Pauvreté: le Québec est la Scandinavie d’Amérique !

tobinNous interrompons, comme chaque vendredi, le lancinant commentaire anti-modèle québécois des plumes locales pour vous transmettre ce bref message d’intérêt public.

Le problème avec les bonnes mesures comparatives sur la pauvreté  est qu’elles sont toujours en retard sur la conjoncture. Je dis les  »bonnes mesures » car il faut, pour bien mesurer la ‘richesse’ des pauvres, prendre en compte le coût réel du panier de consommation, très variable d’une province à l’autre et nettement plus faible au Québec qu’en Ontario, par exemple, et non se fier aux moyennes coupées de la réalité et des prix réels — ce que fait malheureusement Statistiques Canada. (Mais ce qu’avait un jour confirmé, dans un moment d’égarement, le très conservateur Fraser Institute.)

Et puisque la situation économique du Québec a été meilleure que celle de ses voisins nord-américains et que celle de ses cousins européens depuis la crise de 2008 (et avant, en croissance per capita), les derniers tableaux disponibles minimisent la performance québécoise.

Quoiqu’il en soit, voici les compilations présentées en juin dernier dans le rapport gouvernemental Le Québec mobilisé contre la pauvreté. D’abord pour le Canada:

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Imaginez si on avait du pétrole ! (Correction: on vient d’en trouver!) – Cliquez pour agrandir

Ensuite, avec encore davantage de retard sur le réel, la mesure internationale:

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Dans le top 10, avec les Scandinaves ! Cliquez pour agrandir.

Merci au spécialiste des politiques sociales Alain Noël, de l’UdeM, pour ce signalement. Nous retournons maintenant à notre programme régulier.

Note en petits caractères :
Les billets du vendredi « Temps durs pour les détracteurs du modèle québécois » ne prétendent pas que tout est parfait au Québec, loin s’en faut. L’auteur a d’ailleurs proposé, dans ses ouvrages et sur ce blogue, des réformes nombreuses et importantes visant à surmonter plusieurs des importants défis auxquels le Québec est confronté. Cependant, la série permet de percer quelques trous dans le discours ambiant qui tend à noircir la situation globale du Québec qui, pourtant, affiche d’assez bons résultats comparativement aux autres sociétés semblables.