Encore la schizophrénie canadienne de Philippe Couillard,

Ce samedi à Québec, le premier ministre Couillard a plongé tête baissée dans la piscine constitutionnelle. «À l’aube du 150e anniversaire du Canada, les Québécois souhaitent que le pacte qui lui a donné naissance soit réaffirmé» a-t-il dit devant un Stephen Harper impassible.

Que voulait-il dire ? Ses conseillers ont ainsi traduit sa pensée, selon ce qu’en a rapporté La Presse:

Dans l’entourage de M. Couillard, on confirme que cette «réaffirmation» fait référence à la signature par le Québec de l’acte constitutionnel de 1982. On indique aussi que c’est la première fois que le M. Couillard exposait cette volonté devant le premier ministre du Canada.

Signer la constitution d’ici 3 ans ? M. Couillard n’a pas vérifié avant de plonger, mais la piscine est vide. Le bureau de Stephen Harper a immédiatement indiqué aux journalistes qu’il n’était pas question de reparler de constitution.

C’était samedi. Qu’a-t-il dit dimanche ? Le contraire !

La constitution ? a-t-il dit, « ce n’est pas une priorité quotidienne du tout ». D’ailleurs il était très fâché. Selon La Presse Canadienne, M. Couillard s’est même « indigné de l’interprétation que les observateurs et adversaires ont voulu donner à ses propos. »

En effet. Tous ces rustres qui ont pu croire que le premier ministre fédéraliste du Québec souhaitait que sa province soit enfin signataire de la loi fondamentale du Canada devraient aller à l’asile ! C’est quand même effarant qu’on puisse songer que, pour son 150e anniversaire, le Canada veuille réparer une erreur historique envers un de ses peuples fondateurs !

La sortie-catastrophe du chef libéral québécois n’est que le dernier épisode d’une triste saga, entreprise plus tôt cette année, pendant la campagne électorale. J’en avais fait état dans ce billet, que je vous présente en rappel:

La schizophrénie canadienne de Philippe Couillard (16 mars 2014)

Je ne vous souhaite pas d’être dans la tête de Philippe Couillard par les temps qui courent. Une guerre civile semble déclenchée entre son hémisphère droit et son hémisphère gauche. Ou plutôt, entre son hémisphère canadien et son hémisphère, euh, comment dire?, ben, l’autre !

Je n’invente rien. En 48 heures, nous avons assisté à une disjonction synaptique majeure:

Vendredi en Abitibi:

« Dans les premiers jours de notre gouvernement, on va parcourir le pays pour rencontrer les provinces, les territoires canadiens, le gouvernement fédéral, en indiquant à chaque fois notre espoir que le caractère spécifique du Québec soit reconnu dans la Constitution ».

Puis il ajoute, solennel:

« C’est le devoir d’un premier ministre. »

On sent ici la volonté du chef de faire avancer ce dossier en priorité « dans les premiers jours » et l’évoquant « à chaque fois ». Une bonne chose car lors de sa campagne au leadership du PLQ il avait affirmé vouloir signer la constitution du Canada (que le Québec n’a jamais acceptée) d’ici 2017. C’est court, ça. Dans trois ans. Alors il faut s’y mettre. C’est son devoir.

Samedi à Sept-Iles:

Sur la constitution, « Il n’y a aucune urgence »
Ah bon ?
 » Lorsque je vais parcourir le Québec, le Canada, le monde, dans les premières semaines de mon mandat de premier ministre, ça va être avant tout pour parler d’économie et d’emploi. »
Ok, mais, hier, il a dit qu’il parlerait du statut du Québec chaque fois, il n’a pas oublié ?
 » Si d’autres veulent nous parler de leur intérêt d’ouvrir cette question, on répondra à leurs questions. »
Oui mais, si personne ne pose de question, vous n’en parlerez pas ? Comment faire alors pour signer la constitution d’ici trois ans ?
« Au bout de quatre ans » répond-il, si « vous me demandez de choisir entre 250 000 jobs et la Constitution, rapidement je tasse la Constitution »
Et le devoir ?
« le chien l’a mangé » (non, il a pas dit ça. c’est — à peine — pour rire)


Élucider le « Mystère Couillard »

Que s’est-il passé dans la tête du neurochirurgien pour que ce qui était prioritaire le vendredi puisse être tassé sans ménagement le samedi ?

Plusieurs réponses sont possibles:

1) Un conseiller l’a convaincu qu’il était impossible de réformer la constitution canadienne;
2) Il a changé d’avis;
3) Il s’est rendu compte que s’il voulait parler de la place du Québec dans le Canada, il serait obligé de définir cette place;
4) Il a reçu un appel de Justin Trudeau lui disant que s’il soulevait cette question, son père reviendrait à la vie pour le gifler publiquement.

Moi je dis: aucune de ces réponses.

J’en offre une autre: l’incompétence de Philippe Couillard sur ces questions.

L’ensemble de ses déclarations sur la question du Québec dans le Canada depuis un an témoigne d’une incompréhension du dossier, de son degré de difficulté, de son importance.

Pour un fédéraliste canadien comme Couillard, il est évidemment invraisemblable que ce pays qu’il chérit ait adopté, il y a 30 ans, une constitution contre les vœux du Québec et que rien ne soit fait pour réparer ce désastre.

Mais il faut du courage, dans le Canada de 2014, pour soulever cette question. Les derniers sondages montrent que plus de 80% des Canadiens hors-Québec sont complètement réfractaires à reconnaître l’existence du Québec comme nation dans la constitution. Les élites politiques savent qu’il n’y a rien à gagner, pour eux, de s’engager sur ce terrain.

Mais je connais plusieurs fédéralistes québécois conséquents qui se cherchent un héraut de la cause, d’abord parce qu’ils ont mal à leur Canada et voudraient que leur pays reconnaisse l’existence de la nation québécoise dans son texte fondamental, ensuite parce qu’ils jugent que l’absence de la signature du Québec sur le document est tellement une « vraie affaire » qu’elle alimente constamment la flamme souverainiste — qu’ils voudraient éteindre.

C’est ce qu’a déclaré l’ex ministre de Trudeau et sénateur libéral Francis Fox, en quittant son siège de sénateur en décembre 2011:

«L’absence du Québec comme signataire de notre Constitution constitue le symbole d’un clivage profond dans l’esprit de plusieurs dont la portée ne saurait nous échapper. Depuis bientôt trente ans, cette situation colore le paysage politique de notre pays et est invoquée par plusieurs pour freiner la mise en place d’assises nationales encore plus solides»

L’effet Couillard sur l’affaire constitutionnelle

En changeant de position aussi fréquemment sur cette question, Philippe Couillard fait plusieurs choses:

Il attire l’attention des Québécois sur l’injustice commise il y a 30 ans et admet que cette vraie affaire ne peut se résoudre qu’en demandant la permission des autres. C’est un cas patent de l’impuissance d’une province dans le Canada. Le coût de la non-indépendance.

Ensuite, il attire l’attention sur sa propre inconstance. Un jour il se présente en matamore qui va plaider avec les autres, le lendemain il n’est plus que le larbin qui voudra bien répondre aux questions sur l’injustice commise, mais seulement si les puissants daignent lui poser la question.

Troisièmement, il démontre aux fédéralistes québécois sincères qu’ils ne peuvent un seul instant se fier sur lui pour les représenter.

Finalement, il signale aux autres membres de la fédération qu’un futur premier ministre Philippe Couillard est indécis, inconstant et, par conséquent, insignifiant sur la question des droits du Québec dans la fédération.

Ils doivent l’attendre avec impatience.

33 avis sur « Encore la schizophrénie canadienne de Philippe Couillard, »

  1. Pour ma part, j’espère que l’on ne signera pas cette constitution, et de plus qu’un premier ministre parle au nom de tous les québécois m’exaspère au plus au point, car ce ne sont pas tous les québécois qui sont d’accord avec son point de vue, la preuve ont n’a qu’a prendre en considération ceux et celles qui n’ont pas voté pour lui où pour son parti libéral. Est-il possible qu’il se garde une petite réserve? J’en doute…

  2. Je voudrais bien voir et entendre Couillard dire de ce texte que «C’est
    tellement stupide que ça ne vaut pas la peine de répondre». Avec vous
    comme chef de l’Opposition, il devrait se forcer les méninges et arrêter
    de jouer les divas.

  3. Vous devriez être content que m. Couilard veuille reprendre des négociations constitutionnelles car n’est-ce pas ces dernières qui ont mené à la montée du nationalisme québécois jusqu’à une presque victoire en 1995?

  4. Vous écrivez UN DE SES PEUPLES FONDATEURS et généralement les analystes, les politiciens et même des historiens parlent de DEUX PEUPLES FONDATEURS.
    OR RIEN N’EST PLUS FAUX !
    Les Québécois, qui étaient les premiers canadiens
    pendant plus de de deux siècles (1534-1963), sont LE peuple fondateur du Canada. Les enfants des premiers Français de la Nouvelle France se dénommaient eux-mêmes « Canadiens ».
    Deux siècles plus tard, sont venus les Anglais qui ont pris notre territoire par les armes. Plus tard ils nous voleront aussi notre emblème qu’était la feuille d’érable, notre hymne national…et cela continue …
    À nous de tirer la leçon de cette histoire!

  5. Constitution
    Il faut d’abord comprendre la différence entre une Confédération et une fédération. Même les libéraux savent que le Canada n’a rien d’une Confédération (comme le dit si bien M. Werner). Il ne faut pas oublier non plus que le Canada de Macdonald est responsable de centaines d’assassinats, lors de la guerre contre le Métis pour réaliser le chemin de fer. Harper sera probablement le premier à l’oublier. La fondation du Canada n’a rien de tellement glorieuse.
    Comme le démontrait si bien Gilles Duceppe, il est impossible dans la réalité actuelle de croire dans la possibilité de changer la Constitution. Elle est tellement encarcannée pour empêcher que le Québec y retire quoique ce soit qu’on ne peut plus changer une virgule sans l’unanimité ou la majorité des provinces. L’effort du Lac Meech est le début de la preuve qu’il n’y a aucune possibilité de modifier la Constitution. On a eu un autre exemple avec les résultats du référendum de Charlottetown. Pour les canadiens, le Québec en demandait trop et pour les Québécois, c’était trop peu trop tard.
    On est plus comme en 1995 où on pouvait encore espérer choisir entre le statut quo et le fédéralisme renouvelé. Aujourd’hui, la réalité c’est que l’on n’est plus partie prenante de la nouvelle constitution de P.-E. Trudeau que l’on respecte pourtant supposément pour obéir aux lois et à l’ordre. Ou on s’agenouille et on signe ou on devient un pays avec sa propre constitution.
    Les Québécois sont rendus à devoir créer leur propre constitution pour créer une république indépendante et démocratique. On n’a pas besoin d’être au pouvoir pour avancer. C’est d’ailleurs un des projets du Conseil de la souveraineté.
    Il suffit que l’on soit assez intelligent pour s’unir au lieu de se battre ensemble.

  6. Il me semble évident qu’Harper ne bougera pas avant la tenue des élections fédérales, à moins que Couillard ait une stratégie de concert avec Justin Trudeau.

    La seule raison que je vois est qu’il sait que le Québec est très mal en point: Baisse des revenus de l’état, hausse des dépenses de programme et croissance économique faible. Couillard sait que l’austérité va entraîner une stagnation, des pertes d’emploi et, surtout, une forte impopularité. L’objectif du déficit zéro est très, sinon trop ambitieux et qu’une décote se pointe à court terme.

    Couillard a donc besoin d’aide et il implore donc Ottawa de venir à sa rescousse. Comme l’élection fédérale se tiendra en 2015 et que l’objectif du déficit zéro est en 2016, la fenêtre pour Couillard se trouve donc entre ces deux derniers évènements.

    En faisant l’hypothèse de l’atteinte du déficit zéro en 2016 avec l’aide d’Ottawa, Couillard signerait alors en contrepartie la Constitution en 2017 pour les 150 ans du Canada.

    De plus, les coupes envisagées actuellement par le gouvernement Couillard vise aussi à dégager une importante marge de manœuvre pour emprunter davantage pour les travaux d’infrastructures.

    Imaginez les sommes colossales injectées par Québec pour les infrastructures et Ottawa pour la reconstruction du Pont Champlain, surtout, à partir de 2016, soit après l’atteinte du déficit zéro.

    Ceci aurait pour effet de donner l’illusion que le Québec connaît une croissance fulgurante avec la collaboration d’Ottawa tout en améliorant l’image du gouvernement Couillard, à temps pour signer la Constitution en 2017 et se faire réélire en 2018.

  7. Je regarde la situation de l’Ecosse, et sérieusement, si j’étais écossais je voterais oui, car les arguments sont quand-même là, ils sont bien défendus et l’Écosse a toujours ressemblé à un pays…mon père y a vécu pendant des années et j’ai aperçu le mentalité.
    En ce qui concerne la Confédération suisse, les paysans suisses pendant les longues soirées d’hiver s’amusaient à faire de l’horlogerie il y a deux siècles de ça, et non pas boire, battre leurs femmes et abuser les enfants…les suisses ont un PIB fabuleux, un nombre impressionnant de Prix Nobel, médailles d’or olympiques, patents, je pense qu’ils sont en tête à tous ces points versus le reste du monde, se comparer à la Suisse est ridicule! Sur tous leurs documents officiels c’est écrit en trois langues officielles, les bourses détudes sont plus que substantielles, système de santé superlatif, soucis du travail exceptionnellement fait, longues vacances, gros salaires, impôts plus que raisonnables, gratuites multiples, transports exemplaires, etc,etc.
    C’est vrai que Genève est République, État et canton en même temps, Genève a voulu se séparer de la Suisse au XVIII ou XIX siècle mais ils ont fini par rester dans la confédération.
    Montréal république et état?? no way!!

    • Petite correction, sur tous les documents officiels c’est écrits en
      4 langues officiels.
      Aussi il faut mentionner que c’est les cantons qui décident de leurs budget qu’ils dépensent comme bon leurs semble. Un pourcentage va à Berne pour les dépenses de la Confédération, pas mal mieux qu’aux Canada.

  8. Il ne faudrait pas trop compter sur le très fédéraliste PM pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa. En revanche un grand nombre de québécois même fédéralistes n’accepteront pas que le Québec retourne dans le giron constitutionnel contre un plat de lentilles. On aura beau vouloir être copain-copain avec le va-t-en-guerre et royaliste Stephen Harper il y a des limites à vouloir prendre les Québécois pour des canards sauvage. Partant delà, face à tant d’ambiguïtés, la vigilance s’impose !

  9. Aux quatre réponses énoncées par Jean-François Lisée, j’en ajoute une cinquième, qui rejoint l’opinion de Jacques Boulanger : Philippe Couillard a une ambition « canadian » et sa déclaration s’adresse davantage à l’opinion publique et aux dirigeants du Canada à l’extérieur du Québec plutôt qu’aux Québécois.

  10. Il ne faut pas se méprendre. Philippe Couillard a des ambitions canadiennes. La signature du Québec, c’est son passe-droit dans sa croisade pan-canadienne. Philippe Couillard n’a qu’un seul intérêt dans cette histoire et cet intérêt est le sien. Point final.

    • Cher monsieur Boulanger, Vous voulez probablement dire son « passeport » et non son passe droit. Le sens serait plus clair, je crois.

  11. Curieux tout de même qu’un médecin ne sache pas dans quelle poitrine bat le cœur des Québécois. Curieux également qu’un médecin ne connaisse pas l’identité de son patient. J’ai parfois entendu une blague selon laquelle certains médecins pouvaient réussir une opération avec succès et perdre le patient. Il semble qu’il confond premier ministre d’une province dont la langue officielle est le français et premier ministre d’Ottawa 1867. Cela me sidère que plutôt de travailler à passer à l’histoire en tant que Bethune des Québécois il préfère le rôle de fossoyeur de notre histoire séculaire. Très étrange…;-)?(-:

    • Infoman n’aurait pas mieux tracé le portrait. D’autre part, ce n’est pas une blague que l’opération soit techniquement parfaite et que le patient ne survive pas. il arrive aussi que ce ne soit pas le bon patient qui soit opéré. De temps à autre, les journaux rapportent de tels cas.

  12. À Normande… Aux USA, ils étaient combien au début? Et maintenant?
    Pour les 2 pays, on assiste à une poussée Est-Ouest dans les mêmes
    périodes… Et, on fête l’origine du pays, à 13, si je ne m’abuse… Aujourd’hui
    50 États. Il est impossible que les choses n’évoluent pas… Aussi, ce sont
    nos pères et grands-pères qui ont accepté de cheminer à 4 puis à 5, 6,7
    et jusqu’à 13 avec les Territoires du Nord…. Difficile de rayer cela d’un
    trait de plume… dans un nouveau traité. Je continue à y penser…

  13. La situation légale est donc la suivante.

    a) La Confédération de 1867 est périmée, remplacée qu’elle a été par la loi de
    1982.
    b) La loi constitutionnelle de 1982 n’a pas été signée par le Québec.
    c) Un contrat ne peut être imposé sans acceptation par une des parties et ne
    peut donc pas obliger cette partie à s’y conformer. Donc,
    d) La première ministre de l’Ontario a précisé ma pensée en disant que le
    Canada n’est pas pressé de faire réintégrer le Québec dans la Fédération
    canadienne.

    L E Q U É B E C E S T D É J À I N D É P E N D A N T !

    a) Les Québécois ne le savent pas encore.
    b) Personne ne leur fait réaliser leur souveraineté depuis 32 ans.
    c) Ils continuent de se plier aux diktats des anglophones.
    d) Ils continuent de payer des impôts et autres contributions au Fédéral
    canadien.
    e) Ils continuent d’endurer les exactions qu’Ottawa continue de leur faire subir.
    f) Leur économie est constamment bafouée par les autres provinces.

    Inutiles désormais les référendums en vue de la séparation, l’ère est à l’organisation d’un état libre entouré d’états étrangers hostiles à notre langue et à notre économie.

    Comme les Québécois ne sont pas rancuniers, malgré toutes les preuves de malversation par Ottawa, ils souhaiteraient, dans leur parfaite liberté, entreprendre des discussions de bonne entente, chaque traité, chaque concordat ou transaction sera signé séparément après discussion avec le Canada.

    Entente ou accord automatique sur les points suivants :

    a) Ainsi, les Québécois souhaitent partager la même monnaie.
    b) Québec et Canada auront le même service de poste.
    c) Les Québécois ne veulent pas fermer leur frontière est et ouest à la libre
    circulation des Canadiens.
    d) Les Québécois veulent participer librement et selon leurs propres critères à
    l’économie générale de l’ancien territoire canadien.
    e) La Bourse québécoise reviendra à Montréal, ainsi que la direction des
    sociétés québécoises.
    f) Les impôts actuellement perçus par Ottawa seront immédiatement dirigés
    vers le fisc québécois.
    h) g) …

    Les Québécois veulent régler, entre autres, les problèmes suivants :

    a) Les Québécois veulent retrouver l’intégrité de leurs frontières.
    b) Les Québécois désirent reprendre le territoire du Labrador qui leur a été
    volé sans compensation.
    c) Les travailleurs et patrons québécois veulent récupérer les 13 milliards de
    dollars qu’Ottawa a volés dans le fonds d’assurance-emploi.
    d) Les malversations évidentes subies par le Québec devront être corrigées.
    e) L’endettement du Canada devra être établi correctement afin de partager les
    responsabilités de chaque territoire actuel appelé province.
    f) …

    Ces deux listes ne sont pas exhaustives et ne représentent qu’un aperçu des alliances qu’il faudra entreprendre dans un avenir immédiat; le présent dossier (1) expose un aperçu des principaux sujets de discussions. D’autres arrangements ou compromis pourront s’étendre sur une période de plusieurs années.

    Je viens d’envoyer un dossier de quelque 75 pages à l’ONU pour expliquer notre situation économique constamment bafouée par Ottawa. Ainsi, au début de 2014, Ottawa a donné un permis de pêche à Terre-Neuve pour envoyer un bateau-usine dans le Golfe St-Laurent, pas grave pour les colonisés que nous sommes, obéissants et trop peureux pour se défendre.
    J’ai détaille à l’ONU quelque 60 sujets de malversations que les provinces anglophones et Ottawa font à l’égard des Québécois, lesquels ne sont défendus par aucun parti politique, surtout pas le parti québécois qui devrait actuellement se nommer parti fédéraliste parce que beaucoup de fédéralistes ont infiltré notre défense et dirigent maintenant le parti de René.
    Ma lettre à l’ONU est datée du 13 septembre 2014, pour la commémoration de la bataille des Plaines d’Abraham. Harper aime bien les commémorations des guerres, il a probablement oublié celle-là!
    J’entreprends cette semaine d’envoyer ma lettre aux grands journaux, aux petits journaux, aux députés péquistes, puis aux députés libéraux. M. Couillard ferait bien de noter ce que nos prédécesseurs ont subi depuis la Confédération et même avant parce que nous subissons nous-mêmes les mêmes malhonnêtetés.
    Peut-être ne sait-il pas que nous sommes entrés dans l’engrenage par un vote de 49 députés – pas de référendum – 27 en faveur, 22 contre, donc 5 personnes ont décidé de nous pousser vers la Fédération alors qu’elles avaient un conflit d’intérêts dans le choix de la construction du transcontinental.
    Notre premier ministre John A. MacDonald… devrait passer à la Commission Charbonneau; lisez son C.V. sur Wikipédia.
    Je sais qu’on va essayer de me faire taire, c’est pourquoi je demande aux lecteurs de ce texte de M. Lisée, de me faire parvenir leur courriel, j’en enverrai sûrement à plusieurs même si le nombre est excessif, et je demanderai à d’autres de le faire pour moi.

    • Pour l’article de M.Roland Pépin : S.V.P., (puisque j’apprécie grandement le contenu de ce que vous dites) je vous serais infiniment reconnaissant si vous me faisiez parvenir le dossier dont vous nous entretenez un peu plus haut et à mon adresse électronique :

      [email protected]

  14. Je pense que Couillard ne se rend pas compte de quelle façon il vient de se mettre les pieds dans le jus.
    À moins qu’il se fie à Harper afin que ce dernier mette l’armée du pays à la disposition de Couillard et ses joyeux leurons.

    • Il y a longtemps que je crains qu’il ne cherche le moyen et le moment de faire inscrire le PQ sur la liste des mouvements terroristes.

  15. Il ont encore un coup d’arnaque à faire sans que sa paresse. Ils veulent faire diversion.Ex: Ils ont encore monté le coût des médicaments de 25 30% sans dire un mot selon dire de ma pharmacienne quand je lui ais demander, pourquoi je payais moins cher avant.

  16. Dans l’État ACTUEL canadian, et dans l’état actuel de sa LÉGALITÉ démocratiquement ILLÉGITIME, le gouvernement a par simple décret ou par motion à majorité simple de la députation élue siégeant à l’ANQ, DROIT légal ILLÉGITIME, de priver Le Peuple de la PRIMAUTÉ de sa Souveraineté de Peuple DÉMOCRATIQUE. Il faut AGIR pour PRIVER le Gouvernement du Québec de son droit illégitime de NIER la primauté démocratique de la Souveraineté du Peuple. Il faut AGIR sans condition ni délai Jean-François Lisée.

    Vous devez comprendre Jean-François Lisée qu’il faut CESSER de prévoir former des Gouvernements collabos qui vont perpétuellement accepter encore et encore de PRIVER Le Peuple Souverain du Québec de son Autorité démocratique suprême sur SON territoire national du Québec, en le PRIVANT de s’exprimer quant à la VALIDITÉ ou l’INVALIDITÉ de l’État ILLÉGITIME de l’État PRÉSENT du CONCRET Royaume de la Couronne canado-britannique qui s’applique SANS OUI au Québec par-dessus sa tête DÉMOCRATIQUE référendaire des Québécois,es. Si nous ne prévoyons pas donner l’occasion au Peuple de se prononcer, l’État ILLÉGITIME du Canada et la LÉGALITÉ AUTOCRATE va s’IMPOSER de facto et de jure LÉGALEMENT… mais ILLÉGITIMEMENT… sans que RIEN ne vienne CONTREDIRE son ILLÉGITIMITÉ… de par la force de l’INERTIE…

    Seule une ACTION radicalement DÉMOCRATIQUE peut contrer cette INERTIE qui nous confine à l’IMPASSE dans laquelle nous nous trouvons…

    Seule une ACTION qui ROMPT avec la gouvernance collabo qui a cours ici depuis 254 ans et depuis 46 ans sous gouvernance collabo soi-disant souverainiste est en mesure de donner l’occasion au Peuple d’USER de ses pleins droits et pouvoir DÉMOCRATIQUES… confisqués par l’État de la Couronne canado-britannique.

    Pour cela, il faut à partir de désormais que Le Peuple REFUSE de VOTER pour des partis qui REFUSENT de ROMPRE avec la gouvernance collabo qui VALIDE l’État de dictature d’occupation ILLÉGITIME du Royaume de la Couronne canado-britannique ; il faut que Le Peuple REFUSE de voter pour des une députation qui REFUSE l’UNION autour d’un Programme COMMUN d’État démocratique républicain qui donne l’occasion au Peuple de se prononcer sur l’État PRÉSENT pour l’INVALIDER…

    MANIFESTE constituant & FEUILLE de ROUTE |
    Pour UN Programme COMMUN d’État DÉMOCRATIQUE républicain | pdf | http://www.lerepublique.com/wp-content/uploads/2013/08/manifeste-programme-commun-f74i-2013-07-28.pdf

  17. Harper ne veut peut-être pas rouvrir le dossier de la constitution, mais avec un peu de chance (du moins sur absolument tous les autres dossiers), il ne sera plus au pouvoir en 2017. Le scénario d’un Justin Trudeau qui veut faire signer le Québec sans concessions pour compléter l’oeuvre de son père, allié avec un Couillard à genoux si inconditionnellement fédéraliste qu’il serait prêt à abandonner l’idée de la société distincte n’est pas inenvisageable…

    • L’élection de Justin Trudeau marquera la fin du Canada et le début de la négociation de la partition du pays
      Elle fera ressortir clairement les limites territoriales des deux visions politiques, économiques, sociales et culturelles qui nous opposent depuis trop longtemps et paralysent l’évolution des deux communautés.
      Jusqu’à maintenant, l’Ouest a confié aux politiciens québécois la mission d’intégrer le Québec dans sa vision du monde. L’Histoire récente a confirmé l’échec ce cette mission, non pas parce qu’ils n’ont pas été dévoués à la cause mais parce que la convergence de nos intérêts réciproques dépend d’abord des pleins pouvoirs pour chacun de gérer sa vision du monde et la place qu’il y occupe. Après, chacun choisira ses moyens d’y arriver. Les moyens ne seront pas les mêmes. Ça aussi, l’Histoire nous l’a appris. Il ne s’agit pas de juger les choix de chacun mais de les respecter et de les assumer en toute liberté et d’en négocier les alliances et les convergences dans nos relations internationales.
      Harper pourrait trouver plus d’intérêt à devenir le premier ministre d’un plus petit pays appelé à un nouveau développement que le chef de l’opposition d’un pays en stagnation. À moins que l’Ouest ne retrouve ses vieux réflexes et nous envoie un Charest comme négociateur.
      Il m’est d’avis qu’un Trudeau élu aux prochaines élections n’aura d’autre choix que le pragmatisme. À défaut de quoi, les deux communautés sont en perdition. Déjà, le Canada d’un océan à l’autre est en voie de devenir la terre des vieux et des pauvres dominés par les rois étrangers de la consommation à prix d’entrepôts.
      Tous les nôtres susceptibles de créer du bien-être et de la prospérité à travers la création d’entreprises innovantes s’expatrient déjà de façon massive depuis que l’accès aux capitaux a disparu avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement Charest, en 2003. Le Québec Inc s’est arrêté là. Dans le reste du Canada, depuis la fin du chemin de fer et le déclin de l’influence des grandes familles, on s’expatriait déjà allègrement vers les États-Unis.
      Des études récentes de l’Autorité des Marchés sur les capitaux de risque disponibles pour le démarrage et le développement d’entreprises innovantes ont révélé que la situation est la même dans le ROC.
      Le reste du monde est conscient de nos différences profondes et des conditions nécessaires à notre épanouissement mutuel. Séparés, nos alliances nous rendront plus forts. Ensemble, nous continuerons à nous étioler au rythme de nos insatisfactions et nos frustrations réciproques ouvrant la voie à la domination étrangère sur nos vies.

  18. Le Québec n’a pas signé la convention ou constitution de 1982. Ça veut dire quand même quelque chose……mais au-delà des insignifiances que l’on nous sert, pour quelques-uns comme moi ça veut dire que je ne suis pas un canadien et que les impôts et taxes que je paie depuis 1982, on me les arrache pour ne pas dire on me les vole, et ça René Lévesque et les autres qui ont suivi….ont laissé faire.
    Tant qu’à Couillard, un passé très récent le qualifiait de « Flip Flop »……..il n’a pas changé……
    Couillard a dit égalementr qu’il créerait des emplois, il en a perdu.
    Son équipe économique se veut défaillante….Letito en tête…..et
    Coiteux qui demande aux citoyens de chercher pour lui des solutions, c’est comme il demande aux citoyens d’apporter le corde avec la quelle il veut les pendre…..
    …….pis il y a le Moreau qui fout le bordel partout.
    ….pis Tony et John James bras-dessus, bras-dessous quasiment des becs mouillés…….moé en tout cas ça m’écoeure et Flip Flop que nous dit que ce temps est révolu………
    ….et la vice-première ministre qui nous prouve qu’elle n’a pas inventé les boutons à quatre trous en racontant n’importe quoi….me semble que les 100 premiers jours sont terminés.

  19. J’aimerais vous poser une question : Comment pouvons-nous faire partie de ce pays » Le Canada » quand nous n’avons même pas signé cette constitution ?J’aimerais bien comprendre tout ça et serait-ce possible de nous donner une explication.Je suis péquiste depuis 70 donc je n’ai pas besoin de vous dire que je suis pour que le Québec devienne vivement un PAYS. La question constitutionnelle n’est pas réglée pour nous alors il faudra la régler mais pas à n’importe quel prix, on doit être consulté.

  20. Je trouve ça « drôle » les gens (comme Louise Roy) qui disent qu’une crise sociale arrive, que ça va éveiller la population, que les gens verront enfin que la solution est l’indépendance….

    Alloooo! On l’a vécu la crise sociale, une des plus grosses de l’Histoire, en 2012 et absolument rien a changé….!

    En tout cas….

  21. Je pense que le Québec va vivre une grande crise sociale, et après, les gens vont s’apercevoir que la seule solution à notre survie, comme peuple, sera l’indépendance du Québec.

  22. D’abord, monsieur Lisée, il faudrait rappeler au premier ministre provincial Couillard qu’il devrait enrichir ses notions historiques. Il est faux d’affirmer, et je rappelle les propos de Couillard: «À l’aube du 150e anniversaire du Canada …». 1867, année de la Confédération de quatre (4) provinces canadiennes, seulement quatre. Il faudrait vérifier le sens de CONFÉDÉRATION pour y voir le poids du sens de l’union, de l’association de ces provinces. Chose certaine, nous ne sommes pas à l’aube du 150e anniversaire du Canada. Sortons nos livres, et, au besoin, demandons l’aide du bon docteur Bolduc.

    • Le sense de CONFÉDÉRATION, la vraie, on la vit en Suisse, un modèle pour ceux qui voudront le suivre.

      Si le Canada était une Confédération le Québec aurait son autonomie et les pouvoirs dans tous les domains sauf la diplomatie et la défense. Et les citoyens pourriont demander un referendum sur tous les sujets qui les concernent.

    • Oui, monsieur Werner, vous avez raison. La Suisse est une démocratie participative, c’est-à-dire que le peuple participe aux décisions entre les élections générales. Tous les mois ou presque, il se prononce par voie de référendum. Le référendum est à trois niveaux. Des questions portent sur le niveau municipal (les communes en Suisse), provincial (les cantons, en Suisse) et fédéral (la fédération helvétique en Suisse). Le nombre de questions varie selon les décisions à prendre, de quelques-unes à un grand nombre. Répondre aux questions référendaires est devenu une routine pour la plupart des citoyens parce que leur opinion est respectée. Les formulaire sont disponibles au niveau local. Les enfants sont éduqués dans cette perspective.
      On évite alors le cynisme, le désintéressement, le désengagement et on peut s’ajuster en temps réel à l’évolution des mentalités, aux fluctuations de l’économie mondiale ou tout autre réalité de toute origine qui affecte la vie des citoyens. Aujourd’hui, la vie change très vite et un vote par 4 ou 5 ans n’est plus suffisant. Le référendum suisse est un procédé de vote constant.
      Il en résulte une société plus engagée, plus solidaire, toujours à la recherche d’ajustement à la réalité changeante où les représentants du peuple ont peu d’espace pour la dictature des intérêts privés sur les intérêts collectifs.
      C’est un mode de démocratie plus propice à des politiques sociales démocrates. Vivement que nous adoptions cette politique. Elle amènerait un changement profond de culture politique.

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