L’an 1 du gouvernement Lisée

Par Jean-François Lisée,
député de Rosemont et candidat

Je distingue nettement, dans mes propositions, la tâche du gouvernement de celle du mouvement indépendantiste pendant la phase 2018. Le gouvernement doit redonner à la nation son tonus, son dynamisme, sa fierté, de mille façons. Le mouvement indépendantiste doit déployer parallèlement une campagne méthodique d’élargissement de sa base et de préparation du rendez-vous d’octobre 2022, alors qu’on demandera, aux urnes, le mandat de réaliser la souveraineté. J’ai détaillé ce deuxième volet ici, je m’en tiens au volet gouvernemental dans le texte qui suit.

L’arrivée au pouvoir d’une majorité péquiste au soir du premier octobre 2018 provoquerait une forte activité législative et administrative en octobre, novembre et décembre sur deux fronts :

1) corriger les principaux dégâts libéraux ;

2) mettre en œuvre les engagements pris pendant l’élection.

1) Les tous premiers jours : réparer les dégâts

Pendant les six premiers jours de leur prise du pouvoir en avril 2014, les libéraux ont aboli le cours d’histoire prévu au Cégep, annulé la création de cinq chaires vouées à l’étude de la société québécoise et ralenti l’implantation de réels cours d’histoire au secondaire. Pendant les six premiers jours de mon gouvernement, nous allons remettre ces excellentes initiatives sur les rails.

Pendant les six premiers jours, mon gouvernement mettra un cran d’arrêt à toute initiative en cours pour centraliser des services actuellement livrés localement ou en région. L’affaiblissement des régions par le gouvernement Couillard doit cesser immédiatement. Une mise à jour financière à l’automne nous permettra de commencer à rétablir graduellement, sur deux ans, les 86 millions $ coupés par les libéraux dans le développement local. Un Forum sur le pouvoir local sera créé pour appuyer les initiatives locales de développement et de concertations créées localement pendant la « période noire » des libéraux.

Mon gouvernement décrétera aussi dès les premiers jours le gel de la rémunération des médecins, pour empêcher le versement à 20 000 personnes déjà parmi les mieux nanties au Québec de 2,4 milliards de dollars supplémentaires par an, s’ajoutant aux 3 milliards déjà consentis, s’ajoutant au surplus à leur rémunération déjà généreuse. Je me serai assuré d’un mandat électoral fort pour avoir un moment de vérité avec le lobby le plus puissant, et jusqu’ici le plus efficace, au Québec : les fédérations de médecins. On se donnera jusqu’à l’été suivant pour convenir d’un nouveau mode de rémunération des médecins, d’une meilleure répartition des tâches avec les infirmières, pharmaciens et autres professionnels de la santé, d’une meilleure intégration des diplômés étrangers dans le système.

Pour l’enfance et l’éducation, nous décréterons le gel immédiat de la création de nouvelles places en garderie privées (qui ont bondi de 1000 % pendant les années libérales) et feront en sorte de compléter le réseau « un enfant, une place de qualité ». Nous accélérerons le réinvestissement auprès des orthophonistes et psychoéducateurs pour le soutien aux enfants en difficulté et préparerons pour le budget du printemps l’augmentation des investissements en infrastructure pour rénover les écoles vétustes du Québec.

Dès la formation du gouvernement un signal clair sera envoyé à Revenu Québec par son nouveau ministre de mettre en œuvre immédiatement et intégralement les recommandations de la Protectrice du citoyen contre ce que j’appelle la « culture du racket » qui y sévit. En effet, les entrepreneurs et beaucoup de citoyens y sont considérés comme des présumés coupables. Cela doit cesser immédiatement.

Le comité « Priorité PME », relevant du Premier ministre, sera créé et devra livrer en trois mois des recommandations fortes pour

a) réduire l’absurde et couteuse duplication des informations que chaque PME doit envoyer à l’État et aux municipalités ;

b) proposer un cadre réglementaire et législatif beaucoup plus souple pour les entreprises pendant leurs cinq premières années. Le ministre de l’Agriculture sera chargé de préparer pour le printemps une réglementation plus flexible qu’actuellement pour les petits entrepreneurs agricoles.

Les partenaires du gouvernement dans l’exploration d’Anticosti seront avisés que l’État québécois se retire du projet pour des raisons de politique environnementale. En effet, un gouvernement que je dirigerais ne produirait jamais sur le sol québécois des hydrocarbures plus polluants que ceux qu’on importe de l’étranger, ce qui augmenterait l’émission de nos gaz à effet de serre, au lieu de les diminuer. Cependant, la signature de l’État a une valeur, donc il faudra proposer loyalement à nos partenaires un dédommagement approprié.

Nos voisins canadiens seront aussi avisés que le Québec s’oppose de toutes ses forces au projet Énergie Est dont il réclame l’abandon immédiat. Faute de quoi, il lui opposera une résistance active et multiforme.

2) Des engagements qui se transforment en loi

Dès l’ouverture de la session parlementaire de l’automne 2018, un projet précisera la mission de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, pour revenir à l’esprit de Jean Lesage et mettre au même niveau le rendement et le développement économique du Québec. Nous préciserons cependant ce mandat en ajoutant « développement national, régional et sectoriel ». La Caisse devra donc être plus active pour trouver des occasions de croissance sur tout le territoire et pour appuyer les locomotives dans les secteurs de notre économie.

Cette même loi précisera que la Caisse et Investissement Québec ont le mandat de s’attacher à l’attraction et à la rétention des sièges sociaux stratégiques, parmi leurs critères d’investissement. Ainsi ils pourront agir en amont pour prévenir de nouveaux Rona.

La mise à jour financière de l’automne rendra caduques douze conventions fiscales signées par le Canada avec des paradis fiscaux. Seront donc immédiatement imposables au Québec, à compter de ce jour, les revenus de citoyens ou d’entreprises québécoises qui y résident. D’autres mesures seront prises pour rendre illégales les nombreux échappatoires actuels et les repentis paieront une amende, en plus du remboursement des impôts dus. Du même coup, le droit à l’incorporation des médecins sera aboli.

Dès l’automne 2018, un gouvernement que je dirigerais prendrait des mesures fortes pour assurer un meilleur succès de nos citoyens d’origine étrangère en :

  • réduisant à quelques jours le délai de délivrance d’une évaluation comparative des diplômes;
  • ouvrant avec la Tunisie, le Maroc et l’Algérie des ententes de reconnaissance réciproque des compétences professionnelles;
  • offrant une aide financière remboursable pour les immigrants diplômés en formation ou en stage de mise à niveau de leur compétences, incitant les immigrants à s’établir partout au Québec;
  • luttant fermement contre le racisme et la discrimination dans l’embauche, dans le logement et ailleurs.

J’estime indispensable de démontrer par des gestes concrets et visibles la volonté de notre gouvernement d’assurer le succès de tous, avant d’ouvrir des débats sur les règles du vivre-ensemble. Le vérificateur général recevra mandat de recommander des seuils d’immigration raisonnables dans des délais brefs.

3) Préparer 2019

En éducation, le signal sera donné, dès 2018, du remplacement en deux ans du cours Éthique et culture religieuse par celui de « Citoyenneté québécoise ». Ce nouveau cours préparera nos jeunes à chaque aspect de la vie en société, de la sexualité à la démocratie à la liberté religieuse et la liberté d’expression en passant par la connaissance de l’économie et des périls du crédit. Au secondaire, seront entre autres abordées les méthodes employées par les proxénètes, gangs et radicaux religieux pour embrigader les jeunes, pour que chacun soit équipé pour détecter et éviter ces écueils. Le programme devra être élaboré assez rapidement pour qu’une formation soit donnée aux enseignants à l’été et que des premiers programmes pilotes soient prêts à l’automne 2019, quitte à être bonifiés par la suite.

Le nouveau cours d’histoire du Québec et du Canada, déjà implanté dans plusieurs régions, sera généralisé à la rentrée 2019.

4) Un budget 2019 de la relance

L’économiste Pierre Fortin, entre autres, est formel : avec sa politique d’austérité, le PLQ a soustrait au moins 3 milliards de dollars à l’économie de la nation et a été un des gouvernements occidentaux les plus fautifs qui soit pour éteindre les moteurs de l’économie.

Un gouvernement du Parti Québécois ne ferait pas cette erreur et prendrait les mesures nécessaires pour mieux accompagner la création d’emploi en régions, pour assurer le succès de la relève agricole et entrepreneuriale, pour donner des ailes à l’économie sociale et coopérative.

Toute forme de croissance durable est bienvenue, mais, à choisir, je préfère la création d’un emploi dans chacune de 500 petites entreprises que 500 emplois dans une implantation étrangère qui pourrait se délocaliser sans crier gare.

Le salaire minimum sera placé sur une trajectoire accélérée l’emmenant à 15$ l’heure au plus tard en octobre 2022, tout en faisant en sorte que le fardeau des entreprises soit allégé pour éviter les pertes d’emploi.

5) Donner de la fierté à la nation

Le printemps 2019 verra le lancement de la Commission parlementaire élargie qui consultera les québécois sur la rédaction de la constitution interne du Québec. Ce texte reflètera ce que nous sommes et ce que nous voulons transmettre, inclura les dispositions de notre Charte de la langue française et des droits de la personne, ainsi que notre droit à disposer de nous-mêmes.

Parallèlement, le gouvernement entamera la francisation des entreprises de 25 à 50 employés, un processus graduel d’accompagnement et de soutien, car c’est là, dans la région montréalaise, que l’intégration à l’anglais est la plus forte. Il permettra aussi aux quelque 130 000 québécois travaillant dans des entreprises sous juridiction fédérale de bénéficier de la protection de la loi 101.

Bref… Ce texte est trop court pour couvrir l’ensemble des mesures qui seraient prises pendant les 12 premiers mois. Il faut pour cela vous rendre à oser.jflisee.org. Cependant j’en ai dit assez pour que chacune et chacun puissent sentir dans ce programme que, comme disait le poète, un nouveau jour va se lever…

30 avis sur « L’an 1 du gouvernement Lisée »

  1. Je voulais vous souligner un erreur dans ce texte.

    b) proposer un cadre réglementaire et législatif beaucoup plus souple pour les entreprises pendant leurs cinq premières années d’ Le ministre de l’Agriculture sera chargé de préparer pour le printemps une réglementation plus flexible qu’actuellement pour les petits entrepreneurs agricoles.

    pendant leur cinq premières années d’ ???

  2. est ce que le droit a l égalité entre les hommes et les femmespourrait etre supérieur au droit de liberté de religion. Accepter des compromis ,c est accepter cette inégalité.

    • OUI, monsieur Lisée, vous avez un excellent programme bourré de précieuses idées. C’est motivant.

      OUI, monsieur Lisée, il faut réparer les dégâts en commençant par celui de 1982, commis sous un gouvernement péquiste. 300 000 retraités de l’État québécois se souviennent et sont furieux contre le PQ.

  3. Mettez-vous ensemble et battez-vous contre les libéraux. Et cessez de vous faire du mal. Ce faisant, vous le faites aux québécois et à notre pays

  4. La seule chose que je constate dans votre programme c’est qu’il vise à bien gérer une province du canada-anglais. Or comme souverainiste, je cherche plutôt à appuyer un candidat dont le programme vise à libérer mon pays, le Québec (anciennement le Canada) d’une occupation. Cette occupation est fiscale, militaire, juridique, policière, linguistique, économique, constitutionnelle, carcérale, et, je le déplore, chez la plupart de mes concitoyens, psychologique. Ne trouvant dans votre programme aucun écho à la situation que je subis, et que mes concitoyens subissent, je ne peux pas vous appuyer. Désolé.

    • De Québec. M. Latouche vous apportez d’autres arguments que M. Lisée peu réaliser quand nous serons indépendant. Pensez y, comme pays, nous pourrons faire ce à quoi vous vous attendez. Pour ce faire, M. Lisée a besoin de votre vote. Ayez confiance dans cet homme qui désire tout comme nous un pays et qui s’y prend d’une autre manière pour y arriver. En sommes vous pouvez reconsidérer votre vote car aucun des autres candidats ne pourra vous satisfaire. Voulez-vous oui ou non un pays ?

  5. Il serait peut-être bon de penser à ENLEVER pour les personnes de 65 ans et + de la taxation des taxes scolaires que nous avons payées toute notre vie pour les personnes âgées les plus pauvres qui ont le revenu de supplément total ou en partiel de la pension des personnes âgées. Un souhait c’est d’enlever ces Commissions scolaires et de mettre les taxes sur un seul compte avec celles des municipalités et de nommer 1 responsable régional pour les bâtiments (écoles) et 1 responsable pour le transport scolaire. Enfin, les autres administrations peuvent se faire par les directeurs(trices) des écoles.

    • De Québec : Tout ce que vous écrivez a du bons sens madame l Longtin-Gendron mais il ne faudrait pas que cela fasse augmenter les taxes scolaires de la classe moyenne.

  6. ce programme est logique. Il semble bien répondre aux besoins de la population, des régions ressources, du système de santé et du système de l’éducation que je connais bien comme ex-enseignante (drop-out de l’école comme les décrocheurs)..
    mais j’ai aussi hâte de voir quels moyens vous allez utiliser pour réaliser ce programme idéaliste. Surtout, ne baissez pas vos idéaux. Sans idéaux, où va-t-on ?

  7. Enfin un vrai leader un vrai chef qui sera en mesure de représenter adéquatement le mouvement indépendantiste . Un chef qui au départ prendra la place d’opposition officielle , ce qui n’est pas le cas en ce moment juste à entendre Legault (union nationale d’aujourd’hui ) et aussi les analystes journalistes politiques fédéralistes tant à la radio que dans les journaux qui s’amusent à détruire le mouvement .
    Oui j’espère que JF Lisée devienne chef du parti et pour ce faire comme membre il aura mon vote. Il est celui qui a le plus d’expérience et il a toute la compétence pour affronter M. Couillard et sa troupe. J’espère qu’il sera notre chef et il a toute ma confiance.

  8. Enfin un programme qui nous ressemble et qui nous rassemble…
    J’espère de tout coeur que vous serez élu afin de mettre en application tous ces projets favorables au Québec et ses régions.

  9. Effectivement, Monsieur Lisée, vous avez un très long programme. Il ne faudra pas le
    perdre de vue si vous êtes élu Chef puis, espérons-le Premier Ministre d’un gouvernement qu’il faudra élire MAJORITAIRE. Vous en ferez une promotion lors des élections en 1018. En premier lieu, il faudra nous débarrasser des Libéraux et de celui qui ne fait que rêver sans agir.
    Je vous ai déjà fait part de mes commentaires dans un courriel et me suis permise de vous donner quelques conseils d’Aînée.

  10. M. Lisée, vous avez raison en affirmant qu’il faut interdire le niqab et la burqa pour des raisons de sécurité , je vous abuie et j’ai même des amis très libérale, si vous êtes chef du PQ, ils vont voter pour vous. Si Adil Charkaoui fait des prières pour que Cloutier devienne le nouveau chef du PQ. Nous prions encore plus fort que lui , pour que vous soyez le nouveau chef, si ce n’est pas vous , je ne donnerais pas mon vote à M Cloutier , un Trudeau c’est déjà trop.
    Lâché pas.

  11. Allez-y ,Monsieur Lisée, foncez .Votre programme est vraiment à l’avantage du peuple québécois.J’espère que les autres parties d’opposition se rallierons à vous pour déloger les libéraux ( ces corrompus à l’os ). J’espère que François Legault va réalisé qu’il ne pourra jamais être premier ministre avec cet entêtement.S’il est le moindrement intelligent,il va se rallier à vos idées.
    Je vous souhaite la meilleure des chances.
    Il faut absolument que les libéraux disparaissent de la carte.car ils sont en train de vider la caisse de dépôt et d’appauvrir le Quebec pour nous rendre serviles.En plus de détériorer le climat social avec leur position sur l’islam. Parizeau avait entièrement raison ,lorsque nous nous sommes fait voler notre référendum.
    Bonne chance,car ça nous prend un homme comme vous pour réenligner le Quebec sur la bonne voie avant qu’il ne soit trop tard.

  12. Monsieur Lisée, vous avez un beau programme, et clair en plus, pour corriger les erreurs des libéraux de Philippe Couillard. Effectivement, des idées vous en avez et des bonnes. Mais c’est votre attitude qui me pose problème. Deux exemples, dans le mandat de 2018, si le PQ est élu, rien ne sera dépensé par le gouvernement pour préparer le référendum dans le mandat suivant. Mais vous ferez beaucoup d’animation sur le terrain pour y arriver . Il me semble qu’il y a là dissonance cognitive . Un premier ministre qui pendant la semaine gouverne au mieux sa province mais qui , pendant la fin de semaine, dans ses loisirs seulement, décrie le système dans lequel il opère pendant la semaine.
    Mon deuxième : vous dites que si vous êtes élu chef en oct. 2016 vous ferez dès 2017 la pédagogie des coûts historiques du fédéralisme et que pour se faire vous utiliserez les commémorations du 150ie du Canada et ce ,en tout respect pour les Canadiens et les Canadiennes. Je doute que ce soit habile de vouloir jouer ainsi les « casseux de party « , ni très rentable au plan électorale pour 2018.

  13. Combattre Énergie Est est primordial et des plus urgent.
    La burka dans les services public, comme tout signe religieux doit être abolie.
    Les école devraient fonctionner à l’année. Suggestion de 4 trimestres dont 3 obligatoires, au choix du jeune et de sa famille. Tu aimes le hockey ou le ski? Tu preux prendre ton trimestre les 3 premiers mois de l’année. Tu as de la misère dans une matière? Un mois de cours pendant ton trimestre de vacance peut-être disponible.
    Etc… etc… les études sont au centre du fonctionnement du Québec. Révision complète des congés spéciaux.

  14. Difficile pour les candidats de ne pas présenter une macédoine de mesures très diversifiées, qui font qu’on a un peu de mal à percevoir la vision d’ensemble, les principes et le fil conducteur des actions proposées. Réagir aux politiques libérales ne suffit pas. Cette faiblesse ouvre la voie à tous les retournements. Mais la « réparation » de certaines coupures, l’attention aux régions me semblent importantes de même que de remplir les promesses que le Québec fait aux immigrants qu’il sélectionne tout en leur fermant les portes de certains emplois professionnels.De voir le Québec comme une nation diversifiée, autour d’un tronc culturel commun est essentiel à son avenir. Le cacher pour faire plaisir aux frileux est un mauvais calcul et servira aux adversaires de la souveraineté. D’autres nations comme le Brésil, le ÉU (pour ne mentionner qu’elles), le sont et c’est ce qui fait leur force culturelle ou économique. Il faudrait aussi parler des fonds qui seraient réinvestis dans les ministères et programmes en culture et en intégration des immigrants notamment. Tant que le Canada est notre pays, il faut également aller chercher les ressources qui nous reviennent et mettre au défi son gouvernement, ses idéaux qui valorisent la diversité individuelle et la dialogue pour qu’il reconnaisse la spécificité des besoins des Québécois. Enfin, on doit se pencher sur la légalité ou du moins la moralité politique d’une constitution qui n’est pas signée par le Québec depuis des décennies. Doit-on sagement la respecter à tout prix? Ce fait donne-t-il la liberté à l’État du Québec d’agir librement dans certains domaines? La communauté internationale pourrait être sensible à cette situation, pourquoi ne pas en faire un combat national? Car il faut que l’éventuel gouvernement du PQ ou de coalition, quoiqu’il advienne par la suite, fasse avancer les Québécois et leur laissent des outils politiques et sociaux pour leur développement et leur future émancipation, comme l’a fait le PQ au cours de son histoire (et même les libéraux nationalistes avant et après!). D’attendre provincialement le jour J ne servira personne. Bonne chance.

  15. Un malheureux constat généralisé est celui du règne du marché ,pensez aux universités qui s’ajuste selon les besoins du marché l’extrême étant l’abolition de la culture générale pour arriver à ce but au Japon notamment .
    Les jeunes ne connaissent pas leur histoire les cours n’existe plus.
    Vous et moi avons vu l’identité Québécoise naître et se manifester.Nous avons une base qui est en fait un terrain fertile pour s’épanouir. Pas les jeunes d,aujourd’hui ! Eux ils pensent à être prospère c’est le discours quotidien ou l’argent mène le monde. Si vous voulez vous faire entendre par les jeunes parlez leur de ce qu’ils gagneront sur le plan du gain sous toutes ses formes, là vous aurez leur attention, et non pas avec le discours des anciennes valeurs du PQ.
    Une très grande partie des jeunes répondent à la question « qu’est ce que tu veux faire  » ils répondent : être à mon compte , c’est une perspective importante disons le dans un horizon d’indépendance, ne les ratez pas et adressez vous à eux ils sont l’avenir. Comment en sont-ils arrivés là ? difficile à décrypter. Voyez comme Monsieur Aussant est populaire auprès des universitaires, il a dressé un portrait économique sur ce qu’on gagne à devenir souverains. Point à la ligne.

  16. Voilà un souffle nouveau, ça donne le goût d’avancer avec de pareilles propositions. Mettre en place un gouvernement fort, avec des idées progressistes et parallèlement l’indépendance en avant plan, nous adhérons vivement.
    Bravo!
    Nous sommes des vôtres.

  17. Ne pas oublier la R&D car nos universités ont été compressées à l’extrême. Il faut redonner les moyens aux Fonds de recherche du Québec. Pour avoir des entreprises performantes et compétitives il faut associer R&D avec les CCTT de nos collèges et les Centres de R&D des universités et les réseaux d’innovation.

  18. Il y a deux problèmes majeurs dans votre texte de l’an 1 : l’affirmation que la nation existe et la quête de souveraineté.

    Politiquement, la nation québécoise n’existe pas même si des hommes politiques et le clergé, acoquinés à des promoteurs d’une nouvelle entité politique, dont des représentants de la Grande-Bretagne, ont prétendu qu’il s’est agi d’un pacte entre deux nations, car ce pacte fut le produit de leurs pressions et demeures manipulations des habitants du Bas-Canada à qui ils refusèrent la tenue d’une consultation populaire.

    Tout ce qui existait consistait en des reconnaissances politiques en 1774 au clergé, au seigneur et aux clercs pour éviter que les ressortissants français hors des zones urbaines de l’époque ne s’associent aux Patriots américains. Ces reconnaissances furent remodelées en 1791 pour répondre aux attentes les loyalistes qui quittaient alors les États-Unis reconnus pays par la Grande-Bretagne en 1783 après la défaite de Yorktown.

    L’implication politique de descendants de ressortissants français leur a permis de découvrir les manigances des Britanniques avec les habitants anglais sur le territoire du Bas-Canada. Ce sont ces descendants qui ont bloqué la fusion des Bas et Haut Canada demandés par des Anglais de Montréal en association avec des leaders du Haut-Canada. Ils sont revenus à la charge en réclamant un changement majeur de l’ordre politique au Bas-Canada sur le modèle de la république américaine.

    Ce fut le début d’un soulèvement majeur chez les loyalistes, les dirigeants britanniques et le pattu des Bureaucrates contre non pas une nation de Canadiens-français mais des promoteurs d’un changement politique émanant de leaders canadiens-grançais, irlandais, américains, acadiens et promoteurs de la liberté des peuples contre des régimes despotiques.

    Ce soulèvement fut maté militairement à la suite de quoi fut fusionné les Bas et Haut Canada, deux entités politiques coloniales pour n’en faire qu’une qui avec le temps donna lieu à une gestion des affaires locales en deux sous-groupes. Lorsque Londres fut ciblé par les États-Unis pour avoir supporté les Sudistes en collaboration avec les descendants des loyalistes établis dans le Canada Est, le Canada Ouest et au Nouveau-Brunswick, qui leur fut concédé province en 1787 et que les provinces maritimes cherchèrent à s’organiser, il y eu une invitation faite au gouvernement d’Union par le gouverneur des colonies britanniques du nord des États-Unis pour participer à la réunion de Charlottetown.

    L’idée de faire Canada, une colonie nouvelle prit forme et se matérialisa, sous la pression de Londres, en un entité coloniale avec un centre décisionnel en lien avec la Grande-Bretagne et des provinces opérant les affaires locales à la manière dont cela se pratiquait déjà sous l’Union et dans les provinces maritimes.

    Dans ces processus politiques, il n’y eu jamais de reconnaissance de deux nations, mais plutôt d’une nouvelle colonie avec des entités subalternes pour éviter que le tout éclate comme en 1774. Le clergé et les dirigeants politiques de la province de Québec ont alors déployé leurs énergies pour persuader les descendants des ressortissants français qu’ils constituaient une nation alors qu’ils n’étaient qu’un ensemble de personnes sous l’égide du clergé et manipulées par des politiciens.

    Certains d’entre d’eux ont revendiqué le respect des champs politiques octroyés aux provinces. À l’occasion de la Deuxième Guerre mondiale, alors que le Canada venait de participer à la Première, ce qui lui valut une reconnaissance avec la signature du Traité de Versailles, ce Canada était en processus de construction nationales découlant de son statut de pays souverain par le Traité de Westminster et demanda aux provinces qu’elles lui prêtent des points d’impôt pour son effort de guerre, ce qu’elles firent.

    La guerre terminée, le Canada ne procéda pas au retour de ces points d’impôt mais s’en servit pour développer des programmes nationaux. Au Québec, le gouvernement Duplessis s’en indigna et procéda à la double imposition. Lester B. Pearson sentant la situation porteuse de revendication d’indépendance dans le cadre de la reconnaissance par les Nations Unies d’un droit aux peuples colonisé d’accéder à l’indépendance, consentit un retour qu’a négocié Jean Lesage.

    Ce fut le souffle financier de la révolution tranquille axée sur la revalorisation des Canadiens-français qui s’étaient, pour nombre d’entre eux, découverts en marge du monde moderne. Cette révolution favorisa la mise en place de mesures politiques de mise à niveau et au-delà dont René Lévesque fut un moteur important et Jacques Parizeau l’un des principaux concepteurs et réalisateurs.

    Ces deux hommes voulaient aller plus loin. Les deux référendums avaient cet objectif, mais les deux reposaient sur une conception d’une nation ethno-culturelle imaginée pour par des élites pour leurs fins propres. Il ne s’agissait pas d’une révolution citoyenne, mais une révolution faite dans le cadre du régime monarchiste constitutionnel canadien, l’idée d’indépendance n’en étant pas l’objectif recherché, mais un objectif possible si une hausse des pouvoirs de la Province de Québec se concrétisait.

    En clair, la souveraineté recherchée en était une au sein du Canada et ce pays conservait nombre d’attributs d’un État indépendant. Certes, Jacques Parizeau conçut ce que pourrait devenir le Québec en cas de gain en 1995 suivi d’un rejet des modifications demandées, mais ce n’est pas ce projet qui fut l’objet du référendum, mais bel et bien celui de la souveraineté plus.

    Alors, lorsque vous parlez de souveraineté et de nation préexistante, vous reprenez le même chemin, qui n’est pas de construire un pays de citoyens et de citoyennes en misant sur l’attachement patriotique des Québécoises et des Québécois, mais plutôt de consolider une nation existante alors qu’un pays neuf fonde une nouvelle nation grâce à l’apport et l’appui des gens qui veulent avoir un pays indépendant de celui du Canada.

    Il m’apparaissait important de vous expliquer ces points, car l’approche que vous préconisez ne conduit pas à un pays indépendant de citoyens et de citoyennes mais bel et bien à le revalorisation d’une nation définie comme préexistante, ce qui a pour principale conséquence de devenir un repoussoir pour les autres Québécois et Québécoises qui entendent participer sur un pied d’égalité à la construction d’un pays dans lequel ils se sentiraient partie prenante.

  19. Bonjour , j’aimerais entendre les candidatEs à la chefferie critiquer les politiques libérales et présenter vos solutions pour être proactif , et moins vous critiquer les uns les autres , pour construire ensemble l’équipe solide du Parti que vous êtes ! La compétition dessert le capitalisme et la coopération , la social-démocratie ! Le message , la communication , et le messager ! Dans cet ordre . Merci de votre attention .
    Paul-Emile Lupien ,
    citoyen paysan ,

  20. M.Lisée,
    À la manière que vous avez mené votre campagne la semaine dernière, je doute fort que vous puissiez réaliser votre projet de ll’an 1 du gouvernement Lisée .
    Non seulement vous semez la division au PQ , mais vous préparer des arguments pour le partie libéral que vous voulez chassez du pouvoir .
    Un supporter très déçu qui vous avait pourtant donné son vote au sondage .

    • De Québec. M. Girard donnez votre vote à M. Lisée car c’est tout le contraire, sauf votre respect, qui va arriver. Les libéraux n’auront plus d’arguments en Chambre et je ne vois pas comment M. Lisée divise le parti car il va rassembler tous les indépendantistes du Québec, même ceux de Québec Solidaire, Option Nationale etc… Merci de penser à nouveau à votre vote.

  21. Réaliser l’indépendance du Québec sans tout le poids de l’état québécois est une chimère.

    Penser qu’un mouvement souverainiste parallèle peut faire seul le travail relève de la pensée magique.

    Une élection référendaire en 2018 se terminera par une défaite certaine, mais elle aura un effet mobilisateur.

    En effet, elle nous permettra de nous compter pour la première fois depuis le 30 octobre 1995; nous aurons à décider ensuite s’il vaut la peine de continuer en ce sens ou conclure que l’indépendance fut un rêve générationnel.

    Rechercher le seul pouvoir provincial, cela peut attendre une autre élection.

    • De Québec, et c’est pourquoi M. Béland que M. Lisée propose un référendum dans un 2e mandat soit en 2022. Cela donne 6 ans pour s’y préparer tout comme M. Jacques Parizeau avait fait.
      Vous avez raison que le faire dans un 1er mandat nous fais foncer direct dans le mur ! Ça ne sert à rien et on peut mobiliser et rassembler tous les indépendantistes pour 2022.

  22. Bonjour de Québec. Oser et réussir pour l’an 1 . J’aime les ajouts et changements que vous voulez apporter en arrivant au pouvoir. Enfin ! Les médecins ne seront pas plus pauvres avec vos mesures, c’est le retour de la balance. L’enseignement de l’Histoire obligatoire, je dis bravo. Vos propositions de ce que ferait votre gouvernement sont sensées et justes. Dans le monde de la santé, il y a tant de gens qui attendent et qui souffrent parce que les délais de chirurgies ou autres sont trop longs. Comptez-vous aussi vous penchez là-dessus ? On construit actuellement de nouvelles salles de chirurgies mais elles sont inutilisées parce qu’il manque de personnel. Le fait de faciliter les immigrants à être reconnus pour leurs compétences dans leurs domaines me semblent être une bonne idée pour palier à cela. En bref, cela donnera de l’élan et de la fierté aux québécois(es) mais il ne faudra pas trop attendre pour augmenter le salaire minimum. Il y a tant de réparations à faire que le gouvernement libéral actuel a carrément démolis que la tâche sera ardue ! Mais si on s’y met tous et qu’on se fait confiance on y arrivera. En tout cas, moi je vous fais confiance pour qu’une bonne partie de vos réalisations se fassent pour le présent et l’avenir de nos enfants. Merci.

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