Notre Home: joies et périls du bilinguisme

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Votre blogueur croqué par Guy Perkins, de QMI

Jeudi soir à Westmount, j’ai eu trois questions — plutôt, trois fois la même — sur le bilinguisme, de la part d’Anglo-Québécois. Vendredi, sur les radio, j’ai eu plusieurs questions de francophones — plusieurs fois la même — sur le même sujet. J’ai donc traversé le miroir linguistique.

Ces questions sont intéressantes et il vaut la peine de s’y attarder.

Radio X, plus tatillons que l’OQLF

Mes interlocuteurs francophones étaient surpris du caractère bilingue, et principalement anglophone, de la chanson « Notre Home », qui part en tournée dans les écoles anglo-québécoise grâce à une petite subvention gouvernementale.

« Comment, se sont insurgés certains, le PQ finance une chanson bilingue ? C’est du Justin Trudeau! » La langue commune au Québec n’est-elle pas le français ?

En effet, lorsque les Québécois de divers horizons linguistiques parlent ou travaillent ensemble, la langue commune est le français. C’est entendu.

Mais lorsque les Anglo-Québécois parlent entre eux ?

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La version de Chapleau

Les recherchistes de Radio X ont calculé que 78% des mots de la chanson Notre Home étaient anglais. (Et dire qu’ils trouvent l’Office de la langue française tatillonne !). Mais voici, cette chanson commandée par une organisation anglophone à un auteur anglophone est destinée à dire aux jeunes anglophones qu’ils sont chez eux au Québec. La chanson aurait pu être 100% anglo — ils se parlent, entre eux, de leur identité québécoise. Mais non, ils ont décidé d’y mettre (je n’ai pas vérifié le compte de X, mais, disons…) 22% de français. Un net progrès pour tous ceux qui tentent d’entendre du français sur les radios anglaises.

(Note facétieuse pour Paul Arcand, qui proposait d’utiliser plutôt la chanson bilingue de Simple Plan Jet-Lag avec Marie-Mai. Saviez-vous que cette version bilingue n’était destinée qu’au public francophone et que la version pour le public anglophone, y compris anglo-montréalais, est 100% anglo et que la chanteuse y est, non Marie-Mai, mais Natasha Bedingfield ? Voir ici.)

Bref, nous sommes ici en présence d’un groupe d’anglos qui insère du français dans sa propre chanson parce qu’il estime que cela illustre bien son appartenance au Québec. J’applaudis.

Le bilinguisme à Westmount

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et celle de Garnotte

Les Anglo-Montréalais sont massivement devenus bilingues, depuis un peu plus d’une génération. Ils voient, autour d’eux, notamment à Montréal, une majorité de jeunes francophones bilingues. Pourquoi, disent-ils, ne pas dire que Montréal est une ville bilingue ?

La distinction que nous faisons entre l’enrichissement personnel que constitue le bilinguisme individuel et le risque linguistique qu’entraîne le bilinguisme institutionnel est très, très difficile à saisir pour nos interlocuteurs.

Notre explication est simple et ancrée dans l’histoire: mettre sur un pied d’égalité la langue de la majorité et la langue de la minorité, c’est ouvrir la voie à l’affaiblissement de la langue minoritaire. Et comme nous sommes 2% sur le continent, le caractère officiel et commun du français, son statut de langue première et prédominante, sont essentiels à sa vitalité même.

Nos compatriotes Anglo-québécois sont peu nombreux à comprendre ce risque, virtuel. En fait, j’ai plus de facilité à expliquer le risque que court le français par la réduction de la proportion de francophone sur l’île, que celui du bilinguisme institutionnel. Sans doute parce que les Anglo-Québécois, ayant vu leur nombre se réduire depuis 50 ans, et ayant constaté l’impact sur certaines de leurs institutions, saisissent le principe.

C’est déjà ça.

61 avis sur « Notre Home: joies et périls du bilinguisme »

  1. Et si on essayait de bien enseigner la langue Française aux personnes qui voulaient l’apprendre?

    Je travaillais autrefois dans une compagnie de service, et la chef-technicienne d’un laboratoire a deviné que je fus Anglais…

    Comment?

    « Ton écriture, là, c’est trop bien fait pis t’as pas assez de fautes d’orthographe… »

    En effet, la plupart de Canadien-Français avec lesquels j’ai travaillé finissent tous leurs verbes en « er » et parlent quelque chose qui n’est pas de tout Français.
    Pourquoi ne pas faire mieux pour eux, en laissant les gens qui veulent vivre en Anglais le faire? Si, un jour, il devient convenable pour moi de parler Français chez moi je le ferai.

    Vous (le gouvernement) avez réussi à faire croire aux gens que leur langue fait leur culture, mais vous n’avez pas depuis plusieurs générations réussi à bien les enseigner dans leur propre langue.

    Avez-vous bien rempli votre responsabilité envers eux? Je soumets que non.

    • L’apprentissage des langues est un sujet complexe et les résultats aux tests linguistiques démontrent que le niveau d’acquisition de l’anglais ou du français sont relativement les mêmes pour les deux communautés.
      Ce qui irrite les francophones dans la démarche de notre Ministre, c’est que nous ayons à courber l’échine face à une minorité sur notre propre territoire.
      Que les anglophones aient du mal à accepter leur statut de minorité est un état de fait. Mais c’est la réalité. Et les francophones travaillent à maintenir leurs privilèges chèrement acquis. Nous luttons au surplus pour notre survie à l’intérieur d’une mer anglophone. Ce qui justifie notre protectionnisme.
      Le mépris de certains anglophones qui se croient supérieurs parce qu’ils croient maîtriser mieux les langues que le groupe colonisé… n’aura eu qu’un temps…
      Et pour terminer, je me permets de réitérer ma position à l’égard du fils Trudeau qui ne parle, ni ne s’exprime bien, dans l’une ou l’autre langue. Puisqu’il ne les maîtrisent pas. Comme vous l’illustrez, dans votre cas personnel, où l’on saisit à la fois votre attitude hautaine et votre relative compétence linguistique.

    • Dupe – mais non, il ne s’agit pas de tout de cela. Mon Français n’est pas parfait; c’est plutôt que j’essaie toujours de la parfaire. Et la plupart de monde avec lequel je m’engage essaye aussi.

      Si vous luttez pour votre survie à l’intérieur d’une mer anglophone, il en est autant pour les anglais. Et nous continuerons à lutter, ou à partir.

      Nous sommes une minorité sur votre territoire? Non, mon ami. Le territoire est vaste. Nous sommes pour le moment encore tous Canadiens, et les 1M de Canadiens-Français ailleurs qu’aux Québec sont beaucoup mieux respectés que les 1M d’anglais. Je suis né ici, je m’affirme être autant Québécois que vous; mais le gouvernement a remplacé la religion avec la langue pour duper (si je peux me la permettre…) la population. Ce qui est fait.

  2. Pendant que nous continuons de déchirer nos chemises, de nourrir notre mépris d’autrui et de nous gargariser avec notre complexe d’éternelles victimes, Hydro-Québec sacre 23 milliards aux vidanges et nos universités sont dans le trou. Vive les priorités! J’aime ma langue, alors je fais des efforts pour bien parler, bien écrire et aider les anglos et les hispanos à l’apprendre. Pour le reste, cracher mon fiel sur ceux qui en ont rien à cirer n’améliorera en rien les choses. Les gens sont tannés
    de l’attitude belliqueuse de certains. La culture québécoise, c’est une langue, mais ça se doit aussi d’être une gastronomie (autre que la poutine), une tradition musicale, théâtrale, artistique, etc. Ce n’est pas un COMBAT quotidien, c’est un ACTE DE CRÉATION quotidien.

    http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201301/21/01-4613581-hydro-plus-de-23-milliards-pour-acheter-de-lelectricite.php

    • Excellent analogie – et en tant que « English Quebecker » (non, je n’aime pas le « K », moi non plus), bon, en tant que Québécois Anglais, je réclame ma place égale dans l’oeuvre qu’est cette création.

  3. pôvre m. lisée
    parti seul au front pour établir un dialogue avec une communauté peu intéressée à s’ouvrir à la nationalité québécoise…
    pour ouvrir le dialogue on encourage le nouveau « chiac » québécois! il ne s’agit plus de vouloir faire du français la langue commune, non on est decendu à l’étage où le chiac devient l’acceptable dans ce dialogue d’incompris!
    pourquoi? ceux qui croient encore qu’au pq on est plus intéressé par le renforcement de l’identité nationale ou la souveraineté que par le pouvoir peuvent bien continuer d’y croire mais la réalité les rattrape…
    le renforcement de la loi 101, vous l’avez vu? non on a eu plutôt Notre home; la fin des écoles passerelles qui scandalisaient maraois! non on a notre home…
    la crise de l’an dernier au pq,
    a mon avis fut l’opposition entre ceux qui ne reculent devant aucun compromis pour rester au pouvoir et ceux dont les intentions souverainistes et la défense du français ne leur donnent pas bonne presse à La Presse!
    continuer de vouloir dialoguer avec les anglos mais svp cessez de négocier l’affaiblissement de ma culture pour vous maintenir au pouvoir; ayez le courage de votre supposé engagment au pq.

    • Vous nommez ici tous des dossiers que le PQ s’est vu dans l’obligation de reporter pour cause que le PLQ et la CAQ est refusé de les appuyer. Les véritables aplaventristes sont bien de l’autre côté de la salle de l’Assemblée nationale. Je souhaite de loin un PQ majoritaire aux prochaines élections que le manque de colonne chronique de la part de ces vieux partis.

  4. Trudeau, sort de ce corps !

    Je ris, mais jaune. Le fils Trudeau est parfaitement bilingue. Et le résultat, c’est qu’il n’arrive pas à bien penser ni en anglais et surtout pas en français manifestement. Les anglophones ne ratent pas une occasion de nous prendre de haut en s’adressant d’abord en français dans les commerces où ils affichent des raisons sociales qui forcent le bilinguisme et non l’admiration.

    Réalité concept…

  5. M. Lisée, je vous invite à lire la chronique de Gilles Verrier sur Vigile intitulée « Notre Home » le glissement de l’État vers l’animation culturelle.

    Bonne lecture et bonne réflexion…

  6. Il aurait fallu une chanson titrée « OUR FOYER » plutôt que de considérer clairement le Québec comme un lieu anglophone avec le mot « home ».

    Seule la Souveraineté du Québec indiquera clairement aux anglophones d’ici qu’ils font « réellement » partie d’une minorité.

  7. Ce qu’il faudrait entendre de la part des anglos du Québec est leur accord inconditionnel avec les efforts, moyens, règlements et lois nécessaires au maintien et la pérennité du français comme langue officielle en public, dans les Institutions et dans les milieux de travail, cela « pour toujours et à jamais´´.
    La langue anglaise jouie d’un statut tel en Amérique du Nord et dans le monde, qu’il n’y a aucune raison de craindre quoique ce soit pour son sort, même au Québec.
    En fait, je considère que le côté « facile » de cette langue est un piège amenant la multitude à l’ignorance, au manque de classe chronique, puisqu’il n’est pas nécessaire de se forcer pour savoir et apprendre, les anglos (surtout nord-américains) dominent le monde et ainsi conséquemment, seraient certainement plus fins que les autres, ayant pensent-ils, réponse à tout. De plus, cette langue est remplie d’emprunts et transformations incongrues, inappropriées et erronées qui perpétuent et justifient un dénominateur commun le plus bas possible.
    Quelques exemples : jouer de l’ « organ », les étalages de « fruits & vegetables », les « u(o)mbrellas » protègant de la pluie, ( chimie) « organic » pour biologique, un bras est une « arm », l’épice « rosemary » pour romarin, « stainless steel » pour acier inoxydable, etc., etc., etc.. [Désolé, je ne peux qu’y voir une forte tendance à l’ignorance, sinon à la bêtise]
    Donc, que la communauté anglophone du Québec se déclare favorable à la Souveraineté du Québec sinon, c’est une perte de temps, au mieux c’est semblable à une soirée à la brasserie « among friends » dont la grande majorité est de langue maternelle française.
    P.S. L’ignorance des gens, particulièrement dans les domaines des sciences humaines, en histoire, laisse penser que Hollywood et Big Brother ont déjà gagné la partie.

  8. Ce que vous faites erreur M. Lisée. Cette vidéo, les gens qui sont dans cette vidéo, n’ont rien à voir avec les Anglophones qui sont venus à Montréal fin 18e et début 19e siècle.

    Ce sont, pour la plupart, des enfants d’immigrants du 20e siècle qui devraient déjà parler français et être intégrés au Québec et s’y sentir à leur place.

    Voilà votre erreur. Vous n’êtes pas supposé de les appeler des « Anglophones ». Ils vont se sentir à leur place une fois que 60% des Québécois voteront oui pour l’indépendance et que le Québec aura un parti politique qui se tient debout. Même les Anglos doivent rire du PQ en ce moment!

    Parce que le Québec n’est pas un pays, certains jeunes de l’immigration s’associent bien davantage au ROC qu’au Québec. Pour eux, c’est NOUS la minorité du pays qu’ils habitent, soit le Canada.

    Maintenant, moi, Sylvain Racine, j’ai vécu à Montréal 10 ans, j’ai vécu à l’Ouest de Saint-Denis et travaillé au Centre-ville, et en plus ma conjointe est mi-canadienne de Vancouver. Je sais de quoi je parle.

    Et ma conjointe trouve votre initiative ridicule. Le seul résultat est, en lisant les commentaires sur Youtube suivant la vidéo « Notre home », de la haine.

    Alors, vraiment, M. Lisée, bien joué pour le rapprochement! Si vous voulez des conseils la prochaine fois, appelez-moi.

    Surtout, appelez-moi avant de, par exemple, publier un article avec le Fleurlysée avec comme titre « Notre flag ». Ça va vous éviter bien des soucis!

  9. January 20, 2013

    Hello again, Mr. Lisée:

    Just a short note regarding the Westmount meeting….( I was the guy who held the sign: Ècoles Autonomes.)

    At the Westmount event, I was intrigued by your reference concerning the Constitution and English school boards. Indeed, the Constitution – via Section 23 of the Charter of Rights – does guarantee minority language education rights. But, in Quebec, that doesn’t mean that much.

    Nevertheless, let’s consider another system without school commissioners, and costly elections with puny voter turnouts, which would equally satisfy the education rights of the English community.

    Think English : schools, students, textbooks, teachers, principals, and school personnel and their respective English unions / associations.

    Now ponder upon charter schools, which are public schools that eliminate the intermediary, the school board, and thus taxpayers’ money go directly to schools, which arguably would benefit both the school and the students.

    The autonomous school would be governed by a school body – a powerful governing board – with elected parents, teachers and other school personnel. Of course, all matters would follow guidelines from the Department of Education.

    I think you would be helping the English community, if you float this idea to the PQ. This may stem the tide of eligible students, whose parents are shunning the English school system.

    Bye for now,

    Chris Eustace

    There is a commentary of mine in the following link:  » Mon Anglo listening day  »

    https://jflisee.org/cher-journal-mon-anglo-listening-day/

  10. «Bref, nous sommes ici en présence d’un groupe d’anglos qui insère du français dans sa propre chanson parce qu’il estime que cela illustre bien son appartenance au Québec. J’applaudis.»

    Vous vous illusionnez monsieur Lisée. Je doute fort que ce groupe d’anglos estime qu’en insérant des mots français dans sa chanson il veuille illustrer son appartenance au Québec.

    Je pense qu’ils veulent tout simplement laisser entendre qu’ils n’ont pas le choix que d’ apprendre un peu le français étant donné qu’ils baignent dans un milieu où on parle surtout le français. C’est de la résignation. Le bilinguisme d’ailleurs n’est pas une langue en soi.

    Et je ne pense pas que ce soit parce qu’il veut illustrer son appartenance au Québec qu’il le fait. Eux, j’en suis sûr, ils se considèrent comme des Canadiens non pas comme des Québécois. Ils ne sont québécois que parce qu’ils résident au Québec.

    D’ailleurs la vidéo illustre à plein nez le multiculturalisme canadien. Il n’ y a rien de québécois dans ce petit film. Il aurait pu être tourné en Ontario ou en Alberta et ça n’aurait rien changé. Il me rappelle le Love In de 1995 qui s’est tenu quelques jours avant le référendum. Ils sont prêts à nous aimer mais à condition que nous nous soumettions à leurs désirs et à leur volonté.

    Je me demande bien à quoi vous applaudissez. Je trouve qu’il n’ y a absolument rien de réjouissant dans cette entreprise. Ce petit film exprime davantage un repli sur soi pour les jeunes anglophones qu’une ouverture sur le Québec.

    Pour eux j’ai bien peur que tout ce qui distingue le Québec du reste du Canada c’est le fait qu’on y est plus nombreux à parler le français.

    On dirait que vous voulez faire du Québec un pays multiculturel comme se veut être le Canada , mais où ce serait le français plutôt que l’anglais qui serait dominant.

    Et on dirait qu’une politique de« bonne entente» serait suffisante pour que les problèmes entre anglophone set francophones disparaissent.

    Mais que faites-vous donc des raports de forces qui existent dans le Canada entre les différents groupes qui s’y trouvent.

    Ne savez-vous donc pas que dans le Canada il y a encore bien des gens qui rêvent de nous noyer dans le grand tout canadien. Dans le nous je pense plus particulièrement aux Québécois de langue française.

    Vous m’étonnez monsieur Lisée et vous me décevez énormément.

    • Il n’y a pas de honte à vouloir dialoguer avec la communauté anglophone. Se fermer à tout dialogue avec cette minorité québécoise équivaudrait plutôt à une manque d’ouverture et à du repli sur soi. Un Québec francophone doit accepter la réalité d’une minorité de souche anglophone. Essayons toutefois que les immigrants s’insèrent dans la communauté francophone et non le contraire.

    • Devons-nous souhaiter longue vie à ce Nouveau-P’tit Canada ? Pas sûr que c’était ça l’idée de départ !

    • Je connais et fréquente plusieurs anglos (et vous?). Détrompez-vous, ils se considèrent aussi Québécois ET Canadiens… pas plus ou moins que des fédéralistes francophones.
      Surtout… souvent, ils se disent Montréalais. 🙂

    • Mais cette vidéo n’a rien d’un message de « rapprochement ». On y trouve partout et surtout un message d’affirmation de la présence anglophone au Québec. Tout sauf du rapprochement. Si quelqu’un trouve un passage qui appelle au rapprochement dans ce texte insipide, qu’il se lève.

    • Afin de se qualifier de « digne » toute forme de rapprochement doit être accueilli par l’interpellé avec la même bonne foi et honnêteté qu’elle lui est offerte. Dieu sait qu’ils ont été nombreux les leaders politiques du peuple conquis à présenter au colonisateur des invitation répétées de rapprochement depuis les Réformistes de Lafontaine.

      Que la majorité québécoise en soit toujours à la case départ en 2013 illustre le haut niveau de succès des tentatives répétées de rapprochement! À un moment donné, un peuple doit se prouver capable d’apprendre de ses erreurs et reconnaître comme son ennemi juré celui qui le manifeste dans le temps avec un entêtement maladif. Les Anglais n’accepteront rien de moins qu’une reddition totale et finale de ce peuple qui ne cesse de mourir à petit feu. Entre-temps, on lui assure les bottes les plus propres qu’il soit…

    • Vraiment? Vous trouvez ça digne à quatre patte? Si les Québécois étaient moins à plate-ventre et à quatre pattes, les immigrants s’intégreraient davantage au Québec plutôt que de s’associer au ROC. Voilà le problème!

  11. Aucun effort pour promouvoir l’indépendance.
    De l’argent pour promouvoir le bilinguisme.
    Voilà bien une gouvernance souverainiste à son meilleur. M. Bouchard en sera ravi.

  12. Monsieur Lisée écrit « La chanson aurait pu être 100% anglo — ils se parlent, entre eux, de leur identité québécoise. » Ce qui est faux. Il n’y a AUCUNE référence dans la vidéo à leur identité québécoise. AUCUNE !

    Ces jeunes ethniques – car ils ne sont pas Anglais – chantent leur identité respective héritée à l’étranger tel qu’encouragé par le multiculturalisme canadien. Ils chantent leur identité canadienne, qui est le contraire de l’identité québécoise. L’exercice que signe le gouvernement, sent à plein nez la « machine à gosses ».

  13. Je ne sais pas si cette chanson et la meilleure initiative de rapprochement, mais qu’un ministre, de surcroît du PQ, fasse de réels efforts pour favoriser le dialogue entre les communautés linguistiques, il faut applaudir cela.

    Le problème de fond est que les francophones ont honte de leur société. S’ils n’avaient pas si honte, ils arrêteraient d’être gênés de parler français quand il y a un anglophone dans le coin, des exemples que l’on entend régulièrement (dont dans les commentaires sur ce billet). Comment être respectés si nous avons honte de nous-même? On ne peut faire reposer sur un seul ministre de notre sentiment de fierté collectif.

    • « Les francophones ont honte de leur société », parce que matraquées depuis plus de 400 ans par les médias fédéralistes et racistes du Québec et du Canada anglais.

      Ce qui serait un début d’explication à ce qu’écrivait Pierre Bourgault – écrits polémiques (1960-1981) « pas une génération, depuis 1759, n’a vécu, collectivement, avec assez de dignité pour se mériter l’admiration et l’estime de la génération suivante ».

      Force est de constater que le PQ-Marois ne semble pas disposé à sortir sa collectivité méprisée de son fossé de colonisé abusé. Tout en poursuivant l’oeuvre de René Lévesque, qui « n’a pas hésité, et plus souvent qu’à son tour, à envoyer promener des fervents nationalistes pour mieux faire la cour à la minorité anglophone du Québec. » Les résultats obtenus sont éloquents, Montréal s’anglicise à une vitesse grand G et les racistes votent toujours à 95% contre l’émancipation de la majorité colonisée.

    • Si les gens de ON ceux de QS avaient voté PQ nous (les souverainistes) aurions le pouvoir et pourrions beaucoup plus facilement faire avancer la cause du français comme langue commune. C’est que le Québec a besoin: 1- LA SOLIDARITÉ entre les SOUVERAINISTES autour du seul partie qui peut gagner contre les forces fédées. Et seulement ensuite
      2- Des révisions vers une stratégie beaucoup plus agressive – vers la SOUVERAINETÉ – obtenue après des débats internes d’abord incluant la participation d’Anglos et d’Ethnos à l’esprit ouvert et publics seulement après afin de peaufiner les détails tactiques.

    • C’est dommage qu’on oublie que les francophones ne sont pas un peuple « colonisé » mais plutôt l’une des peuples colonisateurs de l’amérique du nord. Les « colonisés » sont les peuples cris, iroquois, mohawk, iuit, etc. Donc, je suis d’accord que le titre « Notre home » est tout à fait inacceptable, car le Québec n’est ni « notre foyer » ni « our home. »

    • Hum Hum. Les francophones s’adressent aux anglophones pour plusieurs autres raisons (que la honte). Par politesse, pour pratiquer leur anglais(!), parce ca va plus vite plutôt que de répéter 3 fois en francais (…), pour éviter les problèmes et les rejets ou le moins bon service, la peur lié à la relation dominant-dominé, etc. Si une gazelle doit transiger avec un lion, elle va utiliser la meilleure facon possible d’obtenir son congé rapidement. Fusse-t-il d’essayer d’imiter ou de flatter le lion…

  14. Ce n’est pas l’anglais qui est menacé au Québec, c’est le français.

    La minorité anglophone du Québec est sûrement parmi les plus choyées au monde. La radio anglophone semble être majoritaire à Montréal. Un réseau hospitalier anglophone gras dur, avec un CHU svp. Avec trois universités anglophones pour 7% de vrais anglophones, va-t-on pour une fois s’interroger sur le degré de subvention des universités anglophones du Québec eu égard au poids démographique des vrais anglophones du Québec ?

    On en est rendu au point où le Québec finance lui-même son assimilation à l’anglais : alors que les véritables anglophones représentent 7 % de la population du Québec, le réseau collégial et universitaire anglophone québécois reçoit environ 25 % des subventions. Ce qui revient à dire que les universités francophones ne reçoivent pas la juste part qu’elles devraient avoir. On en est rendu au point où le Québec finance lui-même son assimilation à l’anglais. Une situation absurde.

    Dans les faits, la minorité anglophone du Québec est sûrement parmi les plus choyées au monde, avec ses institutions d’enseignement, de santé et de médias surgonflées par rapport à la proportion de vrais anglophones au Québec.

    C’est bien beau de tendre la main aux anglophones, mais il y a des limites à la bonnasserie.

    • Si le système anglophone fonctionne si bien, ce n’est pas dû aux subventions, mais à leur culture. Les anglophones font plus de dons à leurs institutions que les francophones d’où le pourquoi que McGill a les meilleurs profs, les meilleurs programmes, etc. Ils sont fiers de leur institution. L’université étant meilleure dans bien des aspects attire donc plusieurs étudiants étrangers et … québécois francophones. C’est une roue qui tourne positivement.

      Le Québécois typique « chiale » toujours, donne peu et s’appitoie sur son sort – le commentaire de M. St-Arnaud est un exemple type. Ce qui fait en sorte que l’on donne moins. Ainsi dans notre cas c’est une roue qui tourne négativement.

      Moi, je dis arrêtons de « brailler » et commençons à nous regardons nous-mêmes au lieu d’être jaloux de la culture de nos voisins!

  15. Avant de financer le chiac, qui est la 1ère étape pour notre futur et permanente anglicisation, arrangez-vous donc pour que notre culture aie plus de visibilité. A part au festival de la francophonie et dans des galas comme l’ADISQ, il est STRICTEMENT IMPOSSIBLE d’entendre la moindre chanson en français en public.

    Que nous allions au centre-ville, au restaurant, dans les centre d’achat, on entend uniquement des chansons en anglais partout au Québec. Le quartier DIX 30, à Brossard, on entend de l’anglais 100% du temps. Ce n’est pas une ville anglophone pourtant Brossard!

    La culture française n’a PAS LA MOINDRE VISIBILITÉ NUL PART en public! Et, au lieu de remédier à ça, vous financez le chiac!

    Je ne peux pas en croire mes yeux! Mme Marois, vous aviez pris des engagements pour le français mais je constate à date que vous actions sont aussi nulles que celles du Liberal Party of Quebec dans ce domaine!!!

  16. Cela paraîtra certainement exagéré aux yeux de plusieurs mais, la vérité est que l’événement qui m’a convaincu de la nécessité de la souveraineté du Québec, a eu lieu alors que j’avais quelque 15 ans, en 1973, chez Eaton, au centre-ville de Montréal. À une question que j’ai posée, en français, à une vendeuse (les fameuses «vieilles anglaises de chez Eaton», oui!), je me suis fais répondre (sans blague, tel quel, je le jure): «Speak white young man!». J’ignore si la vieille anglaise sèche avait lu le poème de Michelle Lalonde ou non. Mais le fait est que, bilingue comme je l’étais déjà (mes parents étaient des trudeauistes convaincus), je lui ai répondu: «Well, in these conditions f… you old bitch!». Et je suis parti, désormais investi du désir de l’affirmation du peuple québécois.
    La chanson dont parle Lisée, eh bien! ce n’est rien que le retour du vent paraclet trudeauiste (Justin, ce n’est pas de ce vent-là qu’il respire, ce n’est que du vent, point). Jamais les anglos ne comprendront, en tant que collectivité, les risques de la disparition de la langue française au Québec, parce que pour eux, l’enrichissement personnel est un marqueur social: parler plusieurs langues est certes un plus (j’en parle couramment au moins 5, excluant le latin que je lis), mais cela n’est rien de plus que de la culture personnelle. Je suis très heureux de pouvoir échanger dans les langues que je parle lorsque je suis en voyage. Mais ici, chez moi, ce que je souhaite, c’est de pouvoir m’exprimer partout en français. Les vieilles anglaises de chez Eaton sont certainement décédées depuis le temps. Dieu (ou ce qui peut en faire office) ait leur âme (ou ce qui en est l’équivalent). Mais la f.. old bitch qui m’a servi la remarque en 1973, peut bien se faire rôtir les fesses en enfer pour l’éternité (ou ce qui en tient lieu, jusqu’à la fin).
    À mon gym, au centre-ville, lorsque qu’un anglophone s’immisce dans une conversation, tout le monde «switch to English», sauf moi. Les anglos ne le prennent pas que je leur parle encore en français! Quoi? Ne sommes-nous pas devenus bilingues, in the so f… culturally rich Montreal (sans accent sur le «e»), so let’s jump in the global train while it is still in the station waiting, and shall we all forget all about what makes us so f… pleasantly amusing to tourists: our inimitable French way of life in this so f… american continental culture. Et n’oubions pas de sourire quand on nous demandera: « An apple chausson with your order, monsieur ?» Why not? C’est si bon quand c’est globalisé. Ça goûte toujours the f.. same thing all over the world.
    Speak white. La langue du maître.
    Non, mais.
    Je pensais que nous étions ailleurs. Ça a l’air que non.

    • Oui Diane Leclerc, comme vous dites: ça vient du coeur et c’est tout à fait pertinent!

    • Si j’essaie de gagner ton argent, je parle Français. C’est pour ça que je l’ai appris. Si tu veux le mien, il va falloir que tu parles anglais, car il faut bien que je comprends exactement ce que je signe.

  17. « Mais voici, cette chanson commandée par une organisation anglophone à un auteur anglophone est destinée à dire aux jeunes anglophones qu’ils sont chez eux au Québec. ».
    Réveillez-moi. Je rêve. Le problème au Québec serait que les anglophones ne se sentent pas chez eux ? Ouf, je n’ose pas imaginer ce que ça sera quand ils se sentiront chez-eux.
    Et le PQ finance une telle entreprise ?
    Ça me rappelle les mots de Félix Leclerc :
    « On cherchait notre chauffeur de fournaise. On l’a trouvé dehors à vendre notre bois. »

  18. « Not Home », wow et ON les finance… ON est rendu qu’ON présente l’autre joue en premier… ou « tirez les premiers messieurs les anglais… »

    Plus ça change plus c’est pareil au p-cul… du temps de louise beaudoin, celle-ci, respONsable du respect de la langue française au Québec, allait se faire sauter à Paris pendant que Galganov nous insultait sur la rue mONkland et que Villeneuve se faisait interdire de protester dans une petite ville raciste de l’Outaouais.

    Quand est-ce que les pékystes vONt comprendre qu’ils sONt là pour défendre le fait français et nON pour jouer à l’arbitre entre une majorité francophONe et sa minorité rhodésienne.

    Idem pour les « accommodements raisonnables ». Depuis le temps que le Pkiou nous dit qu’il va mettre ses culottes arrivés au pouvoir… ON attend encore, stie

    Pierre Demers

    P.S. le ridicule ne tue pas, notre paON natiONal va cONtinuer à jouer de sON égo à nos frais.

  19. Je suis d’accord avec vous sur ce point Mr. Lisée (même si je ne suis pas un grand fan du PQ). Vous comprenez que le concept de reconnaissance linguistique doit se faire de façon réciproque tant chez les communautés anglophones que francophones. À Mr. Sirois qui dénonce les dangers du bilinguisme. Il n’existe aucune coorélation entre la capacité de parler plusieurs langues et la capacité d’en maitriser une de façon adéquate. Le phénomène a déjà été étudié dans une multitude de sociétés comme la Suisse ou le Paraguay. Si vous vous intéressez à ce phénomène je vous conseille de lire Ferguson et le concept de «Diglossie» qui a été développé à partir de 1959. Louis-Jean Calvet est également un bon chercheur qui a publié plusieurs ouvrages afin d’en apprendre sur le sujet. Je crois que la capacité d’un individu à parler l’Anglais n’est pas un danger en soit si la langue utilisé tous les jours reste le Français. Je crois également qu’une reconnaissance de la présence de l’Anglais sur ce territoire réduirait le sentiment d’exclusion sociale de cette communauté, qui selon mes observations maîtrise de mieux en mieux le Français. L’important avec la langue: c’est le dialogue.

  20. Chouette le bilinguisme est officialisé au Québec. Le peuple n’espérait pas mieux. Nous aurons un choix de langue au lit, au travail et au bar.

  21. BRAVO ! Il est temps que le monde de réveille pour faire face à l’ère d’aujourd’hu. Ce N,est pas parce qu’une personne parle une seconde langue qu’on va perdre l’autre. Parler une deuxième langue ne change pas nos racines. Je ne considère pas non plus la manipulation à dire que notre français est une identité car à chaque fois j’entre d’un pays et que je parle aux douaniers en français, ça ne foncrtionne pas! On finit toujours par exiger des papiers officiels.

    • hmm…Ne vous en faites pas, ça m’arrive en parlant Anglais aussi. Les douanes sont comme ça…

  22. Ç’est la loi 101 qu’on veut, pas du francanglais. SVP arrêtez de faire des courbettes pour 7% d’anglophones ils ne sont pas des martyres au Québec. Je crois que vous n’êtes pas au bon endroit au bon moment, vous faites beaucoup trop d’erreurs depuis que vous êtes au pouvoir.

  23. Vous vous aventurez sur une patinoire
    où Justin Trudeau vous dépasse peut-être Mister Lisée.
    Une petite rencontre dans un ring un de ces jours, peut-être!?
    🙂
    Bonne chance anyway.
    Votre effort de rapprochement en tant que ministre de la métropole
    est louable mais il faudra voir les résultats concrets
    de votre gouvernement au-delà d’une chanson et vos paroles.
    Le problème de la progression de l’anglais sur l’île
    demeure entier et urgent à régler par un renforcement
    de la loi 101, entre autres mesures.
    Cette seule mesure demeure irréconciliable avec les intérêts
    de la communauté anglophone.

    Bonne crisse de chance. (en québécois)
    Cordialement.

  24. Monsieur Lisée, j’apprécie votre commentaire pour sa sagesse. Je n’ai pas entendu la chanson Notre home donc je ne peut la commenter. Mais votre distinction du bilinguisme personnel versus le bilinguisme collectif est des plus pertinentes.

    Toutefois, le premier risque du français, à mon avis, est le peu d’efforts de beaucoup de francophones dans leur expression tant écrite que verbale. Pire encore lorsque, volontairement, il est de mélanger des mots français et anglais dans une même phrase. Parler ainsi n’est pas le fait d’une langue vivante mais celui d’un dialecte bâtard. L’épanouissement du français ne passe-t-il pas par l’intégrité et la recherche d’excellence dans son expression?

  25. Vous écrivez…
    – « La distinction que nous faisons entre l’enrichissement personnel que constitue le bilinguisme individuel et le risque linguistique qu’entraîne le bilinguisme institutionnel est très, très difficile à saisir pour nos interlocuteurs. »

    C’est là l’erreur fondamentale qui invalide votre initiative…

    Votre intention de traverser le miroir vous honore Monsieur Lisée. Mais je crois sincèrement que la francophonie du Québec est restée coincée quelque part au fond du terrier. Cette parodie d’alliance rate définitivement la cible. Je suis la fille d’un gars de la Matapédia qui a grandi et travaillé à Campbelton au Nouveau-Brunswick, ce bastion franglais où très jeune, j’ai appris le « chiac ». Mon père a fini comme ferblantier dans les « shoppes » du CN de Pointe-St-Charles. Je suis aussi la mère d’une conceptrice-rédactrice bilingue que j’ai envoyée en immersion en Ontario et la compagne d’un anglo converti à la francophonie. Pourtant ma plus grande bataille pour épurer ma fragile francophonie institutionnelle a été ici même au Québec dans notre système scolaire paranoïaque.
    Aujourd’hui, ma fille me répète que le plus beau cadeau qu’elle a reçu de mon héritage culturel est la qualité exceptionnelle de sa langue et de son identité francophone au Canada et elle me remercie de l’avoir protégée avec acharnement contre l’école québécoise et la rue marchande. Ma fille a passé son adolescence avec Archie et Cindy Lauper. Mais sa culture c’était une fierté comme mon père me l’avait enseigné alors que je travaillais dans un Eaton unilingue anglais à l’adolescence.
    Je suis une simplificatrice autodidacte de profession et je pratique le métier passionnant de la traversée du miroir. Ce périple vers la découverte d’autres réalités. Bel effort mais votre raisonnement tombe complètement à côté de la plaque.

    J’ai maintes et maintes fois subi l’outrage de voir une assemblée passer à l’anglais pour un anglophone égaré au beau milieu de la francophonie. Je ne l’ai jamais toléré et j’ai continué mes interventions en français en offrant chaque fois un aparté poli pour induire l’effort de l’interlocuteur dissident.

    Ma plus belle découverte à moi a été le respect consenti par des anglos purs et durs « rednecks » de l’ouest qui ont reconnu ma fierté immense d’être francophone au beau milieu d’une minorité du Canada. Dans ma langue ici au Québec et sans les traiter comme une verrue de ma culture.
    Cette culture plus profonde que la langue ne se perdra jamais au sein d’une communauté minoritaire qui la porte avec sensibilité et fierté…. les ghettos linguistiques de Montréal devraient vous en convaincre Monsieur Lisée. Ils sont plus convaincants qu’une entourloupette « parasco » jetée dans la mêlée. C’est un fier ferblantier qui me l’a appris en me prénommant Alice….

  26. Merci M. Lisée de nous faire le coup du Centaur une autre fois. Maintenant, vous pouvez être assuré que le PQ n’aura plus mon vote et ce sera la première fois depuis que celui-ci est devenu un parti.

  27. M. Lisée, je vous invite à lire la chronique « Notre Home », our honte ? de Maxime Duchesne sur Vigile, et les commentaires.

    http://www.vigile.net/Notre-home-our-honte

    Ce chroniqueur pose notamment la question : « Quel éclair de génie a frappé le ministre pour qu’il appuie financièrement une « publicité » d’un groupe de pression qui vise le bilinguisme institutionnel ?  »

    M. Lisée, votre décision de soutenir financièrement le Quebec Community Group Network (QCGN), un groupe qui combat la Loi 101, constitue
    une autre erreur d’appréciation.

    Croyez-vous que vos courbettes aux Anglophones vont faciliter l’élection de députés souverainistes dans les comtés anglophones à la prochaine élection ?

  28. Vous nous rassurez M. Lisée.
    Mais si je comprend bien cette subvention avait été donné par l’ancien gouvernement. Et vous l’avez juste confirmer.
    Si ça reste dans les écoles anglo y’a pas de problème.
    Mais il faudrait que la communauté anglophone, et en particulier le QCGN,
    que le Québec ne sera jamais bilingue.
    Et que toutes les institutions Québécoise devront se soumettre à la loi 101.
    Quel soit francophone ou anglophone.
    Et la dessus il ne pas y avoir de passe droit.
    Et ceux qui dise que l’anglais est menacé au Québec,
    devront se sortir la tête du sable.

  29. Bon, enfin une note rassurante. Ce n’est pas parce que le nombre de Francos diminuent sur l’île de Montréal qu’il faut s’alarmer du recul du français au Québec. La preuve: la réduction en nombre de la minorité anglo-québécoise et pourtant, leur langue continue à progresser. Voilà ce qui devrait rassurer une fois pour toute la majorité franco-québécoise. Eh ben! Ça prenait bien l’explication d’un séparatiste pour me faire comprendre le raisonnement (ô combien subtil) de l’ex-ministre de la langue, Christine St-Pierre.

  30. Très bonne initiative M. Lisée.
    Le risque n’est pas virtuel, car il a déjà été. Avant la loi 101, la bilinguisation de Montréal, laissait beaucoup plus de place à l’anglais qu’au français. L’anglais avait un plus grand attrait chez une grande partie des montréalais, surtout ceux qui avaient une influence sur la ville, tant commerciale que financière.

  31. Ce que j’aimerais bien savoir de la part de ces jeunes anglophones dont vous nous parlez c’est ce que signifie pour eux cette appartenance au Québec dont ils disent vouloir se réclamer.

    C’est quoi le Québec pour eux?

    Dans leur tête, ils n’ont très probablement pas le même Québec que la plupart d’entre nous avons dans notre propre tête. Ils ne vont se dire Québécois qu’à condition qu’il reste inclus dans le Canada. Ils ne vont se dire Québécois pour mieux faire sentir qu’ils tiennent à ce qu’il reste dans le Canada.

    Ils vont se dire Québécois pour tenter de nous forcer à rester dans leur pays le Canada dont le Québec doit faire partie pour l’éternité.

    Mais je peux être dans l’erreur. Si c’est le cas, qu’on me le dise.

    Il y a autre chose.

    Je ne vois pas comment cette chanson peut rapprocher les jeunes anglophones et les jeunes francophones. Moi le premier je ne comprends que des bribes de la chanson. Comme moyen de rapprochement il me semble qu’on pourrait trouver mieux.

  32. Le bilinguisme c’est la porte d’entrée à l’unilinguisme anglophone. Les maritimes et l’ouest canadien en sont la preuve.

    Les anglos qui croient que l’anglais est en danger au Québec, sont dans le déni total, et il n’y a pas un centimètre carré en Amérique du Nord où l’anglais est en danger.

    Jean Émard

    • Monsieur Émard, le contexte est tout à fait différent aux endroits mentionnés.

    • Le contexte contemporain du français dans l’Ouest canadien est peut-être différent, il ne l’était pas au début. Il est essentiel de favoriser une vue d’ensemble du colonialisme dans le Dominion que perpétue les vrais Anglais au Québec.

      Retournez à son histoire que vous y trouverez les mêmes techniques de génocide culturel imaginés par les mêmes colonisateurs et trop souvent appliqué par des collabos canadiens-français, dont le premier ministre Wilfrid Laurier, que celles qui menacent la majorité québécoise depuis la Conquête.

  33. En substance, d’accord avec votre propos. Regard sensible et éclairé.

    Bien contente de lire ce point de vue. J’étais perplexe, et même un peu inquiète pour vous … Je me disais, je ne peux croire que Lisée soit transformé à ce point par les rigueurs de son  » Home office  » …

  34. J’aimerais avoir des réponses, car hier j’ai trouvé la chanson sur facebook publié le 6 juin 2012, le PQ n’était pas au pouvoir, est-ce que le 20,000 $ sert à payé la tourné de la chanson dans les écoles anglophones. Si oui, bravo pour l’initiative, car pour un pays, nous vons besoin de tout le monde. Sinon, si c’est pour payé le créateur, la commande avait été passé avant votre élection.

  35. Quand entends-t-on de la musique francophone québécoise sur un poste de radio ou de télévivion québécois anglais ? Je crois que nous sommes vraiment plus ouvert à la culture québécoise anglaise qu’eux.

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