Ouvrir le débat: Véronique, Yves-François, Bernard, Léo, Alexis…

Les billets d’analyse publiés depuis le 7 avril ont suscité près de 800 commentaires, le débat est lancé. J’ajoute ici la contribution de plusieurs collègues candidats, élus ou non, qui sont intervenus ces derniers jours.

Voici quelques extraits et des liens vers leurs interventions:

Véronique Hivon

Véronique à TVA au lendemain de l’élection.

Véronique a appelé à un « grand examen de conscience », d’humilité et d’ouverture dans deux entrevues. L’une au lendemain de la défaite à TVA (vidéo ici), l’autre ce samedi à l’émission du samedi de Michel Lacombe ici.

« On comprend le message on comprend qu’il faut rebâtir le lien de confiance avec les citoyens » dit-elle. « Des grandes crises arrivent des grandes choses ». Parlant d’indépendance, elle dit: « L’option est plus forte que le message qu’on a eu. »

Léo Bureau-Blouin et Alexis Deschênes

Léo et Alexis ont donné une entrevue à Anne-Marie Dussault sur leur bilan électoral et leurs souhaits pour l’avenir. Il faut aller à 1:19:30.

Cliquez sur l’image.

Yves-François Blanchet

Yves-François en pleine action

Dans un texte publié dans le Huffington Post Québec où il annonce qu’il se « libère aujourd’hui de la ligne de parti », Yves-François Blanchet parle du rôle qu’il veut désormais jouer dans sa région, aborde la question du bilan environnemental du gouvernement Marois et donne son avis sur la situation politique actuelle. Extraits:

La baisse de plus de 300 000 votes exprimés en faveur du Parti québécois est un signal qui ne trompe pas et qui ne sera pas si simple à interpréter. Le Parti québécois devrait en faire une analyse sans complaisance avant de se lancer dans une course à la direction. Il devra aussi se réinventer sur la question nationale, la social-démocratie et le développement durable. S’il ne fait que le dire, il restera dans l’impasse. Les Québécois viennent de lui en donner le temps.

Je suis convaincu de la pertinence de la souveraineté du Québec. Elle n’est pas une fin, mais un moyen. Le coffre à outils complet de toute nation affirmée. Les Québécois peuvent et doivent s’approprier tous ces outils. Aujourd’hui, ils n’en veulent pas. Tant que la confiance en nos moyens et nos élus ne sera pas restaurée, nos finances publiques équilibrées et la jeunesse investie dans le processus politique, ça ne changera pas. C’est un défi pour un parti dont la base militante est soudée par cet appel impatient du pays. Pourtant, ils ont le devoir d’éviter que le développement du Québec et la démocratie ne soient pris en otage de ce seul enjeu et au détriment même du parti de René Lévesque. Le Parti québécois ne doit jamais cesser pour autant de faire valoir la normalité salutaire de se donner un pays bien à nous. Qu’il écoute et parle davantage, sans le boulet du quand ou du comment, afin de permettre aux Québécois d’y réfléchir puis d’y rêver sans la méfiance que suscite une fébrilité toute péquiste.

Il est révélateur que les Québécois n’aient pas attendu les éclaircissements sur l’éthique ni le renouvellement du Parti libéral avant de lui confier si tôt un si fort mandat. En ne reportant pas clairement après un autre scrutin un possible référendum sur la souveraineté, le Parti québécois est donc responsable de son propre recul. Bien sûr le piège était béant, mais nous n’avions pas à y tomber. Bien sûr, il y a des médias ouvertement fédéralistes et aucun qui soit souverainiste, et les sondages sont un détournement toxique en période électorale. […]

Bien que je ne verse pas dans les attaques personnelles et ne mente pas, j’ai parfois exprimé mes avis sur un ton rude. Pourtant, je dénonce aujourd’hui avec sévérité la méchanceté brute qui colore souvent les échanges en politique et la dérive parfois vulgaire d’une certaine presse qui se dit d’opinion. Une génération complète semble refuser de les cautionner. Une génération que ses aînés ne rejoignent plus.

(On peut le lire au complet.)

Bernard Drainville

Bernard présentant la Charte

Dans Le Devoir, Bernard revient sur la Charte des valeurs pour en retracer le parcours et en tirer un premier bilan.

Il souligne avec raison le rôle mineur de la Charte dans la campagne.

Extraits:

Si nous croyions que la neutralité religieuse de l’État doit s’incarner aussi dans l’apparence de ses employés, nous avons pu constater que cet enjeu divisait davantage les Québécois. Et malgré le fait que nous n’étions pas prêts à faire de compromis sur le principe, nous étions ouverts au compromis sur les moyens, y compris à limiter à certaines classes d’employés l’interdiction du port des signes dans un premier temps. J’ai la profonde conviction que, si les partis d’opposition n’avaient pas annoncé leur intention de voter contre le budget Marceau, nous aurions pu, avec la CAQ, en arriver à un compromis qui aurait permis l’adoption de la charte.

L’élection du 7 avril ne portait pas sur la charte. Elle portait sur une vision du gouvernement en matière économique, sociale et identitaire et, il faut le reconnaître, s’est transformée en élection référendaire dont la question était : « Voulez-vous d’un référendum ? ». C’est pourquoi notre projet de charte n’a pas joué un rôle fondamental dans les résultats. La charte n’a été ni cachée ni utilisée à des fins électoralistes. Elle n’aura été qu’un élément de notre bilan et qu’un élément de nos engagements. Un élément important, certes, mais loin, très loin, de la « question de l’urne ».

Je suis fier que nous ayons fait avancer la laïcité au cours de la dernière année, fier des Québécois, fier de notre façon démocratique de faire connaître nos désaccords. Malgré le jugement sévère de la population le 7 avril, je maintiens plus que jamais que nous sommes un grand peuple et qu’il est normal d’affirmer haut et fort ce que nous sommes. D’affirmer nos valeurs et de les défendre, pour assurer l’avenir du Québec et de tous les Québécois, sans exception.

(on peut le lire au complet ici.)

Avis aux internautes et candidats: n’hésitez pas à me signaler les interventions qui m’auraient échappées.

68 avis sur « Ouvrir le débat: Véronique, Yves-François, Bernard, Léo, Alexis… »

  1. Je comprend le besoin de faire un bilan, regardons de l’autre côté de la clôture.
    Fatima Houda-Pépin, elle malgré la défaite, semble très digne et expliquer sa défaite à sa façon. N’est-il pas incroyable que le débat de la charte a eu pour résultat la défaite de Fatima Houda-Pépin . Cette femme demeure fédéraliste et convaincue de ses idées malgré la défaite. Est-ce plus facile d’être fédéraliste que souverainiste?

    Voici un texte qui laisse songeur… et parle de peurs et de manipulation…

    Les au revoir de Fatima Houda-Pepin
    Démoralisée par la tournure de la campagne, Fatima Houda-Pepin souhaite fonder un groupe de réflexion afin de réinventer la politique.

    8 avr. 2014 – par Noémi Mercier 42 , blogue l’actualité
    [
    Son rassemblement électoral, dans une école primaire de Brossard, a rapidement pris des airs de soirée d’adieu. Tout de blanc vêtue, rayonnante malgré la défaite, la députée sortante de La Pinière et ex-libérale, Fatima Houda-Pepin, a passé une bonne partie de la soirée d’hier à réconforter des bénévoles, à les serrer dans ses bras, à se faire prendre en photo avec eux. « Il ne faut pas avoir de la peine, il faut regarder vers l’avant », a-t-elle dit à une femme qu’elle venait d’étreindre avec tendresse.

    Battue à plate couture par le libéral Gaétan Barrette, qu’elle affrontait à titre de candidate indépendante, la politicienne n’a pas l’intention de disparaître de la vie publique. Démoralisée par la tournure de la campagne, elle souhaite fonder un groupe de réflexion afin de réinventer la politique.

    « La campagne a été axée sur des slogans, des images, des clips, a-t-elle déclaré lors de son discours. Elles sont où, les idées ? Les partis se font mener par les agences de relations publiques. Cette façon de faire est en train d’asphyxier la démocratie. Je vais mettre sur pied un groupe de réflexion sur « la politique autrement ». Et rassembler toutes les volontés, toutes les idées, toutes les meilleures pratiques en ce sens. La politique au Québec doit se faire à dimension humaine, avec et pour les citoyens. Je compte sur vous ! »

    Mais ses dehors sereins n’ont pas empêché Fatima Houda-Pepin de laisser pointer de l’amertume à l’égard de ses adversaires lorsqu’elle a tenté, en entrevue, d’expliquer sa défaite.

    Comment pouvez-vous être rayonnante après avoir encaissé un revers aussi cuisant ?

    Parce que je suis fidèle à mes convictions et je sais que la campagne a été menée de façon sale. Sale, d’abord, parce que Barrette a utilisé des stratégies de manipulation en m’associant au Parti québécois, en disant qu’un vote pour Fatima égale un vote pour la séparation, alors que je suis une fédéraliste reconnue. Cela a beaucoup joué auprès des communautés issues de l’immigration. Et M. Couillard a joué très fort la carte du référendum. Cela a été un point tournant dans la circonscription, surtout que des leaders de la communauté chinoise se sont relayés pour faire passer ce message. Les Chinois d’origine, normalement, ne votent pas, et cette fois-ci, ils sont sortis en masse. La stratégie a fonctionné.

    Et il y a les islamistes qui sont très forts dans la circonscription, notamment autour de la mosquée Al Quba, et qui ont été très actifs pour mobiliser les gens. Ç’a fonctionné.

    L’appui du maire de Brossard, Paul Leduc, envers votre adversaire libéral a-t-il été déterminant ?

    Le maire a livré l’élection de Barrette clé en main. Des conseillers municipaux et du personnel de son entourage l’ont aidé dans sa campagne. Bref, M. Barrette avait autour de lui toutes ces forces-là. Mais voici quelqu’un qui est très ambitieux, qui veut avoir sa limousine de ministre; il n’a pas pu l’avoir avec le PQ ni avec la CAQ, il l’a eue avec le Parti libéral. Alors, on leur souhaite bonne chance. Les problèmes de M. Couillard commencent.

    Qu’est-ce que ça vous fait de voir votre ancien parti remporter une victoire aussi décisive ?

    Pour moi, le Parti libéral est toujours mon parti, dans le sens où je ne l’ai jamais quitté, il faut le dire. J’ai des amis dans le Parti libéral. Le problème que j’ai eu, c’est avec M. Couillard et non pas avec le Parti libéral du Québec. Je suis heureuse pour tous les collègues qui ont été élus ce soir, pour quelque parti que ce soit. Je sais ce que c’est de se battre pour ses idées. Je veux que la démocratie fonctionne au Québec.

    Regrettez-vous de ne pas être à leurs côtés ce soir ?

    Pas du tout. Je ne regrette rien, absolument rien.

  2. Je viens de la ville de Québec (je n’y habite plus heureusement depuis des années) mais j’ai encore pas mal de parenté dans le coin.
    je ne comprend pas pourquoi les stratèges péquistes n’ont rien vu venir.
    J’ai voté PQ, mais comme plusieurs, je suis de ceux qui pensent qu’ils méritent quand même leur débacle… je suis convaincu que plusieurs votants PQ l’ont fait par défaut,

    sérieusement, la chartre était un truc débile. On s’est fait traité de xénophobes et de racistes depuis 15 ans (depuis la déclaration de pariseau) et on en rajoute avec un truc identitaire.. je comprend pas…
    Le PQ s’il veut revenir doit attirer plus que les francophones de base (qui par exemple dans la ville de Québec, sont des intelligences moyennes qui écoutent choi radio X) et qui votent CAQ comme c’est a la mode de voter CAQ. A quebec et dans beaucoup de secteurs le PQ est vu comme un parti de débiles légers, et la souveraineté comme un rêve de pelleteux de nuages..
    Pauline n’était pas aimée. Jean Garon a raison

    Et je n’en reviens pas comment le PQ n’est même plus capable de défendre sa position souverainiste ! je n’en reviens pas..
    A entendre Pauline et les autres, on ferait la souveraineté pour que « nos ti-enfants, les chats et le chiens aient un pays dans lequel se tenir la main et s’aimer ».. sérieusement c’est toujours traité comme un rêve de conte de fées. Jamais de chiffres, même s’il existe des tas d’arguments en ce sens.

    je ne comprend toujours pas pourquoi vous n’avez pas répliqué a Legault qu’il a quand même écrit « un budget de l’An 1 » dans lequel il dit que le quebec est ingérable dans la situation constitutionnelle présente.. et maintenant il se présente pour gérer l’ingérable… ! il aurait fallu lui remettre ça dans la figure il me semble !

    de même pour les Libéraux, au lieu d’encaisser les coups sur le référendum et paraître sur la défensive et faible. il fallait attaquer leur position indéfendable..

    Bref, je n’ai rien compris a votre campagne.
    Désolé mais vous méritez cette défaite, pour le plus grand malheur de tous avec le retour des libéraux.

    M. Lisée, vous êtes brillant et pratiquement le seul qui est le seul pour argumenter correctement et défendre la souveraineté. svp présentez vous a la chefferie

    • Moi, non plus, je ne comprends pas. Une femme qui perdait son job à cause du voile. La sortie des Libéraux sur le référendum. Un genre de réaction d’un sentiment de culpabilité. Et surtout, un manque total de cohésion. Chacun avait sa petite idée sur ce qu’il avait à défendre. Rencontre avec Drainville sur la charte. Une débilité sans nom. Une vraie grand-messe ou c’était la gueule de bois par excellence. Pas un p’tit mot pour inviter chaleureusement les gens à simplement donner leurs opinions. Pas de chaleur. C’était comme pour vendre une électrolux mais pas du Tupperware. J’ai voté pour mon jeune à Laval-des-Rapides et j’étais bien triste qu’il perdre. Bref, même moi j’étais déphasé tellement c’était déphasant. Le PQ avait l’air d’une vraie secte. J’ai 74 ans, j’ai vu les premiers balbutiements du PQ, ces victoires et hélas aussi, ses défaites. Beaucoup de larmes, moi aussi. Mais une campagne du genre, bon, il va falloir y voir.

  3. La chenille ne peut devenir papillon volant de ses propres ailes que si sa survie est systématiquement programmée à réaliser cette liberté. Donc, ne vous demandez pas ce que le peuple québécois n’a pu faire pour vous, demandez-vous plutôt, hic et nunc, ce qu’en tant qu’élu(e)s vous pouvez faire pour lui.

    M. Lisée, avec vos amis Véronique, Bernard, Alexandre, Pierre Karl, et les autres, mobilisez-vous pour le Québec,

    Vous êtes présentement un politicien libre, indépendant de tout chef de parti, d’une ligne de parti, d’un programme de parti fermé même, mais représentant indépendantiste élu aux yeux du peuple.

    Pourquoi ne pas refuser de prêter serment d’allégeance à la Reine et sa Couronne britannique, et vous tourner vers votre seul souverain le peuple, dont vous seriez le premier jalon réel de sa Constitution?

    Sans devenir victimaire pour autant, par une coalition de députés au sein de tous les partis, vous pourriez prendre la tête de ce redressement de FAIT, exécuté en rafale, député(e) après député(e) ayant ainsi formé un groupe significatif de dissidence, médiatisé pour faire honneur, donner confiance et stimuler la fierté nationale du peuple québécois entier.
    Qu’en pensez-vous? On peut débattre en combattant, parler en marchant, n’est-ce pas?

    Chrystian Lauzon, représentant du peuple en tant que citoyen.

    P.S. : vous savez qu’il y a 2 pétitions en cours sur Internet à cet effet, signées par plus de 500 citoyens représentant plus de 40% de la population du Québec. En voici les adresses :

    Celle du citoyen Alain Raby :
    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Aux_deputes_Quebecois_Labolition_du_serment_dallegeance_a_la_reine/sign/?adraugb

    Celle du citoyen Normand Paiement :
    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Message_aux_deputes_du_PQ_de_QS_et_de_la_CAQ_Refusez_de_preter_allegeance_a_la_Couronne_britannique/

  4. Je profite de ce message pour parler de PKP et pour rappeler que si il y a corrélation il n’y a pas nécessairement causalité. Je sais qu’il y a un lien tentant à faire entre l’arrivé de PKP dans la campagne et la montée dans les sondages de la CAQ mais je peux vous dire qu’en ce moment ça travail fort dans la tête de mes amis caquistes et je réitère que ce serait dangereux d’attribuer une part de la défaite électorale à PKP et que sa profession de foi envers le souverainisme à mis beaucoup de points d’interrogation dans la tête de nos amis de la droite. De bons points d’interrogation.

    Je ne pense pas qu’il devrait devenir chef du parti, loin de là (et je ne pense pas non plus que c’est le temps de parler d’une course à la chefferie).

    Mais personnellement en écoutant mes amis caquistes je persiste à dire que le calcul était bon et que la montée de la CAQ n’est pas due à la venue de PKP et ses sorties comme aujourd’hui par rapport à la constitution en font réfléchir plus d’un du côté droit de l’échiquier et je suis convaincu que d’ici 4 ans cela jouera en notre faveur.

    La peur référendaire est toujours présente chez cet électorat et PKP n,a pas eu assez de temps pour rassurer l’électorat qu’on essayait d’aller chercher avec sa nomination comme candidat, mais d’ici 4 ans je suis convaincu qu’il y parviendra.

  5. M.Lisée , j’en appelle à votre aide ou à toute personne pouvant me renseigner
    sur quelle serait la façon de protester et de me défendre.
    Depuis plusieurs jours et spécialement hier, le censeur (Nétiquette) de Radio-Canada, s’amuse à désactiver plusieurs de mes commentaires sans raison valable.
    Je me demande comment faire pour remédier à cette injustice et frustration.

    Je peux fournir des commentaires que j’ai envoyés et qui selon moi, n’avaient
    aucune raison de ne pas être publiés.
    Et surtout, ne lâchez pas vos chroniques.

    • À voir la façon dont les journalistes de la SRC se sont comportés durant la dernière campagne (et, notamment, Alain Gravel qui a sorti une bombe puante quelques jours avant l’élection, alors qu’il était interdit à la presse de publier la m.. sur les Libéraux pourris — ce type a maintenant zéro crédibilité), vous devriez savoir que la Nétiquette de Radio-Canada est devenue très simple : si t’es fédéraliste, ça passe, si tu ne l’es pas, ça passe pas !

    • Le loi est claire : Le mandat de Radio-Canada est de promouvoir l’unité  » canadienne  ». Soit vous vous conformez, soit vous êtes réduit au silence.

  6. Dire que la charte a joué un rôle mineur dans la campagne électorale, me semble un peu rapide. Bien sûr, on en a parlé uniquement dans la deuxième moitié de la campagne. Mais elle fut ,selon moi, un facteur de plus dans la perception négative de la campagne péquiste.

    L’opposition a réussi mettre de l’avant l’intransigeance du gouvernement Marois, à propos de la charte, avant la campagne électorale.

    Plusieurs personnes se réjouissent de voir un gouvernement minoritaire. Cela a été le cas au fédéral, il y a quelques années. On croit qu’un gouvernement minoritaire évite l’arbitraire et oblige les partis à faire des compromis. Hors, ce ne fut pas le cas, à propos de la charte, au contraire. De plus, il y a eu cette commission parlementaire, qui a perduré, au delà des attentes et qui avait parfois son lot de ridicule. C’était parfois gênant d’entendre certaines présentations à la commission et on n’avait pas l’impression d’avancer dans le débat. Chacun se campait sur ses positions.

    Plusieurs personnes (combien?) auraient aimé voir un compromis entre le PQ , la CAQ et QS. M Drainville jure que ç’aurait été possible , n’eut été du renversement probable du budget Marceau. Facile à dire maintenant … Une forme de clause grand-père (comme pour la Loi 101) ou des mesures sérieuses pour venir en aide à ces femmes qui s’entêteraient à porter le voile, aurait pu mener à un compromis. Il ne faut pas oublier que le voile est aussi un symbole identitaire chez les arabes, en particulier. Les Québécois, que certains appellent les «oui-oui», n’aiment pas beaucoup avoir l’air du méchant … Chose certaine, on n’a pas senti de volonté de compromis au PQ.

    Dans la perception de beaucoup de gens, l’intransigeance s’est transformée en manipulation. Selon cette perception, le gouvernement Marois, intransigeant sur le «principe», gardait cet enjeu pour la campagne électorale, pensant rallier une majorité comme semblaient l’indiquer les sondages et ainsi obtenir un gouvernement majoritaire..

    Durant la campagne, il y a eu aussi cet article de Vincent Marissal ( http://www.lapresse.ca/actualites/201403/31/01-4752879-le-choc-la-charge-la-charte.php ) qui laissait entrevoir une stratégie du PQ pour mousser la souveraineté, devant un éventuel rejet de la charte en cours suprême. Encore ici, perception de manipulation.

    Vers la fin de la campagne, Madame Marois a bien tenté de récupérer l’image de son gouvernement en parlant du bout des lèvres de la clause nonobstant et d’une période de transition lors de la mise en oeuvre de la Charte. Mais c’était trop peu, trop tard. Et cette fois-ci, on percevait de l’improvisation pour éviter le pire … une défaite électorale.

    Selon moi, la Charte n’a permis aucun gain sur le plan des votes (ou si peu) . La gestion qu’en ont fait les stratèges du PQ, a au contraire cloué le cercueil … perdant la bataille de l’image projetée: intransigeance, manipulation, improvisation…

    Et cette image va nous suivre encore un bout de temps…

  7. Évidemment, l’intervention qui manque, Jean-François, c’est la vôtre. Vous êtes le plus intelligent du groupe. Qu’attendez-vous pour proposer quelque chose?

    Malgré vos grandes qualités intellectuelles et humaines, peut-être n’avez-vous pas la capacité d’être un leader. Peut-être préférez-vous le rôle de commentateur à celui d’acteur.

    Faut-il que le PQ renonce à son option fondamentale dans un «avenir prévisible» et retire l’article 1 de son programme pour éliminer toute ambiguïté ? Ou préférez-vous que le PQ réaffirme son projet d’indépendance et renonce au pouvoir dans un avenir prévisible?

    Il faut que le PQ réponde à celle question, il faut que vous vous prononciez, Jean-François Lisée. Malgré les commentaires un peu dur que j’ai pu tenir ici sur ce blog, soyez assuré de mon estime. Vous n’avez pas le droit, avec votre immense talent, de décevoir les Québécois. Oubliez les stratégies et dites ce que vous croyez être le mieux pour le Québec.

  8. +1, M. Bruno Lagacé.

    Les arguments en faveur de l’independance du Québec – si tant est qu’ils existent – devraient se fonder sur l’expression commune des volontés d’un peuple à l’auto-affirmation et l’auto-détermination plutôt qu’au détriment du peuple voisin. Quant à la composition de ce peuple qui cherchera à s’affirmer, n’en déplaise à M. Drainville, il ne s’agit pas là des descendants des premiers colons, de bons hommes (et femmes) blancs catholiques. Il s’agit de tous ceux et celles qui se reconnaissent en tant que Québécois, tous ceux et celles, entre autres, auxquels notre système d’immigration – le Québec choisit tout de même ses propres immigrants – a choisi d’offrir la citoyenneté.

  9. Malgré les contraintes qui lui sont inhérentes, la Fédération canadienne, comme structure de déploiement, offre encore assez de jeu politique au Québec pour lui permettre d’avancer. Mieux, par son appartenance à un grand ensemble envié dans le monde, le Québec peut bénéficier d’une position stratégique que ne lui permettrait pas une indépendance qui ferait de lui, malgré tout, un petit État secondaire, sorte d’entité marginale perdue quelque part entre les grandes puissances de la planète et les contrées sans influence du globe.

    Jocelyn LÉTOURNEAU, dans Que veulent vraiment les Québécois

  10. Hey citoyens….À L’ÉCOUTE !!!!!
    Je lis des commentaires DÉSOLANTS sur ce blog. Sérieux.
    Du blablabla d’excuses sans fondement mettant la faute sur les méchants médias fédéralistes, l’histoire de notre pays qui n’est pas enseignée, etc etc etc.

    OK, ces sujets doivent être débattus, c’est clair.
    Mais le problème n’est pas la.

    Le PQ S’EST PLANTÉ LORS DE CETTE ÉLECTION !!! Pas de sens.
    Il est temps de faire un sérieux mea culpa et le reconnaitre.

    Le PQ , incapable de parler de souveraineté.
    PIRE, incapable de préparer la souveraineté après 9 ans dans l’opposition et 1.5 ans au pouvoir, comme s’ils n’avaient pas eu assez de temps pour se préparer.
    11 années perdues….au nom du pouvoir pour le pouvoir.
    Gouvernance souverainiste….Come on !!! C’est quoi ca ??
    11 ans sans aucun effort concerté pour nous rapprocher du pays. Aucun.
    Comme fail, difficile de faire pire.

    Les électeurs sympathiques au concept de souveraineté ont compris que quelque chose ne tournait pas rond quand on a muselé PKP le lendemain de son coming out indépendantiste plein de vérité et de passion. Un non sens total.

    La Charte. Laissez moi vous dire ceci. Aujourd’hui j’ai passé la journée avec une trentaine de jeunes d’environ 25-30 ans. Tous des souverainistes avoués. Unanimement DÉGOUTÉS par cette campagne de division du PQ, qui au lieu de chercher a renforcer une mobilisation des indépendantistes, a créé un faux problème identitaire, alimentant la peur de l’autre et le sectarisme pour supposément renforcer l’identité nationale, ce qui a évidemment échoué. Honteux et Dégoutant !!!
    Que de travail nous aurons a faire pour rétablir les ponts avec entres autres nos compatriotes d’origine mahgrébine qui se sentaient en majorité Québécois dans leur coeur. Je suis furieux !! Et je sais que beaucoup de Québécois le sont aussi.
    Cette charte, tout le monde était a priori d’accord avec, parce qu’elle définissait ce que nous étions supposés être. Une Charte rassembleuse. Et puis elle est devenue un symbole d’intolérance et de xénophobie, culminant avec cette mise en scène improvisée ou on a demandé a Mme Bertrand de jouer a la Bonnefemme 7 heures, Franchement !!!

    Vraiment, ca va prendre un changement de ton au PQ. Un discours plus frais, plus jeune, plus moderne. Véronique Hivon et Léo me parlent beaucoup. Je les aime beaucoup.

    Dites….Quand Léo et Alexis Deschenes se sont mis a parler d’indépendance a 24-60…. ALLO !!! Ca faisait combien de temps qu’on attend ca, des jeunes qui « expliquent » la souveraineté avec passion, avec amour, avec coeur a la télé !!?!??!
    OU ÉTAIT LE PQ DEPUSI LES 11 DERNIÈRES ANNÉES !?!??!
    Faisait longtemps qu’on avait pas vu ca. Mon Dieu que ca faisait du bien.

    Réfléchissons les amis. Et continuons de partager les points de vue 🙂

  11. J’ai écrit, il y a quelques jours, que nous devions cesser de nous déchirer sur la Charte et le référendum ou même PKP. Ils ont été utilisés comme des épouvantails à moineaux par les stratèges du PLQ.
    La victoire, elle a été l’affaire de l’industrie de la construction et ça, les stratèges du PLQ le savaient.
    Toute l’industrie est dans la tourmente depuis deux ans et elle ne nous pardonnera pas avant longtemps notre volonté d’assainir les moeurs au prix de son effondrement et sa paralysie. Je ne parle pas des syndicats, je parle de l’industrie, le patronat, celui qui crée les emplois.
    Les patrons sont dans la dèche financière et les travailleurs sans emploi.
    Il fallait faire ce qu’on a fait, c’était urgent et essentiel mais il fallait en même temps remettre le milieu au travail. Il s’agit de notre plus importante industrie, la seule qui occupe tout le territoire. On n’a pas su parce qu’on ne comprend pas encore très bien comment on est arrivé là. Comment sur une période de près de 40 ans, le privé s’est approprié, mandat après mandat, le processus décisionnel de nos grands et petits travaux et des budgets qui les accompagnent sans aucune obligation de rendre compte à la population, en lieu et place de l’État. Il ne faut pas s’étonner qu’ils aient réglé les conflits d’intérêts et la compétitivité des fournisseurs à leur façon.
    D’autre part, il faut cesser de s’illusionner sur nos qualités morales collectives. Qui a dit « Il est facile d’être honnête et solidaire quand on est pauvre ».
    Nous ne sommes plus la société pauvre que nous étions jusqu’à la Révolution tranquille. La volonté viscérale de nous émanciper de la domination dans laquelle nous étions tenus demeure l’apanage des plus anciens et les jeunes ne la comprennent pas. Nous voulions pour eux, la liberté et la sécurité, et, ma foi, nous avons assez bien réussi. Ils sont étrangers à cette domination historique et, sans cours d’histoire, ils ignorent son importance dans les luttes acharnées que nous avons menées pour notre survie. Ça leur paraît du folklore en ceintures fléchées et ça les fait sourire, parfois condescendants pour ces aînés qu’ils aiment bien quand même.
    Nous vivons maintenant dans une société d’intérêts.
    Le printemps érable en est une illustration significative. L’avenir financier de la jeunesse étudiante était en jeu, beaucoup plus que l’avenir de la nation. Nous avons confondu leurs émotions avec les nôtres 50 ans plus tôt. Nous devions prendre notre place comme nation, eux doivent la prendre comme individus.
    Nous les voyons comme le chêne que nous avons planté. Ils se voient comme les branches et les feuilles, Ils ne se sentent liés au tronc que lorsqu’ils manquent de sève.
    Les syndiqués de la construction, de même, exigent le respect de leurs intérêts dans le respect de leurs conventions de travail mais si le respect des règles et la raison d’État signifient l’arrêt de travail, l’effondrement financier des donneurs d’ordre, la désorganisation de l’industrie, alors l’honnêteté, la probité, la bonne gouvernance deviennent trop dur à supporter.
    Bien sûr, personne n’aurait osé dire pendant la campagne préférer remettre au pouvoir ceux-là qui semblaient capables de vivre avec la situation alors qu’il était évident qu’un gouvernement PQ prendrait le temps de renouveler les règles de fonctionnement de l’industrie.
    Les coffres sont vides et les réfrigérateurs aussi. Ils ont choisi.
    Voyons maintenant comment le gouvernement s’y prendra pour contenir une meute qui lui rappellera ses accointances, voudra non seulement se remettre au travail mais aussi se refaire financièrement le plus tôt possible.
    Beau travail de surveillance en perspective.

  12. GRAND-PAPA part en pèlerinage pour la SOUVERAINETÉ.
    VENEZ-VOUS AVEZ MOI? Amenez vos parents et amis, peu importe leur parti politique. Soyez présents avant l’heure!
    CONFÉRENCE: Harper veut parler d’économie, parlons-en!
    Conférence le 24 mai 2014 à 9 h 30 précises à Nominingue Qué.
    La souveraineté sera réalisé par le peuple ordinaire ou ne fera tout simplement pas.
    Trop de fédéralistes ont envahi le parti québécois et l’empêchent de réaliser son rêve; celui-ci doit être basé sur des faits, des preuves, pas sur de grands discours qui passent au-dessus de la tête des citoyens ordinaires.

  13. Je trouve les interventions de Mme Hivon et M. blanchet encourageante, mais je trouve celle de M. Drainvillle complètement décourageante. Il fait l’autruche et refuse de voir l’impact négatif que la charte a eu – en fait l’interdiction de port de signes ostentatoires pour les employés de l’Etat. Et quand il dit qu’il était prêt à négocier avec la CAQ pour arriver à un compromis, c’est totalement faux et le contraire de ce qu’il a dit avant le déclenchement des élections et pendant la campagne électorale. J’ai demandé spécifiquement à une assemblée publique de chercher un compromis et il a été très clair qu’il ne plierait pas. Désolant de le voir ré-interpréter l’histoire…

    Je fais aussi un lien assez direct avec l’indépendance et un référendum – ou en fait leur rejet aux élections. Plusieurs personnes se sont dit que le Quebec de la Charte n’est pas vers quoi elles veulent aller.

    D’autre part, un facteur qui a aussi joué, pour moi du moins, est le fait d’avoir déclenché des élections après seulement 18 mois même si le PQ avait voté une loi pour des élections à date fixe. C’était incohérent et démontrait clairement que le seul objectif était d’avoir une majorité – d’avoir le pouvoir. On revient a un vieux réflexe.

  14. parce que c’est un homme qui est 1er ministre. Il y a déjà du minautagequi se pointe. Ben oui, c’est un membre de la famille qui a été élu.
    Merci

  15. Bonjour
    Il me semble que l’on pourrait rendre hommage à madame Pauline Marois d’abord et avant tout, et ce, par les parlementaires ci haut mentionnés. Après vous parlerez de vos ambitions. Faudra aussi revenir sur la misogynie médiatique. Encore ce matin,le Soleil à Québec parlait avec une telle révérence de M.Couillard alors que lorsqu’il parlait de Mad Marois, ce meme «opineux» cs’exprimait comme s’il était le grand seigneuir, le grand connaisseur, une forma de paternaliste quoi ! Comment peut on se laisser faire comme ça? Pour recevoir l’aval de la communautté médiatique ? On voit auj, après ce 7 avril, que ces «opineux» doivent être brassés, ne pas les laisser nous manger tout rond, ne pas les laisser déterminer le contenu, ce qui est important. Imp de leur dire : I AM THE BOSS !
    Madame Hevon a manifesté cette attitiude à R-C samedi dernier, Bravo, Elle n’a pas eu peur de dire non, ce n’est pas ça. Il ont besoin de limite, de balises ces médiateux. Vous verrez, les attitudes chANGERONT PARCE

  16. Il a été déchirant de voir Mme Marois faire ses adieux aujourd’hui…

    On vit vraiment dans une époque ingrate, indécente et obscène qui cherche vite un remplaçant à la Première ministre.

    Je suis écoeuré.

    • Tu sais, elle n’est plus première ministre. Il est normal qu’elle parte puisqu’elle a perdu les élections, ce n’est pas obscène, ça s’appelle « la démocratie ».

  17. Je vous invite à revoir l’entrevue d’Alexandre Cloutier donnée à Michel C. Auger au lendemain de l’élection. « On doit se rapprocher des gens, faire preuve d’écoute et rassembler autour de projets qui unissent. » http://t.co/hv0obhBBgm

  18. Bonjour
    Il me semble que l’on pourrait rendre hommage à madame Pauline Marois d’abord et avant tout parles parlementaires. Après vous parlerez de vos ambitions

  19. M. Lisée,

    Je ne suis pas d’accord avec l’analyse que M. Blanchet fait de la souveraineté pour les années à venir. Et j’ai bien peur que vous adoptiez son point de vue. Comme je l’ai souvent dit dans mes commentaires précédents, à partir de maintenant, le Parti Québécois doit se battre bec et ongle pour promouvoir la souveraineté sans relâche. Même au prix de rester dans l’opposition très longtemps. Fini les taponnages! Dorénavant si on choisit de voter pour le Parti Québécois , on accepte un référendum sur la souveraineté. Point final !

  20. Dernières intuitions crédibles sur les causes de la défaite.

    La radio pas seulement celle du X, celle aussi de Cogéco qui s’en tient essentiellement aux problèmes concrets du quotidien bien davantage que dans la radio privée en France capable d’aborder des questions plus théoriques. Cette radio privée d’ici en étant plus centrée sur les problèmes de circulation, le piètre état d’un pont comme le pont Champlain, etc. Elle a son impact. Le message des animateurs Cogéco pourtant modérés comparativement à ceux du X: occupons nous des vraies affaires ou en d’autres mots.
    Il se trouve que les libéraux ont gagné par un slogan qui est celui des radios privées pendant que Radio Canada ne dira pas le contraire (mandat public fédéral) à part que par un style plus sophistiqué: tenons nous en aux vraies affaires.
    C’est un déplaisir que de dire cela mais les libéraux ont trouvés le slogan porteur après ils n’avaient plus qu’à faire peur avec le référendum. Si l’un des animateurs de Cogéco (98fm) Montréal a appuyé la charte avec vigueur, il a en même temps répété comme un mantra aux ministres du gouvernement Marois ce n’est pas le temps de s’occuper de souveraineté.
    Comment le PQ peut gagner dans ces conditions à défaut de souveraineté le gouvernement de l’État provincial existant si il n’a pas compris qu’il fallait assurer qu’aucun référendum n’aurait lieu à 100% dans le mandat prochain?

    Le second aspect dominant de la défaite concerne la popularité moyenne de P.Marois qui ne pouvait défendre son bilan minoritaire qu’à la condition de sortir du -lorsque les Québécois seront prêts, il y aura-… Si S.Harper a réussi à se faire élire minoritaire seulement une deuxième fois la troisième fois comme candidat au poste de premier ministre, la tâche pour P.Marois de se présenter une troisième fois à ce même poste après 2008 n’était pas facile malgré la charte et sa popularité surfaite qui nous ont tous illusionnés comme électeurs péquistes convaincus de la base.

    Après l’élection on y voit plus clair que certainement qu’un enjeu dominant comme la charte présenté tel depuis 6 mois peut piéger la réalité politique, la vue réelle du Québec réel. Si la charte a retenu un petit peu la motivation du vote pour la CAQ, le vote ferme pour la charte n’a pas dépassé le score du PQ.

  21. Monsieur Drainville affirme: «L’élection du 7 avril ne portait pas sur la charte. Elle portait sur une vision du gouvernement en matière économique, sociale et identitaire et, il faut le reconnaître, s’est transformée en élection référendaire…»

    Complètement faux! Mme Marois, dès qu’elle a senti que les Québécois approuvaient la charte à plus de 50% et qu’ils désiraient qu’elle forme le prochain gouvernement, celui du 7 avril, majoritaire, s’est rendue chez les lieutenant-gouverneur et a déclenché les élections.

    La charte des valeurs était son cheval de bataille depuis des mois, et sa popularité allait grandissante, et le fait de reléguer la charte à un niveau inférieur lui a fait perdre le momentum et a modifié le tracé du parcours électoral. Une gaffe immense des stratèges et des conseillers de mme Marois.

    L’arrivée de Monsieur Péladeau, qui devait s’avérer le mortier dans le ciment, s’est transformée en une pelletée de terre qui est venue fragiliser toute la fondation, encore parce que les stratèges et conseillers n’ont pas su encadrer cette arrivée en conseillant bien cet homme d’affaire qui ne connaît rien à la politique.

    Des gaffes monumentales que les 30 élus devront considérer en écoutant monsieur-tout-le-monde qui a su aller la campagne électorale péquiste à la dérive sans pouvoir n’y rien faire.

    Les gaffes ont commencé bien avant, et il faudra analyser aussi cet entêtement de Monsieur Drainville à ne pas vouloir assouplir certains articles de la charte et à l’adopter avant d’aller en élection. Alors, j’aurais été d’accord avec l’affirmation de monsieur Drainville précédemment citée. Pourtant, je lui avais fait cette recommandation via un message privé sur FB l’enjoignant d’adopter la charte pour mieux la modifier une fois le parti au pouvoir.

    À quoi peuvent servir nos conseils si nos élus possèdent la science infuse et n’écoutent que les discours qu’ils tiennent entre eux.

  22. Je trouve ce blog très intéressant et souhaites qu’il devienne un lieu d’échanges instructifs , ouvert à une grande diversité d’opinions et non seulement aux militants purs et durs. J’ai bien apprécié votre effort pour décortiquer les résultants du vote pour en tirer les leçons qui s’imposent. Plus d’un millions de personnes ont voté Parti québécois et c’est beaucoup de monde, il ne faut pas l’oublier . Quant à l’avenir le parti pourrait peut-être s’inspirer de la performance de Véronique Hivon . Sa sincérité, son désir de conciliation et sa volonté de réaliser les compromis nécessaires sans renier ses objectifs ,semblaient manifestes. La stratégie électorale n’était pas au même niveau.

  23. Il faut faire davantage de place à Véronique Hivon ainsi qu’aux ex ministres des Affaires municipales et des Affaires intergouvernementales. Cette nouvelle génération d »élus calmes, pondérés, habitués à l’écoute active et à l’ouverture doivent être à l’avant garde de l’aggirnemento qui doit se faire sans précipitation mais en profondeur. Par contre dans le contexte, il serait bien que Bernard Drainville laisse passer la tempête et qu’il reste un peu dans l’ombre en raison du fait qu’elle était le défenseur de la Charte en partie responsable avec la peur du référendum comme éléments significatifs de la défaite.

    Et pourquoi pas tenir des États généraux portant sur l’Avenir du Québec pour refaire les forces et discuter de l’Avenir du Québec, États généraux devant réunir les 4 partis souverainistes avec comme objectif un front commun sur la souveraineté. Autrement avec l’effritement des votes souverainistes et la concentration des votes anglophones et allophones dans les comtés libéraux, il est raisonnable de penser que le PQ pourra être réélu à volonté sinon la CAQ.

  24. Je crois — surtout, M. Lizée — que les Québécoises et les Québécois devraient se donner une longue — très longue — période de detente et de reflexion. Ce qui devrait être accompagnée par un traitement massif de Ritalin pour calmer les esprits mettre fin à la plus intense période d’hystérie collective de l’histoire. Et cette remède devrait s’appliquer en double dose au gent journalistique, y compris les blogueurs. Jamais, dans ma longue vie (86 ans), je n’ai vu une campagne électorale si folle, si acharnée que celle que nous venons de vivre. Retournons tranquillement sur terre, toutes et tous, éliminons les toxines de la campagne et réfléchissons toutes et tous de notre avenir collectif.

  25. Bonjour, c’est très bien de faire le post mortem de la défaite mais l’important c’est l’avenir. De mon côté j’aimerais que la souveraineté reste à l’article 1 et j’aimerais aussi rapatrier Jean-Martin Aussant au PQ avec son charisme et ses qualités des finances c’est une personne incontournable pour vous aider à reprendre le pouvoir et convaincre les québécois que l’ultime objectif est la souveraineté du Québec.
    Bonne chance

    Marco Gendreau

  26. Yvea–Fran`cois Blanchet: «Le coffre à outils complet de toute nation affirmée. Les Québécois peuvent et doivent s’approprier tous ces outils. »

    Je dirais à monsieur Blanchet que les ouvriers savent se servir d’un coffre à outils; et, pour prolonger l’allégorie, je dirais que ce sont plutôt les instructeurs qui distribuent les mauvais outils, et la construction en marché accuse des ratés. Il est faux de penser que c’est au peuple à ajuster le tir, quand on se rend compte que les stratèges du parti savent à peine tirer!

  27. Véronique Hivon: «« On comprend le message on comprend qu’il faut rebâtir le lien de confiance avec les citoyens »

    Je ne suis pas d’accord. Je ne crois pas que la raison d’une telle déconfiture est dans la confiance du peuple, mais plutôt dans la nonchalance du PQ à planifier une campagne électorale!

  28. Le pays…
    En 2012 j’étais directeur de campagne pour On. Cette année je me suis impliqué pour le PQ. « Il va avoir l’air de quoi, votre pays ? » Une monarchie ? Une république ? Une dictature ? « Pourquoi se séparer ? » Quels sont les grands avantages de l’indépendance ?
    « Que fera-t-on si on perd la péréquation ? » Voilà les trois questions qui reviennent le plus souvent. Des centaines de personnes rencontrées aucune ne m’a mentionné « référendum ».
    Le parti…
    Il y a aussi confusion non seulement dans la population en général mais aussi chez les sympathisants péquistes qui ne sont pas trop sûrs où le PQ veut se rendre.
    L’indépendance, c’est clair. C’est la séparation.
    La souveraineté, c’est plus ambigu. Plus grande autonomie ; séparation ; séparation avec association.
    Pourquoi, dans un premier temps, d’ici septembre 2014, ne pas déterminer la véritable direction du PQ. Un référendum interne permettrait d’y impliquer les membres et d’inciter des non-membres à s’inscrire.
    Ensuite, prévoir et tenir un congrès national pour définir ce pays dont nous voulons, identifier les principaux avantages de l’indépendance. Ce congrès pourrait avoir lieu à l’automne 2015.
    Puis une course à la chefferie qui se terminerait au printemps 2016.
    Et impliquer le plus grand nombre de personnes à toutes les étapes.
    Avec les nouvelles règles de financement, le militantisme redeviendra extrêmement nécessaire. Un général sans soldat ne gagne pas tellement de batailles.
    Et la meilleure façon de recruter des militants est de les impliquer dans toutes les phases du processus.

  29. J’ai 57 ans, depuis 1973 (depuis 41 ans) en fait depuis que j’ai 18 ans, j’ai toujours voté PQ et j’ai voté OUI aux deux référendums, sauf aux dernières élections où j’ai voté pour le Parti Libéral. Oui, le parti de l’incompétence et de la corruption. J’aurais pu voter QS, mais je voulais battre le PQ et je ne voulais pas que la CAQ profite de mon vote. Avec la charte, le PQ est devenu le parti de la haine et il ne retrouvera probablement jamais mon vote. Ma position sur la charte est simple, c’est celui de la Commission des droits de la personne. Quelqu’un qui l’exprime bien et simplement c’est ce monsieur : http://www.lapresse.ca/debats/201404/15/01-4758025-a-votre-tour-de-vous-faire-entendre.php En ce qui concerne l’indépendance, je suis un mou, style souveraineté-association. Pour moi la constitution canadienne est un simple contrat qu’on n’arrive pas à mettre à jour. Comme il nous associe avec des gens qui partagent la presque totalité de mes valeurs, plus que les Américains, plus que les Français, je voudrais bien le renouveler. Comme on n’arrive pas à modifier le texte présent, on se retire, puis on en négocie un autre, c’est tout. Ça prendra le temps qu’il faudra. Mais les dirigeants du PQ actuel manquent de charisme, ils semblent aussi manquer de compétence et surtout, on ne les croit pas, ils ne dégagent pas la crédibilité et l’apparence d’intégrité d’un René Lévesque ou d’un Lucien Bouchard. Surtout avec cette charte incroyable qui divise le Québec : comment peut-on penser être crédible avec de tels errements? Comme, Monsieur Lisée, vous continuez à défendre cette charte faussement laïque, vous venez de me perdre, je me désabonne de votre infolettre, moi qui vous admirais tant !

  30. Voilà des commentaires, des suggestions, des solutions tous aussi intéressants les uns que les autres et en plus venant de personnes ‘ordinaires’
    On dit que la vérité sort de la bouche des enfants….peut être qu ici la vérité sort de la bouche du peuple. Saurez-vous choisir les plus pertinents, les plus modernes les plus rassembleurs de cœur et d’esprit pour l’avenir…de notre pays….je le souhaite vivement……

  31. Il faut parler de l’indépendance, faire du poing levé de PKP notre foi en notre Pays, parler de notre histoire partout, tout le temps, à chaque occasion, le faire avec nos jeunes c’est ce que je fais depuis toujours aussitôt que les enfants sont assez grands pour comprendre. Ne pas se fier sur l’école pour dire à nos enfants d’être fiers de notre culture, notre langue, notre savoir faire. Assumer ce que nous sommes haut et fort. C’est la gaffe que vous avez fait de ne pas avoir travaillé à promouvoir l’indépendance car lorsque les libéraux vous affublait d’indépendantiste il fallait en rajouter avec des chiffres, des mots pour répondre que le Québec est une nation, un peuple. Les mous au PQ on en veut plus.

  32. C’est la première fois que je suis une élection du début à la fin, une élection qui a été beaucoup médiatisé. Si aujourd’hui j’affirme que nous avons perdu en grande partie du aux médias, je rejoins énormément de gens et si j’affirme ceci, c’est en toute objectivité et non pour trouver un coupable. Je ne suis pas du genre rancunière, mais cette élection a divisé bien plus les Québécois(es) que bien des sujets du parti Québécois, les médias ont fait du sensosianaliste et du mépris au dépend de notre démocratie et nous devons assumer le résultat de cette élection et la perte d’un gouvernement, d’une grande dame et de député qui a tant fait pour le Québec en seulement 18 mois…incroyable mais vrai.

  33. Je viens d’entendre Madame Marois faire ses adieux comme première ministre, avec beaucoup d’émotions. Elle a fait un bilan très positif de ses 18 mois. Pourquoi n’a-t-on pas plus entendu parler de bilan durant la campagne ?Durant toute la campagne, j’ai réussi bien humblement à faire changer d’idées à quelques QS lorsque je leur parlais du bilan du gouvernement Marois. Bialn pas parfait, bien sûr (ex. Anticosti malgré l’excellente vidéo de Daniel Breton) mais très bon. Comment se fait-il que la campagne n’ait pas porté sur des bilans comparatifs entre les réalisations du PQ par rapport aux 9 ans de règne libéral ? Mme Marois et tous les ministres (vous, vous l’avez fait dans votre blogue), avez-vous assez parlé de votre bilan à chaque fois que vous rencontriez les électeurs ? Quel journaliste ou animateur de la SRC a affirmé dernièrement que les électeurs ne veulent rien savoir du bilan lors des campagnes. Ben voyons donc. Sur quoi baser notre confiance dans le futur si ce n’est pas sur un bilan ? Un mot à retenir pour une prochaine fois: BILAN

  34. Bon bien on vous laisse entre elite pequiste

    Vous n ecouterez pas les gens dans vos 4 ans de purgatoire

    Vous y resterez longtemps
    Ne visez pas une chefferie c est trop cher

    Bonsoir m lisée

  35. mais voyons dont,l,independance doit redevenir le ciment ,pour rassembler , qs, on
    et oui ,ils existent et ils sont jeunes ,et motiver,on les veut pas ou quoi…..moi j,ai vote pequiste,je suis le seul de mes amis……….j,ai 30 ans…….alors….charte c,est apres l,independance qu,on fait ,si on veut……..pas avant.l,opportuniste ,quel erreur,il faut etre vrai et apres on gagne.soyez avec une colonne vertebral et vendez le ,le projet d,independance,mettez vos culottes comme tout le monde disait a drainville……crisse jean-martin aussant ,lui ,il n,avait pas peur et il etait confiant et convaincu …….allez le chercher,vous en avez besoin ,et sa presse

  36. Bonjour Monsieur Lisée,

    Personne n’est réellement surpris de la job de bras journalistique et de ces manœuvres des Médias de Masse fédéralistes. Le PQ devra visiblement mettre en place ses propres voies de communication auprès de la population, on ne peut laisser ce pouvoir qu’aux éditorialistes fédéralistes.

    Les électeurs du PQ s’attendent que tous les gestes de leurs députés indépendantistes nous approchent de l’indépendance du Québec sur tout les fronts et ce, en toute circonstance. Vous êtes notre Bouclier démocratique et le seul véhicule indépendantiste qui peut nous permettre d’accéder à l’indépendance à court terme! La position dans le rôle de l’opposition à l’Assemblée Nationale vous permettra de reprendre contact avec l’ensemble de la population souverainiste. De plus, nous découvrirons la force de cette équipe du PQ. La division du vote indépendantiste doit être profondément analysée car le simple appel à l’union vers le PQ n’a visiblement pas fonctionné encore cette fois.

    En terminant, je dirais simplement, il est urgent que l’enseignement de l’histoire nationale soit renforcé auprès des jeunes québécois et que l’anglicisation de Montréal recule… commençons par là!

    Merci à tous les patriotes du PQ pour leurs engagements, continuons le combat!

  37. Je suis bien triste de toute cette histoire. Avant les élections, j’ai assisté à une rencontre du PQ, Laval-des-Rapides sur la Charte dans une école de Laval. Ce que j’ai rencontré? La langue de bois politique, tout était ficelé d’avance. Nous étions assis dans la salle et ceux d’en avant avait le micro et voulaient le garder. Le PQ devient comme une secte quand il a le pouvoir et tassez-vous les autres. La rencontre dont je parle n’était surtout pas une rencontre de véritable échange. J’ai été très déçu. Le jeune Blouin semblait un peu perdu dans ce décor ou le ministre Drainville avait le haut du pavé. Le pouvoir corrompt sous différentes formes. Non, je n’ai pas aimé du tout. La planification de la campagne était un flop monumental.

  38. ce qui nous a caller c est la campagne de peur de mr couillard je le savais d est le début que ca serait comme ca meme le dge du quebec a dit qu il n y aurait pas de referendum mais le monde ont choisit de voter pour la collusion et la corruption parce qu il va y en avoir pendant c est 4 ans ya aussi eu les medias pro liberalisme et l upac aurait du avoir le mandat pour proceder a les arrestations avant les elections ca aurait changer la donne plus de 2fois j ai communiquer avec lcn pour les devoiler et personne voulait s embarquer meme voulu parler avec Mario Dumont et pas eu de reponse je les connaisais les noms et il y en a plus que prevu dans l affidavit j avais meme communiquer avec le gouverneur general du quebec parce que il est le seul a pouvoir destituer un gouvernement élue ci je faisait ca c est qu on ma voler mon election et aujourd huie j ai le gout de le crier et au sujet des nom j ai mes contact au placé

    • non! ce qui a fait mal au pq ce n’est pas la campagne de peur de m. couillard; les votes au plq représentent le 20% anglo-allo et le 20% de franco fédéralistes!

      ce qui a nuit au pq c’est la mollesse et l’incohérence manifestée par mme marois: dire aux québécois qu’on est un parti souverainiste mais qu’on ne veut pas parler de souveraineté, qu’on veut faire un référendum mais qu’on ne le fera pas ou peut-être ou… un électeur intelligent ne peut accorder sa confiance à un parti dont les idées ne sont pas claires, qui semble dire une chose et son contraire; ils finissent par passer pour des menteurs et des hypocrites.

      mais toute la stratégie du pq conduit à ce problème: un parti souverainiste qui ne s’engage pas clairement dans la souveraineté, qui préfère se faire élire sous le signe du bon gouvernement! pourquoi voter pour le pq si ce n,est pas pour la souveraineté? le pq et ses députés semblent plus intéressés à sauver leur job de députés qu’à faire la souveraineté!

      le pq perd des membres parce que contrairement à ce que prétendJFL, il n’a pas de chef digne de ce nom; il n’a pas d’idées ou d’orientations fortes comme qs et la caq!

      le pq c’est le rassemblement des mous qui espère la fin de la traversée du désert mais qui ne veulent pas trop que ça dérange leur petite vie de classe moyenne!

      mme marois était un très mauvais choix comme chef pas parce qu’elle était incompétente mais pasrce qu’elle ne « passe » pas dans la population et parce qu’en voulant faire plisir à tout le monde pour éviter des chicanes, elle finissait par avoir des positions incohérentes!

      quand les souverainistes s’en vont à qs, option nationale ou même la caq, il est temps pour le pq d’arrêter de faire des analyses d’intellos et de revenir à la base: la souveraineté dans un projet national rassembleur.

      il est temps que le pq arrête de jouer au bon gouvernement qui promet sans le promettre de peut-être faire un référendum ou pas!

      le pq devrait s’engager s’il est élu, à faire la souveraineté; ce serait clair et les souverainiste saurait qu’ils peuvent voter pour le pq.
      peut-être que le pq ne formerait pas le gouvernement mais former le gouvernement depuis 50 ans au pq n’a pas changé la situation.

    • J’ai rencontré des centaines de gens.
      Cette peur dont vous parlez, je ne l’ai pas constaté.
      par ailleurs, les gens étaient convaincus que le PQ est aussi sale que le PLQ.
      Mme Marois a voulu une élection parce qu’elle ne voulait pas témoigner à une commission parlementaire.sur son « deal ».
      Le PQ n’a pas respecté sa loi sur des élections à date fixe. Legault n’aurait jamais défait le gouvernement. Il était trop bas dans les sondages. Le PQ n’est pas plus crédible que le PLQ.
      Où sont vos supposés super ministres? On ne les voit jamais.
      Voilà ce que l’on entendait aussi très souvent.

  39. J’ai 59 ans bientôt, j’appartiens à ceux qui croient à un Pays, il est primordial de se lever debout comme jamais, ne pas hésiter à affirmer notre attachement à notre histoire, la meilleur façon est d’être honnête et de parler avec son cœur, (on le sentait avec René Lévesque) Je crois que vous êtes entourer de grosses têtes avec des stratégies dangereuses, voilà le résultat le soir du 7 avril, j’en ai pleuré et mal dormi, vous m’avez fait mal à mon Pays. Bonne chance je resterai fidèle pour la vie pour voir enfin transmettre mon Pays à mes enfants. COEUR QUÉBÉCOIC ET FIER. Merci et bon courage.

    • J’en ai 77. Je me bats pour notre indépendance depuis 60 ans.
      Il ne faut pas lâcher. On ne lâche après 400 ans d’histoire.
      Il faut que la base, la véritable force du PQ, redevienne l »âme de ce parti qui, surtout depuis la venue de Boisclair, a été aux mains des apparitchiks et de nos élus. Nos élus qui comptent un nombre de carriéristes et d’opportunistes. On n’a qu’à penser aux Rebello, Rathé, Legault et tout récemment, Y-F Blanchet.

  40. Super intéressant l’entrevue avec véronique hivon à michel lacombe.
    Ce qui me ramène essentiellement à ce que je disait:
    – où est l’histoire du Québec? Que les jeunes ne sache rien sur Bourrassa, Mulroney, Levesque, lac Meech, pourquoi la loi 101… On ne parle pas de la préhistoire sacre bleu! C’est quoi maintenant le recule historique? Ah oui, 18 mois!
    Peut-on enseigner l’histoire moderne à nos jeunes? Notre peuple prend son réel envole et sa prospérité essentiellement quand il décide de s’éduquer dans les années 70. Peut-on présenter les acteurs de cet éveil et les raisons qui les ont motivées à nos jeunes, ou sont-ils juste bon pour comprendre pourquoi les amérindiens cultivaient le maïs?

    – où est la voix du PQ?

    Internet est maintenant la porte principal d’accès au jeunes. Il faut des apps, facile à utiliser, attrayante, déployé massivement, qui diffuseront l’histoire du nationalisme québécois, qui expliqueront la fierté québécoise, qui défendront le modèle social québécois.
    Des balado-diffusion? Des capsule youtube? Radio en streaming? Quotidiens web (l’App de la press me scandalise régulièrement, mais il faut lui donner un format plutôt efficace et agressif)

    J’ai 40 ans, plus de lien télé, j’écoute souvent la radio de radio-Canada mais je suis aussi branché IPhone au max, à vous de me rejoindre!

    • Je vois plusieurs bons points dans votre texte. Je suis d’accord avec vous sur l’ignorance généralisée de l’histoire du Québec récente, (et ancienne) et celle de l’indépendantisme. D’accord aussi sur les efforts à faire pour rejoindre les QuébécoisEs (dont les plus jeunes et les nouvelles souches) là où ils sont en 2014 (beaucoup sur internet, mais encore sur la radio et la télévision).

      Avec un bémol toutefois à l’intention des stratèges du PQ: si vous entreprenez de faire de l’éducation populaire à cet égard, prière de ne pas tomber dans une propagande abêtissante et réductrice. Les faits parlent beaucoup d’eux-mêmes, faites confiance à l’intelligence des gens, respectez leur autonomie de réflexion. Ne faites pas comme avec la charte, ne réduisez pas la portée de cette idée en en faisant un dogme prêt à porter par les enragés potentiels de ce monde. Je vous en conjure. À trop vouloir enfoncer une idée dans le crâne des gens, on tue l’essence de cette idée.

      Encore une fois, les faits parlent d’eux-même et le projet d’indépendance a assez de substance et de grandeur en soi pour faire son chemin. On ne parle pas d’un gadget vide qui a besoin d’enflure de boniment et de conditionnement dogmatique ici. Bref, la Liberté est au coeur réel de cette idée, n’en faites pas «une marque de yogourt».

      Respecter honnêtement l’intégrité de ces thèmes, sans surenchérir comme un vendeur de char ou un curé, c’est prouver leur réel intérêt et leur valeur, au-delà de la couche superficielle de la conscience. C’est aussi communiquer le respect pour ces thèmes, et leur faire la place réelle qu’ils méritent dans nos univers symboliques et nos pensées.

      J’ai trouvé cet extrait particulièrement inspirant et significatif:

      «Peut-on enseigner l’histoire moderne à nos jeunes? Notre peuple prend son réel envole et sa prospérité essentiellement quand il décide de s’éduquer dans les années 70. Peut-on présenter les acteurs de cet éveil et les raisons qui les ont motivées à nos jeunes, ou sont-ils juste bon pour comprendre pourquoi les amérindiens cultivaient le maïs?»

      Excellente matière à réflexion.

  41. Il faut dissocier l’idée d’un référendum de l’idée de l’indépendance. Le premier est seulement un outil. Il y a d’autres outils. Le premier évidemment est de prouver qu’un gouvernement du PQ à l’ensemble de la population au centre de ces préoccupations, et cela comme aucune autre formation. Le PLQ a été élu en absence d’un véritable choix et on sais comment les gouvernements minorités sont détestées. Mon impression est que la population vous souhaite un bon retour avec certains ajustements. Vous avez du temps. Il faut savoir quoi faire avec.

  42. Sur la laïcité … nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

    Il y a un retour du religieux en politique. C’est comme dire « Dieu existe ! » ou « Dieu n’existe pas » ! Ni l’un ni l’autre a raison … car Dieu est inconnaissable ! Et l’éternité est un concept absurde … du simple fait qu’il engage à répéter infiniment une période finie de temps !

    Les Chartes des droits, tous pays confondus, disent essentiellement : »La pratique de ta religion est un droit fondamental ». En disant cela, on oubliait que tout n’est pas bon dans une religion … Car ceux qui ont proposé les Chartes n’étaient pas nécessairement compétents sur le sujet. Pire, des pans entiers du religieux peuvent être toxiques … De quelles religions s’agit-il ? Principalement, le judaïsme, l’Islam et le Christianisme; avec leurs d’interdits et leurs commandements !

    Les gens ont besoin d’autorité ! Voir les expériences de Stanley Milgram de l’Université Yale à cet égard ! Pas pour rien que les croyants veulent généralement un Dieu MÂLE, ANTRHOPOMORPHIQUE ET GOUVERNANT !

    Le religieux fait partie de l’intériorité, d’où la nécessité de ne pas l’imposer ! Mais allez donc expliquer cela à du monde qui ne connaissent pas le contenu des religions, qui ignorent l’histoire des guerres saintes et qui ont peu de symbolisme ! Good Luck !

    Lorsque le Parti québécois, en pleine campagne, a largué l’expression « Valeurs » pour le mot « Laïcité », j’étais certain qu’il y aurait affaissement de l’attention populaire. D’autant que Monsieur Couillard a choisi d’adopter un ton autoritaire sur le sujet, livrant ainsi une impression d’une meilleure certitude que Madame Marois.

  43. Je demeure convaincu que la souveraineté doit demeurer le ciment du PQ. Par contre, il faut arrêter de parler plus de référendum que de la raison pour laquelle nous voulons l’indépendance. Le référendum n’est que la dernière étape du processus. Il devrait donc être éliminé du programme du PQ pour être remplacé par le rapatriement des lois, des impôts et des traités du Québec. Au lieu de demander la permission à la population de peut-être les consulter sur un projet, nous leur demandons le mandat d’aller récupérer nos leviers à ottawa. Les fédéralistes ne perdront pas leur feuille d’érable et les souverainistes se seront rapprochés de l’indépendance.

    Concernant la gestion provinciale, il faut moderniser la notion de social-démocratie pour l’adapter à la volonté des citoyens en 2014. Le modèle scandinave peut être un exemple intéressant à proposer à la population.

    • Le PQ doit décider, une fois pour toutes, s’il est:
      —indépendantiste: l’élection ou les élections sont référendaires ou
      —autonomiste: nous allons chercher les pouvoirs un à un.
      Depuis 1868 avec Chauveau, en passant par Mercier, Duplessis, Lesage, Lévesque et jusqu’à Marois, nous avons tenté de rapatrier des pouvoirs. Regardez où nous en sommes. À cette vitesse=là, nous serons tous assimilés avant d’avoir atteint notre but.
      Pour la social-démocratie à la scandinave, il faut oublier cela. Quand on ne contrôle pas pratiquement 50% de notre économie, il devient impossible de bien gérer le reste.

    • tout a fait . je trouve que le debat est très intellectuel , il ne faut pas s’s’eloigner des préoccupations de la masse

  44. Le commentaire de Véronique Hivon me rassure un peu sur la capacité d’humilité et d’autocritique du PQ. Sur la conscience d’au moins quelques péquistes (plus?) d’avoir déçu beaucoup d’électeurs pas seulement durant la campagne, mais au cours de la gouvernance de 18 mois. Elle a bien raison: le lien de confiance a été bien abîmé, il est en grande partie à reconstruire.

    Merci Véronique Hivon de comprendre cela. Espérons que ça ne demeure pas que des paroles.

    Yves-F. Blanchet m’étonne par sa lucidité, j’apprécie particulièrement ce passage:

    «La baisse de plus de 300 000 votes exprimés en faveur du Parti québécois est un signal qui ne trompe pas et qui ne sera pas si simple à interpréter. Le Parti québécois devrait en faire une analyse sans complaisance avant de se lancer dans une course à la direction. Il devra aussi se réinventer sur la question nationale, la social-démocratie et le développement durable. S’il ne fait que le dire, il restera dans l’impasse. Les Québécois viennent de lui en donner le temps.»

    Excellent. À mon avis, ça résume parfaitement ce qu’il y a à faire dans les circonstances. Encore une fois, il y a les babines, et il y a les bottines. Mais ça augure assez bien. Merci Yves-F. Blanchet de regarder les choses en face et de ne pas vous réfugier dans le déni.

    Quant à Bernard Drainville… je ne sais pas quoi dire. Je suis heureuse qu’il explique mieux le contexte d’où est née cette charte, qui aurait été tout à fait respectable si elle n’avait pas contenu le fameux article ostentatoire. Celui-ci s’ajoute à la propagande anti-islamisss extrêmement nocive pour le niveau intellectuel des QuébécoisEs, et inutilement agressante pour certaines minorités qui souffrait déjà de stigmatisation à l’emploi, au logement et autres.

    Plusieurs problèmes dans les concepts qui auraient présidé à son élaboration:

    1) Le cri fondateur de Liberté Égalité Fraternité en est un tout en entier d’OUVERTURE et d’INCLUSION. Pas du tout, en fait, à l’opposé total de l’état d’esprit qu’a inspiré cette charte.

    2) «Rassembler» … Ça a rassemblé une majorité contre une minorité déjà peu favorisée (…). Pas très winner sur le plan démocratique et éthique… Et ça a divisé assez férocement non seulement toute la population, mais aussi les francophones et les souverainistes entre eux.

    3) L’idée de «rassembler tous les QuébécoisEs à la table de l’État et de se donner un patrimoine commun» comporte tellement de sophismes et d’amateurisme dans son application, que je suis presque sans voix. Par où commencer?

    A) Bon, premièrement, il n’y a pas de «rassemblement» ici, juste des gens qui subissent un rejet symbolique d’une partie de leur identité, rejet qui s’actualise dans une discrimination légale, lourdement cautionnée par un gouvernement qui en a fait la promotion à coups de sophismes et de propos encourageant la paranoïa. Discrimination au travail qui vient s’ajouter aux nombreuses discriminations systémiques que vivent déjà tous les jours les personnes concernées.

    B) Ensuite, «rassembler à la table de l’État». Je dirai simplement ceci: vous voyez un party vous? Un rassemblement? On va se sentir plus près les uns des autres quand Amina aura perdu son travail ou qu’Aïcha se sentira humiliée et rejetée d’avoir eu à renier une partie d’elle-même pour faire manger ses enfants? Ha bon. Moi je vois pas de party. Pas de fleurs. Pas de gâteaux, pas d’enfants qui dansent. Pas de verres qui tintent sur «la grande table de l’État».

    C) «Se donner un patrimoine commun». Ouf! … Comment on peut avoir une idée aussi grande et accoucher d’un projet aussi réducteur? Ça se décide comme ça sur le coin de la table un «patrimoine commun»? Par une poignée de décideurs appartenant à la majorité? Par une loi qui comporte un article discriminatoire et polémique? Et qui sera présentée dans un contexte où les «signes ostentatoires» de l’Église catholiques sont bien présents dans plusieurs institutions de l’État?

    Seules quelques minorité devaient souffrir par la mise en place de ce «patrimoine commun». La majorité elle, serait appelée à formuler mille critiques dans le choeur endiablé d’une campagne de peur éhontée à l’endroit des dites minorités. Le fameux article de la charte, la promotion qui en a été faite, et le manque d’objectivité de son contexte (garder des symboles catholiques dans les insitutions étatiques) sont tout simplement, inqualifiables.

    Comme Rima Elkouri l’a souligné, cette charte laisse des cicatrices, et ici aussi, peut-être plus qu’ailleurs, il y aura une confiance à rebâtir. Et des militantEs hystériques à calmer un peu dans leur chasse aux sorcières pour débusquer le moindre article ou vidéo qui prouve que les musulmans sont des monstres, qu’ils vont nous envahir et imposer la charia au Québec.

    Comment Bernard Drainville pourrait-il défendre cela? Il ne le peut pas complètement, parce que tout ça est allé trop loin. Parce qu’il a été le porte-parole de cette triste page de l’esprit démocratique québécois. Page qui n’est pas encore tournée d’ailleurs: la paranoïa continue, et les blessures sont encore vives.

    Je n’ai pas l’impression que le PQ réalise encore quel tort cette charte (enfin, l’article ostentatoire en question, la réthorique sophiste et la campagne de peur) a causé au Québec, au Parti québécois et au projet de souveraineté lui-même. Prenez votre temps, mais le temps venu, n’hésitez surtout pas à jeter ce qui n’est pas bon dans cette charte aux poubelles. N’hésitez pas non plus à travailler pour réparer les méfaits qu’elle a causé. Des blessures et un bris de confiance d’un côté, et l’abaissement du niveau intellectuel et la paranoïa qui touche à la haine, de l’autre.

    Le point de la charte est encore très délicat comme on le voit, mais les réactions de Véronique Hivon et P.Yves Blanchet sont très intéressantes et permettent d’espérer que la remise en question s’oriente sur une piste fructueuse.

    Merci M. Lisée de réunir cette information encourageante. Pour ceux d’entre nous qui nous demandions si les péquistes étaient tous tombés sur la tête durant ces 18 mois, lire ces propos qui semblent enfin sensés, redonne un peu de confiance que ce parti ne soit pas complètement dans l’errance.

    Bonne journée

    • Y-F Blanchet veut nous faire entendre que le PQ est périmé.
      Il pense à son avenir.
      J’ai travaillé sur le terrain en 2012 et en 2014. Nombre de sympathisants péquistes ne sont pas venus voter. Dans plusieurs bureaux de scrutin, nous pouvons noter que des gens, pointés sympathisants, ne sont pas venus aux urnes. Quand un parti ne peut motiver ses propres partisans à agir, le problème est sérieux.
      Et ne touche en rien à la peur d’un référendum.

    • Concernant le tort apparent de la charte, vous n’y êtes pas du tout… pour la simple raison qu’une majorité de la population québécoise était prête à donner à Mme Marois un gouvernement majoritaire pour qu’elle mène à bon terme ce projet de charte où les signes ostentatoires musulmans seraient bannis des garderies, des écoles… La chute du PQ n’est pas là! Cherchez-la ailleurs.

    • Mme Eve, j’ai écrit un commentaire dans le même sens.

      Comment le PQ a t-il pu sombrer dans une telle vision sombre et négative ? Mme Marois en pleine campagne qui parlait de CONGÉDIEMENTS !!!! Moi qui est souverainiste je dis, mais vous etes fou au PQ ou quoi ? Vous me niaisez ??!??! Tout le monde s’entendait sur la clause ostentatoire pour les juges, policiers, gardiens, etc.
      Mais pourquoi écoeurer les pauvres gens qui travaillent a salaire de misère ? Ca dérange vraiment quelqu’un que la caissière a la SAAQ porte un hijab ? Ou que la nurse haitienne ait un petit Jésus sur sa poitrine ? Ridicule.

      Ca va prendre un peu de modernisation au PQ.
      Pasrce que comme des amis marocains m’ont dit, on peut très bien avoir un hijab sur la tete et etre souverainiste.

    • Bravo madame Lafrance, votre commentaire est tellement pertinent et bien rédigé et sensé. Et en excellent français! Comment peut-on vouloir défendre la langue française quand il faille lire tout haut le texte de certains commentaires pour les comprendre! La paranoïa de certains québécois fait pitié à voir et ce climat de peur est malsain pour réfléchir sérieusement au sort de notre pays. Je suis une « séparatiste » de première heure mais force est de constater que nous n’avons pas su embarquer nos jeunes dans le bateau. Nous sommes les vieux maintenant et nous avons reçu un sérieux coup de vieux lorsqu’il y a une coupure aussi marquée que celle du vote du 7 avril dernier.

    • Le PLQ ne changera sûrement pas un mode de scrutin qui l’avantage au plus haut point. D’autant plus que le parlementarisme à la britannique s’accommode fort mal de gouvernements minoritaires dont il a tôt fait de se débarrasser.
      Un scrutin proportionnel fonctionne dans un système de gouvernement qui fait une nette différence entre le législatif et l’exécutif.
      Le système britannique est totalement bancal et fait du premier ministre un vrai monarque .Il dirige les législateurs (ses propres députés, à cause de la ligne de parti, ne sont là que pour endosser ses mesures); il supervise l’exécution du tout en nommant ou en dégommant les ministres. De plus, il a une certaine influence, sinon une influence certaine, sur la nomination des juges. C’est en fait un véritable dictateur pour la durée de son mandat.
      Les gouvernements de coalition ne peuvent survivre longtemps dans un tel régime.

  45. De toutes ces interventions, celle de Bernard Drainville est la plus perdue dans la brume. Il ne voit pas où il est et où il cherche à entraîner un peuple qui ne veut pas y aller. Tout ce qu’il raconte ici manque un bout de phrase que je me permets d’énoncer très clairement: « Malgré le jugement sévère de la population le 7 avril, je maintiens plus que jamais que nous sommes un grand peuple (nous les descendants des premiers colons) et qu’il est normal d’affirmer haut et fort ce que nous sommes. D’affirmer nos valeurs et de les défendre, pour assurer l’avenir du Québec et de tous les Québécois (de souche), sans exception. »

    Des petits mots pas du tout anodins: Nous les descendants des premiers colons … l’avenir de tous les Québécois de souche. Ce qui a été proposé, rappelez-vous du titre, c’est une « Charte des valeurs québécoises: Parce que nos valeurs (à nous les Québécois de souche), on y croit. » Dommage que Monsieur Drainville demeure sourd et aveugle à ce point. Sa Charte est tout le contraire d’accueillant et d’inclusif.

  46. Il faut lire aussi l’article de Louis Bernard dans le Devoir de samedi dernier, celui de Gilbert Paquette dans le Devoir de dimanche (version électronique) et celui de Claude Morin dans le Devoir d’hier (mardi). Parlons-en de l’indépendance et/ou de la souveraineté. J’ai eu peur, M. Lisée, que vous ne vous enlisiez dans vos analyses. Votre billet de ce matin me rassure.

    • Tout à fait… manque ces trois contributions…

      Question : pourquoi a-t-il fallu attendre la déconfiture du PQ pour qu’il soit admis au PQ de se déclarer « libéré de la ligne de parti »… sans encourir la peine d’extradition comme l’ont subie où on été forcé de se l’imposer les Curzi, Beaudoin, Lapointe et autre Aussant ? La dégelée du Bloc ne parlait-elle pas d’elle-même ? Le fait que la politique de l’évitement souverainiste et de l’aveuglement partisan – et la division des forces du changement afférente – soit si clairement sanctionné ne parlait-il pas de lui-même… ? Ne fallait-il pas OUVRIR le débat à ce moment-là ? Faut croire que non…

      PREMIÈRE LEÇON donc… apprendre à tenir compte de la SITUATION ; apprendre à s’ADAPTER à la conjecture mouvante et changeante de la situation. Trouver comment être mobile, pour être en mesure de se revirer de bord sur un dix cents… quand la situation l’exige, non pas se crisper sur la direction programmée d’avance alors qu’on peut tourner le volant pour éviter l’obstacle.

      DEUXIÈME LEÇON : ne pas se contenter de la première excuse venue… à Québec ce n’est pas comme à Ottawa !? Et à Québec ça ne se passera pas comme à OTTAWA.

      TROISIÈME LEÇON : la DÉMOCRATIE engage un autre mode de fonctionnement que la DICTATURE… faire bouger la mouvance démocrate souverainiste, demande du temps, beaucoup de temps… faire l’économie de ce temps est tout sauf économique : ce qui n’aura pas fait l’objet d’une entente faute de temps pour aller au bout du débat ( pire en évitant qu’il se tienne ), n’économisera rien en terme de temps, au contraire… ne fera que prolonger le supplice. Et il faut accepter de voir s’exprimer les désaccords… le fait qu’ils ne s’expriment pas ne les fait pas disparaître… au contraire… ils se cristallisent autrement… Il faut accepter de fonctionner autrement que ne le font les AUTOCRATES… eux, ne congédient pas leurs généraux à la retraite ; il y a permanence au sommet, et non pas perpétuelle succession d’équipes électives formées à la hâtes sans constance ( ce qu’a si brillamment observé le général Dallaire à TLMEP dimanche dernier face à un MBC qui n’a rien compris ; eux tiennent les débats entre experts de toutes spécialités et obédiences, sous le couvert d’alcôves insonorisées ; eux argumentent tant et aussi longtemps que tous les fils n’auront pas été attachés, puis foncent selon un ordre d’engagement de haut en bas, dans la plus grande des disciplines hiérarchiques… c’est très efficace… quand il est question de virer de bord toute ; surtout quand on fait face à des amateurs sans constance… et si pathétiquement prévisibles…

      QUATRIÈME LEÇON : ne pas se contenter de soi-disant évidence superficielles… du genre… « le référendum n’est pas de mise… on ne l’a pas écarté COMPLÈTEMENT, donc… on a perdu… » Ça c’est être victime du syndrome de Stockholm… rien d’autre… C’est intégrer sans aucune distance critique le lieu commun de l’agenda des adversaires, canadianisateurs en l’occurrence, qui sont ne conflit d’intérêt… ils craignent comme la peste que se tienne un référendum qu’il se sont toujours bien gardé de tenir… celui portant sur la VALIDITÉ au Québec de la Constitution de 1982 qui s’applique au Québec PAR-DESSUS la tête démocratique référendaire du Peuple Souverain du Québec.

      La moindre de chose est que questionner la question… Les Québécois,es ne veulent pas d’un RÉFÉRENDUM PERDANT… voilà tout… La Question est… quel référendum est gagnant… Réponse : celui qui ne veulent pas tenir les canadianisateurs… parce qu’ils savent que s’ils posaient la question ce serait NON… celui qui donne l’occasion aux Québécois,es d’INVALIDER l’État illégitime du Canada qui s’applique concrètement au Québec…

      CINQUIÈME LEÇON : vous disqualifier la 4e leçon… ? Vous avez des doutes ? On peux-tu en DISCUTER batard… !

      SIXIÈME LEÇON : ce qui nous amène à conclure que sans UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques MAJORITAIRES du Peuple souverain ( ± 58% sans UNION ), CONTRE les forces AUTOCRATES de la minorité activiste canadianisatrice qui est INCAPABLE d’obtenir pour l’État illégitime du Canada le clair OUI référendaire des Québécois,es ( ± 41% avec UNION ), rien ne pourra renverser la force de la dictature d’occupation canadian.

      SEPTIÈME LEÇON : UNION sur quoi ? Certainement pas sur la gouvernance… non pas non plus sur le « bon gouvernement provincial » ( certainement pas donc sur la gouvernance collabo ). Sur QUOI ? Sur le plus large dénominateur COMMUN… la Démocratie et de qu’elle engage en matière d’État démocratique… à savoir, le respect de la SOUVERAINETÉ du PEUPLE… ( celle de l’État est subsidiaire ). Or, celle du Peuple est foulée aux pieds par l’État ILLÉGITIME du Canada… on cesse de tolérer qu’elle soit NIÉE… on appelle Le Peuple à Proclamer par référendum INVALIDE au Québec TOUT État qui, tel l’État illégitime du Canada, n’a pas obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI démocratique référendaire des Québécois,es. Dans la foulée, pour succéder à l’effondrement de la dictature et combler le vide d’État démocratique Le Peuple Proclame dans un référendum à doubles questions constituante, SEULE VALIDE au Québec, la Constitution PRIMORDIALE de la République démocratique du Peuple souverain du Québec…

      HUITIÈME LEÇON : Le Peuple est dès lors CONCRÈTEMENT placé au début, au centre, et à la fin du dispositif politique constituant en cause… sa SOUVERAINETÉ est en jeu, et donc la DÉMOCRATIE… non pas l’abstraction de l’État, à venir… non pas la chicane perpétuelle entre deux élites ennemies, qui s’affrontent sur l’État toujours par-dessus la tête du Peuple qui est dès ravalé au rang de spectateur impuissant…

      NEUVIÈME LEÇON : on s’occupe dès lors du PRÉSENT… de l’État présent CONCRET, non pas de l’abstrait, informe, inconnu, rêvé projet d’État à venir, perpétuellement à venir…

      DIXIÈME LEÇON : ce n’est pas Le Peuple qu’il faut « éduquer », mais nos élites politiques citoyennes et partisanes, du moins, quand on se dit démocrate… Quand on est AUTOCRATE, on postule que Le Peuple est trop idiot pour se gouverner… et deux politiques découlent de ce postulat, dans un cas, il est normal que des élites éclairées le fassent à sa place… dans l’autre, cependant que les élites éclairées les plus organisées le font, gouverner le peuple à sa place, les autres, pareillement autocrate, désorganisées, pensent pouvoir ÉDUQUER Le Peuple pour qu’il vote un jour pour elles… Pathétique !

      ONZIÈME LEÇON : ne manque au Peuple Souverain du Québec, que des élites citoyennes et politiques DÉMOCRATIQUES conséquentes qui tel de Gaulle en juin 1940 ( lui qui a été accueilli ici en héros libérateur en juillet 1967 ), décident de ROMPRE avec la gouvernance collabo qui a cours ici depuis 254 ans et depuis 46 sous magister soi-disant souverainiste qui a cru utile, tel PÉTAIN/Laval de gouverner Le Peuple quand le gouvernement qui gouverne Le Peuple accepte de le gouverner quand le gouvernement est gouverné par une LOI qui n’EST PAS celle du PEUPLE… L’Histoire a donné raison à de Gaulle et donné tort à René Lévesque…

      DOUZIÈME LEÇON : comprendre que la tâche est herculéenne… mais comprendre que le fatalisme débilitant qui soi-disant assure la défaite participe de la défaite et assure la victoire des autres… Comprendre qu’il faut cesser de remettre son propre pouvoir d’action dans les mains des autres… les citoyen,nes le remettant dans les mais des autres citoyen,nes, des politicien,nes, des circonstances, de l’agenda des canadianisateurs ; les politicien,nes et partisan,es conditionnant leur agenda à celui des canadianisateurs, ou des circonstances favorables, ou de tel avènement qui ne vient pas… une crise, un faux-pas canadian, un Messie-Sauveur.

      C’est herculéen de faire ne sorte que s’opère un renversement paradigmatique sans précédent qui ferait succéder au « souverainisme étatique collabo historique » qu’ont endossé TOUTES et TOUS les souverainistes, un « souverainisme radicalement démocratique » qui mettrait non plus de l’avant l’INDÉPENDANCE de l’État, mais l’INDÉPENDANCE du Peuple…

      Herculéen de penser possible que Jean-François Lisée, pour un, admette qu’il a eu tort… Tel un certain François Mitterrand qui a pendant 3 ans carburé à la gouvernance collabo et qui a mis trois ans avant de comprendre qu’elle ne pouvait mener qu’à l’IMPASSE… ; trois longues années à comprendre qu’un certain et obscur général avait raison… avant tout le monde…

      Herculéen de penser possible que Jean-François Lisée admette qu’il a erré pendant 40 ans… notamment quand il faisait dire à Jacques Parizeau dans son discours d’un OUI gagnant… une absurdité : « Le peuple québécois, par son vote majoritaire aujourd’hui, vient d’affirmer au monde qu’il existe. ( et plus loin ) Aujourd’hui, donc, les Québécois ont décidé de devenir souverains. » Jacques Parizeau[1]

      Il a démontré par là qu’il carburait à une absurdité sans nom qui a contaminé toute son action… Celle qui prétend que la Souveraineté de l’État fonde la Souveraineté du Peuple… alors qu’en DÉMOCRATIE, c’est l’exact contraire… c’est parce qu’on postule que Le Peuple EST Souverain, par définition démocratique, quel que soit l’État qui s’impose ou se propose… qu’il est LÉGITIMÉ de fonder l’État SOUVERAIN… ce n’est donc pas le OUI à l’État Souverain qui fait des Québécoise,es un Peuple Souverain, c’est le fait qu’il soit DÉMOCRATE… donc SOUVERAIN… Le Peuple Souverain du Québec EST démocrate… Lui reste à lui donner l’occasion de le dire… qu’il l’est… et qu’il l’est CONTRE l’État AUTOCRATE du Canada qui s’impose SANS OUI par dessus la tête du Peuple…

      Herculéen de penser que pourra être admis que tout ce sur quoi repose le désordre des choses actuelles étatique est une question de PRINCIPE… de PÉTITION de PRINCIPE endossés par les élites politiques qui se disent soi-disant LIBÉRATRICES… elles le sont, et c’est là la plus importante leçon à tirer de nos 254 années de vie sous dictature d’occupation canadian, quand elles se gouvernent en vertu de principes valablement fondés, non sur des aberrations… comme celle sur laquelle était fondé celle de Jean-François Lisée…

      Herculéen de penser qu’il pourra l’admettre… pour enfin participer victorieusement à la lutte de LIBÉRATION de ce peuple… mais… qui a gagné, Hercule, ou son ennemi… ?

      Nous avons face à ce peuple, nous, ses élites citoyennes et politiques, obligation de résultat… et il n’en tient qu’à nous de tirer leçon de nos erreurs et errances passées… jamais les conditions n’ont-elles été plus favorables…

      JFL participe déjà valablement à la discussion, il fait le tour de la table pour qu’y soient déposées les analyses et propositions utiles… Excellent, bravo !

      [1] Parizeau, Jacques, « Si le Québec avait dit OUI. Le discours à la nation que l’ex-premier ministre avait en poche le soir du référendum du 30 octobre 1995 dans l’éventualité d’une victoire du OUI. » 1er paragraphe, 2e phrase et 15e paragraphe, 1ère phrase. Le Devoir, 22 février 1996, p. A-7.

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