peine que Christos, un homme charmant, a obtenu un bacc en commerce de McGill en 1970.

Stéphane Paquet, lui, ne peut afficher qu’un misérable diplôme de second cycle à la London School of economics et une carrière de journalisme économique qui l’a conduit au poste d’éditeur adjoint et rédacteur en chef du Groupe Les Affaires de Transcontinental Media. À ce titre, il a été responsable du journal Les Affaires, du magazine A+ et du site web LesAffaires.com, en plus de participer aux discussions stratégiques touchant l’ensemble du Groupe. On constate combien il était mal préparé pour le poste !

En plus, il est jeune. Seulement 42 ans. Christos, à 66 ans, est beaucoup mieux placé pour donner aux Britanniques l’image de renouveau que le Québec veut projeter à l’étranger.

L’abandon américain

Depuis 40 ans, le gouvernement québécois tente de prendre pied dans la capitale de son principal partenaire économique et politique, là où sont prises chaque jour des décisions qui affectent notre vie: Washington.

Gouvernements libéraux et péquistes ont multiplié les approches: bureau occupé en itinérance par un diplomate venu de New York, bureau de tourisme, etc. Toujours, le Canada refusait de voir le drapeau québécois flotter quelque part à Washington.

Jusqu’à: Jean Charest. Oui, Jean Charest. C’est grâce à lui que le Québec a enfin obtenu un vrai bureau, politique, économique, de tourisme et scientifique (avec l’ex-astronaute Julie Payette comme déléguée scientifique). Huit personnes assurant le suivi des dossiers, faisant état de la spécificité québécoise en matière économique et environnementale.

Ministre des Relations internationales et du Commerce extérieur, j’y ai nommé comme chef de poste la québécoise détenant le plus grand réseau de contacts dans l’administration américaine de toute l’histoire de notre diplomatie: Isabelle Beaulieu.

Pourquoi ? Cette PhD en Sciences politiques et enseignante en relations internationales a été pendant trois ans Conseillère politique au Consulat général américain à Montréal. Elle a donc été de toutes les visites, connu tous les acteurs, au département d’État et ailleurs, qui travaillent sur des dossiers canadiens et québécois.

C’est pourquoi à Washington, elle a pu rapidement ouvrir des portes qu’on croyait infranchissables: le ministre québécois de l’Environnement, Yves-François Blanchet, a pu rencontrer deux fois la conseillère à l’environnement du président Obama et son secrétaire d’État à l’Énergie.

Infatigable, Isabelle avait même été nommée présidente du groupe des ambassadeurs francophones à Washington pour l’organisation de la semaine de la Francophonie.

Elle a été virée comme une malpropre, à 24 heures d’avis et à quelques jours de la réception de la Fête nationale qui, grâce à elle, allait afficher une affluence record. Les rendez-vous pris ont du être annulés. Elle n’a pas pu faire de transition, présenter ses précieux contacts à son remplaçant car… il n’y a pas de remplaçant !

Le gouvernement Couillard a décidé d’une traite de détruire le travail de tous les gouvernements avant lui, de détruire le travail de Jean Charest, de décapiter et de ratatiner la présence québécoise à Washington. Désormais, et pour la première fois, le Québec est moins bien représenté à Washington que l’Ontario et l’Alberta.

Au diable la parité ?

Nous ne l’avions pas fait exprès, mais en choisissant pour le réseau de délégations les gens les plus compétents (ce qui incluait de garder l’ex-député libérale Christiane Pelchat, excellente à Mexico), nous avions réussi à atteindre, pour la première fois, la parité hommes-femmes dans notre réseau. J’en étais très fier.

Cela ne semble pas être une préoccupation pour le gouvernement Couillard. Le renvoi inexplicable de Caroline Émond, Déléguée générale à Bruxelles, l’illustre bien.

En son cas, on a invoqué l’importance de la remplacer, toutes affaires cessantes, par quelqu’un qui s’y connaît en commerce. Car il y a, voyez-vous, cet accord Canada-Europe. Les enjeux agricoles, en particulier, sont cruciaux pour le Québec.

Caroline fut pendant cinq ans représentante des producteurs canadiens de lait, œuf et volaille auprès de… l’Organisation Mondiale du Commerce ! Avant cela, elle était directrice adjointe pour le Commerce international pour l’association des Producteurs laitiers. Ensuite, elle fut vice-présidente aux affaires gouvernementales pour une entreprise, disons, commerciale, dont vous avez peut-être entendu parler: Bombardier.

Par qui la remplace-t-on? Par un homme de grande valeur, certes. Mon ancien sous-ministre, Michel Audet. Je soupçonne d’ailleurs qu’on l’éloigne de Québec parce qu’il a trop bien travaillé avec moi. Michel a une formation en relations industrielles et en connaît un rayon en relations internationales. Mais en commerce, il n’arrive pas à la cheville de la personne qu’il remplace.

Heureusement, Michel profitera du travail de Caroline. Grâce à elle, et pour la première fois, le Québec a un contact direct avec le Service européen des affaires extérieures (équivalent de leur ministère des affaires étrangères). Merci Caroline.

J’aurais bien vu Michel Audet à Mexico, cependant.

Amis bavarois ? « We’re not that into you » !

De Munich, le délégué Michel Côté est rappelé pour de pures raisons budgétaires. Il avait réussi le tour de force d’obtenir une visite officielle du Président de l’Allemagne, M. Joachim Gauck, au Québec. Michel Côté est dégommé deux mois avant cette visite — ce qui en complique la préparation — et on coupe la tête de notre bureau en Bavière en plein 25e anniversaire de la relation privilégiée Québec-Bavière. On vient de leur dire que, finalement, « we’re not that into you ». Vous, la région économique la plus forte, la plus innovante d’Europe, vous qui nous considérez votre « partenaire stratégique » en Amérique du Nord, eh bien vous ne nous intéressez pas tant que ça finalement !

Dans l’orgie de nominations partisanes, la seule que j’applaudirais est celle de Line Beauchamp à l’Unesco. (Comme ma collègue Agnès Maltais, j’aimerais être convaincu que l’UPAC a complètement écarté Mme Beauchamp de ses enquêtes. Je suppose que M. Couillard a détenu cette information avant de la nommer. Lorsque j’ai moi-même exprimé des réserves sur sa nomination au 375e de Montréal, ce n’était pas le cas.) D’abord, le poste était vacant. Ensuite, les responsabilités gouvernementales passées de Mme Beauchamp l’ont bien préparé pour ce poste. Je la félicite et lui souhaite bon succès.

Mais pour le reste, ma collègue Carole Poirier, résume bien la situation:

« Le Parti libéral met fin au mandat de gens compétents, qui ont fait leurs preuves et, surtout, qui n’étaient pas partisans. On les rappelle au Québec à grands frais pour nommer deux anciens ministres et un ex-député du Parti libéral. Combien coûtent ces décisions aux contribuables? Le gouvernement coupe dans les services à la population au nom de l’austérité, mais se permet de dépenser des milliers de dollars pour briser des contrats, rapatrier des gens plus tôt que prévu et envoyer des amis libéraux à l’étranger. C’est aberrant! »

Pour connaître le coût de ces décisions partisanes, il faut calculer le coût des déménagements (par container, des effets personnels etc.), les allocations de logement temporaire pour les DG qui reviennent au Québec, les billets d’avion/ frais de transport pour l’ensemble des familles, le roulement de certains conseillers dans les Délégations suite à l’arrivé du nouveau patron etc. Ces coûts sont raisonnables si on les amorti sur 3 à 5 ans, le temps de mandat normal d’un chef de poste. Pas sur un an et demi comme dans les cas de Stéphane Paquet, Caroline Émond et Isabelle Beaulieu.

Des fermetures à courte vue

Fermer le bureau de Moscou, alors que nos entreprises s’intéressent de plus en plus au marché émergent russe, cela signifie rapatrier à grand frais deux personnes. S’il fallait réduire les dépenses, j’aurais réduit de deux personnes une délégation générale ailleurs, ou au siège du ministère.

Fermer les antennes de Santiago et Taipei ? Encore là, deux personnes au total. J’ai pu constater combien notre représentante à Milan réussissait, toute seule, à ouvrir des portes à nos entreprises et nos institutions et à générer, en contrats et en contacts, plusieurs fois son salaire. Passer de 20 à 19 personnes dans un poste, ça se gère. Passer de 2 à zéro ou de 1 à zéro, c’est énorme. Cela dit aussi au pays hôte: vous ne nous intéressez pas.

La ministre actuelle affirme que le PQ n’a pas de leçon a lui donner en fermeture de poste car Lucien Bouchard, dans un geste théâtral, en a fermé plusieurs lors de son arrivée en 1996 et dans l’atteinte du déficit zéro. C’était une très très grave erreur à laquelle je me suis opposé avec toute mon énergie. Erreur que nous avons réparée en les rouvrant et en étendant le réseau dans les années qui ont suivi.

Jean Charest, ensuite, a ouvert Mumbaï, en Inde, et Sao Paulo, au Brésil, et Moscou et nous a donné un vrai bureau à Washington. Je souhaitais établir une présence en Afrique où j’ai ouvert deux bureaux d’Expansion Québec, pour les entreprises. Car je sais que chacun de ces postes rapporte bien davantage à l’économie québécoise que ce qu’il coûte.

On a calculé qu’en 2012-2013, chaque dollar investi dans le ministère rapportait trois dollars en ententes commerciales fermes, grâce à l’accompagnement serré que nous avons effectué. Et cela n’inclut pas les investissements comme ceux que l’on doit à Stéphane Paquet. On a calculé que les 600 salariés des Relations internationales et du Commerce extérieur généraient par leur travail l’équivalent de 2 500 emplois par an au Québec. Encore sans compter l’attraction d’investissement.

De Jean Lesage à Jean Charest, nos premiers ministres comprenaient tout ça. Pas Philippe Couillard. Pas étonnant qu’il traite les délégations comme un sénat libéral, pas étonnant qu’il veuille ratatiner tout le ministère en le réduisant au statut de secrétariat. Le gâchis ne fait que commencer.

*  *  *

Au beau temps de la parité:
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Voir l’article de Châtelaine de janvier 2014 à ce sujet.

À lire aussi l’excellent papier de mon ex-conseiller Christophe Fortier-Guay: Au cimetière des représentations du Québec, dans Le Devoir du 9 juin.

35 avis sur « Comment ratatiner la présence internationale du Québec »

  1. Revenons au sujet principal: les relations internationales ratatinées? Lisez l’article sur notre site http://artistespourlapaix.org/?p=5695 sur l’Écosse face au problème de sa base de Glasgow de sous-marins nucléaires anglais équipés de bombes nucléaires: les petits pays s’occupent mieux des problèmes potentiels de catastrophe écologique dans leur cour…

  2. Mon humble avis (ouvert au débat bien entendu, je suis en train de tester ce que je perçois)… Je ne crois pas qu’il faille s’étonner de tout cela. Après tout, monsieur Couillard a clairement et ouvertement affiché sa HAINE envers les québécois souverainistes (mot pour mot), et ainsi par dissonance envers tous les québécois, c’est à dire envers notre francophonie, notre dynamique multi-culturelle (là où le multiculturel n’est pas réservé qu’à une clique de politiciens qui marchandent leurs votes auprès de communautés érigées en pôles de pouvoirs racialistes/ethnocentriques dont une telle dynamique clientéliste les rend d’avantage hermétiques), notre économie qui permettrait à notre Nation de prospérer et s’épanouir en ce sens : il ne faut surtout pas que les « conditions favorables » soient présentes !… Mais il faut dire que c’est aussi une conséquence d’une tactique péquiste « attentiste » et vouée à ne jamais se produire : quand on dit «ce sont ces conditions qui nous feront bouger le séant, alors en attendant on attend», hé bien les mandats adversaires vont tout faire pour défaire ce qui serait « favorable ». Et à chaque fois tout est à recommencer, mais c’est de plus en plus difficile car cela implique des partenaires internationaux qui finissent par se fatiguer de ce RISQUE imbu selon l’air du temps (du mandat).

    • …J’ajouterais même que cette haine de Couillard, hé bien il la couve depuis longtemps. Un signe évident fut son comportement en tant que ministre, méprisant son poste, trahissant ses électeurs, par « carriérisme », comme si être ministre du Québec ne pouvait pas représenter le summum de l’accomplissement (peu importe le cheminement carriériste individuel. Et en fait ce « summum » serait d’autant plus tangible si le Québec était un pays) : le mépris se sentait et se lisait déjà, on ne peut y voir qu’un « larbin » égocentrique/enfant-roi plutôt qu’un véritable homme d’état…

  3. Monsieur Lisée. Votre texte est très instructif. Merci.
    Pourquoi ne pas l’avoir diffusé dans les journaux (électronique et Imprimé)?

  4. Il ne faut pas se surprendre de l’explication fallacieuse de la ministre Christine St-Pierre motivant les trois nouvelles nominations libérales en évoquant la compétence des candidats choisis. Avant la compétence, personne ne sera dupe du critère retenu par le cabinet du PM et avalisé par la Ministre à savoir la Partisanerie.

    Et ce, sans égard aux compétences et à l’expertise des personnes remplacées ni aux coûts reliés à ces remplacement avant la fin de leur mandat.

    Lorsque la partisanerie guide les choix du Gouvernement, la précipitation s’impose et les économies ne comptent plus peut importe les sommes payés en regard du non respect des contrats en cours.

    Et ce Gouvernement peu crédible nous casse les oreilles chaque jour en répétant à satiété qu’il n’y a pas de petites économies et que les finances publique sont en piètre état. La main gauche ignore ce que la main droite dépense !

  5. Je vous ai trouvé parfait à votre passage avec Lagacé. Vous
    avez compris qu’avec des animateurs narcissiques, il ne faut
    pas s’offusquer de leur méchanceté gratuite.

  6. Philippe Couillard, Yves Bolduc, Gaétan Barrette et leurs sujets font parti de ces gens qui me désolent le plus. Ces gens méprisent leur propre culture et leur propre nation. Ils me font tellement honte. Où est passée la fierté des québécois? Certaines personnes me disent avoir voté pour le parti de l’économie!!! L’économie passe par l’anéantissement et le mépris de notre culture?? Le but de ce gouvernement est très clair pour moi, diviser, appauvrir, manipuler, assimiler, angliciser et « remettre à leur place les french canadians ». Après le référendum de 1995, où j’ai voté oui, et où le non a gagné de façon malhonnête, j’ai douté et me suis presque résigné à ce non. Mais depuis, le règne indécent et méprisant des libéraux de J Charest et P Couillard sur leur propre race m’a convaincu que l’indépendance est notre seul moyen de survie. Et ça presse!!

    • Tout à fait d’accord avec vous Mme St-Amand, votre histoire est la mienne et je pense aussi que les deux référendums furent volés par la corruption…. Oui, ça presse de se sortir de cette corruption car plus nous attendons et plus nous en paierons le prix…Couillard tentera assurément de nous déposséder de nos richesses durant le prochain 4 ans…il a déjà annoncé ses couleurs en parlant de privatiser en partie HQ

    • Comme si l’indépendance allait faire disparaître les Libéraux Mme St-Armand… Ce parti politique et sa vision économique et sociale sera toujours la même après l’indépendance. Réfléchissez un peu.

  7. Encore moi, pour vous dire que la barbe coupée vous fait passer d’une génération à une autre.
    C’est sérieux!

  8. Encore 4 ans… que restera-t-il de ces misérables 18 mois de redressement ? On a les gouvernements que la médiacratie nous désigne. C’est très inquiétant pour la suite des choses. La déconstruction a repris, vitesse grand V. Vaut-il vraiment la peine de s’insurger ?

    • J’espère encore que oui, nous pouvons combattre la corruption ,mais encore faut-il que ce peuple d’endormis se réveillent…. J’ai aimé les étudiants pour le courage qu’ils nous ont démontré mais ce n’était pas assez fort comme message aux corrompus, les employés municipaux, les travailleurs les condamnaient alors mais maintenant qu’ils (les travailleurs) sont dans le colimateur des corrompus qui veulent syphonner tout sur leur passage, ces travailleurs commencent à comprendre nos enfants, ces étudiants qui ne revendiquaient que la solidarité entre les enfants….ces enfants des travailleurs, ces enfants qui ne possèdent aucune richesse, ces enfants de familles honnêtes qui ne désiraient qu’un droit, le droit à l’éducation

    • Monsieur Gélinas,
      les Artistes pour la Paix n’abandonnent pas la lutte en faveur de nos enfants; si davantage de politiciens comprenaient la pureté notre message fondamental, la corruption reculerait …

    • Je crois que plusieurs politiciens comprennent la pureté de notre vision Monsieur Jasmin, le problème est qu’ils ne veulent pas le comprendre, étant des individualistes qui ne sont en politique que pour s’en mettre plein les poches… Regardez Couillard, éduqué par notre système, pratique en Arabie Saoudite pour faire fortune et servir le cash power$$$ placement dans des paradis fiscaux etc. Barrette représente les médecins durant 7 ans, part avec un ti-cadeau payé par nos impôts de $1,200,000 lors de son départ, change de parti politique par cupidité, ne respecte plus ce qu’il a lui-même obtenu pour les médecins, et pour finir l’autre Doc qui se fait payer des primes de centaines de milliers de dollars de nos impôts pour prendre en charge des patients qu’il savait très bien qu’il devrait les laisser tomber et refuse même de rembourser!!! Avec ce genre de bandits au pouvoir, il ne faut pas croire qu’ils travailleront pour le bien-être de leurs concitoyens…L’éducation gratuite pour tous est une menace pour ce genre de profiteurs car elle apprend aux gens à penser, analyser, comprendre et réagir….

  9. L’important pour M. Couillard c’est de voir briller le CANADA à l’étranger…et non le Québec avec son « drapeau ». Il doit être très contrarié de lire Christiane Pelchat (déléguée à Mexico) en entrevue dans un article de Châtelaine: « Nous faisons aussi rayonner l’identité québécoise pour appliquer ailleurs nos bonnes pratiques. Par exemple, dans les universités, au Parlement, au Congrès, je mets en valeur notre politique familiale – services de garde, congés parentaux, équité en matière d’emploi….

  10. Après le tricheur, voici le fossoyeur. Voilà le travail quand on a pour ambition que sa réussite personnelle. Philippe Couillard n’a que faire du Québec et des Québécois. Sa patrie c’est le Canada. À côté, Harper passe pour un ultra-nationaliste … québécois.

    • Vous écrivez, presque mot pour mot, ce que je venais de dire ce matin à mon conjoint. Après « le tricheur », « le naufrageur » (Bourassa), nous voilà pris avec « le fossoyeur » (Couillard).

      Il semble bien que pour Couillard, qui a siégé au Conseil privé du Canada avec son ami Porter, le Québec ne soit qu’une étape dans son ascension vers le haut de la pyramide canadienne.

      Un autre qui veut passer à l’Histoire en étouffant jusqu’à l’asphyxie les aspirations de son peuple. Quelle bassesse derrière tant de hauteur !

  11. Difficile, sinon impossible de comprendre cet homme qui se prétend premier ministre de la seule nation francophone en Amérique du nord qui en toutes occasions ne cesse, puisqu’on juge, si je puis me permettre, un arbre à ses fruits, de nous mépriser. Il nous reproche même notre humanité en prétendant qu’elle n’est qu’un luxe puisqu’elle est hors de portée de la cupide intelligence de certains de nos voisins. Serait-il possible que les Québécois en votant pour un neuro-chirurgien n’aient tout simplement pas remarqué que l’instrument privilégié, peut-être le seul instrument de travail de ce type de médecin est le scalpel? Qu’il n’améliore jamais rien. Il ne peut qu’enlever, jamais ajouter. Qu’il ne peut que garder un corps physique en vie comme un mécanicien un «truck» sans rien connaître et encore moins comprendre la vie psychique du patient, la vie de l’esprit ou le souffle du coeur? Comme disait Dewey le maître de Skinner: «Ce qui de l’humain ne peut se mesurer (la pensée) on ne doit pas tenir compte». Hélas! Pourtant il vit….! ;-))

  12. C’est clair depuis le début, à moins que d’être un(e) aveugle volontaire. Ce gouvernement en est un qui va à l’encontre de tous les intérêts stratégiques (pour ne pas dire ) du Québec. C’est l’ennemi juré d’un Québec à la hauteur de la situation (potentiellement ) et surtout, pour ce qui a trait de la politique à l’international (ruiner à la base ce qui pourrait donner de la solidité à NOTRE DÉMARCHE NATIONALE). Ratatiner n’est donc pas le mot juste. Il faut employer, et pour vraiment se comprendre et par delà de toute rhétorique de salon, il faut employer dis-je, le substantif effectif de et avec ce dernier vocable, comprendre et une fois pour toutes, que le mandat secret de , c’est CELUI de la déconstruction systématique de l’identité québécoise et que, de plus, celui qui occupe actuellement le poste de premier ministre est un agent infiltré dont on commence à peine de mesurer toute la portée de ce que représente les politiques qu’il met de l’avant et dont il est, de toute évidence, LE CHEVAL DE TROIE.

  13. M. Lisée,
    Je pense que vous demandez la permission d’agir sur notre territoire. Ce qu’avait compris M. Duplessis, on ne demande pas, on prend ce qui nous appartient. Vos tergiversations mollassonnes les indépendantistes n’en peuvent plus. Il y a la CAQ pour ceux qui veulent poursuivre dans l’autonomie! Pour ce qui est de M. Aussant il est l’espoir et non l’attente à la Bouchard. Les conditions gagnantes sont pour ceux qui n’ont pas la confiance nécessaire pour que le peuple les suivent. Pour faire un Pays, ça prend de l’audace, de la confiance, du travail pis on fonce. Nous avons survécu jusqu’en 1760 on devrait pouvoir continuer notre chemin avant que les fédéralistes nous amènent 50 milles immigrants par année encore pour 10 ans. On a pas ce temps là!

    • Mme Deschênes, mes hommages. Vous avez changé le Mr. pour M. et c’est tout à votre honneur. Moi-même bientôt septua, j’apprécie encore qu’on me signale des failles langagières. Pourtant, certain disert prénommé Ivan s’entête à traiter de Mme. (avec le point) les correspondantes qu’il veut flatter.

  14. Mon cher monsieur Lisée!

    À chaque changement de Gouvernement on a droit à une épître qui
    semble à première vue, faire mal paraître le Gouvernement. Je trouve
    que votre texte équilibre la déclaration -sans nuances- de Madame Poirier,
    députée voisine de votre circonscription.
    Les nominations que vous avez faites… étaient-elles toutes des remplacements
    de fins de mandats? Je ne le sais pas et vous ne confirmez, ni n’infirmez rien!
    Qu’en est-il au juste?
    Merci de votre accueil à ces précisions. G.D.

  15. Excellents commentaires, M. Lisée, d’autant plus que la partisannerie n’y affleure qu’à l’occasion. Le gouvernement fédéral fait pire, par exemple en coupant l’Institut Nord-Sud, comme il avait coupé le Centre Pearson pour le maintien de la paix et l’organisme Droits et Démocratie d’Ed Broadbent. Les relations internationales qui étaient l’apanage des diplomates deviennent pour Ottawa des aréopages d’incultes militarisés.

  16. Le manque de vision des Libéraux! À ce propos, pour qui se prend ce
    binoclard d’Aussant? Il a beau être intelligent, ce n’est pas une raison
    pour cracher; que dis-je vômir sur sa famille… Vous faites bien de ne
    pas sembler comprendre ces allusions assassines. C’est faire preuve
    d’intelligence. Je n’ai pas d’estime particulière pour ces experts surtout
    dans un domaine aussi volatile que l’économie. Un ponte, ça a la tête
    enflée. Les économistes lors du dernier krach ont été en-dessous de
    tout.

  17. Les gouvernements se suivent et se ressemblent. Les péquistes ont beau s’indigner de la façon dont le premier ministre agit, ils agi exactement de la même façon lorsqu’ils ont pris le pouvoir il n’y a pas si longtemps…

  18. Difficile à comprendre notre PM Couillard, mais ça doit faire partie des vrais affaires, soit placer les amis du PLQ et faire plaisir à Ottawa en reduisant la visibilité internationale du Québec, enfin faire du Québec une Province comme les autres. Au diable si on renvoie des personnes compétents au chomage, surtout il ne faut jamais admettre qu’un Péquiste sait faire, ça ne fait pas partie des vrais affaires.

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