La Presse et la Gazette donnent sa chance au coureur

Ce n’est pas une lune de miel, mais une ouverture d’esprit, de la part de deux signatures respectées.

François Cardinal, éditorialiste à la Presse
Conseil des ministres: Changement de cap pour Montréal

Extrait:

Mais la composition de son conseil, à l’inverse, annonce une nouvelle approche, plus sensible, plus à l’écoute. Ce qui traduit une compréhension plus fine de Montréal de la part de la première ministre et de son équipe, à mon avis.

J’en veux pour preuve trois choses.

D’abord, elle a décidé de nommer un responsable de la «métropole», non pas un responsable de «la région de Montréal». Cela distingue clairement la métropole des autres régions du Québec (MISE À JOUR: il y a une différence entre le titre exact de JF Lisée tel qu’indiqué ici, et le titre cité dans le discours de Pauline Marois, ici. Je reviendrai sur la question après avoir fait quelques vérifications… Merci à Paul Lewis). D’autant que le PQ crée un nécessaire «comité ministériel permanent» pour assurer une cohésion entre les différents ministères qui transigent avec Montréal et la CMM.

Ajoutez à cela, ensuite, le fait qu’elle donne à JF Lisée à la fois l’international, le commerce extérieur et la métropole, trois dossiers qui se marient à merveille, étant donné l’importance économique de Montréal et son rayonnement à l’étranger. Sur son blogue, d’ailleurs, le ministre explique son mandat (on espère d’ailleurs qu’il continuera d’y écrire et de faire preuve d’une aussi belle transparence…).

Enfin, elle a accordé à Sylvain Gaudreault le double mandat du transport et des municipalités. Cela pourrait être trop pour un même homme (il faudra aussi voir comment un député du Saguenay réussit à bien saisir les problèmes de congestion de Montréal), mais cela pourrait, aussi, être le début d’un plus grand maillage entre le transport routier, le transport collectif et l’aménagement du territoire. Et Dieu sait qu’une telle vision intégrée fait défaut à Montréal…

Henry Aubin, chroniqueur à la Gazette:
Jean-François Lisée deserves chance to perform

Extrait:
Yes, anglos should be wary of the would-be Weaver’s declarations of love. Lisée is no Gérald Godin, the open-hearted poet MNA who was the Lévesque government’s outreach guy. But being aloof toward him would be to blow an opportunity to help Montreal Island.

One reason that the island is in decline is that successive provincial governments have all but ignored it.

But now a minister who is bright and vigorously articulate has become its advocate. It makes sense for Montrealers — regardless of their linguistic background — to work with him.

5 avis sur « La Presse et la Gazette donnent sa chance au coureur »

  1. M. Lisée,

    Félicitation pour votre élection et pour votre nomination au conseil des Ministres en tant que responsable de Montréal, entre autre !

    Voilà, en tant que souverainiste de longue date mais aussi d’amoureux de Montréal je vous demande de ne pas engager le gouvernement du Québec dans un autre débat qui ne pourra que faire du tort à Montréal. Je parle ici du débat linguistique et de la question nationale. Je préfère plutôt que vous vous attardiez au développement de la ville, notamment du transport en commun qui est déficient.

    Et oui, pourquoi un souverainiste voudrait mettre la question nationale de coté ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’enthousiasme pour cette option en ce moment et que je ne veux surtout pas que le Québec frappe un mur et perde une troisième fois, ce serait catastrophique. Surtout pour Montréal ou la division est encore plus importante que partout ailleurs.

    En ce qui a trait à la langue, à mon avis, Montréal se porte bien, très bien. Je travaille au Centre-ville et je n’ai jamais de problème à me faire servir en français peu importe ou je vais. Hormis quelques immigrants . fraichement arrivés ou quelques étudiants de passages. D’ailleurs j’entends parler français plus que jamais, que ce soit à Concordia, dans le Quartier chinois, sur Crescent ou autour du Centre Bell. D’ailleurs, mon bonheur est d’entendre régulièrement de jeunes asiatiques, entre autre, discuter ensemble avec un accent québécois comme vous et moi pouvons le faire.

    Par contre je suis conscient que les francophones quittent la ville pour la banlieue et cela doit devenir la priorité du gouvernement pour les garder sur l’Ile, non seulement pour s’assurer une présence francophone importante mais pour éviter l’étalement urbain qui est une nuisance pour l’environnement. Donc il serait plus judicieux que le gouvernement mette des mesures pour contrer le départ des francophones hors de l’Ile.

    Une deuxième ’’solution’’ serait aussi d’accentuer l’apprentissage du français autant pat les anglophones et allophones que par les jeunes francophones dont le parler est trop souvent exécrable. Le mien n’est guère meilleur mais jamais au grand jamais le gouvernement n’a encouragé les gens à bien parler le français de façon active et moderne mis à part quelques campagnes publicitaires inutiles. Pourquoi pas une école du français en plein cœur du quartier des spectacles ou littérature, poésie, chanson, cours, compétition et autres activités liés au français pourraient faire partie du ‘’buffet’’. Je crois que cela est beaucoup mieux qu’une autre législation qui va diviser les francophones et anglophones sans oublier que plusieurs francophones ne sont pas en accord avec ce que l’on propose. Montréal ne peut se permettre d’entrer dans une autre ronde de chicane et déchirement, SVP, n’allez pas dans cette zone trouble.

    Ce que Montréal a besoin c’est d’accueillir les nouveaux arrivants, s‘assurer que les plus jeunes apprennent le français et laisser libre cours à la diversité multiculturelle pour ce qui est du reste. Montréal est aujourd’hui en mesure de supporter des dizaines de langues en provenances de partout sur la terre. C’est même une fierté de constater que ces gens se sentent bien ici chez nous et qu’ils désirent participer à notre développement. Ils viennent nous enrichir. C’est aujourd’hui une des forces majeur de Montréal.

    Autre besoin fondamental pour Montréal, le prolongement du métro, de la ligne bleue à la ligne orange en passant pas une nouvelle ligne, éventuellement. C’est là que réside le succès de votre passage en tant que Ministre de la métropole. Le transport en commun ralliera presque tout le monde et sera bénéfique non seulement pour Montréal mais pour l’environnement. C’est plutôt à ce niveau que vous obtiendrai mon appui et l’appui de la majorité mais aussi que vous ferez du ‘’bien’’ à MA ville, comme dirait Drapeau !

    Allez, on vous fait confiance.
    Merci
    Steve Quilliam

  2. Je suis très heureux de votre élection et de vos responsabilités ministérielles, cher Jean-François Lisée que j’ai brièvement connu dans sa jeunesse universitaire et qui, malgré la brièveté de notre échange, a marqué ma mémoire la plus «dure». 😉

    Mme Lysiane Gagnon déplore que Mme la Première Ministre n’a pas accepté de faire une entrevue avec le journal The Gazette. Mme Marois vous a laissé humblement la tâche de mieux répondre qu’elle ne peut le faire, vous saurez certainement dire la vérité avec humour et fermeté.

  3. Ça me rends tellement triste de constater cette résistance anglophone, M. Lisée j’aime mieux vous voir à Paris ou à Hong Kong.

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