Le coût du fédéralisme? 2 milliard$ par an!

9782896493999Stéphane Gobeil s’est demandé ce qui arriverait s’il épluchait ligne par ligne, non pas le budget fédéral, mais les livres des crédits, donc les dépenses réelles effectuées par chaque tentacule de la gigantesque pieuvre bureaucratique fédérale.

Méthodiquement, cet observateur de la machine fédérale longtemps employé du Bloc à Ottawa a dégagé ce que le futur État québécois devait retenir d’indispensable comme dépenses pour ses propres activités, puis, en comptant large, a laissé au futur État une marge de manœuvre dans plusieurs secteurs (comme la culture, bien sûr, et l’aide internationale).

Dans son nouveau livre, essentiel pour le débat sur l’avenir économique d’un Québec souverain, intitulé Un gouvernement de trop, l’auteur a retranché dans son calcul, comme il se doit, tout ce que le Canada fait et qui ne nous concerne pas (et dont nous finançons le cinquième) ; tout ce que le Canada fait en dédoublant nos propres activités ; tout ce que le Canada fait en Cadillac et que nous faisons ou pouvons faire en coupé sport.

Les sommes économisées par un futur Québec souverain sont proprement colossales.

Et le résultat est net: lorsqu’on a tout compté et tout décompté, un Québec souverain économiserait 2 milliards par an. C’est le coût du fédéralisme. Et cela inclut, évidemment, la péréquation. (Autrement dit, puisque le Québec reçoit 8 milliards de péréquation, il économiserait 10 milliards par an en se retirant de la fédération.)

Et encore, il se trouvera sans aucun doute plusieurs critiques qui accuseront l’auteur de ne pas avoir coupé suffisamment, d’avoir rapatrié trop de budgets, trop de programmes dont on pourrait se passer après tout.

Stéphane est aujourd’hui conseiller de Pauline Marois, et cela suffira à plusieurs pour dire que son livre n’est pas sérieux. Mais le fait est que toutes les contributions suivantes – et contradictoires – devront être à la hauteur du travail de mise en lumière qu’il a accompli.

Un gouvernement de trop, VLB, en librairie.