La Semaine du Député de Rosemont

Semaine du 9 juin 

Cette semaine vient clôturer la courte session parlementaire entamée en mai dernier. Voici un résumé de ma semaine à l’Assemblée nationale :

Débat sur le discours du budget

Je suis intervenu au cours du débat sur le budget pour critiquer certains éléments, notamment la diminution de certains crédits d’impôts aux entreprises.  En supprimant 20 % de l’ensemble de ces crédits d’impôt, le Québec perd son avantage comparatif pour attirer des entreprises de haute technologie. Le gouvernement Charest a fait la même chose en 2003, ce qui a fait chuter l’investissement en recherche et développement, on a aujourd’hui l’impression de jouer dans le même film. Il est surtout incohérent de sabrer maintenant dans ces crédits d’impôt, alors même qu’une commission sur est mise sur pied pour évaluer la pertinence de chacun programmes fiscaux.

Comme critique pour la Métropole, je juge irresponsable de mettre en péril des milliers d’emplois et de couper l’élan du multimédia et du cinéma dans la région de Montréal, alors qu’aucune étude d’impact n’a été réalisée. On voit bien que le gouvernement fait des calculs économiques à courte vue et manque de vision à long terme. Ce qui me déçoit beaucoup dans ce budget, c’est l’abandon de la politique Priorité emploi que nous avions annoncée l’an dernier. Elle était le fruit d’une consultation avec tous les acteurs économiques, le Conseil du patronat, la Fédération des chambres de commerce et l’Association des manufacturiers et exportateurs. Le gouvernement actuel dit qu’il va tout recommencer. Ce sera dommageable pour l’économie québécoise.

Sur mon blogue, j’ai également reproché au gouvernement l’absence d’une vraie politique industrielle, illustrée notamment par la suppression du programme des « gazelles » qui accompagnait les entreprises à fort potentiel de croissance.

Point de presse sur l’installation de pics anti-itinérants et sur l’action gouvernementale en rapport avec l’itinérance

Devant les médias, j’ai partagé l’indignation du Maire de Montréal et des organismes de défense des itinérants sur l’installation de pics anti-itinérants devant deux commerces montréalais. Ce genre d’initiative individuelle de répression des itinérants peut être évité, en montrant aux commerçant que le gouvernement agit contre le problème de l’itinérance à Montréal. Cependant, ce n’est pas ce qu’on voit avec le refus du gouvernement d’implanter la Politique nationale de lutte à l’itinérance, unanimement acceptée par l’Assemblée nationale sous le gouvernement du Parti Québécois. Cette politique développait un axe sur la cohabitation sociale des lieux et des orientations. Nous proposions de combattre les préjugés, de sensibiliser la population, les intervenants policiers et judiciaires et les commerçants au phénomène d’itinérance en favorisant les interactions entre ces différents acteurs. Mais dans le budget, on ne retrouve aucune somme supplémentaire pour implanter ces nouvelles mesures. J’ai donc demandé au gouvernement de relancer une action concertée et cohérente et d’y allouer les sommes conséquentes, pour faire de la prévention et financer les structures nécessaires en logement et en emploi. La Ministre doit annoncer bientôt le plan d’action qu’elle promet pour montrer aux citoyens que le gouvernement se donne les moyens de lutter contre les problèmes liés à l’itinérance!

Commission des institutions

J’ai été nommé Vice-président de la Commission des institutions qui a tenu sa 1ère séance mercredi. Cette réunion de travail visait à renseigner les membres sur les activités et le fonctionnement de la Commission, procéder à l’organisation de ses travaux et discuter de la possibilité qu’elle se saisisse de mandats

Rencontre avec l’organisme Portage

portageMercredi, j’ai rencontré Peter Howlett, le président de Portage, un organisme qui opère plusieurs centres de réadaptation pour toxicomanes. Nous avons discuté d’un de ses centres montréalais, le seul pour adolescents toxicomanes au Québec, qui est menacé de fermeture. Je l’ai assuré de tout mon appui dans le dossier, alors que les discussions avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux stagnent.

Examen et adoption du projet de loi concernant l’inspecteur général de la Ville de Montréal et le problème posé pour les dénonciateurs

Voici une récapitulation du cheminement du projet de loi sur l’inspecteur général de la ville de Montréal, depuis son dépôt jusqu’à son adoption:

      •  22 mai : présentation de la Loi concernant l’inspecteur général de la Ville de Montréal par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.
      • 3 juin : adoption du principe (verbatim sur mon blogue). Voilà ce que j’ai dit:

    • 4 juin : dépôt des consultations du rapport de la Commission de l’aménagement du territoire.
    • 6 juin : dépôt du rapport de la Commission.
    • 11 juin : prise en considération du rapport de la Commission par l’Assemblée nationale. Voici mon intervention:

    • 12 juin : adoption unanime du projet de loi par l’Assemblée nationale. Voici ma dernière allocution concernant ce projet de loi, juste avant son adoption:

La création de l’inspecteur général est une très bonne nouvelle pour Montréal, elle était commandée par la période de corruption et de collusion qu’a connu la ville. Nous l’avions entamée il y a quelques mois et le nouveau gouvernement l’a poursuivie. Cette loi est le fruit d’un travail transgouvernemental et transpartisan, puisqu’elle a été demandée par le maire de Montréal et puisque tous les partis ont participé à son élaboration. Dans le cadre de la Commission de l’aménagement du territoire, nous avons bonifié le projet de loi grâce à des amendements adoptés de manière consensuelle. Je félicite le Ministre Moreau qui a mené ces discussions dans un climat de dialogue et de coopération.

Cependant, je me suis opposé à une modification importante introduite par le gouvernement qui ne favorise pas la transparence. Dans le projet de loi, un dénonciateur ne peut transmettre à l’inspecteur général des documents concernant la Ville et un organisme publics québécois sur son territoire (école, Commission scolaire, hôpital) ou un député. S’il va à l’encontre de cette interdiction, il est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 1000$. Néanmoins, au Parti Québécois, nous sommes satisfaits l’œuvre finale. J’appelle quand même le gouvernement à présenter un projet de loi sur les dénonciateurs le plus tôt possible, pour créer un cadre général de protection des dénonciateurs afin de les encourager à se manifester.

Rencontre avec la Fédération québécoise des centres de réadaptation

Avec ma collègue critique en matière de Santé, Diane Lamarre, nous avons eu l’occasion de rencontrer M. Claude Belley de la Fédération québécoise des centres de réadaptation, qui est inquiet de l’impact que pourraient avoir les restrictions budgétaires sur leur capacité à répondre aux besoins, notamment en prévention, moins coûteuse, pour assurer l’insertion de leurs patients dans la vie active.

Rencontre avec l’ex-ministre français Xavier Bertrand, aspirant candidat de l’UMP pour la présidentielle française

J’ai eu le plaisir de m’entretenir jeudi avec Xavier Bertrand, ancien Ministre du Travail de la Santé français et député de l’Union pour un Mouvement Populaire. Je l’avais rencontré à Paris lorsque j’étais ministre des Relations Internationales.

Nous avons discuté des enjeux politiques du Québec et de la France, ainsi que des défis de nos partis respectifs. Nous avons également échangé sur le concept des élections ouvertes pour le choix d’un chef de parti. M. Bertrand est favorable à cette méthode, qui sera utilisée par l’UMP l’an prochain, et que le Parti québécois envisage pour sa propre course au leadership.

Photo Xavier Bertrand

5 avis sur « La Semaine du Député de Rosemont »

  1. Bonsoir M. Lisée,

    Je désire vous faire part de mon désaccord quant à ce que vous appelez « le concept des élections ouvertes pour le choix d’un chef de parti. M. Bertrand est favorable à cette méthode, qui sera utilisée par l’UMP l’an prochain, et que le Parti québécois envisage pour sa propre course au leadership. Le choix du chef ou de la chef du Parti québécois devrait être laissé aux membres en règle du parti.

  2. D’après vous, M. Le Hir, se pourrait-il que le chemin du juge Dionne et de Philippe Couillard et d’Arthur Porter se soit croisé dans le passé au sein des services secrets canadiens ?
    Comme je l’ai écrit ici auparavant, l’écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming auteur de James Bond, également connu par son matricule 007, n’aurait jamais osé écrire un scénario comme celui que nous vivons en ce moment au Québec avec possiblement une potiche qui pourrait succéder à Philippe Couillard advenant son départ précipité pour cause de maladie au autre.

    Évasion à Orsainville : le complot était connu depuis des mois
    http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/201406/09/01-4774324-evasion-a-orsainville-le-complot-etait-connu-depuis-des-mois.php

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