Leadership: Identité : La concordance culturelle

Proposition # 6 du candidat Jean-François Lisée

« La patrie est un projet commun, une création continue de nos efforts solidaires [. . .] Être ensemble est une immense opération, une orchestration infiniment complexe, dont le chef invisible est la conviction partagée que cet ensemble existe, qu’il a un sens à travers l’histoire, qu’il nous faut y être attentifs afin qu’il ne se relâche pas […] Le plus grave désastre qui puisse menacer un peuple n’est pas l’anéantissement militaire, c’est l’indifférence de ses membres à la forme de son avenir. »
Citation de Pierre Emmanuel, choisie par Camille Laurin et Fernand Dumont pour ouvrir leur Politique québécoise de développement culturel, en 1978
***

‘‘There is no core identity, no mainstream in Canada. There are shared values — openness, respect, compassion, willingness to work hard, to be there for each other, to search for equality and justice. Those qualities are what make us the first postnational state.’’

Traduction : Il n’y a pas d’identité fondamentale, pas de courant dominant, au Canada. Il y a des valeurs partagées – ouverture, compassion, la volonté de travailler fort, d’être là l’un pour l’autre, de chercher l’égalité et la justice. Ces qualités sont ce qui fait de nous le premier État post-national. 

Justin Trudeau, New York Times Magazine, décembre 2015

Le Québec est dans une situation unique. Un peuple minoritaire sur un continent anglo-américan dont la survie et le dynamisme sont un défi lancé à l’histoire.

La proposition que je dévoile aujourd’hui vise à donner la charpente de ma vision pour la cohésion du Québec de demain (la Concordance culturelle) la méthode pour y parvenir (l’Assemblée constituante) et le texte fondateur qui l’enchâssera (la Constitution interne du Québec).

Le contexte continental

Notre voisin du Sud pratique une politique de « Melting pot » qui vise sans inhibition à assimiler dans le grand tout américain chaque vague d’immigration. (Il faut dire que les millions de Canadiens français ont été plus longs que les autres à se fondre dans le grand tout !). Le Québec est cependant dans un pays, le Canada, qui pratique la politique exactement contraire à celle des États-Unis. Loin de vouloir assimiler ses citoyens dans un grand tout chargé d’histoire, de symboles et de mythes, le Canada s’affiche comme la terre multiculturelle par excellence. Là où chacun reste soi.

Ce principe est enchâssé dans la constitution du pays, une loi en dicte les paramètres, un ministère y consacre son activité et ses budgets, les tribunaux y soumettent les lois.

Avec une efficacité telle que le premier ministre du moment, Justin Trudeau, puisse affirmer que le pays est désormais « post-national ». C’est-à-dire qu’il ne constitue plus une nation, donc qu’il n’est plus une communauté construite autour d’un parcours historique, d’une existence culturelle et linguistique, de pratiques forgées par un tronc commun d’individus sur plusieurs générations. Non, Justin Trudeau le dit fièrement au plus grand quotidien américain : « il n’y a pas d’identité fondamentale, de tronc commun au Canada ».

Les Québécois, leurs intellectuels, leurs élus, ont beaucoup cherché à dessiner leur propre définition du vivre-ensemble, ni assimilationniste à l’américaine, ni multiculturaliste à la canadienne. Cet effort de bonne foi a conduit à l’approche actuelle dite de « l’interculturalisme »[1]. Ses défenseurs insistent pour l’investir de différences importantes par rapport à sa version canadienne. Ses détracteurs estiment qu’en pratique, sinon en théorie, le résultat n’est pas significativement différent.

D’autant que le Québec faisant toujours partie du Canada, une politique d’intégration québécoise cherchant l’équilibre entre la culture du néo-Québécois et celle du tronc commun de la nation d’accueil, se heurte au pouvoir d’attraction considérable d’une politique fédérale qui affirme que le tronc commun n’existe pas et que la nation elle-même n’existe plus.

J’estime qu’il est temps de tracer une trajectoire beaucoup plus affirmée : la Concordance culturelle, soit la volonté clairement exprimée par la nation qu’elle souhaite de et pour tous ses citoyens un cheminement commun vers des éléments qui constituent les piliers de son identité nationale.

Concorder, mais vers quel tronc commun  ?

Pour trouver ces éléments, il faut puiser dans la réalité du tronc commun des traits distinctifs qui, soit, relèvent de l’évidence, soit, ont marqué notre société et ont une portée civique universelle.

L’évidence :

Le Québec forme une nation sur son territoire et s’exprime démocratiquement par les élus de son Assemblée nationale, célèbre son existence notamment lors de sa Fête nationale ;

Le Québec a une langue officielle et commune, le français, et tous les habitants de son territoire ont vocation à l’apprendre, la connaître, la partager ;

Le Québec s’est incarné dans une production culturelle principalement francophone riche et multiforme qui exprime à la fois ses origines, son évolution et ses métissages, et plus largement un esprit créatif qui déborde sur d’autres domaines. Il coule de source que tous ses citoyens puissent connaître les éléments essentiels de cette culture commune et  contribuer à son enrichissement ;

Le Québec est le résultat d’un passé qui a produit un récit historique singulier, toujours en devenir. La connaissance de ce récit, la participation aux débats incessants entourant ses hauts et ses bas, font partie de l’expérience d’une citoyenneté québécoise commune.

Et comme l’écrivait très justement le sociologue Gérard Bouchard :

« Cette dimension [de la mémoire] n’est pas restreinte aux Québécois d’origine canadienne-française. Dans sa singularité même, elle est porteuse d’enseignements à caractère universel. Notre passé a quelque chose d’important à dire à tous les Québécois. Il y a deux conditions à respecter : a) ne pas l’amputer, b) ne pas verser dans l’endoctrinement. »

La portée civique universelle :

Le Québec n’est pas le seul lieu où l’égalité entre femmes et hommes est un acquis précieux (et encore incomplet). Mais à cause de notre histoire, ce désir d’égalité est exprimé intensément et fait partie de notre identité fondamentale ;

Le Québec n’est pas le seul lieu où se pratique l’entraide et la concertation, le partage de la richesse, la coopération et l’économie sociale. Mais force est de constater que notre statut de minorité a fait de ces approches de décision et d’action un trait fort ;

Le Québec n’est pas le seul lieu où le pouvoir religieux a fait place à un État et une société de plus en plus laïcs. Mais la rapidité du changement enregistré depuis 1960 et la volonté manifeste de la nation de faire des pas supplémentaires en cette direction en font une caractéristique centrale de notre identité moderne.

Le Québec n’est pas le seul lieu où la quête de justice sociale se déploie. Mais la marche d’une population francophone qui, avant la Révolution tranquille, était sous-payée et socialement déclassée vers une société moderne d’une grande mobilité sociale et exigeante pour viser l’équité sous toutes ses formes font de cette quête un trait saillant de notre vie collective.

Le Québec n’est pas le seul lieu où la volonté démocratique est présente. Mais des Patriotes qui font voter dans tous les villages les 92 résolutions réclamant davantage de démocratie, en passant par l’obtention du gouvernement responsable, jusqu’aux lois sur la démocratie de René Lévesque et Robert Burns, des avancées récentes et des débats persistants sur la recherche d’un mode de scrutin encore plus équitable, notre engagement pour la démocratie est indissociable de ce que nous sommes.

La Concordance culturelle, un principe structurant

Premier ministre, j’adopterai une vision plus claire de l’intégration basée sur le concept de « Concordance culturelle ».

La définition stricte de Concordance, selon le Larousse, est « un rapport de conformité entre deux ou plusieurs choses: accord, correspondance, analogie ». On vise donc une mise en commun, un objectif commun qui n’est pas une fusion mais une rencontre, vers un objectif défini, celui du tronc commun. Dans concordance il y a aussi « concorde », donc l’idée d’une relation amicale, conviviale, apaisée.

Cette idée n’est pas complètement nouvelle. Elle s’appuie sur les travaux réalisés sous le premier gouvernement de René Lévesque par Fernand Dumont, sous la direction de Camille Laurin. Sous le terme « Convergence culturelle », elle fut esquissée dans le livre blanc sur la Politique de développement culturel[2], publié en 1978 dans la foulée de l’adoption de la Charte de la langue française. En voici quelques extraits, encore très actuels:

« Une «culture de convergence»: l’expression n’est pas une métaphore commode ni une formule de rhétorique. Elle veut indiquer un axe fondamental d’une politique de développement propre au Québec dans sa réalité concrète, soucieuse de diversité comme de cohérence. […]

Si le français doit être la langue commune au Québec, comme on semble le reconnaître partout, on doit en admettre les conséquences pour la culture. Non pas, répétons-le patiemment, parce que la culture de tradition française devrait abolir les autres sur notre territoire, mais parce que, comme pour la langue, elle devrait servir de foyer de convergence pour les diverses communautés qui continueront par ailleurs de manifester ici leur présence et leurs valeurs propres[3]. »

La tentative d’implantation de la politique fut abandonnée par Gérald Godin quelques années plus tard. Dans le contexte socio-culturel alors tendu – suite à l’application d’une Charte de la langue française qui n’avait pas que des amis, et dans la foulée de l’intense et polarisante période référendaire puis du rapatriement imposé de la constitution canadienne – la Convergence culturelle fut mal accueillie.

C’est donc à dessein que je ne reprends pas cette expression, non pour en rejeter l’intuition d’origine, mais d’abord pour m’extraire de cette expérience alors non concluante, ensuite et surtout pour investir la Concordance d’un contenu plus adapté au Québec d’aujourd’hui et à l’évolution des débats.

D’autant que depuis cette époque, le Québec a changé. L’idée forte voulant que le Québec forme une « nation au sein du Canada » a été adoptée par la Chambre des communes en 2006 – même si l’opinion publique canadienne la récuse massivement dans les enquêtes d’opinion. Au sein des frontières du Québec, la connaissance du français et le sentiment d’appartenance au Québec sont beaucoup plus forts qu’ils ne l’étaient en 1978 et en 1980, y compris dans la minorité anglophone et parmi les Québécois d’adoption. Le terrain est donc mieux préparé, il me semble, pour changer, en douceur, la donne.

Contrairement au multiculturalisme et plus fermement que l’interculturalisme, la Concordance culturelle telle que je l’entrevois propose que les néo-Québécois d’hier, d’aujourd’hui et de demain soient invités à cheminer vers le tronc commun auquel ils se sont ajoutés en franchissant nos portes. L’assimilation ? La Concordance n’a ni à l’encourager ni à la décourager. Chaque citoyen et chaque génération effectue son parcours identitaire comme il ou elle l’entend.

Mais la Concordance récuse la notion voulant que le Québec soit une mosaïque de pôles culturels équivalents qui vivent en permanence côte à côte en échangeant idées et cultures. Elle respecte la richesse de la diversité, oui, mais crée les conditions de la concordance, en direction du tronc commun bâti ici par l’histoire.

Elle n’est pas non plus un processus symétrique entre l’arrivant et la société d’accueil. Elle rompt avec la proposition voulant que le néo-québécois et la société d’accueil aient à faire un effort équivalent l’un envers l’autre. Dans le modèle de la Concordance, le néo-Québécois s’inscrit dans un processus d’intégration et de Concordance alors que la société d’accueil, elle, a le devoir de créer des conditions favorables à cette intégration. Ce devoir doit être affirmé clairement dans les textes et respecté dans les faits. Dans cet esprit, la Concordance est un processus graduel à long terme impliquant des ajustements et conduisant à des enrichissements réciproques.

Des groupes historiquement constitués, dans et à côté de la nation

Le Québec de la Concordance culturelle reconnaît bien évidemment la présence sur son territoire de groupes historiquement constitués au parcours singulier.

Il s’agit d’une part des peuples autochtones dont, depuis René Lévesque, le Québec reconnaît l’existence comme nations. Ces nations et la nôtre partagent un territoire, s’accompagnent, interagissent, s’influencent par de multiples échanges culturels et personnels. Ces nations n’ont pas pour destin de se concorder avec la nation québécoise au sens strict de la politique publique décrite ici. Elles ont leurs identités propres.

La minorité historique anglophone constitue, elle, une société distincte au sein de la nation québécoise. Elle participe de la politique de Concordance culturelle, elle en partage des traits historiques et culturels, mais elle préserve aussi des caractéristiques propres, des institutions, des droits, un destin singulier et permanent au sein de la nation québécoise.

Il existe au Québec de nombreuses organisations représentant ce qu’il est convenu d’appeler les « communautés culturelles ». Elles sont évidemment bienvenues et font partie de la société, de son histoire, de son tissu, de son foisonnement culturel. Elles ont laissé des marqueurs forts dans notre vie collective. Qu’on songe aux Irlandais ayant creusé le Canal Lachine et qui rassemblent largement les Québécois le jour de la Saint-Patrick, à la communauté juive dont l’enracinement chez nous se confond avec nos origines, à la riche histoire du Chinatown, pour ne nommer que ces trois exemples parmi les plus saillants.

Leur existence est couverte par la liberté d’association, de culte, de manifestation, elles ont accès et aux programmes gouvernementaux de soutiens divers et de valorisation lorsqu’elles en satisfont les critères. Si elles le désirent, les organisations des communautés peuvent être des vecteurs, des facilitateurs, de concordance. Mais elles ont une existence et une autonomie propre et n’ont pas à être embrigadées dans quelque politique que ce soit.

Les outils de la Concordance culturelle :
Une constituante, une constitution, une loi, une politique

Comme l’a fait le Canada avec le multiculturalisme, le Québec doit user de plusieurs outils pour faire de la Concordance une réalité. Le plus important sera d’en consacrer le principe dans un texte fondateur, qui reconnaîtra également le rôle central dans notre vie collective de la Charte de la langue française et de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

Je propose ainsi de créer, au début du mandat qui s’enclenchera en octobre 2018, une commission parlementaire spéciale portant le nom d’« Assemblée constituante ». Cette assemblée sera composée d’individus représentatifs du Québec ayant pour mandat de proposer à l’Assemblée nationale une constitution interne du Québec.

Cette Commission parlementaire élargie sera composée, sur le canevas de la Commission Bélanger-Campeau de 1990, de façon la plus consensuelle possible entre les partis représentés à l’Assemblée nationale, dans un esprit de bonne représentation de la diversité québécoise.

Elle procèdera à des consultations, nationales et régionales, avant de faire son rapport. Son objet ne portera pas sur le statut politique du Québec (fédéralisme ou souveraineté) ou sur la forme de ses institutions (monarchie ou république). Elle aura mandat de proposer à la Nation les éléments qui constituent ses points de Concordance, à l’intérieur de son statut politique actuel. Notre objectif sera de faire adopter cette constitution par plus d’un parti représenté à l’Assemblée nationale.

Il appartiendrait à un gouvernement ayant obtenu, à l’élection de 2022, un mandat de conduire le Québec à la souveraineté de faire les pas supplémentaires.

Il en découlera, comme pour le multiculturalisme canadien, l’adoption d’une loi sur la Concordance culturelle et la publication d’une politique dotée d’un plan stratégique pluriannuel et de budgets adéquats.

Quels pas de plus sur les éléments de la Concordance ?

Ma proposition vise ici à établir un principe structurant pour le Québec d’aujourd’hui et de demain et pour tous les Québécois. Un principe qui guidera, ensuite, l’action de chaque gouvernement qui l’adaptera selon l’évolution, les priorités, voire les virages, de la société québécoise.

D’ici peu, je proposerai sur chacun des éléments constitutifs de la Concordance les pas supplémentaires que le gouvernement du Parti québécois que je dirigerais voudrait réaliser pendant le mandat allant de 2018 à 2022 :

  • au sujet de la protection et de la promotion de la langue française;
  • au sujet de la promotion de la culture québécoise;
  • au sujet d’une meilleure transmission du récit historique québécois;
  • au sujet des progrès à accomplir en matière de laïcité et d’accommodements religieux;
  • au sujet des pas à franchir pour davantage d’égalité entre femmes et hommes;
  • au sujet de la culture d’entraide et de concertation, mise à mal par le gouvernement actuel, et qu’il faut reconstruire en fonction de la réalité d’aujourd’hui et des défis de demain.

[1] On demandera de préciser en quoi la « concordance culturelle » se distingue de l’interculturalisme. La définition la plus « officielle » de ce dernier se trouve dans la Politique d’immigration, de participation et d’inclusion du gouvernement, de novembre 2015 (p. 35): « L’interculturalisme reconnaît et valorise une conception plurielle et dynamique de l’identité québécoise, une langue publique commune, le français, le respect des droits et libertés de la personne et la lutte contre la discrimination, une éthique du dialogue et de la médiation ainsi qu’une conception de l’intégration basée sur l’engagement partagé entre la société et les personnes immigrantes. Il reconnaît aussi l’importance des rapprochements interculturels et de la pleine participation des Québécoises et Québécois de toutes origines. » Cette définition n’inclut ni l’existence d’une culture québécoise majoritaire ni le caractère asymétrique de l’intégration. Notons que parmi les définitions non officielles, celle de Gérard Bouchard insiste sur la reconnaissance d’une majorité francophone.

[2] La rédaction du document fut confiée  à Fernand Dumont. Le contenu fut élaboré et discuté au cours d’une période d’échanges formels et informels au sein d’une petite équipe composée  de Camille Laurin, inspirateur et porteur officiel du document,  Fernand Dumont, Guy Rocher et Henri Laberge, alors chef de cabinet de Camille Laurin.

[3] Plus récemment, le concept a fait l’objet d’un intéressant texte du juriste Guillaume Rousseau, « Pour une loi-cadre sur le convergence culturelle » dans Micheline Labelle, Jean-René Milot et Sabine Choquet, Actes du colloque interdisciplinaire et international d’étudiants et de nouveaux chercheurs, Montréal, Les Cahiers de la CRIEC, 2014, 79 à 95.

Vous êtes plutôt d’accord ?
Joignez-vous à ma campagne

Voici les propositions que j’ai mise de l’avant
depuis mon entrée dans la campagne, le 16 mai dernier.

Proposition #1: Chasser les libéraux. Réussir l’indépendance. Dans cet ordre.

Proposition #2: Immigration : Le chemin du succès

Proposition #3: Santé : Gel de l’enveloppe de rémunération des médecins

Proposition #4: Inégalités sociales : Un Québec riche de son équité

Proposition #5: Sièges sociaux : Miser sur la Caisse de dépôt et le développement régional

Proposition #6: Identité : La concordance culturelle

Proposition #7: Priorité PME : Moins de paperasse, plus d’entrepreneuriat

Proposition #8: Laïcité – une approche résolue et responsable

Proposition #9: Compte à rebours 2022 !

Proposition #10: Anticosti – Enfin sortir des faux-fuyants !

Proposition #11: Incarner la laïcité et l’ouverture

Proposition #12: Le pipeline Énergie Est: Pourquoi il faut dire Non et Non !

Proposition #13 : Pour un processus d’évaluation et de consultation « digne du 21e siècle »

Proposition #14 : Développement régional : rétablir les budgets et reconstruire les outils de développement dans le respect des régions

Proposition # 21: Pour une vraie culture de la culture au Québec

Proposition # 22: 8 propositions pour oser réussir la Métropole

Proposition # 23: L’information, un service essentiel

38 avis sur « Leadership: Identité : La concordance culturelle »

  1. Au soin de Rober Lachance…

    Je n’ai pas parlé de mettre fin au libre échange, fruit maudit que nous ont légué Reagan et Tatcher au début des années 1980.

    Je n’ai pas non plus fait référence au néo-libéralisme, ce système économique destructeur de mondes.

  2. Merci ! Je vais avoir des heures de lecture avec tout ce contenu,j’aime bien comprendre.
    Ça va être très difficile d’avoir notre pays le Québec,il faut travailler bien fort,en parler,faire des partages,même si on sait que certaines personnes n’aiment pas ça.
    Les cours d’histoires seraient très importants dans les écoles.
    Notre français est très important,
    Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la pollution de notre fleuve St Laurent. Il y a tellement de gens qui souffriraient du manque d’eau pour boire etc…
    Il y a beaucoup de travail à faire.

  3. Membre du Rassemblement pour l’indépendance du Québec depuis le 22 mars 1962 et toujours convaincu de l’indépendance économique, l’affirmation de la culture et de l’identité québécoise, dans le respect de nos valeurs, nos coutumes de notre souveraineté. La Charte des droits et libertés de la personne Ch12 du Québec précise la séparation de l’église et l’État; L’état est un état laïc. Les signes ostentatoires et le prosélytisme ne sont pas bienvenus dans l’espaces public. L’histoire nous montre que les religions sont à l’origines des guerres et à l’asservissement des femmes. Je réfute les conclusions de la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, de laisser aux tribunaux et non au Gouvernement, les élus, de trancher.
    Monsieur Lisée, ne faites plus allusion à cette Commission si vous voulez faire avancer le débat. Vous tout intérêt à être clair sur l’intégration des immigrants: formation, cours de français, francisation dans les PME de plus de 15 employés.

  4. J’espère, M. Lisée, que vous allez savoir bien résumer tout celà, quand viendra le temps de parler au peuple, qui aime les paroles concises et claires, faciles à comprendre et à se rappeler. Je crains parfois que votre niveau de langage ne nuise à votre campagne. Les Québécois n’ont pas tous des diplômes universitaires, et, malheureusement , n’aiment pas les intellectuels. Je vous souhaite néammoins «Bonne Chance»! P.S. Je suis désolée de vous dire que Martine Ouellet est mon choix de candidate à la chefferie du P.Q., car elle a le mérite d’être claire et facile à comprendre, mais comme elle a moins de chances de passer que vous, je ne serai pas déçue que vous soyez élu notre chef. Merci.

  5. M.Lisée, votre projet concernant la Laïcité est intéressant et vous êtes bien courageux de l’aborder directement et franchement. Je souhaite que tous les autres candidats à la chefferie aient la même attitude et convergent vers ce même but, et qu’en bout de ligne, vous puissiez en venir à une bonne entente et vous rapprocher, sur cette question cruciale pour la paix sociale et pour l’avenir de notre nation.
    Robert Boucher Saguenay

  6. Votre point #1 nécessite de faire oublier l’article 1 du P.Q. qui est tatoué et inscrit à jamais dans la mémoire collective.
    Aucune astuce, alliance, report ou moratoire ne peut le faire disparaître.
    Si cette tache originelle n’est pas effacé: pas de victoire en vue et pas de point #1 et conséquemment pas de point #2.
    La réalité est qu’un peuple heureux ne veut pas de référendum et que le peuple québécois est heureux.
    La preuve en est que The Economist a désigné Montréal comme le meilleure ville AU MONDE pour la qualité de vie de la classe moyenne: comment contrer cela?
    Aucun parti indépendantiste ne peut promettre plus de bonheur avec la souveraineté.
    Pour prendre le pouvoir je pense que vous devriez former une alliance avec Véronique Hivon et vous présenter comme colistiers genre Khadir-David et annoncer qu’un Gouvernement Lisée-Hivon mettra de l’avant une ouverture vers le Canada comme on n’en a pas vue depuis des générations, depuis, disons, Jean Lesage.
    Pas pour négocier des changements constitutionnels dont personne ne veut entendre parler, mais pour faciliter une transition en douceur vers ce qui ne nécessite pas le consentement des autres Provinces.
    Comme, par exemple, remplacer le Lieutenant Gouverneur par un triumvirat nommé conjointement.
    Ou la nomination de nos trois juges à la Cour Suprême, ou changer le nom du Québec en La République du Québec.
    Pour rassurer au sujet du mot «R», la seule chose que je peux voir, c’est que vous vous engagiez, Mme Hivon et vous, à ne pas en faire un sans entente préalable avec le Canada sur la question, le % requis pour le oui, la présence d’observateurs du Fédéral, le tout tel qu’édicté par les Nations Unies à une date qui demeurera à préciser durant votre premier mandat
    Seuls vous et Mme. Hivon peuvent être crédibles en faisant une telle promesse.
    Cela nécessitera des colistiers du courage et des explications franches avec vos membres qui ne sont pas reconnus pour leur excès de réalisme.
    J’espère que ces suggestions pourront avoir aider votre réflexion.

  7. Dans l’énumération du contenu de l’évidence il faut ajouter la reconnaissance du Québec comme nation par Ottawa. Ottawa a toujours dit que cela ne donne rien de plus pour les québécois ou l’État du Québec.
    Nos gouvernements, libéral et péquiste, n’ont jamais poussé la question pour donner un contenu véritable à cette reconnaissance. Il s’agit d’un manque de volonté politique typique de nos dirigeants politiques.
    Pourquoi introduire un autre terme alors qu’on peut utiliser celui de la Nation québécoise, lequel est officiel?
    Introduire la Concordance culturelle me rappelle la Souveraineté culturelle de Bourassa, laquelle n’a rien donné. Qui se souvient de cette expression?
    Expliquer la Concordance culturelle à monsieur tout-le-monde va soulever beaucoup de confusion et est voué à l’échec.
    Il vaut mieux utiliser le terme de Nation qui fait déjà partie du vocabulaire public et rejoint les québécois.
    Le terme de Nation couvre tout ce qui est regroupé sous le vocable de Concordance culturelle, et plus encore.

    • Bonjour monsieur Croteau,
      Au sujet de l’identité nationale, celle que nous pouvons réclamée en vertu des Traités, particulièrement ceux de Montréal en 1760 et de Paris en 1763, c’est celle de « nation canadienne française ».
      Ces Traités reconnaissaient à la fois notre identité nationale, nos lois, nos droits et libertés au moment de la Conquête britannique.
      La controverse est née avec l’Ordonnance établissant les cours de justice civile, mise en vigueur à Québec le 17 septembre 1764 par le gouverneur et son conseil, assimilant le statut de la province de Québec, pourtant acquise à l’Angleterre par traité, à celui d’une « colonie de peuplement anglais dans une contrée sauvage et inhabitée ».
      C’était la première fois que le territoire était identifié sous la dénomination de « Québec » et notre présence n’y était pas mentionnée pas plus que celle des Autochtones ou des Métis.
      Notre présence n’y sera reconnue que par l’Acte de Québec, en 1775, sous le nom de « québécois », mais pas l’ensemble de nos lois ni de nos droits et libertés.
      Nous étions ainsi coupés de notre Histoire sous la colonisation française, de nos lois, nos droits et libertés garantis par les traités de 1760 et 1763 ainsi que privés de l’identité nationale de canadiens français qui y était reliée.
      On nous attribuait une nouvelle nationalité, celle de « québécois ».
      D’où la confusion au sujet du statut de premiers immigrés dans leur colonie de peuplement anglais, qu’on tente de nous accoler à tout propos.
      On comprend aussi, pourquoi ils s’opposent si énergiquement à la théorie des deux peuples fondateurs.
      Le nom de « québécois » nous a été attribué par la colonisation britannique mais selon les Traités auxquels nous devrons nous référer pour obtenir le soutien des organismes internationaux dans nos démarches de reconnaissance légale et juridique de notre identité nationale, c’est celle de « nation canadienne française ».
      Je suppose que, par législation, nous pourrons modifier la dénomination en question, après reconnaissance, pour refléter l’inclusion de tous les québécois à la nation.
      Mais au moment des démarches, nous nous attirerions des difficultés, je crois, si nous nous écartons des Traités et nous causerions de la confusion qui ne servirait pas nos intérêts.
      En termes de concordance, nous sommes le premier tronc à recoller.

  8. Camil Laurin a établi la loi 101 afin d’affirmer par l’État la réalité du peuple québécois dans son caractère de langue française sur son propre territoire, sa propre terre. Ce n’est pas avec un fond catholique prédominant que le docteur Laurin a mis en place la loi du français langue officielle aujourd’hui amoindrie et dégradée. C’est en s’inspirant du mouvement anti colonialiste de cette époque, des travaux d’un Frantz Fanon spécialiste psychiatre comme lui de cette question sur le comment la pensée et les pratiques du colonisateur envahissent la vie quotidienne du colonisé. C’est en s’inspirant de la psychanalyse des rôles d’autorité des pères et mères, du rapport à l’autorité et aux autorités en général. De la psychologie comportementale et de celles des foules que C.Laurin s’est distingué en politique.

    Le catholicisme est une religion à prétention universaliste qui supporte par défaut au mieux les petites nations parce que celles-ci sont catholiques mais que par la survivance. Le catholicisme a joué le statu quo au Canada français et la collaboration c’est connu et nous a infligé l’excès, l’abus de valeurs d’un -bon attentisme ou bonne entente- qui fait cul de sac sur le monde réel qui est lié aux rapports de force, aux pouvoirs de tout acabit qui parcourt ce monde.

    C’est connu qu’il y a des cultures nationales qui se sont donnés du pouvoir par la religion. Les anglophones ou anglo-américains par le protestantisme donc le rapport à l’argent et à la grâce probable de Dieu. Tout comme le monde arabophone croit par l’islam retrouver la capacité de puissance. La Chine actuelle a redécouvert la discipline de Confucius et se sert de l’État communiste pour imposer le parti unique.

    Le Québec par son héritage catholique n’a connu que la survivance culturelle et nous en sommes toujours là. La solution c’est l’indépendance mais comme ailleurs partout dans le monde, les médias dominants et les élites qui gouvernent entretiennent la peur de l’inconnu. Le peuple québécois ne veut que la paix pour la paix quitte à en mourir.

    C.Laurin aurait prévu que le cap de l’indépendance serait dur à franchir et qu’il fallait la loi 101 par l’État existant provincial afin de sauver Montréal de l’anglicisation en 1977. Malgré les accusations de fascisme, etc, le gouvernement Lévesque a tenu bon et a permis la loi quitte à permettre un certain exode des anglophones. Le Québec s’en est porté mieux longtemps avant l’attaque contre la loi et la riposte des agresseurs libéraux de Trudeau père de l’époque.
    L’année dernière dans un magasin de presse, un employé unilingue anglophone d’origine pakistanaise m’a parlé en anglais pour me dire en hystérique d’acheter plutôt que de lire sur place. Or, il est normal de consulter 15 minutes des dizaines de publications afin de faire un choix! Je lui ai répondu dans la colère et en français lui faisant savoir que le français est notre langue et d’usage à Montréal. On parle ici d’un établissement près du Giovanni à Sainte Catherine Est! Le fond de l’affaire c’est que le Montréal francophone fout le camp et que l’immigration, une partie consistante de celle-ci n’a rien à faire des francophones et que la concordance culturelle cela veut dire quoi?

    C’est de respect dont il est question, de considération et en fait de souveraineté éventuelle des Québécois sinon Montréal français ce sera du passé.

    L’humain comme espèce animale a développé la civilisation, les religions morales, les sciences. Il n’en reste pas moins un animal territorial et ce jusque dans l’usage de l’informatique par les réseaux sociaux, la place qu’on se donne dans les blogues.

    L’état Israélien serait le modèle abusif et impérial de défense de sa nation par l’État pendant que l’État québécois existant serait le modèle de l’État minimal pour la défense de la nation surtout par les libéraux provinciaux mais aussi par la faiblesse du gouvernement Bouchard face à la contre offensive de Jean Chrétien le collaborateur institutionnel fédéral après 1995.
    Et on se demande aujourd’hui malgré l’affaiblissement québécois 2016 pourquoi les gens ne veulent pas de référendum!

    La Concordance culturelle n’a pas de sens comme QUASI pure invitation face à des communautés fermées et a nous Québécois réduits à n’être qu’une communauté parmi d’autres dans le Canada pour les immigrants.

    Des auteurs ont pensés la démarche parlementaire, la lutte armée, la désobéissance civile à la Ghandi et Luther King pour le changement.

    Reste que le conflit est politique miroir des conflits sociaux et culturels.
    Que l’universalisme le plus probant se trouve dans les expositions universelles et leurs pavillons thématiques nationaux comme l’Expo 67. Dans la vie quotidienne, le rapport concret au réel c’est le croisement des intérêts, des intentions, des projets qui sont singuliers bien avant d’être universels.
    Le christianisme particulièrement catholique n’a jamais été qu’une religion utopique pour le ciel, totalitaire et affaiblissant la somme des individus maintenant morts qui ont été canadiens-français!

    Ceux qui sont en avant sur la place publique, les jeunes souverainistes qui commencent à faire des tribunes au Devoir, au Huffington Post, les plus vieux députés au PQ ou à l’extérieur doivent prendre leur modèle chez particulièrement des hommes comme Camil Laurin et Jacques Parizeau qui se sont démarqués soit du vieux fond religieux masochiste soit de l’esprit de notables des vieux politiciens de l’après Louis Joseph Papineau dont le dernier échantillon est P.Couillard.

    • Je suis bien d’accord que le terme de la Concordance culturelle va semer la confusion et être contre-productif. Par ailleurs, il faut apprécier d’avoir une proposition explicite sur notre identité
      Avez-vous des propositions concrètes suite à votre exposé?

  9. L’État est laïc et la Charte ne faisait que confirmer la laïcité de l’état. Interdire les signes religieux peu importe les religions dans tout ce qui relève de l’état même les écoles. Mais il faut du courage et parfois nos dirigeants en manquent…

  10. Si je comprends bien, tous les peuples au Québec, concorderaient avec leurs différences vers le tronc commun mais n’auraient pas de DEVOIRS, puisque ce mot magique n’existe pas dans la constitution de P.E.T.
    Merci pour votre implication et je vous lis avec beaucoup de plaisir. J’ai aussi signé et envoyé votre bulletin de candidature à la chefferie.

    Louise Marg. Martin

  11. Monsieur Lisée,

    Vous avez eu raison de dire qu’il y a toujours un plus à gauche que soi.

    Vous êtes de centre-gauche, mais au plan culturel vous êtes à droite.

    Vous vous inspirez de bons cathos, dont Fernand Dumont… et du rapport Bouchard-Taylor, et Taylor est un gros conservateur religieux dissimulé. Dissimulé, comme tous les bigots cf. «Liberté de conscience» de Charles Taylor, ou comment protéger la religion de la laïcité !

    Vous ne mentionnez nullement la philosophie des Lumières, fondatrice de la modernité et de nos États démocratiques. Voilà la philosophie inspirante, que noie votre catholicisme jamais nommé et toujours présent. Catholicisme soft, mais farine bigote toujours présente.

    En effet, vous parlez «en matière de laïcité et d’accommodements religieux». Comment pouvez-vous jumeler pareille antithèse ? En laïcité correcte, simplement franche, il n’y a pas d’accommodements religieux possibles. Toute laïcité dite inclusive est un trou dans la laïcité, un cheval de Troie dans la culture laïque commune pour y faire prospérer, à terme, le communautarisme. Celui des juifs traditionnels fut à juste titre toléré en raison du martyre de ces pauvres Juifs de la Shoah et si maltraités par l’antisémitisme des Québécois style chanoine Groulx et du Devoir des 1930s que combattit si vaillamment notre Lumière québécoise Jean-Charles Harvey.

    Mais le communautarisme musulman est d’une autre force et ampleur. Il sévirait déjà à Pierrefonds, ou il serait en voie d’installation. La non-lucidité catho des Québécois l’ont empêché d’enquêter, d’étudier par la science criminologique le type d’éducation qu’a reçue Marc Lépine de son père musulman. Marc Lépine a assassiné 14 de nos plus merveilleuses et brillantes jeunes femmes en criant «Je hais les féministes». Tête dans le sable est l’aliénation catho et historique des Québécois. La neutralité du PLQ est identique à votre «concordance culturelle». Il n’y a pas de «concordance possible» entre la modernité des Lumières et l’obscurantisme des crédos. Intégristes softs, manipulateurs et bouffeurs d’accommodements, sont-ils devenus vos supporteurs ?.

    Monsieur Lisée, vous auriez fait saboter la Charte des valeurs (mal nommée mais un grand pas laïque en avant) parce que vous vous êtes opposé à la suppression du port des signes religieux ostentatoires. Bref, vous avez saboté la Charte, qui aurait dû être adoptée avant l’élection. Nous l’avons perdue à cause de l’électoralisme du PQ et de votre non-solidarité avec une laïcité sans trous, sans inclusions.

    Votre philosophie politique, c’est du catholicisme soft, et qui ne se nomme pas publiquement. Comme la politique éditoriale et rédactionnelle du Devoir… que combattit Jean-Charles Harvey, et qui refuse aujourd’hui de publier ou de faire connaitre les trois super ouvrages de Normand Rousseau «La Bible immorale» + «La Bible démystifiée» + «La laïcité une grande invention».

    Vous avez laissé le gros bigot catho Lucien Bouchard donner $67 millions pour restaurer des églises qui ne nous appartiennent pas (elles appartiennent à un État étranger, le Vatican). Une simple réglementation de protection du patrimoine, à la seule charge de la milliardaire Église catholique aurait suffi. Un bigot catho pense autrement, car il a abandonné sa faculté de penser à son credo qui pense à sa place, et contre ses intérêts humains et bien terrestres. Votre souverainisme et votre «concordance culturelle» respirent la même aliénation. Si vous voulez en sortir, lisez les Lumières. Lisez Nietzsche, Onfray, Normand Rousseau et autres de même ampleur.

    Enfin, les souverainistes carburent toujours au mysticisme nationaliste du chanoine Groulx. Ils aspirent à la Terre promise qu’est un Québec futur et magnifié et laissent tomber 10 000 000 de km/carrés canadiens pour lesquels les vaillants, les courageux D’iberville ont combattu. Cracher sur un pays réel si vaste, pour se limiter à sa paroisse rabougrie, c’est politiquement penser biblique. Ma Terre promise au lieu de la planète réelle. Thomas Jefferson en achetant la Louisiane et Seward en achetant l’Alaska ont pensé grand. Qu’auraient-ils pensé des avatars du chanoine Groulx, de ceux qui veulent troquer plus grand pour plus petit ?

    Les Lumières ont pensé, par delà les féodaux, les rois, les Églises et les nations, ils ont pensé la planète.

    Jacques Légaré, né 1948
    Maître en Histoire byzantino-arabe (1975) et Ph.d. en philosophie politique (1993)
    Professeur (retraité) d’Histoire, d’Économique et de Philosophie (1974-2006)
    Président-fondateur du syndicat des professeurs du CNDF (1981)
    Adepte et défenseur des Lumières, laïciste et progressiste
    [email protected]

    • Comme vous le voyez, M Légaré, je ne censure pas les commentaires sur ce blogue. J’aimerais toutefois apporter une correction au sujet de la Charte. Bien que j’aurais préféré une approche plus graduelle, j’étais solidaire de la proposition, sauf sur la disposition qui faisait en sorte que les employés actuels puissent perdre leur emploi s’ils refusaient d’obtempérer. Cette position est désormais largement partagée.
      bien cordialement
      Jean-François

    • La philosophie libérale classique des lumières s’est édifiée à partir des fondations de l’État nation tout en pensant une part d’universalité. Les petites nations en précarité d’avenir ont besoin d’un État provincial en aspirant à un véritable État.

      La laïcité est redevenue un sujet brûlant par l’effet d’une immigration qui fait sa propre lutte politique en se pensant comme communauté musulmane universelle. Les multiculturalistes ne le voient pas.

      Or, entre l’universel des libertés et celui d’un monde à prétention universelle rivé à la lettre d’un texte religieux qui date de mille ans, il faut savoir prendre des décisions et se rappeler avec les lumières le bon vieux principe de précaution.

      Monsieur Légaré sait reconnaître l’imprégnation catholique du Canadien français dans le Québécois.

      Nous sous estimons la grande intériorisation de la valeur catholique de L’humilité, être HUMBLE est une grande qualité chez nous.

      L’humilité peut être attaquée pour son inclination à la faiblesse davantage que pour sa vertu pure. Si René Lévesque et d’autres auraient été corrompus par le chanoine Groulx ce sera à grand coup d’humilité.

      Lévesque aspirait à une grandeur nationale mais sous un angle de grande humilité et de respect des minorité.

      Donc de la morale et une part de faiblesse qui caractérise le PQ dans son histoire politique. Une vertu comprenant de la faiblesse.

      Difficile de diaboliser les méchants péquistes.

    • Merci pour cet exposé d’éléments historiques/politiques.
      Rejetez-vous la proposition 6 sur l’identité québécoise?
      Avez-vous des propositions concrètes à formuler, le cas échéant, pour renforcer la proposition sur l’identité québécoise?
      Cordialement.

    • Tant qu’à faire, selon votre raisonnement, pourquoi ne pas aspirer reconquérir toute l’Amérique du Nord ? Car c’était bien les ambitions de nos ancêtres : les LaVérendry, les Joliette, les Le Moyne, !
      Il faut être réalistes et déjà de faire l’Indépendance du territoire que nous contrôlons encore, le Québec, s’avère une tâche colossale !
      Je ne sais pas qui est le plus rêveur et le plus irréaliste ?

    • Le Québec « un territoire que vous contrôlez encore »? Allez dire ça aux Autochtones.

  12. Voilà une réflexion et un projet bien articulé, à l’image de notre histoire et de notre présent.

    Merci !

    Au contact de tous ses grands prédécesseurs, M. Lisée a développé une maturité politique et une sagesse dont nous devons nous inspirer pour entreprendre et consolider cette Convergence culturelle.

    Dotons-nous de la politique de notre géographie, de la langue de la majorité, et de notre démographie. Nous avons bâti un héritage incroyable au cours des dernières décennies: l’hydro-électricité, une énergie propre et renouvelable. Je crois que les Premières Nations sont fières d’avoir bâti ensemble avec les autres Québécois un tel levier de développement.

    Nous avons tous vu juste !

    Il se trouve que la Colombie-Britannique cherche de plus en plus elle-aussi à se doter d’un tel levier économique. Cette province négocie en ce moment avec les Premières Nations la construction de nouvelles structures hydro-électriques pour suivre en quelque sorte les bonnes pistes laissées au Québec au cours des ans.

    Pouvons-nous insérer dans la constition québécoise « le droit à un environnement propre », une notion porteuse d’avenir et de stabilité pour les générations à venir?

    Face à la menace américaine, le Québec doit en effet protéger ses acquis et continuer d’influencer sagement et patiemment le reste de la planète.

    Et le Québec mériterait déjà d’être un pays en comparaison avec d’autres que je ne nommerai pas.

    Guy J.J.P. Lafond

  13. Je ressens toujours une infinie tristesse et un profond découragement lorsque je constate à quel point il est difficile de faire respecter et d’imposer la culture québécoise au Québec.

    Toute approche de « convergence » me semble impossible à réaliser avec la communauté anglophone. Il se trouve que je vis dans le Mile End, un quartier fortement anglicisé, vu que la population est en grande partie composée d’étudiants de l’Université McGill. Pourtant nous sommes immédiatement à l’ouest de la rue Saint-Laurent, censée départager la ville en Est et Ouest.

    Lorsque je vais au supermarché et que la caissière ou le caissier s’adresse à moi en anglais, je ne peux m’empêcher de lui demander : « en français ». Nombre d’entre eux sont des jeunes, immigrants récents ou fils d’immigrants, d’origine arabe ou latino-américaine. Ayant expliqué à un de ces jeunes gens que nous étions au Québec, et que la langue d’usage est le français, il m’a immédiatement rétorqué avec arrogance « Ah oui ? Tout le monde ne pense pas comme vous ! » Une autre caissière, anglophone « de souche » et dans la cinquantaine, prenait un plaisir sadique à me répondre en anglais alors que je lui parlais en français. C’est alors que j’ai réalisé que dans ce quartier je n’étais effectivement pas au Québec. L’insistance de cette caissière à me parler anglais, tout en me sachant francophone, signifiait clairement : Ici on est au Canada, et la langue majoritaire est l’anglais. C’est TOI et non MOI qui est minoritaire. Voilà sans doute ce que voulait me faire comprendre le jeune immigrant, en disant tout le monde ne pense pas comme vous. Cette arrogance est humiliante.

    Je pourrais aussi vous parler d’une autre épicerie, excellente par ailleurs, tenue par des Coréens qui jamais ne s’adressent à leur clientèle en français, bien qu’ils sachent en bredouiller quelques mots. Et que dire de la gérante de mon immeuble, grecque d’origine, qui a horreur d’être forcée de s’exprimer en français et le fait sentir, de son mari polonais, qui n’a même jamais appris à dire bonjour dans notre langue, de ma couturière italienne, qui déteste « pour mourir » le Parti québécois parce qu’elle craint pour son capital, si jamais l’indépendance devenait réalité.

    Monsieur Lisée, je crois que vous faites erreur lorsque vous écrivez que « [l]a minorité historique anglophone constitue, elle, une société distincte au sein de la nation québécoise ». La minorité historique anglophone du Québec se considère, elle, comme une majorité au Canada, et en tant que telle, se croit justifiée de ne faire aucun compromis, du moins à Montréal. Le reste du Québec n’a pas conscience de cette situation.

    Seule une politique claire et ferme en matière de langue et de culture pourra nous sortir de la confusion dans laquelle nous sommes de part et d’autre.

    Même le dalaï-lama, qu’on ne peut guère soupçonner de manquer d’humanité, a déclaré récemment : «L’Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe. » « L’Allemagne est l’Allemagne », a-t-il ajouté, en référence au fait qu’une majorité des migrants vient de pays arabes comme la Syrie ou l’Irak.

    Un adage bouddhiste dit justement : « La sagesse sans compassion est stérile, mais la compassion sans sagesse est aveugle. »

    • Je tenais à transmettre mon ressenti à propos de la langue parce que cette arrogance du côté anglophone s’est accentuée depuis les deux dernìères années. Je ne suis pas la seule à avoir constaté l’anglicisation à vitesse grand V au centre-ville. Il me semble que l’échec du Parti québécois à se faire élire, tout comme l’élection de Denis Coderre à la Ville de Montréal et de Justin Trudeau au fédéral ont été interprétés par la communauté anglophone et allophone comme une démission de la part des indépendantistes. Le fédéralisme a gagné, pensent-ils, d’où la renaissance d’une nouvelle volonté de puissance.

      Si le PQ ne reprend pas le pouvoir, il sera très difficile de contrer ce raidissement contre la langue française. Votre raisonnement est très sage, mais je crains qu’il ne fasse que nourrir davantage le multiculturalisme dont Justin Trudeau est le champion. Entourés de libéraux comme nous le sommes à tous les échelons de gouvernement, sans parler des « belles âmes » de QS, je ne vois pas comment éviter la bérézina.

      Nous ne devons pas avoir l’air de quémander notre liberté de parler notre langue, de vivre notre culture francophone, et de revendiquer nos valeurs. Toute faiblesse ne ferait qu’augmenter le mépris à notre égard.

      Quant au concept de « nation », dont nous pensons qu’il est intégré par tous, nous en testerions la réalité si jamais nous avions à porter plainte pour provocation à la haine raciale, ou pour diffamation et injures à caractère racial, comme l’ont fait les Bretons. Ils se sont fait répondre que « la communauté bretonne se définit “par un lien de rattachement géographique et non par rapport à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée” ». Donc fin de non-recevoir.

  14. La proposition 6 apparaît brumeuse.

    Projet de commission parlementaire et d’une constitution du Québec, c’est un acte d’État pratique relatif et dont la part symbolique intéressante risque d’être neutralisée si cette
    -assemblée constituante- aboutit qu’à une série d’intentions.

    La proposition 6 est la plus problématique puisqu’elle bute sur notre nation majoritaire d’historicité canadienne française dans la province au Québec mais minoritaire dans un État canadien qui essai de faire croire qu’il est un État post national sans considération évidemment des Québécois, Acadiens et autochtones ni même du Canada anglophone supposément tous traduisibles en communautés égales à ceux issus de l’immigration. Ce qui serait le Canada de la monarchie politique des Trudeau.

    Lorsque le Canada est de fait un État majoritairement et institutionnellement anglophone qui va jouer le morceau multiculturel selon le libéralisme radical de Pierre Trudeau qui rêvait dans l’esprit des néolibéraux avant qu’ils ne prennent le pouvoir partout ou presque à la fin des nations, à la réduction des sociétés qu’aux individus et rien d’autre.

    Si ce n’est que les communautés fondamentalistes se servent de l’aspect individualiste et multiculturel de la constitution de Pierre Elliot afin d’alimenter leurs propres visions de collectivités dénuées de notion de droits individuels.

    JFL veut une approche d’invitation au Québec chez l’immigrant pour le PQ, Harper sur le plan conservateur fédéral y a réussi en focalisant sur les valeurs conservatrices de ces communautés et en rassurant sur sa loyauté à la constitution de P.Trudeau.

    Rien n’est simple.

  15. Tiens, un nouvel euphémisme pour assimilation: « concordance culturelle ». Quand on se croit intellectuel, on joue avec les mots, on fait subir aux concepts des contorsions, on trompe … ou du moins on fait tout ce que l’on peut pour tromper. C’est la pierre angulaire du mouvement indépendantiste.

    Illustration flagrante de ce jeu de mots et de distortions de concepts, ta définition Lisée très individuelle de ce que signifie un « pays post-national ». Tu le définis comme suit: « C’est-à-dire qu’il ne constitue plus une nation, donc qu’il n’est plus une communauté construite autour d’un parcours historique, d’une existence culturelle et linguistique, de pratiques forgées par un tronc commun d’individus sur plusieurs générations. »

    Cette définition très particulière, la tienne, est typique de la malhonnêteté du mouvement indépendantiste.

  16. La concordance est certainement un principe de gestion de l’État qui trouverait son application dans de multiples domaines.
    La recherche du tronc commun sur lequel asseoir le consensus des interlocuteurs avant la diversification des actions s’applique aussi bien dans les secteurs de la santé, de l’éducation de la culture, de l’économie, de la finance que de l’immigration ou du développement économique et social.
    La concordance et la recherche du tronc commun pourrait se révéler une clé utile pour ouvrir le dialogue entre les piliers d’une saine gouvernance de l’État : le gouvernement, le patronat et la société civile.
    Certainement une voie porteuse dans la perspective d’une démocratie participative.

  17. Autour de la concordance culturelle et l’arrière fond légal fédéral, se faire l’avocat du diable évidemment selon les multiculturalistes lyriques.

    A La réduction de l’immigration oui est première parce que l’intégration avec sa part nécessaire d’assimilation à la majorité ne va pas de soi.

    B L’immigration musulmane laïque a priori semble plutôt rare ou est discrète. Il faut allé chercher des musulmans avec une ouverture laïque au monde qui ne met pas la religion au centre de la vie

    C l’immigration du type religieux celle qui se fait publicitaire et très visible dans la rue publique refuse la distinction entre domaine privé et lieux publics. Une immigration qui s’insère dans un cadre très identitaire comme celle des musulmans de convictions dont l’Europe indique les limites et ce au nom du vivre démocratique demande certes du doigté mais aussi une capacité d’agir. Refus de voir les éventuelles mosquées être financé par les monarchies théocratiques comme en France. Refus impératif de permettre l’essor d’une culture en rupture avec les chartes des droits. Et l’éclosion multiple de mosquées au Québec si le cas demain serait justement la preuve d’un échec du vivre ensemble.

    D Les droits acquis comme mode d’assouplissement laïque face exemple au port du voile de femmes dans la fonction de service au public comme les infirmières ne seraient que droits acquis des employés en poste devant une législation sur la laïcité dans la fonction publique qui serait appliquée pour les nouveaux fonctionnaires. Enseignantes et infirmières sont stratégiques quant au port des signes religieux.

    E Il ne s’agit pas d’intolérance en vue de ces positions plutôt en fait d’empêcher la création de quartiers culturels séparés à forte populations.

    F Il y a une part de contrainte de l’État sinon c’est la loi de l’attraction des communautés les plus fortes qui vont l’emporter.

    G La concordance de l’approche Lisée d’une ouverture relative québécoise face à l’immigration c’est a priori sur le papier puisque une communauté imprégné par son fond culturel protégée par une constitution canadienne très marquée par le religieux peut se créer sa niche sans problèmes.

    H Demander l’obligation au moins (plus ou moins) théorique aux immigrants de marque identitaire à considérer un fond de neutralité d’ouverture démocratique quant à leur déploiement de mœurs autres pas précisément égalitaires peut être taxé déjà d’intolérant par les très bien pensants. Un point déterminant tout de même. Il faut que les jeunes Québécois qui naissent de leurs parents aient la LIBERTÉ de choisir une culture PLURALISTE plutôt que de reproduire le schéma identitaire garanti il est vrai par la constitution canadienne. L’accès à la diversité laïque chez l’immigrant devrait être un thème porteur positif lié à d’inévitables contraintes de l’État. À moins comme sur la question linguistique, pire au moment de l’avant loi 101, croire que le strict bilinguisme sauverait le français au Québec.

    J.F.Lisée, la réduction de l’immigration c’est aussi pour ne pas permettre l’implantation de circuits culturels fermés. Il y a un modèle français négatif que le Québec doit sérieusement freiner dans les années qui viennent.
    Si remettre en question le multi ou l’interculturel c’est être fascisant, alors bienvenue à la messe! Car, des quartiers comme Molenbeek à Bruxelles et Seine Saint Denis à Paris par leur intolérance au pluralisme croissant éveillent à la laïcité retrouvée des millions de citoyens nationaux et du monde! Je rappelle J.F.Lisée que le fondamentalisme religieux cela ressemble à une forme d’extrême droite.

    Fondamentalisme d’un islam politisé très lié au fond anticolonialiste contre la France, l’hostilité à l’impérialisme américain et la question palestinienne. Le Québec à moyen terme ne peut jouer seul contre l’hyper politisation de l’islam depuis la révolution iranienne de 1979 mais doit agir avec les moyens les plus appropriés afin de ne pas laisser à cet identitaire la capacité de politiser l’espace public québécois qui n’a rien avoir avec ces conflits d’ailleurs. Ne pas oublier qu’avant 1979, le voile est peu portée par les femmes le moindrement urbanisées dans le monde musulman, en Afghanistan, Iran et l’Égypte en termes d’exemple.

    Méfions nous aussi d’un multiculturalisme à forte charge hautement politique communautariste pas seulement strictement religieux, ce que ne veulent voir le Canada anglophone de ses élites avec Justin Trudeau, le NPD…Plus hypocritement les conservateurs fédéraux.

    Rien n’est si simple hélas, reste y voir un peu clair.

  18. Mr Lisée,

    J’ai lu avec intérêt votre proposition # 6 , dans laquelle vous affirmez :  » La minorité historique anglophone constitue, elle, une société distincte au sein de la nation québécoise. Elle participe de la politique de Concordance culturelle, elle en partage des traits historiques et culturels, mais elle préserve aussi des caractéristiques propres, des institutions, des droits, un destin singulier et permanent au sein de la nation québécoise. »

    Vous proposez également, au sujet des « communautés culturelles » :  »Leur existence est couverte par la liberté d’association, de culte, de manifestation, elles ont accès et aux programmes gouvernementaux de soutiens divers et de valorisation LORSQU’ELLES EN SATISFONT LES CRITÈRES ».

    Le diable étant dans les détails ( comme vous le savez sûrement très bien ) ne voyez vous pas un danger ici, dans le fait de démontrer une grande ouverture par votre idée de Concordance culturelle, en laissant la porte ouverte à une ultérieure  »modification des critères » moins inclusive ?

    Je dois aussi mentionner l’intelligence ( et l’habileté politique ) que je retrouve dans vos choix de  »communautés culturelles » que vous donnez en exemple.

    Au plaisir de continuer à vous lire.

  19. Masturbation intellectuelle. Les problèmes auxquels notre société doit trouver des solutions sont, à la fois, très locaux, là où notre statut de province n’est pas un obstacle, et planétaires, là où le poids politique de l’état moderne est un immense avantage. Plutôt que de vous battre pour imposer au plan canadien un agenda incluant la recherche d’un consensus international sur l’environnement, la pauvreté et la fiscalité, vous préférez imposer à notre société un débat stérile qui pourrie l’atmosphère depuis plus de cinquante ans et nous donne des gouvernements sans imagination ( sauf pour ce lui de 1976 ). Vous proposer une philosophie politique du XIXe siècle pour régler des problèmes du XXe siècle. Vous devriez réaliser que votre narcissisme politique ne fait qu’entretenir chez plusieurs une forme de xénophobie malsaine. L’histoire ne retiendra que l’immobilisme généré par le nationalisme québécois de la fin du XXe et début du XXIe.

    • Monsieur Huot,
      Je regrette que les cours d’histoire n’est pas fait partie de votre cursus, ou tout au moins un bon nombre de leurs chapitres.
      Ils auraient certainement aider à éclairer votre lanterne et nuancer davantage votre propos.

  20. Il ne faudrait pas oublier d’insérer tout cela dans le grand mouvement pour l’indépendance qui est toujours la raison première de l’existence du PQ.
    Vous proposez, en fin de compte, mun étapisme planifié. Il ne faut donc pas craindre d,en exposer le plan en son entier.

  21. Texte à apprivoiser, à étudier et à prendre le temps pour bien le comprendre. Merci

  22. Monsieur Lisée,

    Ne vous en déplaise, j’ai le sentiment que vous tentez de réaliser la quadrature du cercle et que votre projet de « Concordance culturelle », aussi bien intentionné soit-il, risque d’engendrer de la Dissonance et de la Discordance plus qu’autre chose!

    En effet, je vois mal comment, dans un Québec plus éclaté que jamais, votre proposition serait mieux acceptée que ne le fut en son temps le projet de « Convergence culturelle » piloté par Camille Laurin.

    Comme on dit en anglais, « Good luck, you’re gonna need it! »

    (Con)cordialement,
    Normand Paiement
    PS – C’est la saison des idées au PQ en ce moment, d’après ce que je constate. Il en pleut à boire debout, même, au point où il est à espérer qu’il y en aura une de bonne dans le lot! Quand j’apprends notamment que Nicolas Marceau est prêt à se faire l’apôtre du « fédéralisme renouvelé », j’ai la désagréable impression que les élus péquistes se comportent comme des poules sans tête qui courent dans tous les sens! Je me demande d’ailleurs si ceux et celles qui aspirent à diriger ce parti n’ont pas vendu leur âme au diable en sacrifiant sa raison d’être sur l’autel de la rectitude politique et du désir maladif de plaire à tout le monde, comme je l’ai écrit ailleurs (http://vigile.quebec/Le-desir-maladif-de-plaire-aux). Vous-même ne manquez certes pas de qualités intellectuelles ni d’idées brillantes, mais vous et vos collègues empruntez inconsciemment des chemins tortueux et faites en permanence des détours inutiles au lieu d’affronter directement les problèmes. Le PQ tergiverse depuis bientôt 50 ans sur la question de l’indépendance, vous ne trouvez pas que ça suffit!? Comme je le souligne dans mon texte que je vous invite fortement à lire si vous espérez sincèrement faire un jour du Québec un pays, vous devrez impérativement briser la barrière psychologique qui vous empêche encore d’aller droit au but. Bon courage pour la suite!

  23. Magnifique proposition! C’est ainsi qu’on va construire le pays de demain. Il sera construit avec les immigrants ou il ne sera jamais. Je n’accepterai jamais l’argument démographique des souverainistes pressés. C’est avec des propositions comme celle que je veux bâtir le Québec de demain et fonder son vivre-ensemble. Une phrase m’a particulièrement marqué : « Dans le modèle de la Concordance, le néo-Québécois s’inscrit dans un processus d’intégration et de Concordance alors que la société d’accueil, elle, a le devoir de créer des conditions favorables à cette intégration. » Tout est là. Quand les nouveaux arrivants comprendront et constateront qu’ils ont plus de considération et de possibilités avec un gouvernement souverainiste, ils seront plus enclins à vouloir partager côte à côte notre route vers notre destin. Merci monsieur Lisée! Ma signature et mon vote est vôtre.

  24. Une constitution d’État puisque le Québec s’est reconnu comme un État de jure en l’an 2000 :
    Loi sur l’exercice des droits
    fondamentaux et des prérogatives du
    peuple québécois et de l’État du Québec

    L’article 8 de cette loi précise le statut du français langue officielle.

    En fait le français est une langue d’État sur notre territoire depuis l’Édit de création du Conseil souverain de 1663. Ce statut a été brouillé par la coutume coloniale anglaise mais, jamais modifié ni abrogé.
    Donc le français est la langue de l’État du Québec.

  25. Belles théories!
    Personnellement, j’aime bien la théorie du « bacon » qui est bien plus simple à saisir:
    « Partout ou on mange du bacon, il n’y a pas de guerre! »
    Au Québec, comme partout ailleurs dans le monde, on n’aime pas les gens trop différents. Il est clairement plus difficiles de traiter avec eux, car il y a trop peu de point communs pour établir une relation valable.

    Tout le monde a peur du changement! Demandez-le à Kierkegard!

    Par ailleurs, il faut toujours garder à l’esprit que la religion est le côté business de la spiritualité dont personne n’a jamais eu besoin. Se peut-il que les québécois aient compris cela avec la « révolution tranquille »?

    Mais, avant la concordance culturelle, je préférerais voir la concordance financière!
    Je fais ici référence à la responsabilité de l’état de créer l’argent.
    Ce pouvoir, abandonné aux banques, met des bâtons dans les roues de tout projet qui ne rencontre pas l’aval de l’élite.

    Ainsi donc, je me retrouve avec ceci:
    Proposition #1 du citoyen Yves Legault:
    Enlever aux banques le pouvoir de créer l’argent-dette.

    • Votre proposition #1 va chercher !

      Ça prend une puissance qui dépasse celle d’un Québec indépendant pour s’y mettre. C’est à jaser.

      Les États-nations ne peuvent maintenant rêver mieux que d’interdépendance avec la production/consommation comme art de vivre et le réchauffement de la planète.

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