Les aventures de Marcel Masse à Ottawa

En nous quittant, Marcel Masse laisse derrière lui tout un univers: celui des nationalistes québécois conservateurs, politiquement nés avec la Révolution tranquille, repêchés par la tentative de réconciliation lancée par Brian Mulroney en 1984, déçus par son échec, puis ralliés à la cause souverainiste à temps pour le référendum de 1995.

J’ai eu la chance de connaître Marcel Masse. Il était député de Frontenac — où est ma ville natale Thetford Mines — et il était devenu bon ami avec mon père. Je l’ai recroisé comme journaliste, puis l’ai longuement interviewé pour mes livres Le Tricheur et Le Naufrageur. J’ai ensuite travaillé avec lui lorsqu’il présidait la Commission de la Métropole pour l’avenir du Québec, puis pendant la campagne référendaire où il ralliait les Conservateurs pour le Oui, puis ensuite comme Délégué général du Québec à Paris.

Mais je reviens aux entrevues pour Le Naufrageur. La chose était étonnante. Il me recevait dans son bureau de ministre de la défense du Canada, à Ottawa. Mais on se parlait, pour ainsi dire, entre indépendantistes. Je vous présente quelques extraits du légèrement remaniés récit qu’il m’a offert.

Marcel Masse, est un cas. Jeune star, dans les années 60, de l’Union nationale — après un bref passage au Rassemblement pour l’Indépendance Nationale — 0 Masse a failli en devenir le chef en juin 1971, dans un scrutin que certains prétendent truqué. Conservateur lorsque cette race existait à peine au Québec, Masse devint, à partir de 1984, le ministre fédéral livrant le combat le plus déterminé et le plus visible pour redonner au Québec sa juste part dans chacun des ministères qu’il a brièvement dirigés: Énergie, Communications (en fait, culture), Défense. Chaque fois, ses interventions furent interprétées dans le ROC comme autant de cadeaux donnés aux Québécois, perçus par leurs voisins comme les éternels assistés sociaux du Canada. Nationaliste de la tendance Lionel Groulx (l’antisémitisme en moins), Masse pense que le Canada devrait redessiner clairement la ligne de partage de ses deux nations fondatrices, et il va le faire savoir. «On ne peut pas vivre éternellement dans un pays dans lequel on est malheureux», dit-il en privé.

(En 1991, Masse est membre, avec les ministres Benoît Bouchard et Gilles Loiselle, d’un comité qui doit discuter des « offres » qu’Ottawa pourrait faire au Québec pour le convaincre de ne pas quitter le Canada. Le sentiment indépendantiste est alors largement majoritaire et l’Assemblée nationale a adopté une loi prévoyant un référendum sur la souveraineté au plus tard en octobre 1992.

Une de ces réunions se tient à Québec le 3 juillet 1991. Une présentation sur le Québec a été faite par un haut-fonctionnaire, André Burelle. La discussion s’engage:)

«Vous ne parlez pas des deux nations», lance Masse, entre autres critiques. En effet, Burelle parle de «société distincte», mais s’en tient à la notion de provinces. «Pas un mot sur les capitales, ajoute le ministre; il faudrait deux capitales.»

La position de Masse a le mérite de la cohérence. Il y a deux nations au Canada. Il devrait donc y avoir deux capitales. Ou plutôt, trois. Il explique:

À partir du moment où tu pars avec l’idée [des deux nations], t’es obligé d’arriver avec l’autre Parlement, autrement ça fonctionne pas.

Le Canada anglais forme une nation. Je comprends fort bien et j’accepte les différences qu’il y a entre les Maritimes et l’Ouest, tout ça, et c’est comme nous entre la Gaspésie et Hull, il y a une différence. Mais globalement les Gaspésiens et les gens de l’Outaouais ont une volonté collective de vivre ensemble, comme les Canadiens anglais de leur côté. Pour eux, le Parlement national est à Ottawa. Pour les Québécois, il est à Québec.

Comment peut-on alors organiser le système avec un seul Parlement et des pouvoirs différents [pour chaque nation]? C’est une impossibilité. Au fond, il manque un Parlement. Il manque le Parlement national à Kingston pour le Canada anglais. Idéalement, il y aurait un Parlement national à Québec pour les Québécois, celui de Kingston pour le Canada anglais, puis entre les deux un Parlement fédéral à Ottawa, gérant un certain nombre de pouvoirs. […]

Cette théorie en vaut d’autres. Elle est proche des thèses du chanoine Groulx, que Masse cite au dernier étage du Hilton. Dans le document de Burelle, il manque les deux nations.

Au dernier étage du Hilton, Barbara McDougall, ministre des Relations extérieures, trouve que les Québécois insistent un peu beaucoup.

Il n’y a qu’une nation au Canada, dit-elle à Masse, pas deux. «Tu nous casses les pieds avec tes trucs qui ne tiennent pas debout, lui dit-elle. Tu ne tiens pas compte du fait que c’est un seul pays, le Canada.»

Masse prend la chose en riant. Se lève, va se chercher un café dans un coin. McDougall n’a pas le cour à rire. Elle est en présence d’un ministre fédéral de la Défense qui veut réorganiser le Canada en le scindant. «Soyez logique, soyez cohérent, dit-elle encore, faites deux pays!»

«Marcel, you want to destroy Canada and you know it» («Marcel, tu veux détruire le Canada et tu le sais»), continue-t-elle, maintenant très engagée dans le débat. Ce qui est rare car, s’il est arrivé que les ministres québécois s’emportent, à ce comité, les anglophones sont toujours restés plutôt froids. Pas maintenant.

Masse ne lâche pas. Ancien professeur d’histoire, il se met à parler histoire. «Notre histoire à nous, Québécois, ne commence pas en 1867, dit-il, mais en 1534. C’est pas comme la Saskatchewan, qui a été fondée après le Canada.» Puis il dit cette chose horrible à des oreilles non québécoises:

«Pour nous, la confédération est une phase de notre histoire. On était là avant que le Canada existe, on est là pendant que le Canada existe, peut-être qu’on sera là après que le Canada aura fini d’exister.»

Il y a plus de cinq ans que des nationalistes québécois sont membres du cabinet Mulroney. Jamais auparavant le débat ne s’était rendu aussi loin. McDougall est soufflée que de telles choses puissent être dites. Qu’un ministre important du gouvernement canadien les assène avec si peu de doigté, c’est un comble. «Ça a été un moment intense de discussion politique, dit Masse. Il faut, à un moment donné, déballer sur la table ce qu’on a dans le ventre, de part et d’autre, comprends-tu?» Les entrailles de Masse sont sur la table. Celles de McDougall vont l’y rejoindre.

Le Canada, dit-elle, est un immense succès. Pour les francophones comme pour les anglophones. «Je veux dire, ça a fonctionné notre affaire [le Canada], vous existez [les francophones].» C’est la thèse du Canada ayant préservé les francophones de l’assimilation. Elle est très populaire outre-Outaouais, où les statistiques d’assimilation, historiques et contemporaines, des minorités francophones semblent ne jamais s’imprimer dans les esprits.

Il faut voir Marcel Masse. L’homme est imposant sans être corpulent. Sous un air affable, il semble camoufler l’énergie d’un ancien boxeur. Il faut voir Barbara McDougall. Ce n’est pas non plus une poupée de porcelaine. Elle sait faire bouger les choses, même si elle semble constamment accablée par la tristesse de l’existence humaine qu’elle voit défiler devant les grandes vitres de ses lunettes. Et voilà que Masse tombe de tout son poids sur la foi canadienne de la Torontoise.

«On existe de la puissance de notre volonté, de notre action politique et non pas du désir des autres», lui dit-il.

Oui, mais, bon, vous existez, réplique McDougall. Alors: «Trust us. Why don’t you trust us?» («Pourquoi ne nous faites-vous pas confiance?») demande-t-elle, ne sachant pas quelle immense porte elle vient d’ouvrir.

Masse raconte:

Là, tout a ressorti. «Souvenez-vous en Ontario, de l’article 17 [adopté pour limiter l’enseignement du français en 1912] . Où est-ce que vous étiez à ce moment-là? Où était la générosité? Pis au Manitoba, quand ils ont aboli les droits scolaires, où est-ce qu’elle était, la générosité des principes*?

«Alors, si ça vous fait rien, hein? on va d’abord rédiger le texte, pis après ça on parlera de la confiance et pis de la bonne volonté. Mais moi, je veux avoir un texte [de loi], là, parce qu’on sera pas là personne dans 10, 15, 20 ans.»

Trust us? Masse insiste et largue: «I prefer to have it written in your blood, there in the constitution, than to rely on your word.» («Je préfère avoir cette garantie écrite avec votre sang dans la constitution que de me fier à votre parole.»)

L’affrontement semble avoir duré une bonne heure. McDougall est en larmes. Clark reste bouche bée. Bouchard et Loiselle ne savent s’ils doivent huer ou applaudir ? «des siècles nous séparent», dira Bouchard à la sortie, résumant assez bien le dialogue des solitudes auquel il vient d’assister.

La séance matinale est enfin interrompue. Clark a prévu d’inviter tout son petit monde au chic Club de la Garnison, où les ministres, dont Masse, doivent se mêler à la foule des notables de la Vieille Capitale. «Moi, je m’excuse, annonce le trublion, j’ai un déjeuner prévu avec le premier ministre du Québec, Robert Bourassa.» Ce qui tombe comme une roche sur la table.

Demandez-nous-en plus!

Masse sait déjà que Bourassa ne veut pas de pouvoir sur la langue. Tant pis. Mais les signaux en provenance de Québec — des ministres et hauts fonctionnaires — semblent indiquer que Bourassa est intéressé par des pouvoirs supplémentaires en matière culturelle. Ça tombe bien, Masse était ministre de la Culture jusqu’en avril dernier, lorsqu’il a demandé spécifiquement à être relevé de ses fonctions, car il s’apprêtait, explique-t-il, à devenir le champion de la décentralisation de la culture. «Là, j’ai dit, moi, il faut que je parte d’ici, parce que je suis en porte-à-faux.» Il ne pouvait pas être en même temps le gardien de but du gouvernement fédéral et le compteur étoile du Québec.

Masse a en effet une opinion toute personnelle de la façon dont le Québec et le Canada devraient se départager le domaine culturel. Il y a d’une part le contenu, dit-il, l’art, la création elle-même, qui doit absolument revenir au Québec. C’est l’expression de son caractère distinct. Puis il y a le contenant, le support, l’industrie. Pas la chanson, le disque. Pas le scénario, la caméra. Selon l’UNESCO, il faut 10 millions de citoyens pour «amortir» de façon rentable l’aspect «industriel» de la culture. Le Québec ne les a pas. Le Canada les a. Masse pense donc que la ligne devrait être tirée là: Québec prend tout le contenu, Ottawa prend tout le contenant.

Mais, bon, les Québécois ne le voient pas de cet oeil. Tantôt la ministre de la Culture de Bourassa, Liza Frulla, réclame le contenu — maîtrise d’ouvre sur la répartition des subventions — tantôt elle réclame le contenant — l’argent fédéral pour la fondation de musées. Son collègue des Communications, Lawrence Cannon, laisse aussi écrire un Livre blanc qui réclame pour le Québec un contrle presque complet sur les télécommunications au Québec: le contenant.

Bourassa est conscient que les fédéralistes d’Ottawa sont à la fois l’avant-garde et le rempart québécois dans la négociation qui s’amorce. Et, puisque le premier ministre du Québec boude les négociations constitutionnelles, les Loiselle, Bouchard et Masse, avec Michel Roy, forment l’équipe de relève. Il est même conscient que les ministres fédéraux ont leur lettre de démission en poche et qu’en cas d’échec, leur départ pourrait «remettre en cause» le gouvernement Mulroney.

L’auteur: Vous vous êtes posé la question de savoir si vous sortiriez ensemble [du gouvernement]?

Masse: C’est ça. Quel était le meilleur moyen d’aider le Québec dans cette démarche-là. Oui, on s’est posé la question, à plusieurs reprises. Mais il n’y a jamais eu d’événement qui aurait déclenché cette décision-là.

Contrairement au comité Allaire, où il fallait voter, ou à la commission Bélanger-Campeau, où il fallait signer, au cabinet Mulroney, on n’a pas à se commettre. On vous demande seulement de ne pas vous démettre.

L’auteur: Vous n’aviez nulle part où aller, non plus. Démissionner alors que Bourassa n’a pas pris position… il ne vous donnerait même pas de médaille!

Masse: Exactement. On n’avait rien à défendre. Démissionner sur quoi? Sur le fait que les offres allaient pas assez loin? Ben oui, mais elles étaient ratifiées par Bourassa!

À Québec, le midi du 3 juillet, dans une salle du bunker, il expose le problème à son ami Robert, qu’il connaît depuis le milieu des années 60, lorsqu’ils étaient tous les deux députés à l’Assemblée nationale:

Masse: Écoute, nous on est ben prêts ? parce qu’on est plus sensibles, c’est ben normal ? à défendre les thèses du Québec, mais encore faudrait-il savoir quelles sont les fameuses thèses. Entre ce que Lawrence Cannon dit, ce que Frulla dit, ce que le comité Allaire dit, ce que le rapport Bélanger-Campeau exprime… Je veux dire, nous, on voudrait t’être utile, mais on sait pas où est-ce qu’on s’en va dans cette affaire-là.

L’auteur: Qu’est-ce qu’il répond?

Masse: Il répond pas, au fond. Je veux dire, il a jamais répondu. Moi, j’ai l’impression que Robert, il l’a jamais su, son objectif dans ce sens-là, tsé? Parce que c’est pas un idéologue qui est parti avec une feuille de papier pour dire: voici mon affaire. Il a toujours un peu flotté là-dedans. […]

C’est la même chose dans le dossier du téléphone [où Québec et Ottawa se livrent une guerre de pouvoir depuis des lustres]. Je dois admettre que Bourassa n’a pas beaucoup d’intérêt dans cette affaire-là, honnêtement. Moi, j’ai traité les dossiers culturels, j’ai traité avec son épouse, parce qu’à un moment donné, elle était plus présente dans les milieux culturels.

Mais Robert, que je connais très bien et que j’admire dans certains de ses aspects, n’a pas la sensibilité de cet aspect-là. Et à partir du moment où il se fait pas une idée très claire, il n’intervient pas beaucoup auprès de ses ministres. Et toute la réforme de la télécommunication a traîné, largement à cause de ça. […]

Moi, je veux bien respecter ce qu’il est, mais ça nous rend l’ouvrage pas mal plus difficile, pour se faire, entre guillemets, porte-parole. On n’est pas prisonniers de sa pensée non plus, mais on pourrait défendre un certain nombre de ses thèses. C’est difficile pour nous quand on les a pas, les maudites thèses.

Face à ce mur mou de l’indifférence, Masse développe une autre approche. Puisque Bourassa ne s’intéresse pas à cette affaire; puisque ses ministres sont divisés sur l’angle à adopter; et puisque, surtout, la culture est au coeur du concept de société distincte, pourquoi ne pas proposer que, dans tout et sur tout, Québec ait le bénéfice du doute? C’est-à-dire, pourquoi ne pas donner à l’Assemblée nationale la «prépondérance législative» en matière culturelle? En théorie, Québec aurait le droit de s’approprier tout le champ culturel s’il le désire, contenant et contenu. En pratique, il pourrait cependant décider de s’abstenir de toucher à Radio-Canada. Dans 10 ans, il pourrait changer d’avis.

Ce pouvoir serait à géométrie variable, mais c’est Québec qui définirait la géométrie. Toute? Toute! «On n’est pas distinct à temps partiel», dit Masse. Le basculement du pouvoir serait symboliquement très important ? donc fort utile pour une «vente» de la réforme au Québec. On pourrait dire: «Culture? C’est aux Québécois de décider. Point final!» Dans la pratique, sous le règne de Bourassa en tout cas, la modification serait mineure.

Entre deux bouchées, ou entre deux enjambées sur le petit sentier artificiel aménagé sur le toit du bunker, l’immeuble lugubre où logeaient les bureaux du Premier ministre,  Masse expose cette théorie à Bourassa:

Masse: C’est pas à nous autres à Ottawa, en fin de compte, de décider où est la zone grise en matière culturelle. Il appartient à l’Assemblée nationale du Québec, élue démocratiquement et représentant les intérêts profonds du Québec, de décider, à tort ou à raison, où la ligne se situe.

Pis, vaut mieux prendre une chance. […] Que le ministre québécois et ses collègues proposent de fixer la ligne ici ou là, après un débat public, et la société saura que la ligne est là. Et s’il y a perte monétaire [sur le contenant], ils auront dû prouver que c’est leur intérêt culturel de le faire.

L’auteur: Vous lui avez suggéré de demander ça, donc?

Masse: Ouan.

L’auteur: Vous souvenez-vous d’être revenu un peu bredouille?

Masse: Oui. Ben, comme tout le monde. Je vois pas pourquoi je serais revenu différemment de tout le monde.

De retour au sommet du Hilton, Marcel Masse pense tout de même avoir planté les germes de la future revendication québécoise. Bourassa, comme il le fait toujours, lui a dit qu’il allait y penser, qu’il allait en parler, qu’il allait consulter. Plus tard, Masse dira de la position québécoise en matière de culture et de communications: «On l’a jamais su. On l’a jamais su.» Mais sur le coup, Masse est content de son effet et il annonce autour de lui, parlant de Bourassa: «Il lui manquait de couilles, je lui en ai donné!»

Une question référendaire

Arrive un moment où Marcel Masse comprend que le Canda ne pourra faire aucune offre intéressante au Québec. Et s’il fallait qu’elles soient acceptables au Québec, elles ne passeront peut-être pas la rampe au Canada anglais. Et puisque Mulroney tient à tenir un référendum pancanadien sur le sujet, il faut donc prévoir la chose. Il propose à Jean-Claude Rivest, le principal conseiller de Bourassa, la double question qui suit:

«Premièrement, êtes-vous d’accord avec la proposition [de réforme du fédéralisme]? Deuxièmement, dans l’éventualité où l’une ou l’autre des provinces anglophones ne serait pas d’accord, êtes-vous favorable à la souveraineté?»

La formulation a l’avantage de forcer le PQ à faire campagne pour le Oui à la seconde question et à mettre le ROC en face, dit Masse, «d’une guillotine». Elle aurait surtout écarté la possibilité du statu quo. En entrevue, Bourassa dit en avoir entendu parler et l’avoir écartée parce qu’il y voyait la promesse «d’une incertitude politique de deux ou trois ans». Mais Bourassa ne souhaitait pas, justement, autre chose que le statu quo.

S’il avait écouté Masse — et puisque la majorité des provinces canadiennes ont voté Non à la proposition de réforme en octobre 1992 —  on en serait sorti. Du statu quo. Et du Canada.

 

25 avis sur « Les aventures de Marcel Masse à Ottawa »

  1. « Le Canada anglais forme une nation ». Quelle connerie. Ce « Canada anglais » comprend 1.1 millions de Canadiens français et une population de descendance Anglaise minoritaire face aux citoyens Canadiens d’origine Italienne, Espagnol, Allemande, Hollandaise, Suédoise, Polonaise, Ukrainienne, Grecque. Voyons encore plus loin: Asiatique y inclut en particulier Chinois et Vietnamiens, Cambodgiens, Philippins. Puis les citoyens Canadiens d’origine Latino Américaine.

    Voilà le « Canada Anglais » de Marcel Masse, François Lisée, Bernard Drainville, Pierre Duchesne (« ils sont différents » dit-il dans une conférence à l’Université de Montréal), Bernard Landry (« on a sorti le Canadien du Québécois » dit-il à chaque occasion qu’il considère appropriée) et tous ces autres élites pour lesquels la religion séparatiste est ce qui a remplacé la religion catholique. Malheureusement, l’un comme l’autre ne sont que religion. Soit, une obsession xénophobe et raciste.

  2. Je me souviens lorsque Marcel Masse était le Min. de la Défense car j’étais au Quartier Général à Ottawa et il fallait entendre les commentaires négatifs et carrément grossiers des anglophones hauts gradés qui n’en revenaient pas d’avoir à s’adresser à lui en français que ce soit par écrit ou verbalement. Plusieurs ayant négligé d’apprendre le français se sont donc vu muselés et ils n’aimaient pas cela; mais pas du tout.

  3. Beau texte, beau résumé, mais à quand le jour du rapatriement des pouvoirs que le Québec désire depuis si longtemps. Cela peut se faire sans détruire toutes les relations entre les deux nations. Louis Mailloux est mort à Caraquet pour nos écoles françaises et maintenant nous avons le complet contrôle sur notre destin dans ce secteur. L’étapisme n’est peut être pas si mauvais que nous le pensons. La nation Acadienne fait son petit bonhomme de chemin et malgré une assimilation qui se compare à celle des résidents du Québec nous survivrons. Si tu viens à contrôler tes compétences à 75% tu as bien plus de chance de faire une indépendance à 100%.

  4. Il faut retrouver des gens de conviction et de courage pour réussir l’indépendance. Est-ce qu’on pourra dépasser un jour les limites des partis politiques pour atteindre celles du pays à construire ? Avec ce qui se passe au Bloc, on est porté à croire qu’on est plutôt appelé à disparaître comme peuple/nation par notre propre faute. Si on ne réussit pas à réaliser notre indépendance au cours des 10 prochaines années, on est condamné à disparaître. Comme le chantait si bien Pauline Julien.

  5. M. Lisée,
    je n’ai pas le temps de commenter l’article. Mais je prends une minute pour vous dire un bravo pour la coupe de la barbe.
    Sérieux, c’est important!

  6. Si le PM du Québec avait été un homme d’État, il aurait accepté la main tendue par Jacques Parizeau puis il aurait fait l’indépendance. Après Meech, le momentum y était ! Mais par peur, absence de couilles et surtout par crainte du rejet de ses amis fédéralistes le PM a préféré flotter et opter pour le MOU. Et comme le Mou attire le Mou depuis lors le Québec tourne en rond et le ROC décide pour Nous.

  7. On dirait bien que vous allez vous présenter à la chefferie. Vous êtes
    le plus compétent à mon avis. PKP a fait dévier la campagne à son
    seul profit. Un pays, ce n’est pas une business. Ça prend une vi-
    sion sinon, c’est n’importe quoi. On en a le malheureux exemple, ces
    temps-ci. On n’a pas besoin d’un autre parti de droite et l’idée de l’indé-
    pendance n’est pas populaire chez les jeunes.

  8. Dire que certains pro-libéraux osent rire de votre plume, ils attendront très longtemps avant que Lise Thériault réussisse à en écrire de semblables.

  9. C’est amusant de voir à quelle conclusion on arrive quand on s’est rempli la tête d’illusions. Conclusion dramatique. N’est-ce pas Monsieur Jean-François? On se croirait dans un film de « croit ou meurt ». C’est rigolo, sans plus.

  10. C’est un contenu, franchement, très intéressant. Marcel Masse est inconnu aux yeux du public. Ce sont des gens comme vous, Monsieur Lisée, qui peuvent ramener les faits, alors que vous voltigiez entre Québec et Ottawa. À quand un livre sur les « fédéralistes » qui ont été pendant un moment des nationalistes à la cause du Québec? Y en a-t-il plusieurs?

  11. J’aimerais bien que votre message soit lu par tous les QuébécoiEs du Québec. Il nous faudrait nos médias à nous pour informer tout le monde. Personnellement si j’en avais les moyens et si je savais comment faire, j’en produirais des médias pour notre cause.

  12. Histoires de pêche devant l’épave de ce qui fut un grand bâtiment… Le Québec à pleine vapeur tenant le cap… Puis coulé au fond de la faille… Un vrai naufrage, il y a pas de doute. Et le renflouement semble impossible.

  13. Ah les commémorations, et l’évocation des souvenirs, ca occupe, quand la réalité du pouvoir n’est plus la….

    • M. Simon on dit souvent que le passé est garant de l’avenir et c’est bien vrai car pour savoir où on va il faut savoir d’où on vient. Connaître l’histoire enrichi notre savoir et participe à l’indépendance et à l’ouverture de l’esprit.

    • Le pouvoir est éphémère, l’histoire, non. Merci M. Lisée. Tant mieux pour ceux qui comprennent… Les autres, bof! ils croient se divertir, les pauvres.

    • Monsieur Simon,

      Monsieur Masse vient de mourir; vous voulez qu’on parle de quoi à son sujet? De sa nouvelle vie sur un nuage?
      Ou peut-être préférez-vous appliquer notre devise, « J’m’en souviens pu » et ainsi ne rien dire à propos d’un politicien qui a, à une certaine époque, joué un rôle important.

      M.-J.Hamelin

  14. Depuis l’opposant le plus féroce au libellé de Meech est devenu premier ministre du Québec et a été remplacé par un médecin qui ignore dans quelle poitrine bat le cœur Québécois. Hélas!

  15. Son appartenance à la Société Saint-Jean-Baptiste a, jusqu’ici été occulté. C’est pourtant une partie importante de son profil. La SSJB forme ce genre de politicien coriace et efficace.
    Son rôle, lors de la venue de Charles DeGaulle au Québec en 1967, fut aussi jusqu’ici passé sous silence.

    •  » La SSJB forme ce genre de politicien coriace et efficace.  » Bien dit, M. Erkoréka.

      Probablement parce que la SSJB apprend à connaître notre passé, notre histoire. Cela donne des couilles à ceux qui n’en ont pas. Et renforce celles de ceux qui en ont déjà.

      D.R.

    • Je me souviens, sur le Chemin du Roi, en 1967, j’ai serré la main du général de Gaulle sous les yeux de Marcel Masse qui disait au général: « Nous allons l’avoir, l’indépendance! »

  16. Ah, Jean-Fran¸cois : le rappel de ces temps oˋu nous avions aux gouvernements des gens de coeur et de principe est douleureux qund on se voit, d’Acadie, pris entre Couillard et Harper, avec chez nous Trudeau junior et un Gallant le vent dans les voiles. L.insipide a pris la place du grandiose et de l’important. Et ¸ca risque de durer longtemps.

    • Tristement vrai, mais temporaire, espérons-le : travaillons pour l’avènement du renouveau.

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