L’avenir du français ? Les 3/4 des jeunes anglos n’en ont rien à cirer!

meetings-300x231J’ai une question pour vous. La voici:

«À votre avis, les grandes entreprises montréalaises devraient-elles avoir le droit  d’embaucher des unilingues  anglophones comme cadres  supérieurs, même si cela signifie que  les salariés francophones devront travailler en anglais ?»

Je me doute de votre réponse. Mais nous avons voulu savoir, à L’actualité, ce qu’en pensaient nos concitoyens anglophones. Avec CROP et avec 98,5 FM nous avons conçu un sondage nous permettant d’entrer dans la tête des anglo-québécois qui sont, c’est indubitable, de plus en plus bilingues.

Notre grande découverte est la suivante: les jeunes anglo-québécois de 18 à 34 ans, donc la relève pour l’essentiel déjà active dans la société, est nettement plus froide envers le fait français que les anglophones plus âgés.  Ainsi, à la question précise du droit de travailler en français dans des grandes entreprises, 74% des jeunes anglos n’ont rien à cirer d’une des dispositions les plus centrales de la loi 101, pour ne pas dire du simple respect de la majorité francophone.

Nous avons testé quelques idées fortes aussi, dont celle-ci:

« Je suis en paix avec l’idée que Montréal deviendra une ville à prédominance anglophone, alors que le reste de la province gardera son charme francophone. »

La proportion de jeunes anglos qui envisage sereinement cet avenir montréalo-anglophone ?  77 %

Tiens, une autre:

« En tant qu’habitant du Québec, j’estime qu’il est de mon devoir de contribuer à ce que le français demeure la langue la plus importante ici. »

Cette fois, 79% des jeunes anglos répondent Non. Ils n’ont pas à contribuer à l’avenir du français au Québec. Cela ne les concerne pas.

Tous les résultats seront dans le numéro de L’actualité en kiosque ce jeudi et seront présentés à 13h00 à l’émission de Benoît Dutrisac au 98,5 FM. J’y reviendrai aussi sur le blogue.

MÉTHODOLOGIE
Sondage CROP-L’actualité-98,5 FM effectué du 11 au 14 janvier 2012 par l’intermédiaire d’un panel Web. Sur les 752 participants qui ont rempli le questionnaire, nous avons retenu les 560 personnes de plus de 18 ans dont la langue d’usage est l’anglais et dont la langue maternelle n’est pas le français. Compte tenu du caractère non probabiliste de l’échantillon, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas.