Parlons Duceppe…

image.aspx_Pas fameux, le slogan bloquiste 2011: « Parlons Qc »

Quand je l’ai vu la première fois, dans un courriel, je pensais que l’expéditeur était adepte du texto, et qu’il avait abrégé le mot « Québec » pour les fins de la transmission. Mais je l’ai revu, aujourd’hui, derrière le chef bloquiste. Qc !

Je ne sais pas qui sont les membres du groupe test qui ont aimé ça, mais il faut retrouver leurs noms et les effacer à tout jamais de la liste des futurs rappelés.

Tout de suite, les ‘jokes de Q’c ont commencé à fuser, — j’en ai entendu plusieurs sur les ondes d’une grande radio montréalaise généraliste ce lundi. C’était parfaitement prévisible.

Et puis, Parlons, ce n’est pas très actif, non ? En 1998, le Bloc avait proposé « Des gens de parole » — c’était mieux, mais déjà glissant. « Ce sont de beaux parleurs! » avait tonné Jean Chrétien, la veille du dévoilement du slogan bloquiste, signe qu’il avait ses taupes chez les séparatistes (ou ses micros). Ce qui préfigureait le « parle parle, jase jase » de Harper.

À l’élection d’origine, en 1993, Lucien Bouchard avait imposé « Le vrai pouvoir ». Un slogan, disons, Orwellien.

Mais il est quand même touchant de le revoir sur cette pub des beaux jours:

Côté slogan, le Bloc avait frappé un coup de circuit, en 2004, en plein scandale des commandites, avec « Un parti propre au Québec ». Un des meilleurs slogans électoraux de l’histoire du Québec. C’était suivi en 2008, toujours sur fond de commandite, avec le très efficace: « Heureusement, ici, c’est le Bloc! »*

Et  la publicité de fin de campagne du Bloc en 2008 était également sensationnelle.

Sous un ciel couvert — représentant les dangers d’une majorité conservatrice –  Duceppe et ses principaux lieutenants disaient à Harper combien ses valeurs n’étaient pas bienvenues au Québec.

Ces rappels servent à démontrer qu’en termes de publicité, le Bloc est capable du meilleur. Fallait-il vraiment qu’il nous démontre aujourd’hui qu’il peut aussi le pire ?

*J’ai apporté quelques corrections depuis la première publication.