Le Canada, un « corps étranger » ? C’est pire que vous pensez!

Pour tout vous dire, ça m’est venu comme ça, l’expression voulant que le Canada apparaissait « de plus en plus comme un corps étranger » dans l’expérience québécoise.

Les journalistes tentaient de me faire tirer des conclusions de cause à effet entre l’appui des Québécois à notre proposition de Charte des valeurs et de la laïcité et le bond, de 33 % à 44 %, de l’intention de vote souverainiste entre deux récents sondages.

Je m’y suis refusé, affirmant comme c’est mon habitude que la volatilité de l’intention de vote souverainiste d’un sondage à l’autre n’est pas significative. J’estime beaucoup plus importante la tendance lourde qui fait en sorte que l’attachement des Québécois envers le Canada s’amenuise, notamment chez les jeunes Québécois. On est en présence d’une « décanadianisation » du Québec et, chez nos voisins, d’une « déquébécisation » du Canada.

Dans son édito du Devoir de samedi, Antoine Robitaille me reproche l’utilisation des mots « corps étranger » pour décrire l’action récente du Canada. Il estime qu’il s’agit d’une « provocation inutile pouvant occulter des réalités qui méritent d’être soulignées et critiquées ». Il ajoute qu’il ne faut pas faire la souveraineté « contre le Canada ».

J’en suis. La raison de faire la souveraineté est positive: devenir maître de son destin. Mais affirmer qu’elle ne doit être QUE positive serait, pour reprendre ses propres termes, « occulter une réalité ».

Quelle est-elle? Sans revenir au passé — crise d’octobre, imposition d’une constitution contre notre gré, pratiques antidémocratiques pendant les référendums de 1980, puis de 1995, scandale des commandites, etc. — la simple revue des dossiers courants est accablante pour notre voisin canadien:

1. Le pont Champlain est de responsabilité fédérale. Il vieillit prématurément. Mais le Canada refuse de nous le remplacer si nous ne payons pas pour la facture, en nous imposant un péage que la totalité des intervenants montréalais refuse et qui mettrait le bordel dans la circulation — déjà problématique — entre l’île et la Rive-Sud. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

2. Les Fonds de travailleurs participent à l’activité économique de la métropole et des régions du Québec d’une façon tangible et démontrée, mais Ottawa veut leur couper les ailes, contre la totalité des intervenants — patronaux, syndicaux et gouvernementaux — québécois. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

3. Ottawa a introduit une réforme de l’Assurance-emploi qui appauvrit les régions du Québec, déstructure les industries saisonnières. Le Québec tout entier — patrons, syndiqués, maires, partis nationaux — demande des correctifs importants, sans succès. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

4. Ottawa a décidé de détruire son registre des armes à feu. Le Québec doit se battre jusqu’en Cour suprême pour supplier le fédéral de lui laisser la part de données venant du Québec et payée par, pour cette part, les contribuables québécois. Ottawa refuse et tient à cette destruction massive. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

5. Après avoir financé à coups de milliards de dollars les industries albertaines et terre-neuviennes du pétrole et l’industrie nucléaire ontarienne sans jamais soutenir l’énergie propre québécoise (on ne lui demandait d’ailleurs pas), Ottawa vient de décider d’accorder une garantie de prêt à l’hydro-électricité terre-neuvienne, faisant ainsi une concurrence déloyale à notre société d’État. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

6. Ottawa est obsédé par l’idée de créer sa propre Commission nationale des valeurs mobilières, dont le siège serait à Toronto, affaiblissant ainsi Montréal comme ville financière. Même si la Cour suprême a semoncé le gouvernement Harper, il maintient sa volonté d’aller de l’avant, contre le voeu de tous les acteurs économiques québécois. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

7. En matière environnementale, le Canada a renié sa signature sur l’entente de Kyoto et est toujours considéré comme un des principaux empêcheurs internationaux de trouver un nouvel accord sur le réchauffement de la planète. Cette position vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

8. En matière d’aide internationale, Ottawa sabre dans ses budgets, favorise les groupes religieux de l’ouest du pays pour la part restante, faisant en sorte que les Organisations de coopération internationale québécoise, qui naguère avaient 25 % du financement, n’en ont plus que 10 %. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

9. Dans son combat constant contre la science, Ottawa a mis fin à la formule de recensement long de Statistique Canada, affaiblissant l’outil utilisé par les chercheurs du pays, y compris l’Institut de la statistique du Québec, pour guider les législateurs dans leur travail. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

10. Ottawa a récemment décidé d’intervenir dans une cause qui veut remettre en question la capacité pour les Québécois de déterminer leur avenir selon la règle internationalement reconnue du 50 % +1. Tous les partis politiques québécois ont critiqué la décision fédérale. Cette idée vient-elle du Québec? Non. Elle vient de l’extérieur.

À la lecture de cette liste du Top-10 des actions fédérales en territoire québécois en 2013, comment ne pas conclure que le Canada agit comme une force externe pour, à répétition, mettre des bâtons dans les roues du Québec?

Comment ne pas constater qu’Ottawa ne reflète pas ainsi, au niveau fédéral, des débats locaux québécois, mais se heurte de plein fouet à des consensus québécois?

Comment ne pas admettre que le pouvoir fédéral agit de plus en plus comme un corps étranger qui nuit à notre développement?

Du mépris, oui

Le libéral Pierre Moreau a voulu m’enguirlander en affirmant que mon expression n’était que mépris pour le Canada et pour les fédéralistes québécois et que je devrais m’en excuser. Antoine Robitaille croit aussi que j’ai pu offenser des oreilles fédéralistes québécoises.

Les faits sont pourtant têtus. Ils n’appellent ni à une rectitude politique qui escamoterait la réalité actuelle des relations Canada-Québec, ni à la langue de bois.

Il y a du mépris dans l’équation. C’est le mépris grandissant des décideurs fédéraux envers le Québec, ses consensus, ses intérêts. Refuser de le voir et de le dire serait refuser la transparence et l’honnêteté.

Que Pierre Moreau et une majorité de Québécois affirment aujourd’hui qu’ils préfèrent rester au Canada plutôt que d’en sortir est un fait, respectable. Les fédéralistes québécois ne sont pas, et personne n’a dit qu’ils étaient, un corps étranger.

Mais le Canada qu’ils aiment, aimaient, ou voudraient aimer, disparait sous nos yeux et sous leurs yeux. Ce serait les mépriser que de ne pas les amener à ce constat, aussi brutal que la réalité de l’action fédérale.

Sur beaucoup des 10 points soulevés, l’attitude fédérale ne tient pas au seul Harper, mais survivrait à son remplacement par un autre parti fédéral.

Décanadianisation – Déquébécisation

Le second argument à l’appui du caractère de plus en plus étranger du Canada au Québec tient à l’évolution de l’identité québécoise.

Depuis 2004, et pour la première fois de notre histoire, une majorité de Québécois, toutes langues confondues, s’estiment d’abord Québécois, plutôt que d’abord canadiens.

Pire, l’attachement au Canada est en régression forte, surtout chez les 18-24 ans. J’ai traité de ces questions en détail dans deux billets:

Mais voici les informations essentielles: un tableau sur l’évolution de l’identité des Québécois, composé des sondages CROP de 1998 à avril 2009 et des sondages Léger/Jedwab de janvier 2009, septembre et décembre 2010:

identité1

En rouge: les répondants qui se disent seulement Canadiens ou Canadiens d’abord.
En jaune, ceux qui se disent également Canadiens et Québécois.
En bleu: ceux qui se disent seulement Québécois ou Québécois d’abord.

Il y a aussi un effet-miroir: une tendance à la Déquébécisation du Canada. Un sondage Léger/Quebecor de mars 2012 donnait la mesure du ras-le-bol canadien face au Québec.

C’est net, 43% estiment que le Québec est « un fardeau » (contre 39%), y compris 39% des Ontariens et 57% des Albertains.

Pire, un impressionnant 61% estiment que le Canada « se porterait aussi bien ou mieux » si on déguerpissait ! (dont 69% en Alberta !)

C’est sans doute que 72% d’entre eux nous prennent pour d’éternels « insatisfaits »

C’est donc dire — et ne le prenez pas mal — que pour une part croissante de nos voisins, le Québec apparaît de plus en plus comme un corps étranger…

48 avis sur « Le Canada, un « corps étranger » ? C’est pire que vous pensez! »

  1. Les relations entre les nations sont complexes. La question est de savoir si nous avons la force de nos ambitions nationales. Pour savoir ce qui nous attend, il ne suffit pas d’affirmer que « le Canada est un corps étranger ». Il est loin d’être étranger, il est en NOUS. Comment ? Il prend notre place. Il nous remplace sur tous les points essentiels de la souveraineté, c’est-à-dire sur la base fondamental de l’agir par soi collectif de la nation québécoise.

    On ne peut négliger, du revers de la main, le conflit national qui oppose, d’une manière séculaire, les deux nationalismes au Canada . Les dix points retracés par monsieur Lisée ne représentent que des oppressions accidentelles. Elles sont lourdes socialement mais elles ne conduisent pas à l’indépendance nationale du Québec pas plus que les fragiles interprétations des sondages envers la souveraineté.

    Un grand historien du Québec, Maurice Séguin, a étudié systématiquement cette question dans « Histoire de deux nationalismes au Canada » en dix-sept leçons. Cet historien chevronné retrace la grande histoire des Canadiens, des Canadiens français, des Canadiens-Français et des Québécois-Français tout en n’ignorant pas les Canadiens-Anglais du Canada et dans le Québec et du rôle des métropoles coloniales ainsi que de notre proximité des États-Unis dans toute notre histoire nationale collective.

    Pour être clair, la lutte indépendantiste des Québécois et des Québécoises consiste à comprendre le sens de la nation au sens intégral : d’une part, exercer la vraie souveraineté consiste à agir collectivement, majoritairement à tous les paliers, sur le plan central et sur le plan régional ; d’autre part, le gouvernement du Québec doit maitriser majoritairement l’État central du Québec et toutes les institutions locales à l’intérieur du territoire québécois sur tous les individus ou les groupes qui l’habitent.

    En d’autres termes, il nous faut une constitution de vainqueurs comme celle du Canada au lieu d’une constitution de vaincus comme c’est notre cas en ce moment depuis des générations successives de Canadiens-Français depuis la Cession de 1763.

    Selon cette façon de penser, la nation indépendante est la nation au sens sociologique (de l’identité nationale d’un groupe distinct et différent et de sa culture) qui maîtrise comme majorité un État souverain.

    Un État souverain comme le sont tous les états indépendants dans le monde actuel. Donc, un Québec indépendant qui peut entretenir des relations avec des voisins plus forts, moins forts ou de forces égales, soit des relations telles, qu’il conserve malgré tout la maîtrise suffisante de sa vie collective. Ainsi les Québécois ne formeront plus une nation annexée mais une nation pleinement indépendante.

  2. Ce M. Moreau libéral fait partie de ces gens sans vision qui lancent des mots qui ne
    sont que du vent. Sa lettre dans le devoir m’a convaincu de sa petitesse moi qui
    n’en était pas certain jusque là. Quel être « conquis »! Quelle désolation! S’accrocher
    à la péréquation comme argument en faveur du fédéralisme. Il faut le faire. Cet esprit
    de « quéteux »conquis détruit le peu de respect que le reste du Canada peu nous
    démontrer. Ce genre de Québécois fait partie des traitres qui s’ignorent.
    Alors…qui devrait s’excuser, et à qui?

  3. mr,lisée a parfaitement raison ds ce qu’il affirme,je crois moi aussi que le parti québecois devraient en parler plus souvent des problemes que causent le fédéralisme,quand on voit ce qui se passe a l’assemblée nationale,on voit que les libéraux avec flip flop couillard et pierre o canada moreau sont de plus en plus isolé et ne propose rien de bon aux québécois et ne protegent en aucune facon notre nation,les exemples que j-f lisée nous montre plusieurs exemples ou le fédérale se fou carrément de ce qui fait consensus au québec.Moi ma nouvelle philosophie de vie,c’est que je suis québecois a part entiere maintenant et que le seul temps que je suis canadien est quand je montre mon passeport a l’aéroport mais je continue de rever au jour ou nous aurons notre propre citoyenneté québecoise,il faut pas lacher,je suis fiere d’etre québecois,il faut etre plus fiere de qui nous sommes et bientot je l’espere nous prendrons 100% de nos décisons et serons libre ds notre beau québec,merci mr.lisée d’allumer nos lanternes…

  4. Il n’y a pas eu de bond de 33 % à 44 %, il y a des comparaisons de pommes avec des oranges. Il n’y a pas quatre choix sur les bulletins référendaires de 1980, de 1995 et du prochain référendum imaginé : il n’y a pas de troisième case pour dire « Je ne sais pas » (NSP), ni de quatrième case pour dire « …… » (NRP). Pourtant, le 33 % est une partie d’un tout qui inclut à la fois le OUI, le NON, le NSP et le NRP. Le 44 % est une partie d’un tout qui n’inclut que le OUI et le NON, parce qu’on a divisé par la somme OUI+NON. Si 16 % des gens ont répondu NSP ou NRP, alors le 84 % qui reste a voté OUI ou NON. 33 % sur 84 %, c’est 33 %÷0,84 c’est-à-dire 33 %×1,19 c’est-à-dire environ 39 % !

    Et puis là il y a l’affaire des pondérations, mais il y en a qui insistent pour que l’échantillon soit représentatif des langues de l’ensemble de la population du Québec, alors qu’il faut qu’il soit réservé aux citoyens majeurs inscrits à la liste électorale et allant faire un vote valide. Faut aussi éviter de confondre langue maternelle et langue d’usage (ce qui fait au moins 2,8 % de plus de la population générale). Michel David voit pas de problème à confondre toutes ces choses-là ensemble comme si c’était du pareil au même. Même si on voulait faire les bonnes corrections, les données de StatCan et de l’ISQ vous donneront pas les réponses à des questions qu’ils n’ont pas eux-mêmes posées ; et même le DGÉQ ne collecte pas les données nécessaires pour répondre à cette question.

  5. «Décanadianisation des Québécois» – Pourquoi M. Lisée a erré en parlant de «corps étranger»
    20 décembre 2013 | Graham Fraser – Commissaire aux langues officielles

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/395653/pourquoi-m-lisee-a-erre-en-parlant-de-corps-etranger

    « Depuis cette époque, je constate des changements. Les Olympiques d’hiver 2010 à Vancouver ont suscité un sentiment de fierté partout au Canada. » ????
    Relisez vos lettres de pleurnichage… concernant l’ouverture des jeux en anglais !!!!
    Le français aussi rare que la neige à Vancouver! Un spectacle d’ouverture conçu et réalisé en anglais, auquel on a greffé en toute fin une chanson en français.
    http://www.lapresse.ca/sports/vancouver-2010/201002/14/01-949639-le-francais-aussi-rare-que-la-neige-a-vancouver.php

    ———————–

    Un Canada curieusement inclusif ????
    Oui, un sentiment d’éloignement, d’incompréhension ou parfois de désengagement persiste. Cela a probablement toujours été et continuera d’être.
    Il existe néanmoins également un sentiment de fierté, d’appartenance et une tradition de reconnaissance. MDR !!!

    Vous devriez consulter les rapport de Statistiques Canada!
    Ethnocide: «Disparition des caractéristiques culturelles d’un groupe ethnique, par un autre groupe plus puissant. »

    Taux d’assimilation des francophones au Canada par provinces en 2011

    https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=480372472012243&set=a.324109114305247.73488.156743514375142&type=3&theater

    Les données sont sans équivoque : le train de l’assimilation a quitté la gare et même des provinces avec une solide base francophone comme l’Ontario et le Nouveau-Brunswick sont sur la voie de l’ethnocide de leur minorité de langue française. L’assimilation des francophones est en constante augmentation au Canada.

    Combien de fois devra-t-on le répéter : le bilinguisme, de tout temps, se termine par le gain de la langue la plus forte sur la langue la plus faible.

    —————————————-

    « Tout d’abord, à quand cet âge d’or d’engagement québécois auprès du reste du Canada remonterait-il ? Quand je suis arrivé au Québec en 1976, peu avant l’élection du Parti québécois, j’ai été frappé par le manque total de curiosité pour le reste du Canada. »

    Quitte à vous surprendre, Chuck Guitté, le porte-parole fédéral, exprimait la vérité et la perception d’Ottawa, lorsqu’il parlait des commandites, lors de la commission Gomery en 2004: « Nous étions en guerre! ».

    Ottawa et les anglais Orangistes ont toujours été en guerre contre la nation Québécoise!

    1. En 1970, la crise (sic) d’octobre, Trudeau envoie l’armée au Québec pour terroriser la population ;
    2. En 1940, la crise de la conscription, Camillien Houde, maire de Montréal, est interné dans un camp de concentration en Ontario ;
    3. En 1917, la crise de la conscription, 1er avril 1918 à Québec où l’armée canadienne a ouvert le feu sur ses propres citoyens et tuée quatre personnes dans la foule et fait plus de 70 blessés ;
    4. En 1900-1920, lors de l’élimination des droits des francophones en Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, etc.…
    5. Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions en 1980);
    6. En 1885, massacre des Métis francophones et la pendaison de leur chef Louis Riel;
    7. En 1837-38, oppression et exécution des Patriotes;
    8. En 1759-1800, lors de l’occupation militaire;
    9. En 1759, avant et lors de la prise de Québec, Wolf à fait éliminer plus de 30% de la population du Québec (incluant les Autochtones), en plus des violes et des pillages;
    10. En 1755-1763, oppression, exécution et déportation des Acadiens.

    Québec – Je me Souviens
    http://www.youtube.com/watch?v=nWy1WzGI0wo

  6. Comment pouvons-nous sentir Canadien dans ce pays qui nous met de côté? Il fêtera ses 150 ans bientôt, MAIS, ignore que les Québécois ont fêté les 400 ans de sa capitale nationale. Quand les Canadiens chantent leur hymne national, combien connaissent les compositeurs de la musique et des premières paroles … qui étaient, d’abord, uniquement françaises? Dans quel pays, au monde, les citoyens ne peuvent pas chanter d’un même chœur et cœur, l’hymne national, car, certains chantent des paroles et anglaises et françaises, ou des paroles anglaises, ou des paroles françaises … on parle d’UN pays? Ce Canada qui coupe les intérêts des Québécois, qui coupe leurs besoins, qui méprise à tout bout de champ, comment peut-on l’aimer? Aujourd’hui le ministre Lebel, tout sourire, veut nous convaincre que le gouvernement fédéral, dans sa grande bonté, fait en sorte que, les services francophones de sécurité pour les besoins de la marine demeurent à Québec … c’est une faveur! Alors que leur désir était de transférer ces services chez les englishs des provinces maritimes qui ne savent même pas parler français … en toute sécurité?
    Il en faudrait des efforts des fédéralistes pour nous inviter à nous sentir canadiens. Nous sommes Québécois de langue et de culture françaises, nous sommes distincts et différents que cela leur plaise ou non.
    Normande Ginchereau

  7. J’ai lu avec intérêt votre article et tous les commentaires et j’en ai retenu surtout l’argument de Robert Gélinas qui est malheureusement trop oublié dans le dossier du pont Champlain : « les redevances de la voie maritime du Saint-Laurent est versée au fédéral alors, pourquoi devrions-nous payer plus cher le nouveau pont Champlain afin de permettre cette navigation? Si le fédéral refuse de payer ce nouveau pont alors, nous devons récolter les redevances qui serviront à en défrayer les coûts. »

    PS : Nous aimerions vous voir défendre aussi efficacement le français comme étant LA langue officielle aussi bien que la langue commune au Québec.

  8. Votre Top 10 pourrait s’allonger presque indéfiniment…
    Que penser du débat sur l’avortement, de la vision « canadienne-harperienne » de la lutte à la délinquance qui cherche à remplir les prisons déjà surchargée, de la vision passéiste de l’immigration, des effets néfastes sur l’économie québécoise du syndrome hollandais causé par une vision trop axée sur le pétrole, de la position honteuse du Canada sur la reconnaissance de la Palestine, qui nous a placé au même rangs que certains états voyous… Je pourrais continuer ainsi longtemps.
    À ceux qui croient qu’il s’agit uniquement du Canada de Harper, détrompez-vous! Harper représente des idées et une vision du Canada qui continuent de s’accroitre au sein du ROC, et qui a même fini par contaminer, par populisme, certaines couches de la société québécoise.
    Mais tout ça, il faut le marteler, le rappeler à la population, le dire sans gêne d’être accusé de mépris, le vendre, quoi! Malheureusement, les idées politiques et les visions d’avenir sont aussi des idées que l’on doit vendre, et le marketing des souverainistes, tous partis confondus, est déficient!

  9. Il est faux de prétendre que le Québec se décanadanise sur le seul fait que c’est un gouvernement allianciste-conservateur qui est au pouvoir à Ottawa.

    Le ROC s’est rendu compte qu’il peut avoir un gouvernement majoritaire sans le Québec. Alors, il fera tout pour l’affaiblir et l’assimiler pour assurer ses intérêts (le ROC). En ce sens, le canada se déquébecise. M. Lisée a tout à fait raison.

    Il est plus que temps de partir.

  10. Bravo monsieur Lisée vous avez mon soutien. Je rêve d’un Québec indépendant du reste du Canada. Je vous suis reconnaissant de porter le flambeau.
    Mais parlez-nous de la souveraineté économique, pratique de tous les jours… Le gars du coin qui travaille à l’usine et qui a trois enfants aimerait savoir ce qu’il va se passer si on se sépare du Canada.

  11. La frontière entre le Canada et le Québec, ce sont les fédéralistes qui l’ont érigé. En effet, si les personnes et les véhicules traversent facilement d’une rive à l’autre de la Rivière-des-Outaouais, Ottawa/Gatineau il n’en est pas de même pour les idées.

    Tout au long de l’histoire canadienne, à partir de l’Acte d’Union, du Bas et du Haut Canada, le gouvernement de l’Union a construit une série de la laboratoires scientifiques dits recherche intra-muros. C’est ainsi, que la haute fonction publique a toujours recommandé que tous (30) les laboratoires fédéraux soient installés à Ottawa.

    On voilà que délibérément, la haute fonction publique à majorité anglophone a toujours favorisée Ottawa, il n’y a rien de plus réelle que cette situation, où 30% de tous les budgets de recherche du Canada sont concentrés à Ottawa, auxquels s’ajoute un autre 26% pour le reste de l’Ontario.

    Vous comprenez pourquoi on veut nous garder. Les décisions structurantes pour le Canada et la péréquation pour le Québec. Vous ne verrez jamais un fédéraliste parler de ce sujet…

  12. En se debut d’annee qui approche , je nous souhaites a tous ; un vrai Pays avant la fin de nos jours .

  13. Je ne crois malheureusement plus qu’un peuple qui ne désire qu’un gourvernemaman qui lui laisse faire le plus de cash possible et qui sera encore là pour lui mettre ses couches à la fin de sa vie soit assez couillus pour faire un tel projet.

  14. Nous sommes ce qui rend le Canada différent des États-Unis. C’est dommage que nos voisins ne s’en rendent pas compte.

  15. Ben voilà, je suis très content de tous ces commentaires positifs et en fait je n’ai rien a rajouter, j’ai 77 ans et maudit que j’aimerais voir ce voeux se réaliser pour le goûter a pleine bouche !!!…Ensemble on peut, voilà mon slogan même s’il a dejà été utilisé…

    Le plus vite possible S.V.P……

  16. Ce que j’aime avec vous: VOTRE FORCE TRANQUILLE!

    Vous croyez en l’indépendance et vous agissez en conséquence!

    Votre argumentation est toujours solide!

  17. Nous sommes à l’aube de 2014 et le Canada n’a pas encore compris que l’union des deux peuples fondateurs aurait dû, depuis bel lurette, faire la force. Dans une telle aberration il est grandement temps de quitter ce pays.

  18. Tout à fait d’accord avec vous Monsieur Lisée, je crois sincèrement que nous ne pouvons plus continuer ainsi, il y a une provocation évidente du Canada anglais afin d’affaiblir de plus en plus le Québec. En exemple, les redevances de la voie maritime du Saint-Laurent est versée au fédéral alors, pourquoi devrions-nous payer plus cher le nouveau pont Champlain afin de permettre cette navigation? Si le fédéral refuse de payer ce nouveau pont alors, nous devons récolter les redevances qui serviront à en défrayer les coûts. Lorsqu’il y a conflits par dessus conflits entre un couple, il est temps de se séparer et c’est pareil avec ce pays qui n’est plus le mien, je suis déjà divorcé de cet abuseur qui se prend pour « je ne sais qui » mais qui n’agit pas jamais POUR mes intérêts et qui m’a prouvé à maintes reprises qu’il est corrompu à l’os, n’en déplaise aux fédéralistes…Vivement un pays du Québec

  19. Bravo Jean-François Lisée,
    Il ne faut ni reculer, ni s’excuser et encore moins être gêné de dire la réalité.
    Ce billet m’a fait doublement plaisir: par son contenu et par la rebuffade bien méritée qu’il réserve à Antoine Robitaille. Après la lecture de son éditorial samedi dernier je n’en revenais pas de lire de telles inepties dans Le Devoir, des propos qui sont indignes de ce quotidien. Que le Devoir laisse l’esbroufe et la fausse indignation aux « Pierre Moreau ».

  20. Lise Ravary écrivait sur son mur Facebook:

    «Monsieur Lisée, au lieu de pointer du doigt Ottawa et le fédéralisme, il serait plus approprié d’utiliser ‘le gouvernement Harper’ dans cette énumération des maux qui affligent le Québec.

    Les gouvernements ne sont pas éternels.»

    J’ai tendance à croire que son analyse est juste et qu’il ne faut pas généraliser l’aversion des Québécois envers le gouvernement actuel comme un pure désir de «décanadisation».

    Lors de l’élection fédérale de 2015, Harper sera au pouvoir depuis près de 10 ans. Si l’on regarde la tendance électorale canadienne, c’est rare qu’un gouvernement fédéral réussisse haut la main à défendre son bilan après trois mandats.Comme pour leurs prédécesseurs, plusieurs scandales viennent rattraper les conservateurs et leur cote de popularité baisse dans l’ensemble du pays et pas juste au Québec.

    Il est faux de prétendre que Harper qui a été élu majoritaire en 2011 était le premier choix de tous les Canadiens anglais. En fait, dans une bonne partie des contés, les conservateurs ont gagné l’élection avec une marge très étroite entre eux et les autres candidats. Notre système électoral étant tel qu’il est, c’est celui qui a le plus votes qui gagne. C’est aussi un ensemble de contextes qui ont propulsés ce parti au rang de gouvernement majoritaire et non un amour fou des citoyens du Canada anglais envers la plateforme conservatrice. S’informer sur ce qui se passe à l’extérieur du Québec permet de mieux cerner cette réalité.

    Oui au Québec, il semble y avoir un vent de sympathie envers le PQ mais là, il serait fallacieux de prétendre que ce sont tous les Québébois qui veulent la souveraineté. C’est aussi une question de contexte. Oui, la charte compte des adeptes mais la population du Québec demeure profondément divisée sur cela et même chose pour les souverainistes. Le PQ d’aujourd’hui ne reçoit pas la même cote de popularité qu’a eu le gouvernement de René Lévesque de l’époque. En ce moment, certains Québécois ne font toujours pas confiance aux autres partis, ce qui est dû à des événements passés qui sont encore frais à leur mémoire. Le PQ récolte les intentions de vote de ces gens et ce n’est pas pour cause qu’ils veulent réaliser la souveraineté au plus vite.

    Quand le PQ sera porté au pouvoir pendant plus de deux mandats, il devra défendre son bilan et ce ne sera pas facile pour eux. Le cycle infernal du bipartisme voir multipartisme, repartira de plus bel. C’est une réalité tout à fait québécoise et canadienne. Après tout, l’alternance entre les partis est saine pour la démocratie.

  21. Votre logique,M.Lisée est implacable.Nous sommes un Québec qui se voit autonome et mature,le Canada était notre famille d’accueil et nous avons avec le temps compris qu’il est temps de quitter cette famille contrôlante et étouffante.Un Québec adulte qui gardera des relations privilégiées avec le Canada…….mais un Québec maître de ses choix et décisions………et surtout qui parlera d’égal à égal,avec tous les états qui sont ses égaux.

    Merci ,M Lisée pour votre langue franche,merci de nous parler en adulte intelligent qui fait confiance à notre intelligence de la chose politique.

  22. Devrions-nous demander au bédéiste Guy Delisle d’écrire des chroniques sur le Canada et son gouvernement conservateur?

  23. Merci M. Lisée pour la clarté avec laquelle vous exprimez les grandes différences entre le Québec qui est devenue et en devenir et le Canada de Harper. Nous sommes une NATION avec ses différences et ses compétences. Le Québec a des outils essentiels et fondamentaux pour affronter n’importe quoi. Que ce soit dans le potentiel énergétique, les ressources naturelles, d’un système d’éducation complet, d’accès à des soins de santé, services de garderie, de la protection du territoire, d’un modèle économique où les coopératives (économies sociales) prennent en charge des secteurs économiques entiers, de la reconnaissance de nombreux jeunes originaires du Québec dans toutes les sphères économiques, sociales, culturelles et politiques. Il faut dire aux gens que nous rencontrons que le Québec c’est plus que ça et que le Canada qui nous est proposé…non merci! À partir d’aujourd’hui demain nous appartient!

  24. @ Jean (Le 17/12/2013 à 18 h 14 min) : Poste, Rails, Phares, Télécom, Pêches, Parcs, Pétrole… suite du démantèlement lent des symboles « Coast to Coast » sous le nez du ROC!

  25. Vous connaissant, j’avais hâte que vous répondiez à Robitaille. Bravo pour avoir oublié Dufour du JDM.

    Absolument d’accord avec vous!

  26. Monsieur Lisée, vous semblez confondre « Le Canada » et « Le Parti Conservateur du Canada ». D’ailleurs posez-donc les mêmes questions à votre ami Monsieur Boulerice, tout comme vous il réprésente les résidents de Rosemont, peut-être il saura vous éclairer à ce sujet.

  27. Moi ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y en a encore beaucoup qui ne comprennent pas.

    Et parfois je me dis que certains d’entre eux ne comprendront jamais, quelle que soit la démonstration.

  28. comme a déjà dit Bernard Landry:
    « La nation québécoise a mis une large partie de son destin dans les mains de la nation canadienne. Or, la nation canadienne, non pas par méchanceté mais parce que c’est dans la nature des choses, prends son intérêt en compte avant celui du Québec. »
    Les 10 cas précités en sont des exemples patents

  29. J’ai beaucoup d’admiration pour tout ce que vous dîtes et votre appui indéfectible à Pauline Marois et ses ministres, c’est très important et le Québec vous le rendra. Il faut trouver une faille dans le discours des immigrants qui croit tout devoir au fédéral . C’est du lavage de cerveau de la pire espèce qu’il faut javeliser. Continuer à être présnt c’est rassurant. Merci, Jules Émond

  30. Bravo monsieur Lysée ; continuez votre beau travail et vous suivrons pour avoir un gouvernement MAJORITAIRE

  31. Voici ce que j’ai fait comme commentaire suite à l’édito d’Antoine Robiitaille:

    Un caillou dans le soulier
    Jean-Martin Aussant disait que notre participation à la confédération canadienne avait le même effet au Québec qu’un caillou logé dans le soulier: on préférait le garder malgré l’inconfort alors que nous n’avions qu’à le retirer pour se rendre compte combien il est plus facile, plus agréable et plus normal de marcher sans. La métaphore du corps étranger ne me semble pas si lointaine de celle du caillou dans le soulier à l’exception d’une différence importante: il peut être présent dans l’organisme sans qu’on le perçoive nécessairement. En ce sens, la métaphore de Lisée est plus juste. Comme dans le cas d’un corps étranger, les Québécois ne se rendent pas nécessairement toujours compte des effets délétères de l’appartenance à la confédération parce que l’agacement, la douleur n’est pas présente à chaque pas bien qu’elle l’empêche de marcher à son rythme et de respirer à pleins poumons.

  32. Très bien senti, votre texte rejoint parfaitement les sentiments que le fédéral suscite et entretient envers le Québec. Vous faites bien de spécifier qu’il s’agit là du top 10, car la liste est beaucoup plus longue et il s’en rajoute presque quotiennement.

  33. Simplement bravo et surtout merci. C’est des personnes comme vous par centaines, par milliers qu’il nous faut pour faire « avancer » l’idée d’indépendance, de dépendance à notre vouloir vivre.

  34. Pour ces raisons, j’ai bien hâte que tous les membres de votre gouvernement parlent très ouvertement d’indépendance chaque fois que l’occasion se présente, à l’assemblée nationale, dans les points de presse, dans les médias, etc.

    À ce sujet, Mme Marois a semblé ne pas avoir eu froid aux yeux devant les nombreux Européens que vous venez de rencontrer. Bravo ! J’aurais cependant préféré qu’elle n’utilise pas l’expression « le reste du Canada » à propos des relations du Québec avec le Canada, « le reste » impliquant que nous en faisons toujours partie. Elle doit profiter de toutes les tribunes afin de marteler la différence entre le Québec et le Canada, comme si nous n’en faisions déjà plus partie, comme s’il s’agissait bel et bien d’un corps étranger.

    À quand les pubs de promotion de l’indépendance payés par le PQ ?

  35. Votre résumé est impeccable.
    Merci et bravo!
    L’éloignement « identitaire » entre le Canada et le Québec n’a pas cessé de croître depuis, disons les années 60. Est-ce que cela va arrêter ou régresser? Non. Le PLQ est devenu depuis une dizaine d’années un parti fédéraliste au Québec même. Cela est en quelque sorte une preuve de l’éloignement.

    NB J’ai utilisé le mot identitaire pour simplifier. Est-ce le mot approprié? Je ne sais pas.

  36. Merci M. Lisée! Vous êtes un homme de valeur pour la province de Québec. Gardez vos positions et nous vous suivrons très loin.

  37. Bonjour!

    En ce qui concerne le fameux graphique/sondage sur le sentiment auto-identitaire québécois, pourrions-nous avoir des résultats frais de l’année?

    En Décembre 2010 nous étions à un niveau de 60% .

    Qu’en est-il de Décembre 2013?

    Bien à vous.

  38. Moi, je pense que l’idée que les gens ont du Québec fait du Québec un pays. Une idée c’est plus fort que tout.

  39. Dans un tel contexte, je me demande encore ce qui peut motiver les « lieutenants » conservateurs du Québec, les Paradis, Lebel et autres, dans leurs actions plutôt paradoxales ou qui s’apparentent de plus en plus à une sorte de hara-kiri… Ces gens représentent des régions du Québec et agissent contre elles… Un non-sens vivant qui subsiste par amour momentané du pouvoir ou par inconscience profonde ?

  40. Merci d’avoir si bien résumé les faits et tout simplement mis le doigt sur le « bobo » canadien!

  41. Tout ce que vous rapportez est si vrai! Continuez votre excellent travail, j’adore vous lire! Merci!!!

  42. Mon commentaire suite à l’article de M Robitaille :
    ….

    La dynamique politique de la rupture

    Sans doute M Lisée aurait pu utiliser des termes plus neutres mais, il faut admettre qu’il ne fait qu’un constat.

    Le Canada se définit sans et contre le Québec. Avec le mandat de gouvernance souverainiste, le Québec entreprends de se définir sans égard pour le Canada. Dans la mesure où cette démarche est effective, nous aurons deux États qui s’éloignent l’un de l’autre (pour des raisons de divergences d’intérêts, qui guident la politique des États). Bref une dynamique politique de la rupture sur laquelle les acteurs politiques et les commentateurs n’ont que peu de prises, encore faudrait il qu’ils la comprennent.

    Pour ceux qui sont encore sur la fixation référendaire. Avec le mandat de gouvernance souverainiste, le seul qui suffit dans le cadre des institutions parlementaires britanniques pour faire la souveraineté, nous sommes dans un changement de paradigme : ce n’est pas le référendum qui mène à la souveraineté mais, la souveraineté qui mène au référendum.

    Tout dépendra de l’intelligence avec laquelle la stratégie de la rupture sera mené. Pour le moment le Parti Québécois part de loin, néanmoins il contrôle l’agenda…

  43. Je me demande ce que diraient aujourd’hui les fédéralistes de l’époque de Bourrassa et Ryan, si on leur donnait une boule de cristal avec une fenêtre sur 2013 et les relations entre Québec et le fédéral. En 93 mettons.

    Probablement qu’une bonne partie des fédéralistes sincères de cette époque, s’ils voyaient ce que devient le Québec dans le Canada, et sans avoir vécu les derniers 20 ans, deviendraient souverainistes sur le champ. Un peu comme la grenouille de la légende, qui s’habitue à l’eau chaude progressivement jusqu’à mourir d’ébullition et sans avoir la présence d’esprit de s’échapper, les fédéralistes sont passés d’une vision du Canada plutôt optimiste et centrée sur les intérêts du Québec à une forme d’auto-dénigrement fataliste doublée d’une vision pessimiste et anti-souverainiste, peu à peu, peut-être sans s’en rendre compte.

    Il faut les réveiller!!

Les commentaires sont fermés.