Huit propositions pour oser réussir la Métropole

Proposition #22 du candidat Jean-François Lisée

Deux constats s’imposent. D’abord, la Métropole québécoise est sortie de l’une de ses plus grandes crises politiques, notamment grâce à l’action vigoureuse du gouvernement Marois pour assainir les contrats publics, appuyer l’UPAC dans ses enquêtes et ses arrestations, réformer le financement électoral municipal, puis accompagner Montréal et Laval dans des temps difficiles, maintenant révolus.

Le second constat est que la relance de la Métropole est freinée par de mauvaises décisions du gouvernement Couillard, dont l’incurie en matière d’éducation, d’habitation, de santé et d’économie ont des conséquences néfastes sur la Métropole, notamment sur l’Est de l’île.

En habitation, un rapport du Directeur de santé publique (DSP) de Montréal sur les conditions de salubrité du parc immobilier de la métropole révélait en septembre 2015 que les problèmes d’insalubrité à Montréal touchaient 38 % des appartements en location. Les risques pour la santé publique sont réels, notamment pour nos enfants. Plutôt que d’accélérer les programmes de rénovation et de construction de logements sociaux, les Libéraux ont réduit de moitié (de 1150 à 550) le nombre d’unités construites chaque année.

Un gouvernement Lisée augmenterait sur cinq ans à 1 500 le nombre de nouvelles unités, lancerait un programme de rénovation écologique permanent et ferait en sorte que les propriétaires délinquants sur le plan de la salubrité et de la perte d’énergie ne puissent augmenter les loyers tant que la situation ne sera pas rétablie.

Il mettrait en œuvre les recommandations du rapport Montréal=Familles, visant à retenir les familles sur l’île de Montréal en assurant une offre plus abondante et plus abordable de logements familiaux sur l’île.

En francisation, le Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’oeuvre, dédié à l’aide à la francisation, est passé de 8,5 millions de dollars en 2013-2014 à 4 millions de dollars pour 2015-2016 et 2016-2017. Un gouvernement Lisée rétablirait ce fonds et étendrait graduellement la loi 101 aux entreprises de 25 à 50 employés de même qu’aux entreprises sous juridiction fédérale très nombreuses dans la métropole.

En éducation, le refus de PLQ de respecter sa promesse d’augmenter le budget de 3,5% a privé les commissions scolaires de Montréal d’une somme de plus de 209 millions de dollars par an, conduisant à des compressions sans précédent et à des renvois de personnel assurant le soutien aux élèves. Une recette similaire a été servie aux CPE dont les services ont dû être réduits, au détriment des enfants

Un gouvernement Lisée renverserait la vapeur, en dotant les écoles des milieux défavorisés de plus de moyens que les autres pour assurer la réussite de leurs élèves, en assurant à chaque enfant en difficulté d’une place en CPE et en accélérant les investissements en infrastructures pour renouveler le parc des écoles aujourd’hui vétustes de Montréal.

En économie, en réduisant de moitié le financement du développement local, le PLQ a fait en sorte d’affaiblir les services d’aide aux entreprises dans les quartiers et a fait complètement disparaître l’aide au développement social local. Son incompétence dans l’affaire Aveos a privé Montréal d’emplois de qualité et malgré un investissement de 1,3 milliards de dollars dans Bombardier, la compagnie a délocalisé au Mexique et aux États-Unis plusieurs de ses activités qui profitaient à la Métropole. Globalement, le nombre de chômeurs sur l’île est passé de 97 200 avril 2014 à 108 000 selon les dernières données disponibles.

Un gouvernement Lisée redonnerait du financement et des outils pour le développement local et social, développerait une stratégie de rétention des sièges sociaux, soulagerait les PME du poids de la réglementation nationale et municipale. Il créerait un cadre réglementaire allégé pour les cinq premières années des nouvelles entreprises, rétablirait la Politique nationale de recherche et d’innovation essentielle pour l’essor des universités et pôles industriels de pointe au Québec. Il généraliserait dans les grappes industrielles le programme aérospatial MACH qui rehausse graduellement la qualité des produits des fournisseurs pour leur ouvrir les portes des marchés étrangers, entre autres choses.

En transport collectif, les tergiversations du PLQ sur le prolongement de la ligne bleue, projet métropolitain prioritaire, deviennent intolérable. Il faut un calendrier rapide de réalisation du projet. Le projet de nouveau REM mérite examen et, le cas échéant, doit être connecté au métro comme le réclame la ville de Montréal.

Cependant l’impact potentiel du REM sur le nouveau train de l’Est est préoccupant. Un gouvernement Lisée procéderait à une harmonisation de la tarification pour rendre l’utilisation du train de l’Est, actuellement trop onéreux, plus abordable. Le SRB Pie-IX, dont la réalisation continue de traîner, doit poursuivre son parcours jusqu’au centre-ville. Le bureau de projet sur la modernisation du boulevard Notre-Dame doit renaître et une solution doit être trouvée pour la desserte de la Pointe-de-l’île.

Au-delà de l’augmentation de l’offre de transport collectif, un gouvernement Lisée accélérerait la conversion des flottes institutionnelles à l’électricité, favoriserait vigoureusement le covoiturage et l’auto-partage dans l’objectif de rendre superflu pour une plus grande proportion de Montréalais l’achat d’une voiture, et pour une plus grande part de résidents de Montréal et de la couronne le maintien d’une seconde voiture.

En matière de santé, les citoyens de l’Est et du Sud-Ouest de l’île, plus âgés et plus défavorisés que la moyenne québécoise, ont été particulièrement frappés par le rationnement honteux des soins à domicile dont la Protectrice du citoyen a fait état – et que nous dénonçons depuis longtemps, sans parler des compressions en CHSLD qui ont eu des impacts jusque dans la qualité des aliments offerts aux résidents. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS) a les plus bas taux d’accès à un médecin de famille. De même, les compressions qui ont frappé la Direction de la santé publique de Montréal ont réduit sa capacité d’intervention en prévention. Le refus du gouvernement libéral de mettre en œuvre, et ne serait-ce que de dévoiler, des actions pour les saines habitudes de vie laissent libre cours à l’épidémie d’obésité qui affecte nos jeunes. Sa volonté de multiplier les mini-casinos dans les bars est une autre manifestation de son absence de compassion envers les démunis.

Il faut ajouter à ce bilan glauque son refus obstiné de donner suite à son engagement de campagne électorale, en 2014, de réaliser la modernisation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, un projet essentiel pour les 670 000 citoyens desservis par cet établissement construit dans les années 1950.

Un gouvernement Lisée mettra, dès son premier budget, le projet de modernisation dans son échéancier de travaux d’infrastructures. Il rétablira les sommes coupées à la Santé publique et entamera un virage important et rapide vers davantage de prévention et de promotion des saines habitudes de vie. La priorité sera remise sur la dispensation de soins à domicile, véritable clé de la réduction des coûts de logement en CHSLD et des hospitalisations, et gage de qualité de vie pour des dizaines de milliers d’aînés.

Le Stade olympique. Avec les années qui passent, il devient clair que Philippe Couillard, qui avait promis de régler le problème du toit dès les premières semaines de la prise du pouvoir, a abandonné le projet. Il a même refusé de rendre public les recommandations livrées en novembre 2015 par la Régie des Installations Olympiques. Cette inaction fait en sorte que le stade devra vivre quelques hivers sans toit – dès que la toile actuelle lâchera, ce qui peut arriver à tout moment –, avec toutes les conséquences néfastes pour sa structure.

Un gouvernement Lisée autoriserait le lancement d’appels d’offres pour la construction d’un toit fixe, viserait l’autofinancement de l’investissement grâce à une utilisation plus intensive du stade ainsi recouvert et refuserait d’appuyer toute construction d’un nouveau stade de baseball à Montréal tant que le stade olympique n’aura pas atteint un niveau d’autofinancement suffisant pour que cette hypothèse puisse être envisagée.

Le statut de Montréal. Le gouvernement Couillard doit déposer sous peu un projet de loi donnant à Montréal un statut de Métropole. Nous sommes favorables à ce statut et croyons que Montréal doit disposer de davantage d’autonomie pour gérer ses affaires internes. Cependant nous serons opposés à toute tentative de modifier substantiellement la répartition des pouvoirs entre la ville centre et les arrondissements, par exemple, si ce changement ne s’appuie pas sur un mandat démocratique clair exprimé par les Montréalaises et les Montréalais lors d’une consultation en bonne et due forme.

Un premier ministre en phase avec les réalités de la Métropole

Au-delà du fait que je fus ministre de la Métropole sous le gouvernement de Pauline Marois, ce qui me semble encore plus important, c’est que je vis Montréal. J’y habite depuis plus de 30 ans, y ai fait mes études universitaires et y ai travaillé. Et ce sera la première fois, en plus de 20 ans, qu’un premier ministre du Québec sera député d’une circonscription montréalaise. Cela mérite d’être souligné.

Vous êtes plutôt d’accord ?
Joignez-vous à ma campagne

Voici les propositions que j’ai mise de l’avant
depuis mon entrée dans la campagne, le 16 mai dernier.

Proposition #1: Chasser les libéraux. Réussir l’indépendance. Dans cet ordre.

Proposition #2: Immigration : Le chemin du succès

Proposition #3: Santé : Gel de l’enveloppe de rémunération des médecins

Proposition #4: Inégalités sociales : Un Québec riche de son équité

Proposition #5: Sièges sociaux : Miser sur la Caisse de dépôt et le développement régional

Proposition #6: Identité : La concordance culturelle

Proposition #7: Priorité PME : Moins de paperasse, plus d’entrepreneuriat

Proposition #8: Laïcité – une approche résolue et responsable

Proposition #9: Compte à rebours 2022 !

Proposition #10: Anticosti – Enfin sortir des faux-fuyants !

Proposition #11: Incarner la laïcité et l’ouverture

Proposition #12: Le pipeline Énergie Est: Pourquoi il faut dire Non et Non !

Proposition #13 : Pour un processus d’évaluation et de consultation « digne du 21e siècle »

Proposition #14 : Développement régional : rétablir les budgets et reconstruire les outils de développement dans le respect des régions

 

3 avis sur « Huit propositions pour oser réussir la Métropole »

  1. tres bon programme je vais le croire en 2018 si le parti québecois sois entré je le souhaite de tous cœur il ne faut plus attendre

  2. Y aura-t-il une proposition sur le Québec dans le monde, notamment en matière de solidarité internationale avec les pays du Sud? La 24e proposition à venir peut-être? Il se fait tard.

  3. De Québec bonjour. C’est une bonne chose que vous remettiez Montréal, la métropole, à l’endroit car comme tous sujets, les Libéraux et M. Couillard ont causé beaucoup de torts à votre belle ville. Bonne chance avec ça !

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