Pendant ce temps, à Montréal…

On nous en demande beaucoup, à nous Montréalais. Chaque fois qu’on pense avoir passé un cap, stabilisé la situation, une autre tuile s’abat sur l’Hôtel de Ville. Je nous comprends d’être découragés.

Mais avant de sombrer dans la sinistrose, ou de jeter la serviette, ne faut-il pas reconnaître, aussi, que bien des choses bougent, sur le terrain ?

Vendredi dernier, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain réunissait son Forum stratégique sur les « Grands projets » de Montréal. Vous ne saviez pas qu’il y avait des grands projets ? Il y en a pour — tenez-vous bien — 14 milliards de dollars !

Lisez plutôt ce qu’en dit le président de la chambre, Michel Leblanc:

« Avec plus de 80 grues en activité, le dynamisme de notre métropole n’est plus à démontrer. Les projets présentés aujourd’hui annoncent un visage nouveau pour la métropole : densification du centre-ville avec des immeubles d’habitation en hauteur, construction des premières tours de bureaux depuis près de 20 ans, revitalisation de quartiers comme ceux entourant la gare de triage Outremont et la Maison de Radio-Canada. C’est tout le territoire qui bénéficie maintenant de la relance de la métropole »

(Mon message aux participants:)

« En plus des grands projets institutionnels, poursuit M. Leblanc, le secteur privé est de nouveau au rendez-vous avec de nombreux projets résidentiels, commerciaux et à usage mixte. L’annonce d’un projet majeur dans le Quartier des spectacles par Canderel et le Fonds immobilier de solidarité FTQ améliora l’offre d’espace de bureaux prestigieux dans un milieu urbain unique. Le projet L’Avenue de Construction Broccolini deviendra la plus haute tour à usage mixte à Montréal, avec ses 50 étages. Cadillac Fairview a quant à elle annoncé un plan à long terme d’investissements de plus de 2 milliards de dollars dans le secteur de la Gare Windsor. Il y avait longtemps que nous n’avions pas assisté à un tel enthousiasme », a ajouté M. Leblanc.

« Le redéploiement du Parc olympique est sur la bonne voie, avec 200 millions de dollars d’investissements prévus au cours des quatre prochaines années. L’attrait d’Espace pour la vie et l’ouverture prochaine du tout nouveau Planétarium Rio Tinto Alcan, un investissement de 48 millions de dollars, contribueront à bonifier l’offre touristique de la métropole. Ces projets renouvellent le milieu de vie des quartiers avoisinants et agissent comme catalyseurs d’une offre de services commerciaux améliorée. Ils offrent des occasions uniques à saisir pour la communauté d’affaires », a poursuivi M. Leblanc.

« L’innovation et la créativité n’émergent pas en vase clos. Des infrastructures permettant d’accueillir les chercheurs et créateurs et de faire naître des idées novatrices sont nécessaires afin de nous différencier de nos compétiteurs. Le Quartier de l’innovation, qui sera officiellement lancé en mai 2013, est un exemple de meilleures pratiques en matière d’intégration à son milieu de vie. Technoparc Montréal et son Éco-campus Hubert Reeves ont annoncé un potentiel d’investissements de 250 millions de dollars. Le développement du site Outremont par l’Université de Montréal, en plus de répondre aux besoins de la communauté universitaire, donnera un tout nouveau quartier aux Montréalais. Ce sont des preuves concrètes de notre audace en matière de développement urbain qui favoriseront notre économie du savoir », a ajouté M. Leblanc.

« Ces nouvelles infrastructures démontrent un désir de vivre, de travailler, de se divertir à Montréal et d’offrir de nouveaux quartiers revitalisés aux citoyens. Cet engouement est une excellente nouvelle. Il importe de ne pas ralentir la cadence et d’aller de l’avant afin de concrétiser ces projets structurants. C’est une condition essentielle à la prospérité et au dynamisme de la métropole »

Ça fait quand même un peu de bien, non ?

9 avis sur « Pendant ce temps, à Montréal… »

  1. Oui, il y a un bon vent et il faut s’en réjouir, tout en restant vigilants: les 80 « tower cranes » au centre ville, construisent des condos… mais pour qui? Un beau complexe dans l’est semble avoir fait le plein de francos… et au centre, on dit qu’ils sont convoités par les magnats étrangers qui achètent sans habiter… en Suisse, ils dénoncent ces « lits froids ».

    Pire, puisque le West-Island se répand imperceptiblement en Vaudreuil-Soulanges, sur les meilleures terres agricoles, pour aller s’annexer à l’Ontario, au cas où… il pourrait en même temps vouloir investir au centre-ville, pour un pied-à-terre, juste au cas où leur grande crainte (séparatisss) n’arrive pas.

    Bref, pendant que les séparatisss ont les mains sur le volant, pendant qu’ils vidangent la fosse à purin, pourquoi ne revitaliseraient-ils pas le projet « une île une ville »? Les chances égales à tous les environnements, c’est de bloquer à jamais la route aux anti-québécois de l’autre bout de l’île!

  2. March 21, 2013

    Hi Mr. Lisée:

    I am writing to you concerning the Gazette article:  » Anglo school board fuming over minister’s Bill 101 position  » ( March 21)

    Disappointing does not to begin to describe the position taken by Language Minister Diane De Courcy concerning an exemption on the language of schooling for children of parents working in the armed forces. Let’s reel back.

    The founder of the Parti Québecois , René Lévesque, was a former war correspondent for the U.S. Army in Europe. He understood and appreciated what a soldier’s life was all about.

    When he became Premier of Quebec in 1976, he said in his acceptance speech : « I never thought that I could be so proud to be Québécois. »

    When Bill 101 was drafted, in 1977, it was important to include an exemption for military families which would allow them to send their kids to English schools. After all, they could be deployed anywhere where French schooling may not be readily available.

    It made sense that soldiers , the protectors of freedoms and rights, defenders of the country, who sometimes pay the ultimate price, have the choice of the language of instruction for their children.

    Now, the PQ’s new legislation, Bill 14, will force all French-speaking children out of English school and into the French system.

    There is absolutely nothing in the Minister’s decision for any Quebecer to be proud of.

    Would you please relay this message to Madame De Courcy ?

    Merci

    Chris Eustace

    (retired teacher, son of a soldier)

  3. Le message « Pourquoi pas un peu d’opimisme…? » s’adresse à Mireille Deschênes.

  4. Pourquoi pas un peu d’optimisme quand même? La Commission Charbonneau, malgré l’obstruction systématique de Jean Charest, a fini par voir le jour. Elle fait son boulot: étaler au grand jour le système qui a permis à plusieurs de s’enrichir à nos dépens. Un certain nombre d’entre eux devront répondre de leurs actes devant les tribunaux. Souhaitons que les autres, même s’ils sont protégés par l’immuniité de la Commission, auront assez honte pour ne plus jamais se montrer en public. Mais l’essentiel est que la Commission va amener, on peut l’espérer avec le gouvernement actuel, un grand nettoyage de la culture politique qui caractérise la « famille » libérale dont Fournier est sans aucun doute un des plus beaux spécimens.

    • Je vous répondrez M. Lapierre que je suis optimiste, la preuve c’est que je continue à suivre ce déprimant spectacle et c’est loin d’être terminé.
      Là desssus, ce qui me décourage ce n’est pas ceux qui défilent à la commission Charbonneau c’est simplement de constater que des politiciens véreux ne feront jamais de taule pour les vols commis et surtout, surtout d’assister sans pouvoir y faire quoi que ce soit, laisser quelqu’un comme M. Couillard se présenter à la tête d’un parti politique comme les règles le permettent. Ces façons de faire, de s’introduire en toute impunité dans un poste de premier chef dans un parti alors que sa feuille de route laisse à désirer. C’est comme d’entrer le loup dans la bergerie. Comment se fait-il qu’une chose comme celle là soit permise. Voilà ce qui me fait dire que plus ça change plus c’est pareil.

    • Je peux témoigner que des gens du PLQ (et aussi du PLC) parmi les plus en vue, se rient des Québécois-es, de celles et ceux qui les élisent à répétition. Dégueulasse !!!

      Que dire aussi du  »tricheur » que fut bourassa, celui qui nous a volé la très probable Souveraineté suite à l’échec de l’accord du lac Meech ?!?

  5. Moi je le dirais autrement. Le point que vous soulevez ou le constat que vous faites M. Lisée avec vos collègues de la chambre de commerce ou autres ne changent rien à la réalité négative ou positive.
    Pendant plusieurs années une grande majorité des gens chambre de commerce y compris ont fermé les yeux sur le piage qui se faisait à Montréal. Pour que cela puisse être, la complicité était un ingrédient de base. Gouvernement, municipalités, hommes d’affaires, entreprises, institutions publiques tout ce beau monde a fonctionné ensemble pendant des années, jusque temps que la machine craque de partout.
    Et pour être honnête ce sont les étudiants qui ont parti le bal, la loi matraque a été l’arme ultime pour faire en sorte que le manège continu. Malgré la commission Charbonneau beaucoup de fédéralistes aimeraient sans doute que rien ne change, le statu quo, un bel exemple qui date des derniers jours M. Fournier ce cher M. Fournier ne veut pas abolir la prime de départ, il dit mériter cette prime advenant le cas qu’il quitte le bateau pour des cieux plus cléments et revenir sur le quai et sauter dans le bateau lorsqu’ il pense que c’est moins drôle ailleurs et ces charmants fédéralistes, acceuilleront ces récidivistes de grand chemin puis les contribuables eux paieront la facture. Faut avoir du front.
    Pour résumer Montréal est mal en point parce qu’on a laissé faire.

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