Refaire fleurir le goût de l’indépendance: Un mode d’emploi

Une proposition de Jean-François Lisée, appuyée par 30 militants de la relève indépendantiste

Le mouvement indépendantiste québécois connaît une nouvelle jeunesse. Dans toutes les organisations souverainistes, une nouvelle génération de militants apporte un regain d’énergie et de créativité. Plusieurs d’entre eux se réunissent, cette fin de semaine, dans l’événement destiNation. Ils s’ajoutent à tous ceux qui ont porté le mouvement depuis sa création, ont été de tous les combats et qui répondent toujours présent.

Même s’il a subi plusieurs défaites, le mouvement souverainiste québécois est aujourd’hui encore la plus grande force militante au Québec. C’est pourquoi, en ces heures de flottement de l’option indépendantiste dans l’opinion publique, tous les espoirs sont permis pour renverser la situation et élargir considérablement la base d’appui de notre option.

C’est la tâche principale qui doit nous animer, immédiatement et pour les années à venir. Je soumets à la discussion une première liste de 15 actions à entreprendre.

Le contenu

1. Revenir aux réponses claires. L’objectif indépendantiste ne change pas : être un pays, libre de faire ses choix, sans demander de permission. Mais les contours du projet ont varié de 1967 à 1980 puis à 1995. En 2015, il faudra s’entendre sur les réponses à donner sur la nature de l’indépendance, des liens avec le Canada, notre politique de défense, etc. Je suis de l’école Parizeau à ce sujet – le choix du pays ne doit dépendre que des Québécois – mais il faut réaffirmer clairement les contours du projet, pour pouvoir les présenter clairement aux Québécois.

2. La maquette du pays. Nos amis Écossais ont été très précis sur les changements à apporter, ou non, dans ce que serait une Écosse indépendante. Nous avons toujours hésité à trop préciser les choses, de peur de nous aliéner des électeurs de gauche ou de droite. En 1995, j’avais rédigé pour le Camp du Oui le manifeste « Le Cœur à l’ouvrage », qui montrait comment l’indépendance allait mieux défendre le français, les droits des salariés, et comment elle allait nous donner le pouvoir de faire nos choix dans beaucoup de domaines. Il faut refaire l’exercice, aller plus loin, et le rendre disponible sur tous les supports.

3. Le débat économique. L’idée que le Québec est l’assisté social du Canada, à cause de la péréquation, est l’argument massue de nos adversaires. Or Stéphane Gobeil a démontré, dans « Un gouvernement de trop », qu’un Québec indépendant se passant de la péréquation économiserait 2 milliards par an. Aucun économiste fédéraliste (Martin Coiteux s’y est essayé) n’a réussi à le contredire. Il faut refaire cet exercice chaque année, en faire grand cas, pour crever l’argument de la péréquation.

4. Bernard Drainville propose la création d’un « Groupe de recherche et de promotion de l’indépendance », formé, écrit-il « d’un noyau d’employés permanents d’horizons variés et comptant une masse critique de jeunes indépendantistes d’origines diverses. Ce groupe sera un laboratoire d’idées exclusivement chargé d’effectuer des recherches sur l’indépendance et de les diffuser. Il mettrait en contraste l’avenir du Québec comme province ou comme pays. Ce groupe établirait des liens de collaboration avec des chercheurs, avec les groupes indépendantistes de la société civile québécoise et d’ailleurs dans le monde et animerait des débats sur l’indépendance. » C’est une bonne idée.

L’animation

Le principal problème des récentes tentatives de promotion de l’indépendance (tournée régionale en 2010 des ABCD Aussant-Blanchet-Cloutier-Drainville de la souveraineté, tournée régionale en 2013 des États Généraux pour la souveraineté, même la campagne web et vidéo du PQ de l’automne 2013) est qu’elle n’a presque exclusivement touché que des souverainistes. Nous prêchons aux convertis. Notre défi est de rejoindre ceux qui ne sont pas encore avec nous, en particulier mais pas seulement les jeunes.

5. Les Cafés-bistrots de l’indépendance. On pourrait s’associer à une entreprise d’économie sociale/insertion en restauration pour établir progressivement, dans les villes du Québec, un café-bistrot qui serait un lieu permanent de rencontre, d’échange, de débats.

6. Les escouades de porte-à-porte. La SSJB a déjà commencé à regrouper des militants pour les envoyer, une fois par mois, faire du porte à porte indépendantiste. C’est ce qu’il faut faire, patiemment, constamment, systématiquement. Et, oui, faire des assemblées de cuisine.

7. La Souveraine tournée. J’appuie cette idée, avancée par Paul Piché, depuis près de 20 ans. Il s’agit d’organiser une tournée estivale de chanteurs, humoristes et artistes indépendantistes dans tout le Québec et en faire un moment festif d’animation, de dialogue et de recrutement.

8. Liberté 65-105. En avril dernier, pour la première fois depuis 1995, on a réentendu les arguments sur la perte des pensions de vieillesse en cas d’indépendance. On doit faire en sorte que les aînés indépendantistes parlent aux aînés non-indépendantistes. Une opération Liberté 65-105, avec un minibus dédié et des équipes qui se relaient, devrait sillonner le Québec à la rencontre de nos aînés.

La communication

De récentes analyses ont montré que les souverainistes sont très présents le web, il faut accroître cette présence, notamment dans les canaux plus généralistes.

9. Création de l’UPIIC : l’Unité Permanente d’Idéation Indépendantiste Créatrice. Il s’agirait de créer une communauté virtuelle qui susciterait, validerait et répercuterait les idées, créations et stratégies sur le Web, inspiré des laboratoires sociaux.

10. Utiliser la radio. Moins cher que la télé, plus souple et plus immédiat, de courtes pub radio pourraient soutenir les efforts de communication, plusieurs fois par année, sur des questions concrètes que l’indépendance réglerait. Un péage sur le pont Champlain ? Ottawa ne pourrait pas nous l’imposer si on était indépendant. Notre registre des armes à feu ? Ottawa ne pourrait pas détruire notre registre, si on était indépendant. Dépenser 45 milliards de nos taxes pour des F-35? Si on était indépendant, on mettrait cet argent-là dans notre bien-être collectif.

La jeunesse et les jeunesses

Les baby-boomers et les aînés connaissent assez bien notre débat national. Mais les moins de 35 ans n’ont pas voté en 1995. La moitié d’entre eux n’étaient même pas nés. Chaque année, 80 000 jeunes atteignent l’âge de voter. C’est vers eux que doit se porter l’essentiel de notre dialogue, notre animation et notre communication.

11. Faire des choix jeunes. Le rôle et le budget des organisations indépendantistes jeunes doivent être considérablement augmentés. Il faut aller à leur rencontre, dialoguer, multiplier les événements, les week-ends de formation, les universités d’été.

12. Ouvrir les bras aux jeunes de la diversité. L’action envers les jeunes doit impérativement viser aussi les jeunes de la diversité québécoise, les enfants de la loi 101 et les nouveaux arrivants. Une partie de l’avenir de notre idéal passe par notre capacité à intégrer et relayer la réalité de la diversité montréalaise et québécoise. Il faut un effort de recrutement actif et, probablement au début, une obligation de représentation de minorité visible dans nos instances.

13. Bold Anglos For Independence. De même, nous devons pouvoir créer un groupe d’anglophones en faveur de l’indépendance et leur donner un espace de liberté et de parole.

La coordination, la convergence

Au-delà de leurs divergences, qui sont parfois irréconciliables au plan tactique, les organisations indépendantistes doivent se rassembler autour d’un tronc commun de contenu, d’animation et de communication.

14. Se coordonner. S’appuyer sur le Conseil de la souveraineté (dont le nom pourrait changer en « Organisations unies pour l’indépendance, OUI ») et les autres organismes prônant la convergence pour les mises en commun, le financement, l’organisation.

15. Miser sur les ailes parlementaires. L’Assemblée nationale compte en ce moment 33 députés indépendantistes : 30 du PQ et 3 de QS. Dans un effort de coordination de l’animation et de la communication indépendantiste, les deux partis pourraient convenir de collaborer ponctuellement pour promouvoir un argument, un thème, et en décupler la portée.

C’est une première liste, non exhaustive. Il faudra inventer 1000 nouveaux moyens de faire croître le nombre d’indépendantistes. Notre créativité sera la clé de notre succès.

Ont aussi signé ce texte, les militants de la relève indépendantiste suivants :

  1. Christophe Fortier Guay, ex candidat du Parti Québécois, Charlesbourg (2012)
  2. Vincent Moisan, Président de l’exécutif du Parti Québécois, Hochelaga-Maisonneuve
  3. Catherine Fournier, Président du Mouvement des Étudiants Souverainistes de l’Université de Montréal et candidate pressentie du BQ dans Montarville
  4. Anaïs Valiquette L’Heureux, Présidente de l’exécutif du Parti Québécois, Nelligan et VP de la région de Montréal-Ville Marie
  5. Jérémie Dunn, Président régional des jeunes péquistes de Montréal-Centre
  6. Jean-François Sylvestre, VP de l’exécutif du Parti Québécois, Hochelaga-Maisonneuve
  7. Valérie Gobeil, Militante et étudiante en Économie et politique à l’Université de Montréal, Terrebonne
  8. Samuel Brousseau-Ouellette, Militant et représentant jeune, Mirabel
  9. Marc-Étienne Dagesse, Militant et représentant jeune, Saint-Henri Sainte-Anne
  10. Kim Nadeau, Militant et représentante jeune, Saint-Henri Sainte-Anne
  11. Charles-Etienne Pilon-Milette, Militant et représentant jeune, Rosemont
  12. Louis-Philippe Sauvé, Militant et représentant jeune, Laporte
  13. Charles Bélanger Lecours, Militant et étudiant en Science de la parole au Conservatoire Lassalle, Verdun
  14. Jérémie Boudreau, Militant dans Terrebonne et étudiant en histoire au Cégep Lionel-Groulx
  15. Marc-Olivier Cantin, Militant, Verchères
  16. Alexandrine Cardin-Dubé, Taschereau
  17. Vincent Delorme, Militant et étudiant au BAC en interprétation classique, Conservatoire de Musique de Montréal, Chambly
  18. Hugo Desrosiers, Militant et jeune professionnel, Taschereau
  19. Guillaume Freire, Militant et étudiant à la Maîtrise en Science politique à l’Université de Montréal, Terrebonne
  20. Vincent Labrecque, Étudiant en Études internationales à l’Université de Montréal
  21. Jean-François Laguë, Étudiant de HEC Montréal
  22. Cédric Lalonde, Militant et étudiant en Pharmacie à l’Université de Montréal
  23. Frédéric Lapointe, Militant dans Joliette et membre de l’exécutif de la région des 3L au FJBQ
  24. Guillaume Larochelle, Étudiant en droit à l’Université de Montréal
  25. Karine Lechasseur, Militante et responsable des communications, Vaudreuil-Soulanges
  26. Marc-André Morin, Étudiant en Communication au Conservatoire Lassalle, Sainte-Rose
  27. Vincent Robert, Militant et étudiant en Sciences humaine au Collège Champlain, La Prairie
  28. Nicolas Rome, Étudiant en Communication au Conservatoire Lassalle, Marie-Victorin
  29. Joël Vaudeville, Militant du Parti Québécois dans Sherbrooke
  30. Louis Lyonnais, Militant du Parti Québécois dans Bourget

Ajoutez votre nom à la liste — et proposez une 16e mesure !
Je publierai les plus intéressantes !

55 avis sur « Refaire fleurir le goût de l’indépendance: Un mode d’emploi »

  1. Pourrait-on miser sur la dignité de nos gens, qui ont une expertise dans tous les domaines et qui n’ont pas peur de former un pays ?

    Pourrait-on miser sur les décisions renversantes du gouvernement Harper pour montrer à quel point nous perdons notre avenir avec un tel chef ?

  2. Redevenir le parti populaire, celui du  »monde ordinaire », comme il l’était du temps de René Lévesque : c’est une question de survit pour le Québec aussi bien que pour le Parti Québécois. Pour ce faire, il doit se distancer clairement des politiques de droite de la CAQ et se présenter comme l’unique véhicule possible pour les citoyens de ce pays qui croient encore en une société ou la justice sociale, l’inclusion et une vision progressiste constitueraient un projet de société différent, à l’image de ce que nous sommes en tant que québécois francophones.

  3. Aucun anglo, aucun allo qui se respecte voteraient pour la destruction du Canada.

    • L’indépendance du Québec n’est pas tant mût par une volonté revancharde envers notre histoire de peuple conquit , mais par un désir d’autodétermination ,de réaliser un projet de société correspondant à nos valeurs. Le séparatisme est mort , je vous propose l’implosivisme. Le meilleur moyen de se séparer du Canada est de le détruire de l’intérieur . Le meilleur moyen de réaliser la souveraineté du Québec est d’adhérer à la constitution Canadienne. Car pourquoi se séparer de quelque chose dont on ne fait pas vraiment partie. Mon idée est de faire du Canada, non plus un immeuble à logements dont la propriétaire est une vieille femme retraitée, mais de transformer le bloc en condos indivisibles.. Le néo-souverainisme est une indépendance intégrée dans le canada. Le Québec sera le premier pays à réussir son indépendance sans créer de frontière.

  4. Le P.Q. un nouveau nom le parti indépendantiste!.
    Positionner et dire un vote pour le parti de l’indépendance un vote pour tenir UN RÉFÉRENDUM,,,,, Dire explique imiter l’Écosse!!

  5. Hé ho, les escouades de porte-à-porte, c’est pas une fois par mois, c’est une fois par semaine, et c’est pas la SSJB, c’est le Réseau Cap sur l’Indépendance, qui fait beaucoup de ses rencontres à la SSJB.

    À une fois par mois, on n’y arriverait jamais, et encore, à une fois par semaine, ça prendrait une équipe cent fois plus grosse pour parcourir le Québec dans de bons délais. Le genre d’équipe que le PQ pourrait aider à rassembler si le parti en avait la volonté. Par contre, chose à noter, l’étiquette partisane doit être laissée au vestiaire, pour éviter que les personnes visitées se mettent à parler du parti, de sa dernière campagne électorale, de son mandat de gouvernement, de la course à la chefferie, du député Untel, etc., parce que c’est tellement pas ça le sujet, et parce qu’il y a pas de temps à perdre. Ça implique que les personnalités connues doivent éviter de faire du porte-à-porte…

  6. Pénible, mais vraiment pénible ce discours de Jacques Parizeau aujourd’hui à l’événement DestiNation. Avec tout le respect qu’on lui doit pour tout qu’il a fait pour le Québec, Jacques Parizeau doit comprendre qu’il est temps pour lui de se contenter de regarder ce qui se passe et garder pour lui ses états d’âme. Franchement, si j’étais un jeune militant, je me dirais que le mouvement souverainiste a mieux à faire que d’écouter les généralités et banalités d’un vieux chef qui a de la misère à livrer son message. Même en vieux que je suis, j’ai besoin d’entendre quelqu’un qui inspire la vivacité et le dynamisme.

    • Les jeunes militants indépendantistes que je connais ont tendance à beaucoup apprécier Parizeau. On fréquente pas nécessairement les mêmes jeunes. C’est sûr qu’après que Marois ait été chef pendant 8 ans de suite, les jeunes du PQ ont plus de chances d’être ceux qui préfèrent Marois à Parizeau, parce que les autres jeunes vont plutôt vers QS, ON, le Bloc et les mouvements non-partisans. Je croise beaucoup plus ceux hors-PQ que ceux du PQ… et à ce point-ci, la proportion des indépendantistes hors-PQ atteint des sommets… surtout chez les jeunes.

  7. Le point 3: aspect économique me semble particulièrement important. En effet, beaucoup de nos concitoyens ont l’impression que le Québec est une sorte d’assisté social du Canada, Je suis persuadé que c’est faux. Si l’on fait le bilan: impôts que nous payons à Ottawa moins tous les transferts, le total représente encore un « coût net » pour le Québec. Les écossais se sont rendus si loin parce qu’ils ont démontré la viabilité économique de l’indépendance!

    Un deuxième point qui me paraît important: L’indépendance n’est ni de gauche ni de droite. Faisons la d’abord en unissant toutes les forces. Ensuite, on décidera démocratiquement le mode de gouvernement et de société que l’on souhaite. Je suis sûr que les québécois choisiront le modèle social-démocrate à la danoise ou suédoise. Mais pourquoi mettre la charrue avant les bœufs? Pourquoi dire comme Mme David que l’indépendance n’a de sens que dans un contexte de gauche? Je suis sûr d’une chose en tous cas. En restant dans le Canada de Mr Harper, il sera bien plus difficile de gouverner le Québec à gauche! En plus de se faire imposer la logique des pipe-lines.

    • « L’indépendance n’est ni de gauche ni de droite ». En effet, René Lévesque l’avait compris dès le début en déclarant en 1976: « Un jour ou l’autre, dans un Québec indépendant, on espère que le PQ va donner naissance à d’autres partis, qu’il y aura tout l’éventail, de gauche à droite. » Il y a toujours eu au PQ des gens de gauche, de centre et de droite. C’est bien là ce qui fait à la fois la richesse et la difficulté de vivre pour ce parti. Espérons que le message de Lévesque sera entendu une fois pour toutes et que tous les indépendantistes vont se rallier autour d’un seul et même objectif: l’indépendance d’abord, le reste ensuite.

  8. Toutes de très bonnes idées, mais il faudrait aussi assurer la population qu’aucun fonds public ne serait utilisé pour promouvoir l’indépendance du Québec. De plus, le projet devrait décrire concrètement comment seraient remplacés les divers paiements de transfert du fédéral et qu’est-ce qui arriverait à tous les fonctionnaires fédéraux de la région de Gatineau et d’ailleurs. Il est probable qu’ils ne pourraient pas tous être rapatriés au niveau Québécois, sans compter les différences au niveau salarial de ceux qui pourraient l’être (statut particulier?). Suggestion: établir à Gatineau (près de 275 000 habitants et où l’on retrouve plusieurs édifices du gouvernement fédéral) toutes les institutions à vocation internationale, la défense, l’immigration, les douanes, gestion des parcs nationaux et autres responsabilités assumées présentement par le gouvernement fédéral. Il faudrait aussi mettre en place des lois permettant la presque libre circulation des personnes entre Ottawa et Gatineau (à négocier avec Ottawa!) en particulier pour les fonctionnaires québécois qui souhaiteraient continuer à travailler pour le Canada amputé du Québec ou qui ne pourraient être récupérés par un Québec indépendant. Ceci pourrait contribuer à réduire l’instabilité économique dans la région de l’Outaouais car il ne faut pas se le cacher, la plus grande crainte des résidents de l’Outaouais face à l’indépendance du Québec c’est de voir la valeur de leur résidence personnelle chuter. En outre, ça prendra tout un groupe d’experts- comptables et d’économistes chevronnés pour calculer tout ça et présenter clairement les impacts économiques du projet d’indépendance à la population.

  9. I am neither a federalist nor a nationalist, but could be a separatist under certain conditions. I write in English not to make any kind of political point but to spare you the anguish of reading my less-than-adequate French.

    1. Having closely followed the Scottish referendum, the separatists were very intelligent in insisting on talking about « the people of Scotland » rather than the « Scots ». This was non-threatening to minority groups and sent a message of inclusion. Changing the language – « the people of Québec » – will, over time, change the perceptions of the population.

    2. Who is a « Québecois »? At the moment – especially after the Charte fiasco – many people feel excluded, including anglophones, visible minorities, religious minorities, potentially even those of Acadian descent (I met one such in Gaspésie this summer). This is probably over 25% of the population that you need to reach and reassure. Add in all those with ties outside Québec or with minorities within Québec and I would guess that the proportion is nearer 35%. (And even if they are not needed to achieve the famous 50% + 1, they will be needed in an independent state if it is to thrive.)

    3. There is a fear among many of your opponents that the nationalists, as distinct from the separatists of which they are a minority, intend to homogenize the cultures of Québec. To overcome this, I suggest an inclusive Québec Charter of Rights be promulgated. Celebrate diversity; relax the rhetoric on language; cherish the unique local and regional cultures in deed as well as in word. This would inevitably offend some of your extremists but where could they go?

    4. The Scots and Irish, like my native Cornish, have shown that a sense of national identity can survive many centuries of speaking an adopted language. The language war has essentially been won except in Montréal. There is no need to persecute centuries-old anglophone communities in Gaspéesie, the Eastern Townships, etc. to save the French language there. Relax a little. Hysterical language about the French language being under threat is inaccurate and counter-productive.

    5. Every large and dynamic city, like Montréal, Paris, New York and London, must by its very nature be cosmopolitan and accommodate many different cultural groups if it is to thrive. This often means that these cities are scarcely recognizable to those from outside the metropolis as being part of the same culture. By all means encourage the use of French there, but coercion is not the way to do it. Try to be more tolerant.

    I sincerely believe that adjusting the separatist message along these lines would enhance your prospects. Less dogmatism, more accommodation. Gently does it. (In darker moments you may wonder whether you are flogging a dead horse. The horse is not dead but is sick. Do not flog it, but apply good nutrition and a change of regimen.)

    With respect from someone who loves Québec and has chosen it as my home.

    Peter Bond

  10. 16. Mettre fin à du canada-bashing, du Ottawa-bashing, et du canada-anglais-bashing comme technique pour la promotion de l’indépendance. Vos commentaires vis à vis le gouvernement fédéral et la reste du canada sont toujours 100% négative. L’assurance maladie, est né à Saskatchewan, et la protection de l’environement contre les effets de l’industrie et une population croissante a commencé en Ontario bien avant le Québec et demeure plus avancé. Ontario a aussi fait la nationalistion de leur hydro-électricité 2 générations avant le Québec. Et en parlant d’éducation, le Québec a toujours un système d’écoles avec d’importants divisions de classe: des écoles privés, subventionnés par l’état, avec des conditions superieurs, pour la classe moyenne et la classe haute-bourgeois avec des écoles publics inferieurs pour la classe ouvrière- avec ses niveaux de décrochage inacceptables et désastereux pour une société avancé. Je suis, comme la très grande majorité des anglophone du Québec et au Canada, un produit des écoles publics. Comme Madaame Wynne, Madame Clark, M. Jack Layton et M. Harper. Une bonne partie de vos collègues du PQ, comme votre mentor M. Parizeau, ne sont pas et leurs familles ne sont pas directement affectés par les problèmes qu’on trouve dans le système public: le décrochage, la drogue, un atmosphère anti-scolarité, des classes qui ont trop d’éleves pendant que l’administration est trop gonflé, des professeurs en burn-out etc.

    Retournant au gouvernement fédéral, Ottawa, même avec les conservateurs en pouvoir, n’est pas le siège d’un gouvernement fasciste. Et les membres du parti Libéral du Québec ne sont pas des Quislings, des vendus. Ce n’est pas en attaquant vos voisins, leurs institutions, et leurs élus que vous allez gagner un Québec qui est vraiment libre. Un mouvement politique doit être pour la cooperation et la cultivation de bonnes relations externes. Le canada a fait beaucoup de progrès vis à vis l’integration des francophones ces derniers 40 ans. Maintenent il est impossible pour quelqu’un de devenir le PM du canada sans une connaisance de Français. L’époque des PM unilingues comme Pearson, Diefenbaker est fini, m^me en face d’un Québec qui a essayé, durant la même période, de devenir une société unilingue. Et la grande majorité des Candiens, incluant mes parenté à L’exterieur du Québec, voit la capacité de parler les deux langues officiels comme quelque chose de très bon et l’enthousiasme des parents pour la formation « french imersion » est très répandu. Dans les écoles primaires anglophones de Colombie Britannique on apprend que c’est les français qui ont fondé le Canada, tandis qu’ici, selon la version souverainiste de l’histoire, la contribution des francais au dévélopment d’ontario et le ouest-canadien n’est pas mentionné, et la contribution des anglophones au Québec a été largement éffacé. La fondation, par des ingénieurs anglophones, des industries Québecois de pate et papier, aluminium, hydro-électricité, petroleum, pharmaceutiques, avions, chemins de fer etc. etc….Des industries qui demeurent la source de notre prosperité et qui sont maintenant dirigé par les francophones, est soit effacé soit presenté comme une programme purement colonialiste, indifferant aux aspirations de la population francophone de notre pays.

  11. Trois scénarios de renovation

    Quelles sont les tendances qui peuvent aujourd’hui s’observer et qui prolongées, pourraient contribuer à dessinent pour le PQ les scénarios du futur.

    La première est la domination acccrue de la politique politicienne. Cette voie est dangereuse à l’heure des coupures annoncées ou les convulsions liées au règne du capitalisme financier secouent comme jamais notre société. Les crises que celle-ci doit affronter sont trop graves pour être résolues de la sorte. Dans ce scénario, avec l’objectif obsessionel du déficit zéor et une dette qui ne cesse d’augmenter, les lendemains d’un référendum gagnant risquent fort de déchanter. Les prochaines élections ont en tout cas toutes les chances d’être un nouveau coup de tonnerre pour la classe politique mais également pour le Québec et le PQ. Car, avec le fractionnement du vote souverainiste, une véritable hypothèque, l’espoir du PQ de reprendre le pouvoir demeure de plus en plus éloigné sans oublier la montée de l’ADQ dans les sondages. Cette urgence de regroupement qui est souvent banalisée par le PQ a comme conséquence de soulever le scepticisme des électeurs : comment les souverainistes qui sont incapables de s’unir pour défendre l’indépendance seront capables de diriger un nouveau pays ?

    Une deuxième tendance réside dans l’invention des partis d’un autre type, plus ouverts sur la société.

    A partir des années 1960 des partis écologistes sont apparus dans le paysage avant de s’y homologuer peu à peu. Plus récemment, d’autres formations sont apparues qui mettent internet et les réseaux sociaux au coeur de leur organisation. Avec des orientations très contrastées, elles constituent une piste de rénovation importante.

    D’autres initiatives reposent sur des innovations telles que l’élection d’un chef du PQ par des non-membres ou des primaires ouvertes qui suscitent un engouement réel mais peinent à contrer la personnalisation croissante d’un jeu politique centré sur la compétition de professionnels en lutte pour le pouvoir.

    Ajoutons également l’initiative portant sur la mise sur pied dans chaque comté du Québec de Groupes de réflexion ouverts à tous les souverainistes et nationalistes dont l’objectif serait de dessiner le projet de pays.

    Quant à la campagne à la chefferie, qui ne doit pas être précipitée, elle demeure une source de division qui perdure longtemps après le couronnement d’un nouveau chef alors que les candidats défaits et leurs supporters tardent à se rallier au chef élu. Et, par voie de conséquence à faire avec enthousiasme la promotion de la souveraineté.

    Le troisième scénario repose sur une transformation parallèle des partis et du systéme politique qui relativiserait le poids des élections au sein de la démocratie, notamment au profit de mécanismes de démocratie directe ou de démocratie participative.

    Ce scénario fait notamment référence à la représentation proportionnelle qui n’a jusqu’à présent jamais débouché sur des bouleversements institutionnels à la hauteur des enjeux.

    Pour l’avenir, ne serait-il pas raisonnable que la représentation proportionnelle devienne un engagement electoral du PQ ?

    Partout dans le monde et le Québec ne fait pas exception, c’est une transformation profonde des partis politiques et de la démocratie participative qui est à l’ordre du jour. Pour le meilleur et pour le pire, qui n’est jamais à exclure.

    Dans un contexte qualifié par Jacques Parizeau de “champs de ruines” et de « refondation obligée” par Jean-Marie Aussant , pour le PQ, le statu quo semble en tout cas de plus en plus intenable.

  12. Liberté 65-105
    Cet peur de perdre sa pension de vieillesse circule aussi chez les jeunes. Je l’ai entendu d’une de mes étudiantes d’à peine 30 ans et mère de 3 enfants. Originaire de Madagascar, elle a épousé un citoyen de descendance italienne opérant une entreprise de réparation automobile.
    Je rencontre régulièrement des citoyens de descendance étrangère, ils répètent sans s’interroger tout argument économique émise par les politiciens fédéraux.

    • Oui c’est une espèce de « pattern » qui a la peau dure et qui veut que le peuple québécois n’est pas crédible économiquement et qu’en dehors des anglos point de salut.
      Un changement de mentalité reste à faire

  13. Les conversations entre collègues et amis sur la question nationale sont généralement enflammées et stériles. Par contre, demandez à quiconque qui tentent de promouvoir le fédéralisme de démontrer l’utilité d’une Constitution et il sera généralement embêté. Le québécois moyen ne connaît à peu près rien de l’enjeu constitutionnel canadien issu de 1982. Lors d’une conversation sur le sujet, j’utilise généralement une formule du genre « preuve par l’absurde » comme premier jab: « Si les États-Unis et le Canada Anglais ont une Constitution, ce doit vouloir dire que c’est important pour eux non? » Amener le fédéraliste de ruelle à lui faire comprendre que rien n’est fait par son camp pour régler la situation pourrait faire avancer rapidement l’option indépendantiste. Mais encore faut-il que nous sachions vulgariser ces enjeux pour le convaincre (lui ou l’indécis qui écoute la conversation). Maîtriser les 5 revendications de Meech est déjà une base pour ce genre de conversation. Puis, il faut maîtriser tous les arguments indépendantistes pour compléter cette discussion de manière satisfaisante et pédagogique.

    Je propose donc d’outiller les militants d’un argumentaire imagé et simple (genre PDF), transmis via les médias sociaux, afin que ces débats puissent se faire sainement et de manière logique sur le terrain; pas demain, pas dans 6 mois mais dès que faire se peut. Ce document est prêt mais doit être raffiné.

  14. Il faut surtout dire à la population comment nous sommes entrés dans la Confédération!
    Il n’y a pas eu de référendum, les Français d’alors n’ont pas eu la chance de s’exprimer, seuls des « Pères de la Confédération » ont discuté du sujet, et le vote final a été pris par les députés. Un vote de 49 Français, 27 pour, 22 contre, et plusieurs avaient un intérêt financier dans le transcontinental.
    Les citoyens étaient considérés trop niaiseux pour avoir des idées !!!
    Et on voudrait maintenant que nous passions par un référendum fricoté par les anglophones… Quelle misère de se laisser impressionner par eux qui ont toujours cherché – depuis MacDonald, partisan de la collusion – à nous faire perdre notre langue et notre religion.
    Un contrat est résilié de la même façon qu’il a été accepté, en sens inverse… Un contrat non signé n’engage pas d’autres personnes ou groupes que ceux qui ont signé…
    La constitution de 1982 – qui remplace la Confédération de 1867 – n’a jamais été signée par les Québécois; ceux qui l’ont signé ont mis le Québec à la porte…
    Nous ne sommes plus Canadiens depuis 30 ans, allons-nous enfin le réaliser pleinement. Pleinement: garder nos impôts pour le Québec et prendre nos propres décisions.
    La première ministre de l’Ontario l’a mentionné dernièrement:
    « Le fruit n’est pas mûr pour pour réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel dont il est exclu depuis 1982 ».
    « Selon elle, les Canadiens ont bien d’autres priorités en tête que d’accorder au Québec la place qu’il désire (sic) au sein de la Fédération »
    Donc:
    LE QUÉBEC EST DÉJÀ INDÉPENDANT DEPUIS 1982 !

    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !!!

    • « Les Pères de la Confédération ». Notre « Père » à nous c’était George-Étienne Cartier, ce même anglophile (avez-vous remarqué qu’il ne mettait pas d’s à George, en l’honneur du roi George III) qui avait déclaré sans vergogne : « Un habitant du Bas-Canada est un Anglais qui parle français »

  15. Tous les points énumérés plus haut, sont des réponses que l’on a déjà donné depuis plusieurs années. Trêve de bavardages, passons à l’action.

    J’ai crû à votre titre Monsieur Lisée que vous aviez changé d’idée depuis la dernière fois. Vos points sont tous plus intéressants les uns que les autres. Mais quand allez-vous enclencher cette fleuraison de l’indépendance à nouveau?

    Je souhaite vous garder dans nos rangs Monsieur Lisée car vous êtes un très bon théoricien. Il y a plusieurs années, je vous percevais aussi comme un homme d’action. Passez à l’action, si vous voulez parvenir à votre rêve.

  16. Tiens, je viens de voir poindre à l’horizon des éléments économiques dans le discours du texte principal. La défense..La péréquation.. Je suis bien d’accord que si le Québec cessait d’envoyer quelque argent que ce soit au fédéral et que le fédéral cessait d’envoyer quelque argent que ce soit au Québec, au bas de la ligne, il y aurait probablement un surplus dans la marge des revenus nets. Mais avons nous soustrait de cette marge les dépenses additionnelles pour les frais de la présidence (qui devraient être plus onéreux que ceux du lieutenant gouverneur), les frais de la défense, les frais des ports nationaux, les frais de la poste, les frais de la police nationale et tous les départements en dépendant, les frais de la marine marchande incluant la situation des bouées, les frais des routes à caractères nationaux, les frais de tout ce qui concerne les communications radio, tv, satellites, internet, routes, aéroports etc…en fait les frais de tous les services qui sont maintenant payés par le fédéral incluant les services aux frontières..et ensuite, les ambassades, les consulats, NORAD, l’OTAN, et la part du Québec dans la dette nationale canadienne (un joli montant). Et en passant, racheter le pont Champlain pour 5 milliards???..la suite d’un vote d’un jour résultera en 50 ans de négoces qui devraient aboutir à une nouvelle province car économiquement le Québec devra encore payer au fédéral des sommes pour une foule de services…Que de temps perdu.

    • Tous les frais que vous énumérez M. Gauthier nous les payons déjà et comme nous sommes une province plus populeuse que la majorité des autres sauf l’Ontario, eh bien on paye plus cher. Le pont on le paye aussi en parti et il va nous rester pour presque rien après quelques années d’utilisation. Tout ce qui est d’appartenance fédérale va nous être transféré sans frais à cause des années d’utilisation et qui sont déjà payés.

      Arrêtez de vous faire des peurs et informez vous plus sur le sujet avant de dire n’importe quoi!

    • Vous avez raison mais il y a des choix à faire. Premièrement avons nous vraiment besoin d’une armée? Le Costa Rica et d’autres petits pays ont fait le choix de ne pas en avoir et s’en portent très bien. Dans notre contexte Nord-Américain, qui va venir nous attaquer sans attaquer aussi le Canada et les États-Unis? Et si c’était eux qui nous attaquaient (hypothèse peu vraissemblable), nous ne ferions sûrement pas le poids de toute façon. Je propose plutôt qu’on ait une brigade d’intervention humanitaire pour prendre la place, jadis occupée par le Canada et qui attirait le respect de tous (fini avec Harper). Pour les autres dépenses, il suffit d’ajuster nos ambitions à nos moyens. Un président dites vous? peut-être. Mais on ne lui construira pas un palais de l’Élysée. Son train de vie pourrait être assez modeste (voir le président de l’Uruguay, Jose Mujica). Les postes? privées bien sûr! Les affaires étrangères? nous avons déjà les délégations du Québec. Batissons là dessus. Nous avons justement l’occasion de « faire les choses autrement ». Ça n’arrive as souvent dans la vie d’une nation d’avoir une page presque) blanche. Pourquoi refaire les mêmes erreurs?

    • Ca part bien mal…Marois voulait adopter le dollar canadien!!! Espérons que les négociateurs de l’indépendance ont d’autres idées car vous venez de perdre votre indépendance économique avec de telles bourdes. Et la dette canadienne, on rembourse ou on ne rembourse pas? Et les actifs canadiens au Québec, on les paie ou on les paie pas? Faudrait cesser de vous prendre pour des ados qui quitte la maison avec des cadeaux qui vont venir de papa pour s’établir dans une maison dont l’hypothèque a été garantie par le fédéral…O.K.

    • Bah! je pourrais en dire autant : fini le fédéraliste, il nous coûte cher, il triche, il est en parti corrompu et nous n’avons pas signé la Constitution de 1982, donc nous ne sommes pas Canadiens.

  17. Pour donner le goût du Québec aux jeunes et aux autres perdus, il faut dire et répéter qui nous sommes, d’où nous venons, les épreuves par ceux qui nous ont précédés. Il fait dire et répéter ce qui nous attend dans l’avenir proche. Demander aux Québécois s’ils acceptent de disparaître comme entité nationale distincte.

    Il faut leur redonner la fierté d’être ce qu’ils sont. La mort d’une nation commence par la honte d’être ce que nous sommes. Je vous réfère à ce très beau texte de Boucar Diouf, lisez-le et méditez-le.

    http://www.lapresse.ca/debats/nos-collaborateurs/boucar-diouf/201404/11/01-4756798-population-minimale-viable.php

    • Grand merci monsieur Boulanger de nous rappeler ce texte de Boucar DIOUF. Boucar, ce sympathique Québécois scientifique et poète, rappelle ici dans son texte interrogatif : « Population minimale viable? » son expérience de contacts au Canada. Il a constaté que les francophones du Manitoba, de l’Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, donc, de l’Ouest canadien, ainsi que de l’Ontario, province du Centre, et ajoutons celles du Nouveau-Brunswick, et on peut facilement supposer que d’autres Provinces Maritimes sont dans le même sac … ce qui fait beaucoup de monde … se sont fait éteindre par une société anglophone dominante assimilatrice. C’est un constat inquiétant : les francophones du Canada, pays dont le Français est une des langues officielles, ne sont pas protégés et sont même en danger. De plus, quand dans LA seule province officiellement française, Québec, le premier ministre prend la situation à la légère en faisant en sorte que « la culture et l’identité ne font pas encore partie des vraies affaires » … puisque Boucar émet le souhait que, RAPIDEMENT, le premier ministre corrige son tir en réintégrant rapidement ces « valeurs » dans les vraies affaires, il y a de quoi à s’inquiéter. Ce même premier ministre, grand chantre du multiculturalisme, ne favorise pas la fierté de SON peuple, mais plutôt l’indifférence vis-à-vis l’assimilation qui le guette quand les « trois grands alliés de l’assimilation », rappelle Boucar, à savoir la « passivité, le doute et la fierté ébranlée » sont omniprésents. Et encore … le premier ministre québécois en rajoute en nous rendant perdant du référendum écossais et même nous infantilisant en pensant à notre place et en nous prêtant des intentions.
      Comme premier ministre défenseur de SON peuple, on a déjà vu mieux!

    • Il faut que ce texte de Boucar Diouf soit rediffusé dans tous les médias. Il faut que Boucar Diouf soit invité à parler sur toutes les scènes québécoises. Il faut que tous nos Paul Piché et autres Daniel Boucher se lèvent partout au Québec pour dire haut et fort le sort qui est réservé à notre langue et à notre culture si on ne sort pas de cette « maison de fous » qu’est la confédération canadienne. (dixit René Lévesque)

  18. À Serge remblay…. Vous confondez le départ de Lucien Bouchard
    avec celui de Bernard Landry…

  19. Vous énoncez de bonnes idées;

    Diversifier les moyens de promotions : Bien sûr. Vous dites de privilégier la radio étant donné sont faible coût, il est quand même possible de produire des vidéos à faible, voire à coût nul via YouTube. En passant, ce site est aujourd’hui l’engin de recherche le plus utilisé sur la Toile après Google. En se donnant la peine, on peut diffuser des trucs intéressants afin de rejoindre un nombre important de personnes. Je me permet de vous proposer ce petit vidéo (en langue anglaise) qui parle justement des mouvements indépendantistes dans le monde : https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=3V2JO24e9P8&list=UUgRvm1yLFoaQKhmaTqXk9SA

    Renouveler l’argumentaire : L’expérience en Écosse nous montre qu’il faut avoir un argumentaire le plus diversifié possible. Ne pas seulement insister sur un élément ou y mettre une emphase exagérée. Les Écossais ont presque tout misé sur l’économie, peut-être que cela leur à nuis en fin de compte.

    Selon moi, là ou il faut travailler et réfléchir c’est au niveau de l’effet indéniable qu’a la peur sur le résultat d’un référendum sur l’indépendance. Il est certain que la peur a eu un effet sur le déroulement et le dénouement de nos deux référendums et sur celui de l’Écosse. Comment se prémunir contre ce réflexe humain ? Comment en réduire les effets sur le résultats final ?

    Selon moi, il y existe deux façons d’agir sur la peur.

    1- Donner du courage ou de l’espoir. Pour ce faire, on dynamise le projet ou le rend le plus positif et attrayant possible. Je pense que le mouvement souverainiste québécois a beaucoup travailler la-dessus depuis son existence. Le problème c’est que même rassuré et cajolé, un peureux reste un peureux. Le moment venu, il risque de faire dans son froque et tout le travail fait sur lui est perdu, car la peur à souvent le dernier mot.

    2- Travailler sur la source de la peur. Sans peut-être trop sans rendre compte, le mouvement souverainiste, dans son évolution, à beaucoup effrayé les canadiens-anglais et les autres fédéralistes. On peut s’en foutre qu’ils ont peur de notre projet mais le problème c’est qu’ils nous la renvoi sur le nez et se ligue même pour démoniser davantage notre projet…

    Comment faire pour réduire cette peur qu’ils irradient sur nos concitoyens ? Ils faut tentez de moins les effrayer, essayer (et je sais que ça peut paraître absurde et même tabou de le dire) tenez-vous bien, les inclure dans notre projet.

    Les fédéralistes ne forment pas un bloc monolithique de loyalistes ou d’impérialiste britannique. Ces derniers crient souvent le plus fort et sont surement très nombreux mais il existe d’autre points de vue dans le ROC qui sont, la plupart du temps, inaudibles.

    Et oui, il existe des mouvement indépendantistes dans le rest of Canada ! Il y a aussi des mouvances qui désirent un Canada décentralisé ou d’autres qui sont contre le statut quo actuel. Ces mouvements sont groupusculaires et minoritaires, voire sporadiques, mais ils existent. Pourquoi ne pas leur tendre la main ?

    Je crois que faire un projet d’une véritable confédération canadienne avec ces gens serait une possibilité à considérer. Par confédération, je vois une association entre 2 ou plus d’États souverains qui on concluent entre eux des alliances militaires, économiques et politiques.

    Le but de tout ça serait d’obtenir « un bout de souveraineté » qui nous permettrait dans le futur, qui sait, d’en obtenir davantage si les circonstances le permettent. Ça permettrait aussi de rendre ces gens, qui sont moins réfractaire à notre projet que ceux qu’on entend habituellement, plus audible. On pourrait espérer ainsi créer un débat chez nos opposants, diminuant ainsi la peur qu’ils propagent ad nauseam chez nos concitoyens.

    Beaucoup de canadiens-anglais sont effrayés par notre projet d’indépendance car il n’imagine pas leur Canada avec un gros trou entre l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. L’inconnu les effraie tellement qu’ils acceptent par dépit des institutions figées, rendues immuables par le statut quo. Il faut qu’ils comprennent qu’ils peuvent exister et s’épanouir avec nous dans un autre contexte politique plus respectueux et flexible.

    On a pas le choix de tenir compte de nos voisins car ils le resteront qu’importe ce qui arrivera.

  20. J’ai lu et relu vos propositons et je me suis demandé où est la place des membres du Parti Québécois la dedans? les membres dans chaque comté?

    Je vois une possible participation des membres de chaque comté dans les activités suivantes:
    5. Les Cafés-bistrots de l’indépendance.
    6. Les escouades de porte-à-porte.
    8. Liberté 65-105 (variante dans chaque comté)
    9. Création de l’UPIIC (participation à la communauté virtuelle)
    11. Faire des choix jeunes. (écoles secondaires, écoles techniques, cégep …)

    On pourrait ajouter les liens à créer dans ch. comté avec les organisations anglophones et allophones (ou immigrantes). Pas facile à faire, en passant …

    Beaucoup d’efforts de communication sur le terrain.
    Mais comment assurer une certaine homogénéité du message dans tout ça? (je pense à la tour de Babel que l’on trouve dans les médias sociaux…)

  21. Il y a toujours une chose que les souverainistes ont négligée: Offrir une alternative dont ils seraient aussi en contrôle, au lieu de jouer un quitte ou double qui les peinture dans un coin.

    Le problème évident actuel demeure la camisole de force constitutionnel imposée par P.E.T. et rien n’interdit aux souverainistes d’offrir l’option d’un Québec satisfait de demeurer dans uns Fédération canadienne dont la Constitution offrirait les conditions essentielles à la pérennité de la seule société francophone en Amérique du Nord. Comme le Québec n’a jamais adhéré à la Constitution de 1982 il serait urgent de faire autre chose qu’attendre des conditions gagnantes qui risquent de ne jamais venir et proposer une alternative « positive » dont le Québec serait aussi l’instigateur.

  22. J’aime bien les propositions touchant la clarification du contenu et sa coordination.

    Je fréquente un peu les médias sociaux (N.B. je n’ai pas rien ça à faire …) et je remarque à quel point la politique québécoise et surtout indépendantiste est devenu une tour de Babel. Les gens vont dans toutes les directions. Autour de la question de l’Indépendance du Québec viennent se greffer une foule incalculable d’enjeux, ce qui accentue la difficulté à faire concensus.

    Aussi, l’argumentaire des gens, de part et d’autre, est souvent très faible, ce qui semble confirmer le dicton suivant:
    « Moins on a de connaissances, plus on a de convictions. » Chose certaine, lorsque l’argumentaire est faible ou complètement absent, il est difficile de convaincre.

  23. Toute cette rhétorique est bien intéressante, mais sans un chef charismatique, elle est vouée à l’échec. Et je ne vois pas à l’horizon un tel chef. Je vois bien quelques arrivistes, sans trop de talent, qui se bousculent à la fenêtre!

    — Anne, ma soeur, ne vois-tu rien venir?

    Et la soeur d’Anne lui répondait: «Je ne vois que le soleil qui poudroie et que l’hebe qui verdoie».

    Comme la soeur d’Anne, je ne vois que de longs discours interminables, des voeux pieux et des stratégies sans lendemain modulées du bout des lèvres.

    On n’aurait jamais dû laisser Lucien Bouchard partir. Il était le seul à pouvoir nous quitter sur la route de l’indépendance. On l’a remplacé par des valets de pique et des dames de coeur, et on s’est éloigné de l’objectif premier de notre programme. Seul un rassembleur de la trempe de René Lévesque peut réussir le retour des indépendantistes au bercail… et je ne le vois pas poindre à l’horizon.

    • Pour ton information Lucien Bouchard a quitter de lui-mˆeme ˋa la suite d’un vote de confiance trop faible pour son égo…

    • Lucien Bouchard voulait partir parce qu’il avait perdu le contrôle de son parti. Le vote de confiance était un prétexte pour sortir sans perdre la face. Pour ceux qui ont des références religieuses, on appelle ça : des sépulcres blanchis.

  24. Ce que je retiens surtout, c’est qu’il faut une présence et une visibilité permanentes sur toutes les plateformes de communication et non pas seulement en période d’élection. Il faut continuellement afficher de façon claire l’option indépendantiste. Il faut aussi démonter continuellement ce qu’on y gagne et et afficher les faiblesses du fédéralisme à toutes occasions qui se présentent, et elles sont nombreuses!

  25. avec votre E-Mail, vous faites Français de France. Courriel est si joli!

  26. Pour refaire fleurir le goût de l’indépendance, il faut se souvenir :

    De faits majeurs de notre histoire ,
    afin de savoir qui nous sommes;
    afin de rappeler les méfaits que l’on a subits;
    afin de justifier nos actions sans nous faire traiter de « chialeux » ou de « chicaniers ».
    Qui nous sommes :
    Les Québécois forment une nation francophone occupant une province importante du Canada. En 1534, dans « nos » cours d’histoire, nous avons appris que le Roi de France, François 1er, désirait établir une colonie valable. Dès 1541, lors du 3e voyage de Cartier accompagné de Roberval, 500 Français étaient envoyés pour s’établir dans la région de Québec. Ce premier essai ne fut pas une réussite, car des guerres en Europe exigeaient le rapatriement des troupes.
    Quelque soixante ans plus tard, le Roi de France, Henri IV, a soutenu Champlain pour la fondation de Québec, et ce fut une réussite. Les Canadiens-français prenaient souche et ont toujours persévéré pour demeurer présents.
    En 1763, par le Traité de Paris, la conquête britannique a été confirmée, MAIS … les Canadiens-français se sont maintenus. Les autorités n’ont pas réussi à les assimiler.
    En 1867, les autorités britanniques ont cru bon de se protéger en organisant une CONFÉDÉRATION CANADIENNE. Quatre provinces ont accepté ce risque, à savoir, l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve ont refusé cet accord.
    Question : à ce moment de 1867, quel était le pourcentage de la population de souche française? On peut supposer une majorité de Canadiens-français au Québec, une proportion valable en Ontario, une grande proportion chez nos cousins Acadiens habitant le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Réponse personnelle, quelque 40% … j’aimerais avoir l’avis d’un vrai connaisseur.
    Méfaits subits :
    Limitons notre recherche. Quand les autres provinces se sont ajoutées à la CONFÉDÉRATION, quel a été le signe de bienvenue réservé aux francophones de ces provinces? Selon la rumeur, n’est-il pas juste d’affirmer que l’utilisation du français fut abolie? Promotion d’une certaine ASSIMILATION?
    Il faudrait rappeler qu’à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, à peu près la moitié des Québécois se sont exilés vers l’Ouest canadien ou vers l’Est et l’Ouest américain afin de s’y trouver du travail.
    Alors, ceux qui nous méprisent devraient réfléchir :
    ne lèvent-ils pas le nez sur leurs propres ancêtres?
    Quand on fait des recherches en généalogie, on relève des histoires extraordinaires.
    Revendications :
    Notre présence en terre canadienne est assez lointaine pour être reconnue.
    Nous exigeons respect.
    Nous sommes des francophones qui utilisons une langue belle et admise sur tous les continents.
    Nous avons besoin de considération pour respirer à l’aise et vivre en paix.
    Tous les Canadiens devraient reconnaître ce que les francophones ont apporté de bienfaits au pays, et ce, à de multiples points de vue.
    Normande Ginchereau
    Automne 2014

    • Belle leçon d’histoire Mme Ginchereau. Il faut dire et redire aux jeunes, qui n’apprennent plus l’histoire, aux vieux qui l’ont oubliée, aux Anglo-Québécois qui ne l’ont jamais su, et aux Néo-Québécois que nous avons l’obligation d’instruire, que notre histoire est une « épopée » et que le peuple québécois doit sortir de cette « maison de fous » , comme l’a appelée René Lévesque, qu’est cette confédération qui n’en pas vraiment une, au sens propre du mot.

  27. Monsieur Lisée,

    Bravo ! Enfin on se projette dans l’avenir et tous les éléments que vous citez sont très bons. Je porte cependant davantage attention à votre suggestion sur l’économie et plus particulièrement au livre de Stéphane Gobeil «Un gouvernement de trop». Il serait excellent de l’actualiser avec les chiffres d’aujourd’hui, chiffres ne pouvant être contestés par le Fédéral parce qu’ils en sont la source. Ce livre, plus qu’intéressant, pourrait servir de document de base pour présenter à tous, mais de façon plus vulgarisée, tous les profits réalisés par l’indépendance. Des précisions devraient être plus pointues quant aux inquiétudes (peurs transmises par les fédéralistes) quant à la pension de la sécurité de la vieillesse, l’assurance emploi, la poste, les transports maritime, ferroviaire et aérien et finalement plein d’autres sujets d’intérêt général.

  28. Il est urgent, M. Lisée, de faire une pause, de travailler humblement et sincèrement à une grande alliance de tous les souverainistes. Je rejoins l’idée de Jean-Martin Aussant, appuyée par Véronique Hivon, de faire table rase et de refonder un parti sur la base d’une grande coalition qui n’aura comme objectif que la mise en valeur de la souveraineté. L’heure n’est plus aux aménagements, ni à la décoration. Il faut repartir sur de nouvelles assises. Et votre appui à ce mouvement lui donnerait toute une caution.

  29. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des gens qui pensent que si le Québec devient indépendant, il n’y aura que le Parti Québécois qui dirigera notre pays et parce qu’ils n’aiment pas le PQ, ils ne voteront jamais pour ce parti et encore moins pour le oui… Comme si le Québec allait devenir une dictature sous le PQ et que plus aucun autre parti politique n’existera.
    J’ai entendu cet argument à plusieurs reprises.
    Alors, il faut aussi expliquer à ces gens que, tout en dirigeant la province sainement, le Parti Québécois est le véhicule qui nous mènera à l’indépendance, et qu’ensuite, après la transition, les électeurs pourront voter pour le parti politique de leur choix, peu importe leur allégeance.
    Le Pays d’abord et avant tout, ensuite viendra l’échelle politique dans laquelle nous voudrons vivre.

    Monsieur Lisée, cette phrase me laisse perplexe :
    « En 2015, il faudra s’entendre sur les réponses à donner sur la nature de l’indépendance, des liens avec le Canada, notre politique de défense, etc. »
    Je suis peut-être naïve, mais je croyais que la nature de l’indépendance était déjà définie, donc les réponses allant de soi. Si vous devez vous entendre sur les réponses à donner, nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Y aurait-il plusieurs réponses?
    Vous entendrez-vous pour donner les vraies réponses ou pour dire ce que vous pensez que le peuple veut entendre?

    • En 1976 René Lévesque avait eu cette phrase: « Un jour ou l’autre, dans un Québec indépendant, on espère que le PQ va donner naissance à d’autres partis, qu’il y aura tout l’éventail, de gauche à droite. »

  30. C’est la question du militaire qui doit être addresser. Avons-nous la capacité financière d’entretenir une armée? Est-ce que le Canada à present en a cette capacité?
    On pourrait s’inspirer du Costa Rica qui n’a plus d’armée depuis des années, pourtant ce pays est situés dans une zone bien plus agité que la nôtre.
    Je m’ai toujours demandé que fera le Canada d’aujourd’hui en cas d’attaque par notre voisin du Sud sur une partie de son territoire. Je vous laisse répondre à cette question.

    Sur un autre sujet, pourquoi un Québec indépendant ne vient pas au secours des francophones menaces d’assimilation au ROC en les encourageant de venir vivre ici au foyer de la francophonie de l’Amérique du Nord.

    Bonne chance

    • WERNER: S’il y avait attaque, cela ne viendrait pas des États-Unis au Sud, peut-être de la Russie au Nord…
      La vraie attaque viendrait du Canada, des anglophones qui nous aiment à nous étouffer et qui nous volent constamment.
      Mais que l’armée envahisse le Québec comme il l’ont déjà fait, faisant visiter les maisons des enseignants, une par une, cela ne doit pas nous faire peur. Dans la rue, il suffit pour nous de contourner les soldats et de faire notre boulot, sans toutefois obéir aux diktats d’Ottawa.
      Il n’y a que deux villes à conquérir pour « envahir le Québec », la ville de Québec déjà surveillée par l’armée de Valcartier, tout est prêt et planifié pour Montréal par les idées de Trudeau sur Mirabel.

  31. Pour faire croître le nombre d’indépendantistes, à mon avis, il faut miser sur le contenu plutôt que sur des moyens techniques chiffrés aussi désincarnés que des objectifs comptables. À ce sujet, je vous invite à lire la lettre de votre collègue Véronique Hivon et à vous en inspirer. Cela mettrait de la chair autour de l’os. À quoi cela servirait-il, en effet, de multiplier les lieux et les moyens de rencontre et de discussion – et de dépenser de l’argent en publicité – si l’on n’a pas de projet mobilisateur et inspirant à proposer?

  32. Vers une grande réflexion nationale sur les objections: bien les connaître, forcer à les documenter pour dégager le contenu émotionnel (cf Jean Chrétien ) Le jeu des émotions est très puissant dans la prise de décision. Nous devons enrichir l’argumentaire favorable des couleurs positives. On le constate avec ce qui se passe en Écosse: les objections sont puisées dans le même réservoir. Cette partie de l’affectivité fait toute la différence.

  33. Que des bonnes idées M. Lisée et j’ai confiance qu’avec de la persévérance nous y arriverons. On lâche pas et on se relève pour être encore plus fort et les plus forts gagnent toujours.

  34. Bien dit. Vous avez souligné l’importance d’avoir des groupes de promotions pour les minorités visibles commes les anglophones. J’ajouterais à cette liste les autochtones; avoir un comité « First Nations for Independence » serait très utile, et démontrerait que le mouvement indépendantiste désire faire un pays pour tout le monde qui vivent au Québec, pas seulement les francophones blancs de souche.

    • En effet, à l’origine, les autochtones étaient les alliés des Canadiens, à part les Iroquois qui pour des raisons mercantiles se sont mis du côté des Anglais. Le fait est que, durant la Guerre de Sept Ans, appelée par nos ancêtres Guerre de la Conquête, les Hurons et les Algonquins combattaient les Anglais aux côtés des Canadiens. Les Iroquois avaient quitté la vallée du Saint-Laurent à cette époque.

  35. Bravo pour la clarté de l’exercice et des propositions!

    J’ajoute ici cette phrase célèbre de John Fitzgerald Kennedy:
    « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.  »

    Je crois que cette phrase mérite d’être mentionnée et adaptée à ce que nous sommes les Québécois, tout en considérant que le citoyen d’aujourd’hui ne sait pas trop qu’il a des devoirs de démocratie. Payer taxes et impôts n’est pas suffisant, il faut être plus près de l’État, être fier de participer ici au Québec, à un monde meilleur, au Monde.
    Les politiciens doivent être valorisés à leur juste valeur. Les citoyens sautent trop vite à la conclusion « ils sont tous pareils… ». La démocratie, c’est donnant donnant, le citoyen doit donner davantage de ses valeurs, ici je ne parle pas de ses argents.

    Roger Audet

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