Leadership – Questions/Réponses sur mes propositions

Voici des réponses à des questions fréquemment posées sur ma proposition stratégique. Plusieurs de ces échanges sont tirées d’entrevues réalisées ces derniers jours.

Quel est le problème avec la perspective d’un référendum hâtif ?

Le mot référendum est le principal repoussoir à la mobilisation. Je pense que c’est un poison, il faut le retirer du système pour parler des autres choses y compris de l’indépendance. 

En faisant du porte à porte, quand on se présente en disant « bonjour je suis du PQ et je veux vous parler d’électrification des transports », les gens répondent: « c’est bien beau, mais on veut surtout savoir s’il va y avoir un référendum ». C’est la première question et tant qu’on n’y répond pas, les gens ne veulent pas nous parler d’autre chose

Répondons simplement qu’on en tiendra un dès le prochain mandat, ce sera clair ?

Oui ce serait clair. Mais ce serait clairement l’échec. Pourquoi ? Parce que 75% des Québécois sont pour l’instant opposés à la tenue d’un référendum, ce qui inclut une bonne moitié des gens qui se disent indépendantistes. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas que le Québec devienne souverain, c’est qu’ils ont peur d’un nouvel échec.

Nous sommes face à un blocage qu’il faut faire sauter.

Oui mais 41% des Québécois ont dit dans le dernier sondage Léger qu’ils étaient pour la souveraineté. S’ils votent PQ, on est majoritaires, et alors il ne nous manque que 600 000 personnes pour atteindre le 50% + 1 ?

Ce serait génial si ça marchait comme ça. En fait, le 41% est atteint en répartissant les indécis qui, par définition, sont indécis. On tombe à 38%. Mais dans ce 38%, il y en a beaucoup pour lesquels la souveraineté n’est qu’une question parmi d’autres. Ils ne sont pas des souverainistes ardents comme vous et moi. Ils ne vont pas voter pour le PQ automatiquement.

Selon le sondeur Pierre-Alain Cotnoir, il n’y a que 25% des électeurs qui sont comme nous, les indépendantistes militants, et qui votent aux élections en fonction de leur volonté indépendantiste. 25%, c’est la proportion que le PQ a obtenu à son pire score, en avril 2014. 25%, c’est aussi la proportion de Québécois qui veulent un référendum.

Ça ne suffit pas pour être élu, même minoritaire.

Cotnoir écrit aussi:

Il y a ceux qui ne se s’identifient pas de prime abord comme Québécois, mais plutôt comme Canadien ou Canadien français. Ils forment grosso modo le tiers des francophones et la très grande majorité des non-francophones. C’est un bon handicap de départ 40% à 45% de gens qui ne veulent rien savoir parce qu’ils n’ont aucun sentiment d’appartenance à la nation québécoise!

Et encore pour les autres qui se disent d’abord Québécois, si c’est une condition nécessaire, elle est loin d’être suffisante pour opter illico pour l’indépendance.

Enfin que faites-vous des trois quarts des apolitiques, de même que de la moitié des souverainistes modérés qui estiment qu’il sera possible un jour de réformer le fédéralisme canadien de manière à satisfaire à la fois le Québec et le reste du Canada (ce nombre atteint 80% chez les francophones de moins de 35 ans) ?

Or ce n’est pas en se mettant la tête dans le sable qu’ils cesseront d’exister.

C’est bien pourquoi le constat de Jean-François Lisée m’apparaît faire passer la sagesse avant la témérité.

Parce que pour gagner un référendum portant sur la souveraineté, il faudra obtenir, auprès des francophones, non seulement l’appui des «partisans» (c.-à-d. les souverainistes décidés, formant environ le quart de l’électorat), mais aussi celui de la grande majorité des «centristes» qui forment près du tiers de l’électorat, ainsi que celui des «réfractaires», ces « angry young men » bien connu dans la région de Québec, car admirateurs des radios poubelles, et des «Canadiens français», des gens s’identifiant d’abord comme Canadiens-français plutôt que comme Québécois, très souvent des personnes âgées. Ces deux derniers groupes forment ensemble un autre quart de l’électorat. Puis, il faudra aller chercher chez les non-francophones une fraction des voix.

Le soutien des «partisans» peut être assuré, mais pour atteindre une majorité, il faut y additionner minimalement l’appui de plus de la moitié des «centristes», sinon des deux tiers (si l’appui des deux groupes suivants reste faible), des gens pourtant peu intéressés par ce débat. À ces deux premiers groupes, il faut compter sur l’appui d’une fraction importante des «réfractaires», à ceux-ci il faut ajouter l’appui d’une portion significative des «Canadiens français».

Enfin, l’appui en fonction des scénarios d’un contingent oscillant entre 10% et 30% d’allophones est également souhaitable. Selon les simulations, ces chiffres varient, mais si la composition des contributions de chaque groupe peut changer, il demeure qu’elle doit s’exercer sur l’ensemble de ces groupes. Or la difficulté réside dans leur hétérogénéité. Je le répète : ce n’est pas par des discours qu’on atténue chez des gens souffrant d’anxiété sociale la peur du changement, surtout alors que nos adversaires se plaisent à les effrayer avec des contre-discours (par exemple, vous allez perdre vos pensions!).

Pour parler plus simplement, pour bon nombre d’électeurs provenant de la frange des «centristes» ou des «Canadiens français», plus fragile socio économiquement, quand ça brasse dans leur vie, ils ne veulent pas qu’en plus le plancher branle. Par ailleurs, bon nombre d’électeurs ont une relation pratique avec le monde politique, une relation très fonctionnelle.

L’égalité entre les peuples, ça les laisse plutôt froids… mais un seul rapport d’impôt, ça leur parle beaucoup plus. Alors, les préoccupations qui les rejoignent sont celles qui se déroulent réellement dans leur vie comme un pipeline imposé par le Rest of Canada qui traverserait leur cour, leur village ou leur région et tout ça sans leur consentement…

(Pour voir comment nous nous sommes rendus là, lire Appui à la souveraineté: État des lieux.)

Si le référendum est un tel blocage en 2018, pourquoi ce ne le serait pas aussi en 2022?

Je pense que si on enlève la perspective d’un référendum imminent et qu’on reporte ce rendez-vous dans six ans, on permet aux Québécois de regarder les choses autrement. On peut alors leur parler non seulement de nos autres propositions, mais aussi recommencer à parler du fond des choses, de la souveraineté elle-même.

Dans les années 1990, Jacques Parizeau avait formulé un plan similaire, en trois périodes. D’abord les Québécois allaient dire ce qu’ils ne voulaient pas, en rejetant en 1992 les offres sur la constitution. Ensuite ils allaient choisir leurs défenseurs à Ottawa, en élisant le Bloc à Ottawa en 1993. Ensuite ils allaient donner le mandat d’enclencher la démarche référendaire, en élisant le PQ en 1994. Le référendum était promis pour l’année suivante.

Cela avait deux avantages: 1) préparer les Québécois à un processus clair, ordonné, longtemps à l’avance. On peut les accompagner dans le processus; 2) Se donner le temps, nous, indépendantistes, de trancher toutes les questions concernant notre projet — monnaie, défense, culture, code criminel, etc, etc.

Je ne dis pas que ça va faire disparaître complètement la crainte d’un référendum, mais je pense que ça va, dans un premier temps, la désamorcer et, à moyen terme, l’amenuiser.

Reporter la question à 2022, ce n’est pas renoncer à en parler ?

Lorsque je dis que les 6 années qui viennent vont être utilisées par le mouvement souverainiste, (pas le gouvernement), pour préparer un rendez-vous à l’élection suivante, ce n’est pas attendre ça. C’est commencer à travailler méthodiquement, mois après mois, de façon visible dès la fin de cette année si je suis chef et dès l’an prochain et pour chacune des années qui viennent pour préparer une proposition complète, réfléchie, convaincante.

Et aussi, maintenant qu’on n’a plus la menace d’un référendum qui arriverait on sait pas quand, les gens vont ouvrir leurs oreilles, c’est mon pari, s’ils ne sont pas stressés par le choix référendaire. J’ai proposé une quinzaine de mesures pour qu’on fasse la plus grande promotion de la souveraineté au cours des 6 prochaines années,

Pourquoi renoncer à utiliser les fonds publics pour préparer la souveraineté pendant le mandat 2018-2022 ?

D’abord pour augmenter la clarté de notre message à l’électorat en 2018: pas de référendum, pas d’astuce, pas d’agenda caché, pas d’argent dépensé pour faire indirectement ce qu’on promet de faire directement.

Les libéraux vont tenter par tous les moyens de mettre en cause notre crédibilité, de dire que nous mentons, que nous n’allons pas tenir parole, que nous allons trouver des moyens d’utiliser l’État pour notre projet. Il ne faut laisser aux Libéraux le moindre pouce, la moindre prise, le moindre argument.

Notre défi pour 2018, en dé-référendumisant l’élection, est d’obtenir le soutien électoral le plus vaste posible, y compris de nationalistes hésitants, de membres des minorités, pour une tâche commune de reconstruction de notre État. Nous devons bâtir la confiance avec eux sur un discours franc, net, sans échappatoire.

Cette confiance une fois établie, nous pourrons dialoguer sainement sur l’ensemble de nos projets, et préparer le rendez-vous de 2022, mais en marge de l’action gouvernementale.

Préparer la souveraineté pendant 6 ans, ça va se financer comment?

Ça va se financer avec les citoyens, avec les gens qui vont vouloir donner des sous, avec les militants. Moi je vous dis : on a toute une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs qui sont souverainistes. On va leur demander de signer des chèques, puis les militants sont prêts à investir là-dedans. Quand on va savoir qu’on a une échéance de 6 ans, ça va être plus facile à financer.

Garderiez-vous l’institut sur la souveraineté ?

J’y tiens absolument. Pierre Karl, que j’ai encore rencontré en fin de semaine, qui est neutre dans cette course bien sûr, va être un élément essentiel de la préparation de tout ça.

Abandonnez-vous la convergence ?

Absolument pas. C’est avec la convergence que je veux planifier les six ans qui sont à notre disposition.

Les libéraux disent que vous proposez six ans de turbulences ?

La turbulence qui nous menace, là, c’est 6 ans de Gaétan Barrette, de Sam Hamad, de Lise Thériault pis de Philippe Couillard, le neurochirurgien qui n’arrive pas à négocier une entente économique qui a de l’allure. 

Pourquoi avoir parlé de la stratégie indépendantiste dès le premier jour de campagne ?

Je crois qu’il y avait un test de leadership important dans cette course, qui était de répondre clairement à ce que Michel David appelle avec raison « la question qui tue », à savoir ce qu’on va faire avec le référendum.

J’ai dit qu’il n’y aura pas de référendum dans un premier mandat si je suis élu. Maintenant, ça ne veut pas dire que je ne veux pas faire l’indépendance, ça veut dire que je ne veux pas l’échouer ! Essayer de forcer les gens à nous donner un mandat au cours des 24 prochains mois, ce serait un échec.

La tâche immédiate, il me semble, est de nous débarrasser du gouvernement libéral, qui est le plus toxique qu’on ait eu.

Pour 2018, il faut que Gaétan Barrette, Sam Hamad et Lise Thériault ne soient plus en charge de quoi que ce soit au Québec.

Ne pensez-vous pas que vous faites une proposition que les militants péquistes ne veulent pas entendre ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les militants souverainistes ne vivent pas dans un univers parallèle. Ils connaissent les difficultés actuelles qu’on rencontre avec l’idée de l’indépendance. Ils ont fait le pointage et ils l’ont vu ! Je crois qu’il doit y avoir le tiers des militants qui partageaient déjà cette position-là avant que je la dise, un autre tiers qui a acquiescé à mes propos et un autre avec lequel je souhaite parler.

Qu’est-ce qui garantit que , d’ici l’élection de 2018, vous allez pas changer de position ?

C’est impossible. Mais c’est impossible parce que  j’aurais été élu chef avec cette position-là. Donc une majorité de membres auraient dit : Jean-François a raison. Et il y aura peut-être beaucoup de gens qui auront acheté leur carte de membre, 5$ sur pq.org pour m’aider à avoir cette majorité, et ensuite je vais l’inscrire dans le programme du parti au congrès du Parti Québécois. Et donc on auraidit ça pendant 2 ans. Et je suis un homme de parole. Et on va tenir cette parole. C’est la seule façon de gagner. Nous n’avons pas le choix à mon avis. Ma lecture des choses c’est que si nous voulons nous libérer des libéraux en 2018, c’est la voie qu’il faut suivre. Si on veut faire réussir l’indépendance en 2022, c’est la voie qu’il faut suivre.

Si vous enlevez la question référendaire de l’élection de 2018, quels seront vos autres arguments face aux libéraux ?

Qu’est-ce qu’ils ont les libéraux pour garder le pouvoir ? La même stratégie depuis 1970 : référendum et économie. En leur enlevant le référendum, je leur enlève la moitié de leur stratégie et sur l’économie, ils ont perdu eux-mêmes. Présentement, le parti libéral bénéficie de 7 conditions gagnantes pour qu’on ait le plein emploi au Québec : selon eux, 1) il n’y a pas de gouvernement péquiste ou séparatiste qui nuise à l’économie, 2) pas de charte des valeurs, 3) pas de loi linguistique, 4) le dollar canadien à 75 cents rend nos entreprises très compétitives, 5) notre principal voisin a une économie en croissance, 6) le coût du pétrole est en baisse et enfin, le 7e point, l’effet libéral ! Il faut s’en souvenir, c’était censé tout changer. Malgré ça, la progression de l’investissement au Québec cette année, selon le ministre des Finances, sera de 0 %. À Montréal, il y a plus de chômage qu’il y a un an et demi. Ce gouvernement est incompétent.

Si le PQ ne propose pas de référendum dans le mandat, pourquoi les indépendantistes ne voteraient pas plutôt pour ON ou pour QS en 2018 ?

Parce qu’on va avoir eu deux ans, d’octobre 2016 à octobre 2018, pour commencer notre plan de travail indépendantiste de six ans. Les gens d’ON et de QS vont constater qu’on est sérieux, qu’on ne parle pas d’indépendance que pendant les conseils nationaux !

Ils vont voir qu’on a un vrai plan pour 2022.

Alors pourquoi les gens ne voteraient pas plutôt pour la CAQ ?

Justement, si on enlève le référendum du débat à l’élection de 2018, on va pouvoir se concentrer sur les autres différences entre nous et la CAQ.

Sur le pipeline Énergie Est, un énorme enjeu, nous sommes contre, ils sont pour.

Sur la francisation des moyennes entreprises, une proposition essentielle, nous sommes pour, ils sont contre.

Sur les CPE, nous sommes pour, ils sont contre.

Et ça ne fait que commencer. Nous avons aussi une équipe beaucoup plus talentueuse et compétente que la leur. Ça va apparaître très clairement.

Je n’ai pas peur d’affronter François Legault dans un débat. Philippe Couillard non plus.

Est-ce que vous êtes dans la course pour avancer des idées ?

J’y suis pour gagner. On est au point de départ et je pense que c’est une course qui est complètement ouverte. Véronique et Alexandre ont eu de beaux lancements la semaine dernière, Martine est déjà placée et va se lancer cette semaine. Mon arrivée modifie un peu la donne et je suis là pour gagner. La première chose que je voulais faire était d’être clair sur la question du référendum. J’ai l’impression d’avoir passé ce test-là, mais je ne suis pas sûr que ce soit la même chose pour mes collègues. Il y avoir d’autres tests sur des idées. Au niveau de l’organisation, j’avais des conditions gagnantes la dernière fois et je n’ai pas de doute qu’il en soit de même cette fois. J’invite les gens à venir s’inscrire sur pq.org et ensuite de visiter mon site pour qu’on puisse devenir une grosse gang à reconnaître la réalité et à chasser le PLQ.

Comment allez-vous concilier vos fonctions de chef avec vos obligations familiales ?

Il n’y a pas de problème de garde en ce qui me concerne. Il y a des périodes de vacances sacrées. Si je suis chef de l’opposition, et idéalement premier ministre, pendant la semaine de relâche, s’il y a une inondation, ce sera le ou la vice-première ministre qui va venir, a-t-il expliqué. S’il y a une crise du verglas, je vais revenir.

 

Vous avez d’autres questions ?
Posez-les dans la section commentaires. J’y répondrai.

Joignez-vous à ma campagne

Voici les propositions que j’ai mise de l’avant
depuis mon entrée dans la campagne, le 16 mai dernier.

Proposition #1: Chasser les libéraux. Réussir l’indépendance. Dans cet ordre.

Proposition #2: Immigration : Le chemin du succès

Proposition #3: Santé : Gel de l’enveloppe de rémunération des médecins

Proposition #4: Inégalités sociales : Un Québec riche de son équité

Proposition #5: Sièges sociaux : Miser sur la Caisse de dépôt et le développement régional

Proposition #6: Identité : La concordance culturelle

Proposition #7: Priorité PME : Moins de paperasse, plus d’entrepreneuriat

Proposition #8: Laïcité – une approche résolue et responsable

Proposition #9: Compte à rebours 2022 !

Proposition #10: Anticosti – Enfin sortir des faux-fuyants !

Proposition #11: Incarner la laïcité et l’ouverture

Proposition #12: Le pipeline Énergie Est: Pourquoi il faut dire Non et Non !

Proposition #13 : Pour un processus d’évaluation et de consultation « digne du 21e siècle »

Proposition #14 : Développement régional : rétablir les budgets et reconstruire les outils de développement dans le respect des régions

52 avis sur « Leadership – Questions/Réponses sur mes propositions »

  1. Agé de 73 ans, je suis indépendantiste depuis le début de mes années universitaires aux HÉC sous le professorat de Monsieur Raymond Barbeau.
    Honnêtement, je suis ÉCOEURÉ de voir les candidats à la direction du PQ se déchirer devant les Québécois…tellement écoeuré que je pense sérieusement à réviser mes positions politiques au niveau de l’échiquier provincial.
    Vous n’allez nulle part. Vous ne comprenez pas que sans une coalition des partis d’opposition vous allez moisir dans vos positions…c’est purement mathématiques.
    Quant à moi, tout est remis en question…je ne serai pas un adepte des libéraux MAIS, l’ADQ m’attire car le chef sait fort bien s’affirmer et demeure(du moins publiquement) le seul maître à bord…aucune espèce de grogne visible par les électeurs.
    Vous devriez regarder autour de vous et constater, comme moi, la situation *bordélique* que vous propagez.
    Espérons que votre campagne sera ré-orientée autrement pour captiver l’attention médiatique et non pas repousser les électeur indépendantistes qui demandent un VRAI CHEF…c’est la grâce que je vous souhaite à vous plus spécifiquement.
    Salutations,
    Raymond Myre, Boucherville

  2. Bonjour,

    Que de verbiage sur un hypothétique pont alors qu’on n’est même pas en route pour la rivière! Merci de proposer autre chose…

    Moi et les sondeurs c’est …zéro !

    Un référendum ce n’est pas un projet ni une idée, c’est une banale astuce, voilà tout ! Vendez-moi un projet de société, une manière de faire, des idées. Basé sur nos forces, sur notre distinction. Les jeunes embarqueront et même les immigrés y verront leur avenir! Mais surtout, ne me proposez pas de stratège pour prendre le pouvoir et d’autre stratégie pour faire l’indépendance… Je le sais que j’ai ma nation, mon pays, ma langue, ma culture, mon histoire et je n’y peux rien. Je le sais qu’il suffit de deux mots pour le réaliser, soit référendum et indépendance. Mais moi, je suis déjà vendu au PQ batince (même si M Cotnoir ne m’a jamais contacté ; -))

    Quant à l’argent. N’essayez pas non plus de séduire les « autres » avec l’argent, comme le PQ s’obstine à faire depuis M Bouchard. L’idée, fût-elle bonne pour les libéraux, n’a pas fonctionné et ne fonctionnera jamais pour nous. Parce que l’argent c’est le lot du statuquo, point. Et même unilingue, le français étant un luxe, parlez-en aux Macédoniens !

    Actuellement, à 3 ans des élections, je ne vois que des patchs socialistes sur une toile néolibérale. Le PQ, un organisme de charité ? Et là je suis gentil, ma blonde ne trouve absolument rien de nouveau au PQ, que des visages. Je dis toujours à ma fille engagée que c’est bien beau les œuvres de charité, ce n’est qu’un baume sur le problème. Alors que pour vraiment changer les choses, la politique, malgré le cynisme, est le seul remède. Même si elle est en 2016 à la solde …des pharmaceutiques ! J’ai d’ailleurs de plus en plus de difficulté à convaincre que la politique, visiblement profondément « corrompue », est le seul moyen d’y arriver. C’est d’ailleurs précisément le carburant des radios poubelles ou de Donald Trump en passant (probablement d’Hitler)…

    On a tout le temps, j’ai des enfants qui ont aussi des enfants ! À part au cabinet de PM, le Français est la langue nationale (merci à la loi 101). Et que dire de l’adage qui donne au temps toute sa durabilité ! Il faut le prendre le temps, et surtout le donner aux futures générations avec un macadam digne des Romains (je veux dire plus solide qu’une autoroute moderne! )

    Et de toute façon, qu’est-ce qu’on a à perdre au point où on est rendu ? C’est le pays des futures générations qu’il faut faire, pas le notre vendu à petit feu avec un dollar d’exportateur !!!! Il faut du cran, osé, fracasser l’establishman ! Sinon on votera Cloutier pour jouer aux Monopolys pendant encore 4 ans en attendant notre sauveur. Elle était quand même belle la reine en vert fluo. -))) Sans farce, comme je dis souvent, si notre histoire ne nous émeut pas, elle sera adoptée par le premier peuple venu, le temps venu! Penser seulement …aux Macédoniens de 2014, même leur nom est contesté par les Grecs. Même leur langue est contestée par la Bulgarie. Et il y a sans doute plus de gènes d’Alexander au Moyen-Orient qu’en macédoine… (sans jeu de mots et sans analogie avec notre guerre sale qui s’y déroule…)

    Je suis bien d’accord avec M Lisée sur le fait que le référendum sert essentiellement aux croquemitaines fédéralistes.

    Voilà pourquoi le référendum n’a rien à voir et pourquoi il le sera un jour ou l’autre de lui-même !

    P.S. Ceci dit, on veut une salle de presse digne de ce nom à Télé-Québec et ça presse ; -)

    Merci et n’oubliez jamais, une nation n’a pas besoin d’un bout de papier, une drapeau suffit…

  3. Monsieur Lisee, qu’en est il de la charte des valeurs de monsieur Drainville. Elle était appuyé par plus de 75 pour cent des Quebecois’. Je voudrais avoir cette charte de laïcité. Pas la celui qui offre des clauses grand père comme droit acquis des foulards dans les fonctions publiques. Qu’en est il des écoles coraniques et juives subventionne à plein en ne laissNt rien ou presque pour les écoles publiques. Québécoises. Les cours d’histoire qui sont disparues de nos écoles. La langue française qui disparaît de plus en plus et de la loi 101 constamment bafoué par les entreprises ou autres. L’immigration en constante augmentation sans d’abord les franciser . La citoyenneté accordes trop vite pour qu’ils votent sans d’abord comprendre ce que le pays d’accueil est réellement c’est à dire laïque, francophone et en grande majorité judéo- chrétien.. Cette immigration syrien qui est un cheval de Troie pour nous combattre et nous fait assimiler la charia avec ce foutu Couillard. Je voterai qu’après avoir été répondu à ces questions . Merci

    • Ouf, comment sans comprendre le pays? Parce qu’il faudrait voter comme le pays l’entend? Wow, j’ai du chemin à faire… Comme qui d’ailleurs? Dites-moi, en mangeant des oreilles de christ, en achetant des REER ou en passant son hiver en Floride pour revenir se faire soigné l’été? J’ai bien de la misère à comprendre votre point de vue dans un pays de Walt-Mart ou même M Lisée à de l’anglais partout sur ses sites anglophones hébergés à la statue ou en Ontario (y a pas le choix, même l’état va dans l’open source $$$). Quand la seule paire de bottes québécoise est faite en Chine.

      Chu aussi ben d’arrêter d’aller voter puisque je ne me sens pas du tout québécois en vous lisant.

      Vous voudriez faire un pays sans foulard ? Vous n’aimez pas les « foulards » et vous voudriez que l’état ne les aime pas non plus? Ce n’est pas le pays qui est laïc, c’est l’état (avec une grosse croix chrétienne dans le coup.) Justement pour éviter de prendre parti et de mettre de l’huile sur le feu.

      On fera l’indépendance un jour ou l’autre grâce à des « foulards »…

      Hein!! Des écoles de religion financées « à plein » par l’état qui ne finance pas les écoles catholiques françaises? Vous avez lu ça où? Un, c’est le privé qui est « copinement » financé, peu importe la religion, mais pas davantage que le public?

      Assimiler la charia, taboire, vous charriez aussi messieurs !

      Moi j’aime la richesse culturelle qu’apporte l’immigration, je suis bien d’accord avec vous qu’il faut que le saudit Canada leur apprenne le français. Mais ça, c’est une autre histoire. L’UE entièrement en anglais se retrouve ironiquement sans …pays anglais. C’est un mal universel qui n’a rien de québécois. D’ailleurs des pures laines dont notre PM ne se gène pas pour la bafouer pour son culte personnel.

      J’ai autant de respect pour la culture berbère que pour la nôtre. Boyenne, le Moyen-Orient a tout inventé, de l’alphabet aux mathématiques. Alors que des fous innocents, dangereux et catholiques français, on en a ici aussi…

      Je suis désolé, messieurs, mais n’importe qui est le bienvenu quant à moi s’il respecte les lois et j’espère qu’il votera selon sa conscience. Peu importe s’il porte un foulard ou une saoudite cravate, carotté avec une moumoute !

      La meilleure arme c’est la tolérance, la meilleure protection c’est l’ouverture. La paix c’est le métissage. Quant aux Syriens tant méprisés, n’oubliez jamais que 2 millions de réfugiés en Allemagne n’ont pas fait sauter une seule bombe… (Nous, qui faisons sauter des écoles et des hôpitaux au Kurdistan qui ne demande lui aussi qu’un état pour s’épanouir).

      La liberté de religion fait partie intégrale de la charte des libertés. C’est un droit international pour tout citoyen. Sinon on ne vaut pas mieux que les autres qui veulent nous convertir. Je suis agnostique, mais je respecte tout homme qui se questionne sur son existence. C’est toujours bien mieux que les Pokémon’s! Et d’ailleurs, à mon grand étonnement, 90% de la population crois en un dieu! Dont 2 milliards de musulmans, ça fait pas mal de niaiseux pour une petite planète vous ne trouvez pas?

      Dans à peine 20 ans, nous serons probablement minoritaires et c’est les autres qui vous demanderont d’être comme eux. Imaginez s’ils sont aussi intolérants. C’est peut-être le temps d’être plus fin, plus smat, plus tolérant, de faire l’histoire avec honneur comme un grand peuple! Et surtout de savoir qui est le véritable ennemi. Ce n’est certainement pas les minorités extra-visibles ni notre pauvre PM sans une onze de jugement. Je suis sûr que vous savez de quoi je parle… du monde de la finance! Voilà des gens (parce que ce sont des gens) sans cultures, sans honneurs, sans respects, sans aucune religion ni amour, prêt à spéculer sur la dette d’un état sans une goute de scrupule !

      Même le Pape l’a dit, c’est une question d’argent point à la ligne ; -)

      Merci M Lisée de nous laisser s’exprimer sur un sujet aussi délicat.

    • Je viens de recevoir une lettre de revenue Canada. J’ai malheureusement payé en retard et une enquête a été ouverte sur mon cas, ma famille. Pas de chèque, des centaines de dollar retenu à la source pendant des mois alors que j’ai une famille à nourrir. On me demandait des preuves de résidence, bulletins d’enfants, passeport !! La lettre dit qu’on va recevoir enfin l’argent mais que nous devons aviser Revenu Canada dès que notre statut d’immigré change!! Je suis un Québécois pur l’aine d’une famille de Rimouski. Descendant de Pierre Blais arrivé ici en 1664! Tout comme ma blonde, de Matane…

      Imaginer un instant un vrais immigré maintenant…

      Merci.

  4. Mes félicitations pour votre popularité croissante sur le web depuis deux semaines.

    https://laqueste.wordpress.com

    Initiative appréciée que celle de nous inviter à vous poser des questions. Voici ma première :

    Qui dicte la ligne de parti au PQ ?

    1 – Le congrès national,
    2 – le Conseil national,
    3 – la commission politique,
    4 – le chef du parti,
    5 – le caucus des élus,
    6 – le PLQ ou la CAQ ou QS
    7 – toutes ces réponses,
    8 – aucune de ces réponses,
    9 – comme Céline, je ne sais pas,
    10 – Je préfère ne pas répondre.

    Si vous aviez à répartir 100 points entre mes 10 suggestions de réponse, sans réfléchir trop longtemps, ça irait comment ?

  5. Monsieur Lisée,

    Comment avez-vous réagi aux propos récents de la ministre libérale Rita de Santis? (Sur le blogue de Mathieu Bock-Côté (http://www.journaldemontreal.com/2016/05/20/rita-de-santis–le-droit-de-dire-de-grosses-betises-en-toute-impunite), on peut lire ceci à ce sujet: « Parlant d’une enseignante qui l’avait invité à effacer son accent italien sans quoi elle ne parviendrait pas à faire sa place dans notre société, elle a répondu «toute personne qui parlerait à un enfant comme elle m’a parlé devrait être tuée, massacrée, jetée je ne sais où» »!)

    Pour moins que ça, Yves Michaud avait eu droit à une motion de blâme adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en décembre 2000 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Michaud)!

    Quelle est votre position (et celle de vos collègues députés) face à cette histoire?

    Cordialement,
    Normand Paiement

    • Ces propos sont évidemment inacceptables et indignes d’une ministre, des Institutions démocratiques de surcroît ! Je suis certain que notre chef intérimaire va réagir aujourd’hui.

  6.  » on a un vrai plan pour 2022  »
    Alors partagez nous le. Précisez le vrai plan pour 2022. Lequel pour l’instant s’apparente au plan de Cloutier pour 2018.

  7. j’au sauté le moteur de mon dodge Aries K 1976 à deux reprises et ça fait plus de 20ans que j’ai le même moteur … le véhicule a de la corrosion et vous me proposez d’attendre à 2022 afin d’avoir un moteur plus puissant …. or le moteur que vous me proposez pour 2022 fonctionnera encore au gaz et rien de nouveau semble émerger …. en tant que consommateur je crois sincèrement que le PQ n’est pas le véhicule adéquat pour me mener à bon port …. un parti un peu trop embourgeoisé

  8. Dans votre billet précédent, vous écrivez : « Pour faire l’indépendance, il faut rassembler tous les indépendantistes, de droite de centre et de gauche. »
    Pouvez-vous préciser s’il s’agit de les rassembler au sein du PQ, ou bien parlez-vous de la convergence avec les autres partis ?

    Dans votre dernier livre, Le Journal de Lisée, vous avez bien dit : « Je crois fermement que le PQ doit clarifier son identité propre, et devenir ainsi plus attirant, et ainsi ne pas tenter de devenir un parti fourre-tout qui représente toutes les positions simultanément dans le but de plaire à tous. C’est ainsi qu’on ne plaît à personne. Tenter de devenir la CAQ ou une hydre à deux-têtes PQ-CAQ serait la pire des hypothèses. Si on ne s’aime pas soi-même, qui nous aimera ? » (p. 324).

    Si je me rapporte à votre autre ouvrage, Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments, vous citez un sondage paru en 2010 dans le Devoir, selon lequel « 31 % des Québécois s’auto-identifiaient de gauche, 27 % de droite, et 35 % ne le savaient pas » (p. 135).

    Intuitivement, j’ai toujours eu l’impression qu’un grand nombre d’indépendantistes de gauche étaient orphelins politiques, ne se reconnaissant ni dans le Parti québécois (trop à droite), ni dans Québec solidaire (trop dogmatique et peu enclin à coopérer pour l’indépendance). C’est le cas de beaucoup de gens de ma génération. Je suis persuadée qu’une grande partie d’entre eux n’ont pas voté aux dernières élections pour cette raison.

    Vous semblez considérer qu’une partie de votre électorat perdu s’est rallié à la CAQ. À mon avis, on ne peut être indépendantiste et se joindre à ce parti, qui s’est clairement défini comme fédéraliste.

    De l’autre côté, QS, qui s’est toujours prétendu indépendantiste, contribue à refaire élire les Libéraux au provincial, le NPD au fédéral. Vu qu’il trouve toujours de nouveaux prétextes pour ne pas coopérer avec le PQ pour l’indépendance, on peut douter de sa sincérité sur cette question.

    Avez-vous conscience de laisser à la porte, avec le PQ, un grand nombre d’indépendantistes de gauche, Québécois de souche ou non, et allez-vous vous situer plus clairement à gauche vous-même pour ramener cet électorat, sans craindre de vous aliéner les électeurs de droite ?

    Bien cordialement.

    • Puis-je vous renvoyer aussi à cet article « La tentation centriste » ?

      « Gauche contre droite, un clivage dépassé ? La mise sur orbite de la fusée Macron s’accompagne, comme toute tentative centriste, du retour d’une idée-force qui est aussi une idée fausse : à savoir que le fameux clivage, la summa divisio (René Rémond) entre la gauche et la droite est une bizarrerie française, une vieillerie historique devenue artificielle et sans rapport avec les problèmes de notre temps.

      […] Or l’évidence, c’est que le fameux clivage n’est pas une spécialité française, mais bel et bien le principe organisateur de la démocratie. Pas de démocratie sans alternance, c’est-à-dire sans possibilité, pour l’électorat mécontent de l’équipe gouvernementale sortante, de lui substituer une équipe d’opposition.

      C’est pourquoi, dans toute assemblée délibérante, il y a une tendance naturelle à se scinder en deux selon un schéma immuable : blancs contre rouges, conservateurs contre progressistes, parti de l’ordre contre parti du mouvement […], ou tout simplement droite contre gauche, conformément à l’appellation française qui a triomphé un peu partout. […]
      Problème : faut-il pour autant faire la Sainte-Alliance de tous les « progressistes » contre tous les « conservateurs », gauche radicale d’un côté, nationalistes et lepénistes de l’autre? […] Il s’agit de réaliser, en coupant les deux bouts de l’omelette, le rassemblement central des « honnêtes gens ». C’est une perspective séduisante, le « juste milieu », ou « cercle de la raison », paraît avoir pour lui le bon sens.

      Question : pourquoi cela ne marche-t-il jamais ? D’abord parce que la formule centriste se condamne elle-même à affronter une double opposition, l’une d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche. Demandez-en donc des nouvelles à François Hollande : c’est très inconfortable.

      Ensuite parce qu’en bannissant a priori de l’arc gouvernemental la gauche radicale et la droite radicale, elle fait de tous leurs électeurs des citoyens hors système, des bannis de la loi du milieu. Le régime, dont les soutiens se réduisent bien vite au tiers de l’électorat, ne peut y résister longtemps.

      Enfin parce que la formule centriste ne permet pas d’alternance démocratique normale. Elle fait de tout mécontent un extrémiste, obligé pour s’exprimer de se jeter dans les bras de l’un ou l’autre des extrêmes. […]

      […] Un bon président doit donc avoir en lui quelque chose du camp d’en face ; mais aucun d’entre eux n’a jusqu’ici commis l’erreur, en s’extrayant complètement de la compétition droite-gauche, de se couper d’une base solide. Une candidature qui ne se voudrait ni de droite ni de gauche serait une candidature hors sol […].

      (Jacques Julliard, « La tentation centriste »).
      http://www.marianne.net/tentation-centriste-100242513.html

      Et cet autre :
      « […] Marianne : La crise française est multicausale. Tient-elle pour une part à la permanence d’un clivage droite-gauche qui ne correspond plus à rien ?

      Marcel Gauchet : Ce clivage est bousculé dans son acception classique et à la recherche d’une autre définition. La division qu’il recoupe demeure toutefois structurante, et son brouillage circonstanciel ne doit pas faire conclure à sa disparition définitive. Comme la droite s’est gauchisée et la gauche, droitisée, on peut avoir l’impression que la convergence se fait au centre et qu’il ne reste plus de vraie divergence. En réalité, la polarité demeure.

      Gilles Finchelstein : Un des symptômes de la crise démocratique tient au fait que le clivage droite-gauche a connu non pas une disparition, mais une dévaluation – au point de se retrouver concurrencé par d’autres clivages. Il s’ensuit une perte de lisibilité du débat public et, partant, un désarroi de nombreux citoyens. Sans nostalgie aucune pour ce qu’il était à la fin des années 70, le clivage droite-gauche me semble néanmoins précieux, car il laisse plus de liberté aux citoyens que tout autre clivage. Logique : c’est un clivage qui ne comporte ni assignation sociologique, ni assignation morale. […]

      http://www.marianne.net/reformisme-t-il-avenir-notre-debat-marcel-gauchetgilles-finchelstein-100242160.html

  9. M. Lisée,

    Je suis d’accord avec plusieurs de vos positions. Je suis même tenté de prendre ma carte pour voter pour vous, mais pour moi l’unique aspect qui compte vraiment dans l’idée d’indépendance est l’aspect culturel, donc identitaire. C’est la seule raison de vouloir l’indépendance, pour affirmer cette culture et cette identité. Sans notre différence culturelle marquée sur ce continent il n’y aurait pas de mouvement indépendantiste sérieux au Québec. Alors voici, autant je suis d’accord avec vous pour se donner du temps avant de jouer notre dernière chance, autant je ne vois pas en vous un véritable défenseur de l’identité culturelle québécoise. Ce n’est pas au cœur de votre discours. Ça n’a jamais été à l’avant-plan, et au contraire, je vous ai toujours trouvé trop conciliant avec le noyau anglophone, anglicisé et anglicisant de Montréal. Ces gens-là sont les ennemis de l’indépendance et de la culture québécoise. Ils préfèrent voter pour des mafieux et abhorrent tout ce qui est identifié au mouvement indépendantiste. Il n’y a rien à tirer de ce groupe-là.

    Je me répète, il n’y a qu’une raison de faire l’indépendance, et c’est de permettre à l’identité culturelle québécoise de continuer de vivre, d’évoluer, et ultimement. de prospérer, et cela n’a rien à voir avec une position de repli sur soi. Je suis pour l’immigration, mais il faut la conserver sur notre sol et l’intégrer à la culture québécoise. Une grande partie nous échappe actuellement. Soit ils entrent par le Québec puis immigrent ailleurs au Canada, ou bien une bonne partie de ceux qui restent choisissent l’anglais à Montréal et refusent d’apprendre le français. Je sais de quoi je parle en cette matière. Je suis actuellement de retour dans ma région natale des Bois-Francs, mais j’ai vécu 25 ans de ma vie dans l’Ouest de l’île de Montréal. Le contraste je peux facilement le constater. Montréal est déjà en voie de devenir un petit Canada anglo/bilingue logé dans le reste du Québec à 99% francophone. Les Québécois hors de Montréal dorment au gaz. Ils savent qu’il y a cette île urbaine anglicisée qui est la métropole de la province, mais ils préfèrent l’ignorer, faire comme si ça n’existait pas. Et ceux qui comme moi ont dû y vivre, soit ils se sont assimilés à la masse anglophile, ou bien ils rêvent d’en sortir pour ne plus avoir la réalité de notre déclin en face à chaque jour.

    Le statu quo est en train d’assimiler à petit feu le Québec. Si Montréal tombe pour de bon dans l’anglicisation, le reste deviendra une province folklorique dans les décennies à venir. L’argumentaire souverainiste est à revoir et à établir sérieusement. Encore une fois, oui à l’immigration et à l’apport des autres cultures, en autant que cela s’intègre dans une culture commune. Un point non négligeable de l’argumentaire souverainiste, devrait être la nécessité de garder nos immigrants. Le Canada actuel favorise l’exode des immigrants hors du Québec, ce qui a pour effet de minimiser notre poids démographique dans cette fédération. On s’assimile de l’intérieur comme de l’extérieur avec cet état de fait. C’est là une raison importante de faire l’indépendance, soit garder nos immigrants en plus de les intégrer à notre culture en envoyant le message clair que leur nouveau pays est le Québec.

    Encore une fois, ma position n’en est pas une de repli sur une identité traditionnelle du genre Canadien Français blanc et catholique. Non. Au contraire. L’apport de l’immigration est crucial, mais cet apport doit se faire pour faire évoluer notre culture de langue française, pas pour contribuer à sa lente disparition. Quand la langue à laquelle ont fait face est, comme le disait Bernard Landry, l’espéranto du XXIième siècle, ce n’est pas une mince tâche et il faut y être résolu. À date cette résolution semble absente de votre discours. Même chose pour les deux autres candidats déclarés. Faire l’indépendance pour des raisons accessoires de gérance interne ça ne m’intéresse pas. Il y a moyen de ramener la préservation de la culture québécoise au cœur du discours souverainiste de façon moderne et ouverte, mais sans reniement de soi. J’attends de voir ça de votre part. C’est fondamental.

    Claude Vaillancourt

  10. J’ai appécié votre franchise. À cet égard, je crois qu’il est impératif pour les souverainistes pur et dure d’aller vers une proposition plus audacieuse lors du premier mandat. Je crois qu’il est insuffisant d’abaisser l’immigration à 40 000 personnes. Selon moi, il serais intéressant de réclamer 100% des pouvoirs en ce qui a trait à l’immigration sur notre territoire.

    Une autre idée qui cette fois ci, plairait aux québécois de toute allégeance politique. Qui plus est, démontrerait une volonté du parti Québécois d’une proposition d’ouverture sur le monde et non repli sur soi. En bref, promettre l’apprentissage de deux langues secondes immédiatement à la première année du primaire. Cette proposition intéresserait beaucoup de parents. Somme toute, les souverainistes doivent pas avoir l’impression de faire du sur place avec l’idêe de repousser le référendum.

    Je suis un souverainiste flexible, j’ignore encore pour qu’elle personne que je vais voter. Mais cette fois-ci, je crois que nous allons avoir un vrai débat sur notre projet de pays.

  11. Moi je fais partie des indécis, c’est à dire ceux qui font ou qui défont les gouvernements. Les autres ont connait leur position et ils ne changeront pas. C’est pourquoi ils ne sont pas indécis.

    Bref, les indécis regardent ça et se disent «humm peut-être…»

    Depuis près de 50 ans on tente de nous vendre la souveraineté. Malheureusement on n’a pas encore réussi à nous expliquer quels seront les avantages concrets de cette option. À part des généralités du style -on sera bien fiers – on aura un siège à l’ONU – On s’occupera de nos affaires nous mêmes, – on sera contents d’être contents, etc etc.

    C’est peut-être pourquoi on nous embrouille constamment dans les détails du référendum et de la formulation de la question. «Parce que des avantages concrets il n’y en a peut-être pas tant que ça» se disent les indécis. Si les grands mandarins de la souveraineté n’arrivent pas à nous expliquer ces avantages, imaginez nous les indécis?

    Les impôts seront plus bas ?
    Le décrochage scolaire sera en baisse ?
    Moins de nids de poules ?
    L’électricité meilleur marché ?
    Moins de pollution ?
    Moins de corruption ?
    La langue française bien protégée ?
    L’économie plus forte ?
    etc, etc,

    Bref depuis 50 ans on attend toujours que les grands manitous de la souveraineté nous explique la valeur ajoutée de cette option…

    Le Canada est un pays dont la qualité de vie se classe parmi les meilleurs. Pas parfait mais pas pire. Il faut donc que le Québec souverain propose quelque chose de vraiment supérieur pour qu’on embarque.

    Et si l’explication est vraisemblable alors «peut-être»…

    Un mot sur le vote des migrants.
    Si un jour je déménage en Espagne et que je décide de rester en Catalogne (qui a aussi un mouvement souverainiste) est-ce que je deviendrais souverainiste le lendemain de mon arrivée alors que le pays espagnol vient de m’ouvrir les bras ?

    C’est peu vraisemblable.

    Il faut comprendre, de la même façon, la réticence des migrants, qui ont été accueillis par le Canada, à s’embarquer dans cette galère. Certainement pas les migrants de la première génération. Peut-être ceux de la troisième génération et encore?. Désolé pour M Parizeau qui semble ne pas avoir compris cela…

    En attendant je continue à vous lire. Bonne journée…

  12. Une mesure qui ne coûterait rien et qui infuserait une grande dose de démocratie en notre pseudo-démocratie.
    Pourquoi la nomination des juges et des hauts dirigeants de l’état ne relèverait-elle pas de l’Assemblée nationale?
    Le comité de sélection, formé de représentants de tous les partis au prorata des sièges détenus, pourrait faire parvenir la liste des trois, quatre ou cinq candidats proposés au Président de l’Assemblée nationale.
    Ce dernier dévoilerait ces noms à L’Assemblée nationale et demanderait aux députés , par scrutin secret, de désigner le futur juge ou haut fonctionnaire. Celui qui obtiendrait 50+1 des votes serait élu. A défaut d’une majorité simple, on pourrait avoir un deuxième ballotage pour les deux ayant obtenu le plus de voix lors du premier scrutin.
    Ainsi le nouveau juge ou le nouveau haut fonctionnaire ne sauraient imputer leur nomination à l’un ou l’autre parti et n’auraient aucune obligation de favoriser l’un ou l’autre.
    En plus de soustraire le choix d’un juge et des hauts fonctionnaires à toute ingérence politique, cette pratique permettrait de donner plus de valeur à la tâche du député.
    De même pour le congédiement d’un haut fonctionnaire. Le gouvernement devrait donner les raisons du congédiement à l’Assemblée nationale qui pourrait, si elle le juge nécessaire, entendre le haut fonctionnaire qui aurait le loisir de justifier son mandat. Par scrutin secret, l’Assemblée nationale déciderait du limogeage du haut fonctionnaire. Les deux tiers des votes seraient nécessaires pour rendre la décision valide.
    Cela éviterait une situation aussi absurde que le chef de l’UPAC qui est nommé par le premier ministre.

  13. Le parlementarisme à la britannique est une charrette à boeuf. Et remplacer le mode de scrutin par la proportionnelle aurait le même effet que de remplacer les roues de la charrette à boeuf par des ailes» Ou remplacer par la préférentielle serait remplacer les roues par des skis.
    Le scrutin à la proportionnelle fonctionne bien en un système démocratique. Notre actuel système de représentation est totalement antidémocratique.
    Le scrutin est la façon utilisée pour élire des représentants. Il y a différents modes de scrutin que nous pouvons utiliser. Comme il y a bien des chemins qui mènent à Rome. Mais quels que soient les chemins utilisés, Rome ne change pas.
    C’est notre parlementarisme à la britannique, produit de la monarchie constitutionnelle, qui est vicié et vicieux.
    Un régime vraiment démocratique fait une nette différence entre les trois pouvoirs : le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
    En notre système, le tout se retrouve dans la même personne : le premier ministre.
    Il nomme et dégomme les ministres. Il nomme et dégomme les hauts fonctionnaires. Il nomme les juges. Ses députés lui doivent totale obéissance.
    Nous élisons des représentants qui diront comme le chef, qui agiront comme le chef, qui approuveront toutes les décisions du chef. De véritables zombies qui sont à l’écoute exclusive du chef et non à l’écoute de leurs électeurs.
    Et ces zombies sont élus par des super-zombies : nous de l’électorat. Parce que nous votons pour l’élection de ces zombies, nous nous croyons en démocratie. Pourtant aucun de nos élus zombies ne dénoncent ce système vicié et vicieux.

  14. Bravo je suis en accord avec votre démarche.
    Un indépendantiste de la première heure.

  15. Bonjour M. Lisée,

    Si les gens a qui vous souhaitez parler d’électrification des transports veulent d’abord savoir s’il y aura un référendum, il serait très important que vous preniez le temps de leur rappelez que:
    – un référendum est un rendez-vous démocratique qui permet aux citoyens d’exprimer leur choix. Il n’y a pas de compté lors d’un référendum, un vote dans un petit compté a le même poids qu’un vote dans un gros compté et la question permet une réponse claire (OUI ou NON)
    – les médias et les fédéraux nous font croire qu’un acte démocratique engendre de la turbulence, de l’insécurité. Nous devons résister à cette propagande.
    – en Suisse, leur démocratie fait en sorte que ces derniers sont consultés par référendum plusieurs fois par année pour toute sorte de décisions sociétales. Alors pourquoi les Québécois ont-ils développé une peur du référendum? Par ce que des gens ont instrumentalisé ce mot.
    Votre rigueur intellectuelle vous oblige à expliquer ces notions.
    Je ne vous demande pas de changer votre programme mais sachez que si vous ne vous indignez pas maintenant sur cette instrumentalisation, dans 10 ans le mot référendum provoquera la même aversion.
    Merci de votre attention.

  16. Bonjour Monsieur Lisée,
    Merci d’avoir publié ce questionnaires-réponses… je vais partager et aider les gens à comprendre mieux votre but visé C’est une très bonne idée que la vôtre de répondre directement aux questionnements des membres…

  17. Monsieur Lisée,

    Il me semble que votre suggestion poussée à sa limite est d’éviter tout simplement d’utiliser le référendum comme moyen d’enclencher la démarche vers l’indépendance comme gouvernement. Cependant, cela priverait l’option d’un appui de taille, celui de l’appareil gouvernemental et de l’investissement des fonds nécessaires à la promotion de l’indépendance. Les gouvernements fédéralistes ne se gênent pas de leur côté pour promouvoir le Canada et le fédéralisme.

    Je pourrais approuver votre démarche si elle proposait de modifier le système électoral pour y inclure des éléments de proportionnelle dans un premier mandat. Le plan deviendrait, chasser les libéraux, modifier le système électoral, préparer et réaliser l’indépendance.

    Il s’agirait ensuite de préciser qu’à partir du moment où l’ensemble des partis indépendantistes récolteront au total au moins 50% des votes, le gouvernement élu pourra enclencher, promouvoir et négocier l’indépendance avec le Canada par une entente dont les résultats devraient être approuvés finalement par un seul référendum à la fin ou par une élection référendaire. L’épouvantail des référendums serait éliminé. Cela rendrait la convergence pleinement opérationnelle en permettant enfin d’additionner les votes indépendantistes plutôt que de les diviser…

    Je suppose que vous avez déjà envisagé une telle approche, j’aimerais bien connaître votre opinion sur cette démarche possible vers l’indépendance.

    • M. Lisée , l’intervention précédente de Jean Bérubé, C’est exactement cette façon de faire que j’aimerais appuyer. Si c’est cela pour vous, je vous appuie. J’aimerais avoir une réponse.

    • C’est exactement cette voie qu’il faut suivre et c’est exactement ce que j’espérais et attendait de M. Lisée. Il m’a grandement déçu. Il faut sortir de l’approche étapiste du Bon Gouvernement, suivi d’un référendum et de l’indépendance. Il faut, d’entrée de jeu négocier avec le Canada sur la base de deux nation égales et souveraines une nouvelle Union économique du Nord de l’Amérique ouvrant la porte à des institutions mises en commun. Il ne s’agit pas de faire un nouveau pays mais bien de construire une union économique et politique comme l’Union européenne l’est. Le « testament » de Bourassa comprenait ses deux idées. Primo une négociation entre nations et non entre le Québec province et les autres provinces et le Fédéral. Secundo, il voyait l’issue sous la forme d’une variante comparable à l’Union économique européenne. Ceci permettrait en quelque sorte de réaliser le vieux rêve d’un Québec libre et indépendant dans une Union du Nord de l’Amérique forte et unie! Un référendum viendrait ensuite signer cette entente. À défaut d’entente, évidemment, il ne resterait plus qu’une option au Québec… Oui, il faut sortir de la fixation référendaire

    • Monsieur Bérubé,
      De l’expérience de d’autres nations, je crois comprendre que l’Indépendance, ça ne se négocie pas, ça se proclame au moment où la décision est clairement exprimée par un vote démocratique.
      Ce qui se négocie, c’est la reddition des comptes avec l’ancienne juridiction gouvernementale.
      Celle-ci peut durer très longtemps mais le nouveau pays s’organise et fonctionne de façon autonome, entre temps.
      Si le pays doit attendre la reddition des comptes avant de se dire indépendant, on pourrait ne jamais y arriver puisque la reddition de comptes devient un outil de blocage pour l’ancienne juridiction.
      C’est ce que les fédéralistes nous ont toujours opposé, qu’ils ne négocieraient pas.
      Dans le cas où les blocages persistent ou deviennent insolubles ou qu’il y a refus de négociation, le fait d’être un pays indépendant nous permet de nous servir des tribunaux y inclus les tribunaux internationaux, le cas échéant, pour faire respecter nos droits et obtenir un règlement
      Je crains que ce soit cette confusion qui nous a retardés, jusqu’ici.
      On a presque systématiquement cherché à se préparer à négocier la séparation des pouvoirs avant la déclaration d’Indépendance ou, du moins, c’est ce qu’on a laissé entendre à la population.
      Celle-ci s’est probablement sentie noyée et effrayée par la masse des problèmes à régler avant le jour J. Elle a craint et elle craint toujours d’être prises en otage.
      Il n’en est rien. La vie se passera le lendemain comme la veille. Les administrations respectives régleront les changements de juridiction.
      Seul. monsieur Parizeau avait prévu procéder dans l’ordre et s’y était préparé.
      J’ai confiance que le travail de l’IRAI nous donnera le matériel nécessaire pour bien informer les militants et la population en général.
      il me semble que les gens seront plus sereins s’ils comprennent bien que le processus n’est pas conditionnel à un règlement négocié mais que le règlement doit impérativement suivre la déclaration d’Indépendance.
      La qualité du règlement dépendra de la qualité de la négociation mais ils ne pourront pas refuser de régler les comptes, de bonne foi ou devant les tribunaux.
      Faire des scénarios maintenant seraient prématurés et très hypothétiques.
      Convaincre les électeurs un à un me paraît plus important que de convaincre des Partis politiques.
      Ce sont les électeurs qui voteront et non les Partis politiques.

  18. le plus grand adversaire du PQ aux prochaines élections sera la CAQ qui- sur la Question Nationale- croit à un second MEECH, N’oublions pas que plusieurs jeunes électeurs n’ont pas connu l’échec de MEECH .
    Il faut forcer la CAQ à répondre à la question :’
    Si Ottawa ( Justin, Harper, Bernier, Mulcair ou Joe Blow ) refuse de négocier les 5 ou 6 exigences de MEECH ou les quelques revendications du rapport Allaire ( pondu par le PLQ ), que fait la CAQ ?
    Elle plie l’échine ? Elle se cache dans un coin pour pleurer sa défaite ? ,
    La CAQ ressemble au PLQ à l’exception de la Question Nationale : Le PLQ a les deux fesses sur le Statu quo , la CAQ les deux fesses sur le mot ESPÉRANCE ,

  19. Salut Jean-François,

    Premièrement, je me présente à toi. Patrick, 24 ans, Vitrolles (Marseille), futur étudiant en sciences politiques à Barcelone, militant d’Esquerra Republicana de Catalunya et les Joventuts d’Esquerra Republicana de Catalunya, futur militant du Bloc Québécois et ravi de te soutenir dans la course à la chefferie du Parti Québécois.

    Deuxièmement, je tiens à te dire, et avec grand regret, que je ne peux pas remplir le formulaire « J’embarque avec Lisée », car je ne veux vis pas au Québec sinon à l’extérieur (actuellement à 20 minutes de Marseille et très prochainement à Barcelone), mais que on soutien à ta candidature et sans faille.

    Troisièmement, j’aimerais savoir si tu inclus dans ton programme la réforme du mode de scrutin, afin de passer à un scrutin proportionnel de liste nationale.

    Enfin, je veux te faire parvenir une réflexion, adressée à Jean-François Thuot, qui est que l’interculturalité n’est d’aucune manière incompatible avec la république.

    Sur ce, bon courage et à très vite, cher camarade. Tu veux gagner, tu peux gagner, tu dois gagner et tu vas gagner!

  20. Voici ce que j’ai écris le 5 mai 2016. Je voterai pour le ou la candidate qui préconisera ce qui suit:

    Mascouche 05-05 2016,

    Bonjour à vous tous!

    Je suis un souverainiste depuis la première heure et je le veux, mon pays !!!!!! Mais dans l’immédiat, ce que je veux avant tout :

    DÉBARRASSEZ-NOUS DES LIBÉRAUX…

    C’est le plus urgent, c’est primordial. Dans les 2 dernières années, ce parti politique a fait reculer le Québec de 50ans.

    La souveraineté OUI ! Une référendum OUI ! Mais pas tout de suite, pas dans l’état où les libéraux ont affaibli notre pays. Ils l’ont diminué, dépouillé, anglicisé et déboussolé.

    Il faut se refaire en tant que peuple, il faut se rassembler en tant que Québécois.
    Nous avons des forces souverainistes partout au Québec et dans différents partis, le ou la cheffe intérimaire du PQ doit commencer à défricher et cultiver le terrain pour que quand le ou la cheffe permanent arrivera, le parti soit prêt à travailler fort à unir les forces souverainistes, pour se débarrasser de ces escrocs libéraux.

    Reprenons le pouvoir, stabilisons-nous en tant que peuple, redonnons-nous confiance comme peuple et après, allons chercher notre souveraineté dignement et non à genoux.

    SVP durant la période qui vient, de recherche de un ou une cheffe intérimaire ou d’un ou une cheffe du parti, ne nous déchirons pas sur la place publique. Les autres partis, n’attentent que cela pour démontrer un aspect faible et divisé de notre parti.

    Je ne suis pas un expert en politique, je suis indépendantiste, je le veux, mon pays.

    DÉBARRASSEZ-NOUS DES LIBÉRAUX… SVP…

    Nous finirons par l’avoir notre pays, allons le construire dans tous les recoins du Québec, toutes les régions éloignées, dans toutes les villes.

    UNISSONS-NOUS SVP.

    Gilles Patenaude

    • J,aime votre jeunesse et votre franchise.
      Je vous la souhaite et à moi même.

      Encore,,,,

  21. Bonjour M. Lisée,

    Votre proposition de baisser le taux d’immigration m’enchante. Je voudrais connaitre votre position sur la laïcité, les accommodements et le prosélytisme religieux, votre position sur notre patrimoine et coutumes religieuses, les subventions aux écoles privées et les écoles religieuses?
    Merci à l’avance
    Guy Crête

  22. Bonjour M. Lisée,

    Votre proposition sur la baisse d’immigration selon nos moyens financiers ou nos moyens d’intégration/francisation m’enchantent. J’aimerais toutefois savoir ce que vous proposerez sur la laïcité, les accommodements, le prosélytisme religieux, le respect de notre patrimoine et coutumes religieuses, le financement des écoles privées et les écoles religieuses?
    Merci à l’avance
    Roger Crête

  23. Bonjour M. Lisée,
    Je dois avouer que cette fois-ci, vous m’avez presque convaincu de prendre (enfin?) ma carte du PQ et de non seulement voter pour vous, mais même de me mobiliser pour vous aider à faire porter votre message. Il me reste cependant une petite interrogation, un petit point qui me tient véritablement à cœur. Il n’y a pas si longtemps déjà, la réforme du mode de scrutin faisait partie intégrante du programme du parti québécois. Quelle est exactement votre position sur le sujet? Un parti québécois sous Jean-François Lisée remettrait-il un tel projet sur la table?
    Merci d’avance,
    Olivier

  24. Le référendum est l’un des outils les plus précieux et les plus efficaces de la démocratie participative à laquelle la plupart des québécois aspirent depuis de nombreuses années.
    Le seul mot référendum devrait créer un sentiment de sécurité, de respect individuel chez les citoyens et de pouvoir collectif dans la société.
    Les sociétés qui en ont fait leur processus de consultation permanente, comme la Suisse, sont des économies très puissantes et des démocraties très respectueuses des différences individuelles.
    Ce n’est pas vrai que des citoyens informés et consultés politiquement et loyalement dans l’exercice du pouvoir vont se faire hara kiri socialement, culturellement et économiquement par ignorance, abstention, banalisation, mépris ou hostilité au moment d’un référendum.
    Ici, au Québec et au Canada, on a réussi à en faire un épouvantail à moineaux noir et cadavérique, de préférence avec chapeau pointu et long nez de Pinocchio.
    Juste au niveau de la linguistique, nous avons une longue côte à remonter et au plan psychologique, une réhabilitation épineuse du sens.
    Je crois qu’il est maintenant de la responsabilité des militants, d’abord, d’entamer ce processus.
    il se fait un grand nombre d’efforts individuels de promotion et d’éducation publiés sur les médias sociaux, les publications universitaires, les conférences, les regroupements, les associations et autres.
    Aucune coordination en vue comme si chaque initiative n’était l’idée, le souhait ou la conviction que de cette seule personne.
    Il faut cesser de disperser les énergies et les canaliser de façon structurée.
    Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas vraiment d’outils pour réaliser cette convergence des initiatives.
    Il faudrait peut-être, maintenant, réunir autour de l’IRAI toutes les initiatives dispersées que l’Institut se chargera de structurer et coordonner.
    PKP a déjà confirmé son intention de financer son Institut.
    Pourquoi ne pas lui proposer de doubler la mise de fonds par une campagne de financement public permanente?
    Dans ce cadre, nous n’aurions pas besoin des fonds de l’État pour structurer et promouvoir notre option et mobiliser les électeurs en sa faveur.
    Le budget de l’IRAI ne pourrait pas être confondu avec les fonds du PQ.
    De plus, nous confirmerions par nos propres contributions « sonnantes et trébuchantes », comme PKP est prêt à le faire, notre volonté de nous donner les moyens d’y arriver indépendamment du gouvernement en place.
    D’autre part, nous pourrions scinder effectivement la responsabilité du Parti québécois de développer et promouvoir son option, et la responsabilité gouvernementale des élus de gouverner pour l’ensemble des québécois de toutes allégeances, comme il se doit.
    Nous avons maintenant un militant convaincu et convaincant, PKP, qui a déjà pris des mesures pour faire avancer son option politique dans l’action et non seulement dans le discours, l’IRAI.
    Réunis autour de lui, nous avons l’occasion de démontrer que l’Indépendance n’est pas le seul fait d’un Parti politique mais surtout le fait d’une population qui veut établir légalement son identité dans la communauté mondiale des nations.
    Pour la première fois, nous avons un candidat à la chefferie, vous-même Jean-François Lisée, qui nous informe à l’avance, que l’ampleur de la tâche est incompatible avec les délais de rigueur qui nous sont imposés par la date fixe des élections et qu’ils ne se servira pas des fonds de l’État pour élaborer les outils de l’Indépendance.
    Je recommande que nous vous donnions l’indépendance nécessaire pour relever l’État québécois des cendres où l’a réduit le PLQ depuis 2003 et que nous nous occupions non plus de la convergence des partis politiques soi-disant souverainistes, mais plutôt de la convergence des électeurs autour de l’IRAI et de notre option de souveraineté-indépendance.
    Viendra le jour où les électeurs eux-mêmes réclameront si fort d’être consultés qu’on ne parlera plus de référendum mais de consultation populaire, comme ça s’est passé ailleurs.
    Somme-nous prêts?
    Je comprends que vous l’êtes, vous, Jean-François Lisée.
    Je suis prête.

  25. Jean-François Lisée,
    Je partage votre point de vue depuis des années, reconnaissant ainsi que nous, les souverainistes, sommes dans l’impasse. Une impasse que nous n’avons su déjouer depuis les lendemains de 1995, car nous n’avons pas fait ce que nos chefs successifs annonçaient: dénoncer, jour après jour, les turpitudes du régime fédéral et montrer les solutions que porte notre projet d’indépendance politique. Une impasse que, en conséquence, les Libéraux ont exploitée avec une facilité déconcertante. Ce qui leur assure le pouvoir malgré la corruption, qui fait désormais partie de leur génétique, et l’incompétence d’un grand nombre d’entre eux dont le premier qui était probablement plus habile avec le cerveau qu’avec la patrie.
    Je suis porté à penser que les adversaires du PQ vous craignent davantage que vos camarades-concurrents à la chefferie du parti. Pourquoi? Parce que votre lucidité leur enlève le seul argument refuge qui leur reste pour conserver longtemps, très longtemps, la majorité parlementaire et le gouvernement du Québec: cultiver la crainte de l’indépendance et, insidieusement, démoniser la démarche la plus démocratique qui soit pour y parvenir, un référendum.
    N’abandonnez pas! Ne capitulez pas malgré la montagne d’opposants (y compris dans le parti) qui vous barrent la route! Ne cédez pas à ce que Bernanos appelait « la tentation du désespoir »! Les souverainistes et les Québécois de bonne foi ont besoin d’entendre votre discours sur l’enjeu souverainiste; ils ont également besoin d’entendre et de lire vos réactions face aux arguments de vos adversaires.
    Je suis ravi de constater, en ce vendredi 20 mai, que vous ne vous laisserez pas enfermé dans le débat sur la souveraineté et que vous allez étaler vos vues sur tous les enjeux avec lesquels le Québec doit composer ces temps-ci. Votre incursion dans l’univers complexe de l’immigration est opportune, d’autant que je partage votre lecture des choses.
    Puisque vous souhaitez devenir le chef d’un parti qui offrira une solution de rechange aux Libéraux en 2018, il n’y a pas une minute à perdre pour exposer toutes les composantes de cette solution de rechange et en démontrer la cohérence.
    En achevant mon commentaire, je vous invite à rappeler que la convergence des partis d’opposition a pour but non seulement de rassembler les souverainistes mais aussi de constituer un front commun en vue de la victoire de ceux qui s’opposent aux Libéraux et qui souhaitent ardemment un changement de gouvernement dans deux ans. À ce propos, l’argument de ceux qui ont trouvé prétexte à repousser à plus tard l’effort de convergence, sous prétexte qu’il n’y aura pas de référendum à brève échéance, est fallacieux. La convergence s’impose tout de suite. Autant au Québec que dans les États démocratiques qui composent avec le multipartisme.
    Et puisque j’ai l’opportunité de vous rejoindre, allons-y d’un autre commentaire. À tous ceux qui se réclament de l’indépendance du Québec, je ne cesse de rappeler que le PQ est un parti et non pas un mouvement politique. Un mouvement indépendantiste serait justifié de ne faire aucune concession doctrinale ou stratégique pour ne pas altérer la pureté de sa cause. Un parti politique, qui est sur le « marchė de la gouvernance », a le devoir de viser la victoire électorale et d’aspirer aux commandes de l’État. Autrement, il se moquerait de tous les électeurs dont il sollicite l’appui (dans le genre « votez pour nous, nous vous garantissons que nous allons perdre »). Je vous invite à faire vous aussi cette nuance.
    Cela étant dit, vous devinerez que je suis à la tout veille de vous rejoindre. Et quand je le ferai, je me donnerai pour mission de vous trouver des appuis dans mon entourage.

    Pierre Boucher

  26. Promettez de vous entourer d’un équipe economique forte capable de rendre le Québec prospère. …et le Québec autonome et indépendant…optera pour la souveraineté

  27. Je suis tout à fait d’accord avec la position de M. Lisée et avec son analyse très réfléchie.

  28. Bonjour M. Lysée,
    Merci pour ces réponses éclairantes .Mais je n’ai pas trouver des réponses à ma question sur votre plan au premier mandat pour préparer, comme gouvernement, la consultation populaire au 2ème mandat .
    On peut proposer la formation d’une commission d’étude non partisan pour évaluer les options proposés sur l’avenir constitutionnel du Québec .
    On peut proposer une loi sur la formation d’une assemblée constituante
    élue pour rédiger la constitution du Québec.

  29. Bonjour M. Lisée, j’aimerais savoir si c’est primordial d’avoir l’appui de plusieurs députés du P.Q. pour gagner? Alexandre en a déjà beaucoup, il y a même 3 députés qui ont démissionnés de leur poste pour l’appuyer et les médias jugent qu’il a une longueur d’avance. Comment allez-vous convaincre le caucus du P.Q. que vos idées sont les meilleures? J’ai voté PKP la dernière fois, j’aime beaucoup Alexandre il est de mon coin et Véronique Hivon m’inspire aussi beaucoup confiance ainsi que Martine Ouellet, le P.Q. a d’excellent candidats, ont peut dire que vous avez une équipe de pro comparativement au PLQ et de loin. Par contre, je constate que jusqu’à date, que c’est vous qui êtes le plus lucide en ce qui concerne le temps pour faire un référendum, donc mon choix à ce stade penche pour vous, par contre je suivrai les débats et écouterai attentivement le plan des autres. Merci de nous informer régulièrement de vos démarches, et je pense effectivement que le PLQ a peur de vous et cette-fois contrairement à PKP vous avez l’expérience pour affronter leur arrogance. Bonne continuité.

  30. Qu’est-ce que Jean-François Lisée fait avec la défunte charte des valeurs s’il devient le chef du PQ? Il la ressuscite avant les prochaines prochaines élections? Qu’en est-il de l’idée d’interdire le port d’un signe religieux dans la fonction publique? Je serais vraiment curieux de vous entendre sur cette question.

    • Je vais être aussi clair sur ces questions que sur les autres, mais je veux être méthodique dans ma façons d’apporter mes solutions, les unes après les autres. Mais vous pouvez compter sur moi !
      Jean-François

  31. Bonjour Jean-François,

    Je suis un souverainiste modéré. Et pour moi, la souveraineté, pour être démocratique, doit etre interculturelle et non « republicaine ». Ai-je une place dans un PQ dirigé par Lisėe ?

  32. Bonjour M. Lisée ma question qui est en fait plus une suggestion portant sur la nationalisations de l’économie du partage; créer un application gouvernemental en cadran tout ceux qui on de quoi a partager; du vrai covoiturage par exemple. Ceci évitant la fuite de capitaux et le respect des lois d’ici. Évidemment l’idée est a développer, comment le faire de manière innovante et développer une expertise peut-être. Aucune idée mérite un chèque en blanc, j’aimerais avoir votre avis sur nationalisation de l’économie du partage.

    Merci

    • Je ne suis pas certain pour le concept de nationalisation, mais il faut avoir une approche globale sur l’économie du partage qui nous permettra d’en tirer avantage et pour la qualité de vie des citoyens et pour la création d’emploi au Québec.
      Jean-François

  33. Je crois que votre recette, sera la bonne, cette fois-ci.

    Je vais voter pour vous.

  34. Monsieur Lisée,

    Que répondez-vous aux arguments d’indépendantistes « purs et durs » comme Pierre Cloutier (http://vigile.quebec/Gouvernance-souverainiste-PARTIE, http://vigile.quebec/Le-PQ-et-le-flou-artistique) et Jean-Jacques Nantel (http://vigile.quebec/Vouloir-renforcer-l-Etat-avant-de, https://www.youtube.com/channel/UCpmnbvqwLntSFQSbIAEPlGA/videos), qui estiment que c’est en utilisant en permanence des arguments convaincants en faveur de l’indépendance qu’on parviendra à convaincre rapidement la population québécoise de la nécessité de faire du Québec un pays riche et prospère?

    Cordialement,

    Normand Paiement
    PS – N’hésitez pas à m’envoyer un courriel au besoin.

  35. Bravo 100% d’accord. C’est la marche à suivre qu’il nous faut.

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