La Semaine du Député de Rosemont

La semaine fut consacrée à tenter de minimiser les dommages causés au Québec par les projets de loi libéraux.

Je vais commencer par la fin avec mon intervention de vendredi soir contre le baîllon, puis on reprendra la semaine du début:

PL-10: quelques gains du PQ

Le projet de loi vise à corriger la structure actuelle du réseau, qui, rappelons-le, a été mise sur pied par le premier ministre Philippe Couillard et adoptée sous bâillon en 2003. Ce projet de loi va réorganiser le réseau de la santé selon les volontés du ministre Gaétan Barrette.  Depuis le jour 1, le ministre Gaétan Barrette parle de bâillon. Un bâillon, ce serait adopter un projet de loi brouillon et bâclé. C’est pourtant ce qui s’est produit vendredi.

Notre travail a tout de même permis de faire quelques gains, malgré la fermeture du ministre sur la majorité de nos propositions pour bonifier le projet de loi.  Un amendement du PQ a d’ailleurs été adopté mardi en commission parlementaire: La Protection de la jeunesse et les organismes communautaires seront représentés aux CA des CISSS. Voici un extrait de nos travaux de mardi:


PL-28: l’Omnibus budgétaire

  • L’effet libéral: Abolition de 120 CLD

Le PL-28 c’est l’augmentations des tarifs de garderie, l’abolition des CRÉ et des CLD, l’imposition de coupes aux pharmaciens. Plusieurs groupes sont venus témoigner leur insatisfaction et dénoncer le projet de loi du ministre Leitão cette semaine. La Coalition touche pas à mes régions a indiqué au ministre Carlos Leitão son «profond désaccord» avec le PL 28  qui va avoir un effet catastrophique sur les régions. Rappelons que le texte législatif met fin aux CRÉ et diminuera l’importance des CLD. En guise de réponse,  le ministre a plutôt fait valoir que le gouvernement Couillard décentralisa vers les MRC qu’il voit comme les véhicules les plus appropriés du développement régional. Plus tard, l’Association québécoise des CLD a aussi regretté que le réseau des centres locaux de développement, érigé depuis 15 an, se voit diminué.

2015-02-05 touche pas à mes régions

Avec 9 de mes collègues députés du PQ pour soutenir «Touche pas à mes régions»

 

  • Le PQ déplore la disparition de l’AQESSS

L’Association québécoise d’établissements de santé et services sociaux (AQESSS) cessera ses activités le 31 mars. C’est ce que nous avons appris en décembre dernier. L’AQESSS est un lieu important de concertation, en dialogue avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), depuis 1932. Mais l’AQESSS c’est aussi un mécanisme de rétroaction qui signalent au MSSS des problématiques. J’ai questionné Diane Lavallée, directrice générale, afin de savoir qui assumera ce rôle maintenant que le PL-10 annonce la disparition de l’organisme. À vrai dire, le PL-10 entraine la disparition de plusieurs organismes, ce qui annonce un réel appauvrissement de la qualité des discussions démocratiques  ainsi que la perte de l’expertise et ce à l’intérieur du principale poste budgétaire de l’état. C’est désolant!

J’ai par la suite questionné Catherine Gervais, de l’AQESSS, sur une des recommandations que l’association à faites, proposant d’augmenter l’âge de la perte d’autonomie de 65 ans à 75 ans. Nos échanges en vidéo ci-haut.

  • Imposition de coupures aux pharmaciens

Le PL-28 annonce des coupes importantes aux pharmaciens, en plus d’augmenter leurs tâches quotidiennes et leurs responsabilités. Bien que cela fait consensus que, pour désengorger le système de santé québécois, il faut reconnaitre les compétences des pharmaciens et des autres professionnels de la santé, engager une responsabilité professionnelle de plus ce n’est pas gratuit. Alors que  la relève en pharmacie est prête à le faire, le gouvernement leur dit qu’ils doivent participer à l’effort budgétaire et accepter une diminution de revenus. C’est inacceptable! J’ai également abordé la question de la prise en charge d’un patient avec le pilulier, qui est un véritable outil de soins à domicile. Voici l’extrait vidéo de mes échanges avec Yannick Harvey, président de l’AGEPUL et Audrey Lachapelle, vice-présidente aux affaires externes:

 

Vendredi, jour de bâillon!

Jeudi, 7 heures étaient prévues pour continuer l’étude détaillée du projet de loi 10. Mais le ministre Barrette en a décidé autrement. Il a annulé cette séance et convoqué l’Assemblée nationale le lendemain dans une séance extraordinaire afin d’adopter le PL-10 lors d’un bâillon. C’est une réelle entorse au processus démocratique. Il n’y a aucune urgence objective d’imposer un bâillon! Malgré cela, nous avons utilisé tout le temps mis à notre disposition pour bonifier le projet de loi. Nous visons constamment une amélioration des soins et de l’accessibilité. Nos priorités? Je vous invite à prendre connaissance de ce communiqué de presse et à visionner ce vidéo de ma collègue Diane Lamarre, critique de l’opposition en matière de santé et d’accessibilité aux soins:

Les gains du Parti Québécois pour la population, après de longues discussions avec le ministre:

  • il y aura trois CISSS en Montérégie;
  • les pdg seront nommés par le gouvernement et non par le ministre seul;
  • les établissements à mission universitaire du domaine social seront reconnus;
  • les séances des conseils d’administration seront publiques;
  • l’Institut Nazareth et Louis-Braille, sera rattaché au CISSS Montérégie-Centre;
  • des représentants de la protection de la jeunesse et des organismes communautaires pourront siéger aux conseils d’administration des CISSS;
  • lors de la nomination des membres des conseils d’administration, le ministre devra non seulement tenir compte de la représentativité des différentes parties du territoire desservi, mais aussi s’assurer d’une telle représentativité;
  • les réunions des CA des établissements seront publiques.

Résultat du vote? 62 députés «pour» et 50 députés «contre». La CAQ a fait volte-face et a voté contre le projet de loi du ministre Barrette, constatant que le PL-10 ne répond à aucune des préoccupations des Québécois sur le plan de l’efficacité du système de santé.

6 avis sur « La Semaine du Député de Rosemont »

  1. « L’expérience du magnat de la presse en politique se résume à quelques mois comme député et il n’aura jamais assumé de responsabilités ministérielles.

    Je comprends, comme l’écrivait si bien Pierre Dubuc dans l’Autre Journal, ce désir populaire d’avoir du sang neuf et d’espérer une certaine innovation dans la vie politique, toutefois nous n’aurions jamais l’idée de confier à un inconnu en politique, soit-il homme d’affaires qui a hérité d’un empire de Presse qui pour certains aurait frôlé la faillite, le pilotage, dis-je d’un gros navire de croisière en pensant qu’il va apprendre en pleine traversée océanique. C’est ce que pourtant s’apprête à faire le Parti québécois en plaçant monsieur Péladeau à sa tête dans le but de le voir devenir premier ministre du Québec.

    « Jusqu’à présent, son entourage s’efforce de le soustraire à la pression des entrevues avec les médias et fait tout ce qui est possible pour réduire sa participation à des débats publics. La raison principale repose sur le fait qu’en plus de manquer d’éloquence et de charisme, qualités essentielles pour soulever les passions telles que le faisaient René Lévesque et Lucien Bouchard et susciter l’engagement, il n’a pas impressionné dans ses déclarations ou dans ses gestes, il a plutôt accumulé les bourdes.

    Cependant, le jour où il devra faire face à la musique, ce qui inclus les congrès du PQ, il est raisonnable de penser qu’il sera le politicien le plus démuni de cette province.

    Ce sont les sympathisants de la CAQ et de QS qui doivent saliver ces jours-ci et espérer que la prophétie des Landry et Lisée se réalise, car cela augure de jours fastes pour leur formation respective. »

    Pour toutes ces raison et tout en reconnaissant la contribution significative que peut apporter Monsieur Péladeau à l’avenir du Québec il faut lui permettre de faire son apprentissage. Lui-même pourrait se retirer dans la course en déclarant en toute humilité : « J’ai besoin d’apprendre encore un peu mais un jour je serai Premier ministre « .

    En attendant, il faut miser sur la relève et suivre l’exemple de Véronique Hivon qui, avec enthousiasme, a donné son appui à Alexandre Cloutier, un jeune homme brillant qui, alors qu’il exerçait des fonctions ministérielles ainsi que par ses interventions à l’Assemblée nationale a non seulement démontré des qualités de leader mais sa détermination de “Faire de la Politique Autrement”.

    Et dites moi pourquoi, un réformateur comme l’est Jean-François Lisée au lieu de rester silencieux ne suivrait pas l’exemple de Véronique Hivon ?
    Et pourquoi ces réformateurs ne solliciteraient-ils pas l’appui de l’ex Premier ministre Lucien Bouchard qui a conduit le Québec si près de son indépendance.

    Ces adhésions pourraient avoir comme conséquence ultime de faire mentir JFL et de changer la dynamique de la course à la chefferie.

  2. Entendons-nous avec M. Lisée pour parler du Ministre Barrette au lieu du docteur… La présidente de l’Ordre des méd. spécialistes nous informe d’ailleurs que son temps de non-pratique sans besoin de recyclage est écoulé. En plus du fait que sa fonction à l’Assemblée n’a rien à voir avec son serment d’Hippocrate. D’hypo… c’est ça.

  3. Parlant de bâillon, parlez-nous donc des lois scélérates de 1981-1982 adoptées par le gouvernement péquiste contre ses alliés naturels, les employés de la fonction publique et parapublique.

    Ce travail de boucher effectué par les gars de René, les renégats, était le prélude à la défaite référendaire de 1995.

    Un score minable pour le OUI s’est manifesté dans la région de la Capitale Nationale, pourtant l’une des plus francophones du Québec.

    Les 25 000 votes qui ont fait la différence entre la victoire du NON et celle du OUI, ils sont là, dans les 11 circonscriptions de cette région.

    Tout çà pour une poignée de dollars.

    Et le député Guy Bisaillon, le seul député péquiste qui ait eu le courage de voter contre ces lois, on l’a expulsé du caucus bien que les statuts du parti aient garanti le droit à la nuance et à la dissidence pour les députés.

    Évidemment, avec Jean-Roch Boivin, on ne faisait ni dans la subtilité, ni dans la dentelle.

    Et puis il y avait l’agent de la GRC, Claude Morin, qui a bien fait son job en préparant la victoire du NON.

    Les autres béni-oui-oui ont été virés en 1985.

  4. Rien n'empêche qui que ce soit de mâcher de la gomme tout en marchant. En d'autres mots, gouverner c'est prévoir l'ensemble pas seulement les morceaux socio-économiques. Or le fanatisme islamique dérange (comme tout fanatisme d'ailleurs) et n'allez pas croire qu'elle ne va pas déranger l'activité économique qu'est le tourisme en France pour la prochaine année..

  5. Au moment où le Dr. Barrette fait adopter par le bâillon sa loi 10 sur la centralisation de la gestion de la Santé, espérant économiser 250M$, le ministre de la Santé de l’Alberta va procéder au retour à la décentralisation, afin d’offrir de meilleurs services à la population et pour en diminuer les coûts.

    Le ministre de la Santé de l’Alberta mentionne dans sa décision de revenir à une décentralisation des services de la Santé, c’est de se rapprocher des besoins de la population, et de diminuer les dépenses, lesquelles ont augmenté de 30% avec la centralisation, alors que le nombre d’Albertains augmentait de 15% seulement.

    • Le docteur Barrette n’est plus inscrit en pratique spécialiste. Monsieur Barrette siège à plein temps à l’assemblée nationale en tant que ministre de la santé du PLQ.

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