Sortir de l’ambiguïté autochtone: une suggestion

«Je suis Innu, je suis souverainiste.» Lorsqu’il a prononcé ces mots, samedi au Conseil national du Parti québécois, le chef des Premières nations, Ghislain Picard, s’est valu des applaudissements des indépendantistes présents, ensuite un peu refroidis d’entendre qu’il parlait de la souveraineté de sa nation à lui. Ambigu jusqu’au bout, M. Picard, interrogé par les journalistes, n’a pas écarté l’idée de voter oui à un prochain référendum sur la souveraineté du Québec, affirmant: « on est pas rendu là ».

Il était important que le Parti québécois tende la main aux Premières nations en invitant M. Picard à sa tribune, et qu’il y soit bien reçu. Il était tout aussi important que l’invité d’honneur parle franchement à ses hôtes. Le dialogue peut s’ouvrir.

Mais pour aller où ? Pierre Karl Péladeau a eu raison de laisser des portes ouvertes pour la suite du dialogue car, à mon avis, il faut penser autrement. C’est une des suggestions que j’ai faites dans mon récent ouvrage Octobre 1995: Tous les espoirs, tous les chagrins, dont voici un extrait:

Reconnaître le caractère particulier de la question autochtone

Le discours traditionnel souverainiste au sujet des autochtones est double : celui du droit international et celui de la surenchère.

Du droit international, parce que les précédents et les experts sont formels : en cas de souveraineté du Québec, il y aura transfert, d’Ottawa vers Québec, du devoir fiduciaire envers les 75 000 autochtones québécois, comme il y eut transfert de Londres vers Ottawa au moment de l’indépendance formelle du Canada, en 1982. Les autochtones s’étaient opposés à ce premier transfert, allant manifester devant le Parlement britannique et le palais royal, comme ils s’y opposent dans le cas de la souveraineté.

De la surenchère, car les souverainistes québécois sont tentés de contourner la difficulté en « réglant » les problèmes autochtones avant de faire la souveraineté. Si les revendications territoriales et d’autonomie gouvernementale pouvaient être derrière nous, semblent dire les souverainistes, alors les autochtones n’auraient plus d’objection à suivre le mouvement.

Le Québec a fait des pas de géant, depuis 1995, pour régler les conflits. Guy Chevrette en fut un artisan essentiel sous Lucien Bouchard et sous Bernard Landry, ce dernier donnant le dernier coup de roue pour signer la « paix des Braves ». L’« approche commune » avec les Innus de la Côte-Nord ainsi que la reconnaissance du gouvernement des Inuits du nord du Québec sont autant de jalons importants.

Cependant, il faut admettre que les revendications autochtones constituent un inextricable écheveau emmêlé au fil des siècles. Elles ne font pas consensus chez les autochtones eux-mêmes et il faudra des décennies pour les débrouiller, si tant est qu’on y arrive un jour. Surtout, cela ne change rien à la réalité de nations autochtones dont les populations chevauchent les frontières provinciales et qui tiennent à leurs liens pancanadiens, panaméricains, voire circumpolaires.[…]

Après un oui majoritaire au Québec, un gouvernement fédéral voulant faire échouer les négociations invoquerait la volonté des autochtones de « rester canadiens  » ; les nations autochtones du Québec tiendraient des référendums, comme plusieurs l’ont fait en 1995, où ils ont exprimé ce désir à hauteur de plus de 95 %. [Ce que M. Picard n’a pas omis de rappeler aux journalistes samedi.]

Et voilà précisément où se trouve, pour Ottawa, la clé de l’échec des négociations. Le Québec refuserait, bien entendu, de morceler son territoire et aurait de solides arguments juridiques à sa disposition. Mais il perdrait le seul débat qui compte, le débat politique.

Le Québec se verrait donc dans l’obligation de faire une déclaration unilatérale d’indépendance, ce qui n’est pas son premier choix, et d’en appeler à l’opinion internationale sur la question où il serait le plus faible : celle des autochtones. Faible face au Canada, dont les représentants monteraient sur les tribunes entourés de chefs autochtones réclamant le respect de leurs droits et de leurs vœux. Faible face à l’opinion intérieure québécoise, dont 73 % jugeaient « raisonnable », en août 1999, que les nations autochtones qui le désirent puissent rester au Canada avec leurs territoires en cas de souveraineté.

Bref, irrésolue, la question autochtone constitue le principal obstacle à une transition négociée vers la souveraineté et le plus beau prétexte d’un gouvernement canadien qui voudrait faire dérailler le processus sous des allures de grand seigneur.

Penser le découplage

Je crois qu’il existe une approche à la fois respectueuse des autochtones, qui facilite le passage à la souveraineté […]. C’est l’approche du découplage des deux questions : la question de la souveraineté et la question autochtone.

Lors des résolutions de l’Assemblée nationale de 1985, le Québec a été le premier gouvernement au Canada à reconnaître l’existence des nations autochtones. Depuis, ces nations s’expriment et affirment de cent façons qu’elles refusent de voir leur sort décidé par d’autres et imposé d’en haut. Ce n’est pas tant la souveraineté du Québec qui les dérange – bien que ce soit le cas – mais le peu de cas qui est fait de leur souveraineté à elles.

C’est un peu comme si le Canada décidait de fusionner avec les États-Unis et d’y entraîner le Québec sans que nous ayons un droit de veto sur une telle initiative. Pour prendre un exemple encore plus absurde, c’est un peu comme si le Canada modifiait sa Constitution contre notre gré et sans nous consulter. Impensable.

Revenons à la question de base : puisque les autochtones du Québec forment des nations, pourquoi la décision d’une majorité de membres de la nation québécoise de devenir souverains devrait-elle modifier la situation de ces autres nations ?

Pourquoi ne pas respecter leur autonomie et leur situation particulière grâce à une formule qui reconduirait, du moins dans un avenir prévisible, le no man’s land constitutionnel dans lequel ils vivent ?

Comment ? Dans la période préréférendaire, le gouvernement québécois devrait annoncer qu’il défendra, lors des négociations avec le fédéral, une position qui établira le statu quo en matière autochtone. Autrement dit, dans un Québec souverain, le gouvernement canadien et le gouvernement québécois continueraient, comme avant, d’exercer les mêmes devoirs et les mêmes responsabilités envers les autochtones du Québec.

Cela étant dit, le gouvernement du Québec proposerait à chacune des onze nations autochtones une nouvelle alliance qui leur permettrait, au moment de leur choix, de transférer au gouvernement québécois la totalité de leurs rapports avec les gouvernements blancs. Ce serait le vœu du Québec qu’à terme, la totalité des nations effectue ce transfert. Cependant, il n’y aurait ni obligation ni calendrier.

De quoi s’agit-il ? D’abord en matière de territoire, il ne s’agit nullement des cartes folles que brandissent parfois des militants autochtones. Les grands espaces qu’ils revendiquent font référence aux territoires sur lesquels les autochtones ont des droits – de chasse, de pêche, de partage des ressources – pas tous les droits. En clair : ces régions sont sous la responsabilité québécoise quoi qu’il arrive, mais les autochtones y jouissent de droits issus de traités.

Il existe des territoires sur lesquels les autochtones sont pour ainsi dire « chez eux », même s’ils n’en ont pas la propriété, et dont ils contrôlent parfois même l’accès : les réserves et, pour ce qui est de la Baie-James et du Nord québécois, ce qu’on désigne sous l’expression « terres de catégorie 1 ». Si la totalité des nations choisissait le statu quo, cela créerait un régime particulier Canada-Québec sur une proportion équivalent à… 1 % du territoire québécois. (En détail : 792 km2 pour les réserves, 14 000 km2 pour les Cris et les Inuits et 4000 km2 en comprenant le territoire offert aux Attikameks-Montagnais dans la dernière offre québécoise. Le territoire québécois couvre 1 500 000 km2.)

Cela signifierait une présence fédérale dans les réserves et dans les terres de catégorie 1 des nations qui auraient choisi le statu quo. Bref, à l’invitation de ces nations, le Canada pourrait avoir des bureaux de poste et toute autre installation qui puisse les intéresser, y compris à Kahnawake. Le désavantage relatif de cette présence paraît bien mince ; après tout, il y aurait bien une ambassade canadienne à Québec et un consulat canadien à Montréal.

Certains de ces territoires habités et contrôlés par les autochtones seraient peut-être encore, comme aujourd’hui, « propriété canadienne », mais ils demeureraient de compétence  partagée, le rôle déjà prépondérant du gouvernement québécois continuant de se faire sentir en éducation, en santé, en gestion des ressources et tout le reste.

octobre1995

En librairie. Cliquez pour le trouver.

Ce nouveau régime permettrait cependant au Québec de négocier de nouvelles ententes avec les nations intéressées, puis de les ratifier, créant ainsi un régime différent qui pourrait avoir un effet d’entraînement. À la longue, il deviendrait plus simple pour les autochtones de concentrer leurs rapports avec un seul gouvernement, celui du Québec. Mais rien ne presse[1].

L’important – l’essentiel – est d’en arriver à une position qui apporte la réponse « rien » à la question : « Qu’est-ce que la souveraineté changera pour les autochtones du Québec ? » L’enjeu est ainsi dédramatisé, retiré du jeu.

Et c’est le gouvernement du Québec qui devient porteur de cette revendication, au nom des intérêts autochtones, à la table de négociation de la souveraineté.

Il faut faire en sorte qu’en aucun cas les autochtones ne soient otages de la souveraineté. Cette phrase peut aussi se lire à l’envers.

[1]. Il y a des complications d’ordre juridique. La Constitution d’un Québec souverain devrait, pour les nations qui choisiraient le statu quo, reprendre mot à mot les garanties constitutionnelles prévues dans la loi fondamentale canadienne. De même, la nouvelle Cour suprême du Québec aurait l’obligation, pour les nations ayant choisi le statu quo, de considérer la jurisprudence canadienne actuelle et à venir comme une « référence ouverte », c’est-à-dire qu’elle s’appliquerait en droit québécois.

Et si le procureur général du Canada, fiduciaire des autochtones québécois, refusait de plaider devant les cours du Québec, les deux pays devraient inventer ensemble une instance judiciaire conjointe – peut-être un comité conjoint ad hoc constitué d’un tribunal délégué de chacune des deux cours suprêmes et se choisissant un juge en chef.

Il y aura des complications d’ordre financier. Le Canada voudra-t-il continuer à assumer ses obligations financières envers les autochtones du Québec si les Québécois ne paient plus de taxes ni d’impôts à Ottawa ? Si oui – le Canada sait que celui qui paie est celui qui décide –, tant mieux. Si non, on trouvera une formule de compensation.

23 avis sur « Sortir de l’ambiguïté autochtone: une suggestion »

  1. M. Lisé
    je trouve votre analyse et vos suggestions très intéressantes et j’espère qu’elles susciteront une large réflexion.

  2. @ Jean-Claude Pomerleau et à NOUS, membres citoyens d’un peuple éventuellement plus confortable en plurinational qu’en multiculturel,

    J’ai lu au complet le projet de Loi #99 ce midi sans prêter une attention particulière aux articles 11 et 12. J’y suis retourné ce soir.

    L’État du Québec par son Assemblée Nationale en 1999 a reconnu et s’est engagé à :

    11. L’État du Québec reconnaît, dans l’exercice de ses compétences constitutionnelles, les droits existants — ancestraux ou issus de traités — des nations autochtones du Québec.

    12. Le gouvernement s’engage à promouvoir l’établissement et le maintien de relations harmonieuses avec ces nations et à favoriser leur développement ainsi que l’amélioration de leurs conditions économiques, sociales et culturelles.

    Ma question est : dans l’exercices de plus de compétences constitutionnelles acquise légitimement, pourrait-il en reconnaître davantage ? Pourrait-il reconnaître par exemple comme nations fondatrices ces Premières-Nations, en premier lieu et au même titre que les suivantes, les nations françaises ou britanniques :

    «l’existence au sein du Québec des nations abénaquise, algonquine, attikamek, crie, huronne, innue, malécite, micmaque, mohawk, naskapi et inuit et les principes associés à cette reconnaissance énoncés dans la résolution du 20 mars 1985 de l’Assemblée nationale, notamment leur droit à l’autonomie au sein du Québec ;» ?

  3. Heureux de constater que ce billet a attiré deux commentaires de plus que les précédents depuis le 29 septembre, 21, environ deux mois. Le précédent était aussi en période de pointe de demande pour campagne électorale fédérale :

    https://jflisee.org/mulcair-le-conservateur-qui-dirige-le-npd/

    L’autre meilleur remontait au 9 septembre, 27.
    ***

    Ceci établi, j’ai fini de lire Octobre 1995…, en moins d’un jour et en finissant un ouvrage millénaire, La refondation du monde de Jean-Claude Guillebaud; un an avant votre Sortie de secours : comment échapper au déclin du Québec. C’est un document je trouve facile à lire, aéré, clair, affirmé, structurant et inspirant. Ça manquait et c’est original par rapport à vos autres écrits que je n’énumérerai pas; si vous lecteur ne connaissez pas, c’est facile à trouver.

    L’extrait d’Octobre 1995… offert ici en est le chapitre 16 presque en entier. Deux pages manquent sur le point de vue de la Cour suprême concernant la question autochtone en territoire nordique. L’auteur note que cette cour ne se prononce pas sur « … les arguments des partitionnistes anglo-québécois, pourtant bien exposés devant eux par Me Guy Bertrand ». Elle aurait pu faire là aussi une prédiction sur la modification des frontières de l’Outaouais ou du West Island.
    ***

    Je trouve aussi Jean-François, qu’il faut penser autrement. Vous avez retenu la simplicité, la facilité. Je trouve rationel et furtif (low profile), pourquoi faire aujourd’hui ce qu’on peut remettre à plus tard.
    ***

    Dans son ambitieux testament Liberté-Nation ou de République fédérale du Québec, 2014, Me Guy Bertrand pense autrement, « ambitieux et colossal » :

    http://republiquefederaleduquebec.com

    03 Étude de besoin

    Avoir une constitution
    « –  accorder l’autonomie gouvernementale à ses peuples autochtones; »

    04 Étude de marché

    4. Clientèle autochtone

    –  Les peuples autochtones du Québec, si telle est leur volonté, retrouveront 
dans le produit québécois (RFQ) le pays de leurs ancêtres;

    – Ils pourront participer à la refondation du Québec, à partir des Régions, avec les anglophones, les allophones et les francophones;

    – La République fédérale du Québec, pour les peuples autochtones, c’est la reconnaissance de leur autonomie gouvernementale et de tous leurs droits;

    – C’est, pour eux, le moyen par excellence de se soustraire à la Loi sur les indiens.

    – Je me fais l’avocat du diable d’avocat …

    C’est là où j’en suis rendu en deuxième lecture.

  4. Les autochtones et la République du Québec

    Le droit des autochtones n’est qu’un problème à régler quoique important parmi d’autres à régler lors de l’indépendance du Québec.
    1. Le territoire du Québec est indivisible d’après le droit international.
    2. Tous les accords conclus par le Canada et la monarchie britannique ne lient pas la nouvelle entité République du Québec d’après le droit international. Cela comprend entre autres les dettes contractées par le Canada, les ententes et traités signés par le Canada et la monarchie britannique (incluant les traités avec les « indiens »).
    Ceci implique que le Québec devra négocier son entrée à l’ALENA, à l’OTAN, NORAD etc….

    3. Le Canada devint territoire de la monarchie du Royaume-Uni britannique en 1763 cédé par la monarchie française suite à la guerre de 7 ans. Quelques années plus tard ce territoire fut coupé en 2 provinces: le Upper-Canada (Ontario) et le Lower-Canada (Québec). Puis ce territoire fut réuni en 1840, puis on lui adjoint en 1967 Prince Edward Island, New Brunswick, Nova Scotia (Acadie avant « le grand dérangement » de 1755).
    J-F nous a très bien expliqué le ressenti de ces Canadiens au Québec lors de cette élection référendaire en 1867. Le Québec et le peuple du Québec n’ont pas à ce jour signé la constitution de 1867 et de 1982.

    4. Lors des négociations préalables à la proclamation de la République du Québec, le gouvernement démocratiquement élu devra négocier avec l’ONU, l’OTAN etc et aussi le Canada.
    5. L’une des négociations avec le Canada sera les cas de bi-nationaux désirant demeurer résident de la République du Québec tout en étant citoyen Canadien. On peut y inclure des anglophones, des allophones et des autochtones ainsi que des francophones!.
    La proposition de J-F répond à cette problématique.
    6. Mais au Québec autant on n’est pas très charte multiculturelle individuelle style Trudeau père, on est plus favorable à reconnaitre et négocier avec ces minorités en tant que groupe les anglophones, mais surtout les premières nations qui nous ont laissé leur empreinte dont nous nous souvenons mais tout cela dans un Québec indivisible.
    Vous avez raison M. Lisée toute ces négociations de traités auront lieu après un référendum gagnant.

    • Bonjour.

      «««
      Le 25/11/2015 à 19 h 20 min, M Corbeil a dit :

      Les autochtones et la République du Québec

      Le droit des autochtones n’est qu’un problème à régler quoique important parmi d’autres à régler lors de l’indépendance du Québec.
      1. Le territoire du Québec est indivisible d’après le droit international. »»»»

      Très bonne info, à relayer partout pour réveiller le Peuple Québécois.

      Ma suggestion des comités citoyens avec des satellites citoyens à temps partagé pour réveiller le plus grand nombre et faire participer le plus grand nombre.

      Il s’agit de trouver une formule d’implication de comité et satellites à temps partagé: souple et légère.
      Il s’agit de faire prendre conscience, par le questionnement et la vision globale.

    • Merci, je vais examiner attentivement.

      Ce qui ne m’empêchera pas de finir de lire La refondation du monde de Jean-Claude Guillebaud,1999, j’en suis aux trois quarts. Ça donne une base philosophique pour passer de l’helléno-judéo-christianisme à quoi d’autre, l’helléno-judéo-christiano-laïquo-païen ?

      ON depuis deux semaines et Guy Bertrand depuis un an, mais en relance à TVA cette semaine, voient les choses sous un angle de refondation.

      http://republiquefederaleduquebec.com

      Et de lire au complet Octobre 1995; j’ai acheté après avoir vu que les trois exemplaires à la bibliothèque de Québec étaient réservés pour leur traitement institutionnel.

    • NOTES EXPLICATIVES
      Ce projet de loi réaffirme les droits fondamentaux ainsi que les prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec.

      Le projet de loi prévoit entre autres que le peuple québécois a le droit inaliénable de choisir librement le régime politique et le statut juridique du Québec et qu’il détermine seul, par l’entremise des institutions politiques qui lui appartiennent en propre, les modalités de l’exercice de ce droit.

      Il établit en outre qu’aucun autre parlement ou gouvernement ne peut réduire les pouvoirs, l’autorité, la souveraineté et la légitimité de l’Assemblée nationale ni contraindre la volonté démocratique du peuple québécois à disposer lui-même de son avenir.

      Le projet de loi affirme également les caractéristiques et les compétences de l’État du Québec dans divers domaines. La loi 99

      Ça commence bien. Il ne s’agirait que d’ajouter plurinational, après québécois : Les Premières-Nations, La Deuxième et compagnie, La Troisième et compagnie. En bon français pour les majuscules. Au premier paragraphe et deuxième.

      La faveur des électeurs envers un mouvement pour l’indépendance du Québec se rapprocherait du 60 % dans un sondage. C’est vérifiable. Éventuellement, lors d’un vote électoral ou référendaire, ou autre action légitime en ce sens, vers ou sur l’interdépendance Canada sans le Québec, CsQ, et Québec.

  5. Ma compréhension des choses est que les Canadiens sans les Québécois forment un peuple; le reste, les Québécois, un autre peuple et ils sont à certains égards, distincts, c’est admis.

    Ce peuple québécois est constitué de trois groupes-nations fondateurs successifs : Les Premières-Nations, La Deuxième Nation et compagnie et La Troisième Nation et compagnie. D’autres ?

    – D’accord Ghislain Picard, Chef régional de l’Assemblée des Premières Nations pour la région du Québec et du Labrador ?

    http://www.afn.ca/fr

    Le peuple canadien de son côté est constitué des mêmes groupes-nations fondateurs successifs mais en origine, proportions et ambitions différentes. D’autres ? Ça lui appartient de répondre à ça.

    Affirmer cette dualité à trois ou quatre composantes principales, c’est poser la question et inviter à prendre en considération.

    Au Québec, j’ouvrirais à d’autres groupes-nations, si l’avenir sur trois générations, disons le prochain siècle, est au moins sécurisé comme on dit et prometteur. Si son peuple actuel, pluri-national plutôt que multiculturel, est d’accord, bien entendu.

    Pas d’enrichissement inégalitaire au sens d’Amartya Sen et de Martha Nussbaum possible à mon sens sans une régénération accélérée de notre force de travail et de régénération plurinationale. Cet enrichissement exige une masse de ressources humaines heureuse de vivre, même avec des robots.

    Dans le contexte d’un accroissement de population mondiale en accord avec un consensus des Nations unies, bien entendu.

    L’indépendance du Québec est un passage obligé pour son interdépendance mondiale financière, mercantile, inégalitaire et solitaire autant qu’il se peut, l’heure n’est plus à l’indépendance à l’américaine, à la française ou à la russe, au sein des Nations unies.

    Mais pour commencer, après le territoire, ce qui distingue le Canada sans le Québec (CSQ) du Québec, c’est les langues qui y sont courantes : au CSQ, c’est l’anglais, au Québec le français.

    Ensuite, la foi d’une part en Les Sables, cette réserve mondiale non renouvelable et en l’électricité propre, renouvelable et exportable proprement dès que faire se pourra davantage.

  6. Mes notes au propres avec une conclusion :

    Conseil national du Parti québécois
    Le Chef Picard et la partition

    Un retour à la realpolitik et à la Grande Alliance.s’impose
    Jean-Claude Pomerleau
    (…)
    Conclusion

    Le cafouillage suite à la déclaration du Chef Ghislain Picard au Conseil national du Parti Québécois aurait été évité si le mouvement souverainiste s’était doté d’une doctrine politique claire.

    Cette doctrine devrait d’ailleurs être inscrite dans la définition même de la mission de l’Institut de recherche scientifique et appliquée sur indépendance que s’est engagé à créer Pierre Karl Péladeau. Déterminer les stratégies (et tactiques) ayant comme objectifs le changement de statut du Québec, de province à État souverain.

    Cette définition suppose une réflexion approfondie sur l’État. Un doctrine d’État donc, de laquelle découlerait nécessairement une doctrine politique.

    http://vigile.quebec/Le-Chef-Picard-et-la-partition

  7. Je ne suis pas experte en droit autochtone, mais il me semble que la question autochtone soit encore plus complexe que celle des innus uniquement.

    La question du Nunavik habité par des inuits, dont la responsabilité est partagée entre le fédéral et le provincial est à ne pas minimiser. Il y a des discussions pour que ce territoire acquière une certaine autonomie, discussions au niveau fédéral, provincial et avec les inuits. Les décisions prisent éventuellement faciliteront-elles ou le contraire les questions territoriales dans un Québec autonome?

    Les inuits sont anglophones, ayant été longtemps sous juridiction fédérale uniquement . Ils ne se sentent pas rattachés au Québec mais au Canada. Je ne crois pas qu’ils seront intéressés à s’intégrer au Québec advenant l’indépendance.

    À l’est il y a les innus dont on parle présentement (en général plus francisés) qui s’inspirent peut-être du Nunavik pour réclamer leur souveraineté territoriale. Beaucoup d’innus sont instruits et ont une situation économique enviable et souvent supérieure aux habitants de la Côte nord. Ils ont des avocats et autres professionnels pour les représenter dans leur demande d’autonomie. Ce qui n’exclu pas une aide fédéraliste à leur projet et pour cause.

    Au sud nous avons les mohawks, qui cela va sans dire ne seront pas intéressés à faire partie d’un Québec indépendant. Ils seront certainement l’instrument privilégié de fédéral pour compliquer l’autonomie territoriale d’un Québec indépendant.

    Nord, est, sud, le problème autochtone est bien vaste et il sera un point très difficile à gérer advenant l’indépendance du Québec. Je suis certaine que le fédéral a déjà des projets d’utilisation des autochtones pour contrer l’accès ou la mise en place de notre indépendance.

    Je suis certaine qu’il y a des experts en droit international au sein du Parti québécois et qui sauront instruire nos représentants politiques sur la
    question mais surtout qui travaillent déjà à établir nos droits territoriaux et contrer les crocs en jambe fédéraliste.

    Le Québec devrait déjà commencer à se situer sur la scène internationale sur ses questions territoriales en considérant le fait autochtone.

    Nous préparons-nous?

  8. Bonjour.
    Merci M. Pomerleau de ce supplément historique. Vous m’excuserez pour ce copié-colé, mais cet extrait va dans l’esprit des relations amorcées des époques mentionnées et la suggestion de M. Lisée.
    Il s’agit d’approfondir cette voie entrouverte et d’en prendre la mesure pertinante pour contrer les manipulations conflictuelles qui tombent averse depuis le début de ce siècle, avec comme résultat le carnage au Moten-Orient, la mésinformation sur l’Amérique latine, la privatisation à grande échelle de la Grèce, la monté du fascisme dans l’UE, au Canada-Québec les politiques tronquées.

    Voici l’extrait:

    C. L’ESPRIT DES ACCORDS

    En 2000, lors de la signature de l’Accord, Chavez avait proposé des chiffres plus élevés, en particulier dans la fourniture de pétrole, car la Révolution Cubaine traversait une phase difficile. C’est Fidel qui a demandé de baisser les chiffres, parce qu’à son sens le Venezuela devait d’abord résoudre ses propres problèmes.

    Hugo Chavez rappelle dans le discours qu’il prononce pour le 10° d’anniversaire de l’accord, qu’il était venu à Cuba en 1994 et qu’il avait parcouru les rues de La Havane où à peine quelques voitures circulaient à cause de la situation économique critique de cette
    « période spéciale ». « A La Havane, il y avait de l’électricité quelques heures par jour. Le blocus se resserrait, et ce géant qu’est Fidel, tout ce peuple géant résistaient au blocus », raconte-t-il. Ce furent des années très dures, avec d’une part la chute de l’Union soviétique et, de l’autre, l’Amérique latine qui se soumettait au consensus de Washington. »

    A cette époque, affirme Chavez, « nous nous sentions déjà révolutionnaires, ce qui impliquait des responsabilités, et pas seulement envers Cuba. Ces accords, nous les avons offerts à tous les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes, mais les autres avaient
    plutôt peur de nous, et les Etats-Unis exerçaient des pressions sur eux. »
    Cuba, elle, n’a pas peur du Venezuela…

    Chavez se rappelle avoir proposé à Fidel de lui envoyer 100 000 barils de pétrole par jour, mais Fidel avait refusé : « Je ne peux pas accepter, dit-il, malgré les besoins immenses de Cuba, parce que vous en êtes à vos premiers pas. » Et c’était vrai, reprend Chavez, car nous avions une immense dette sociale à solder : lorsque je suis arrivé au Palais de Miraflores, il n’y avait même pas d’argent pour payer les salaires : on payait les employés avec deux ou trois mois de retard . Au Venezuela, la pauvreté concernait 60% de la population, la misère approchait les 25%, et le chômage frôlait les 20%. »

    « Le pétrole, on en faisait cadeau, parce que le Venezuela se subordonnait aux intérêts de l’empire contre l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP); il produisait beaucoup plus de pétrole qu’il n’en fallait et les prix baissaient.
    C’était une situation terrible que celle du Venezuela : la santé était totalement privatisée, il fallait payer les soins jusque dans les hôpitaux publics, l’éducation était privatisée, le taux de mortalité infantile était élevé et la dénutrition, galopante.

    Fidel, qui en était conscient, dit : « Chavez, vous n’avez rien de plus urgent à faire qu’à consolider votre mouvement ; Cuba ne peut donc pas accepter cela.» Les deux chefs d’Etat discutèrent toute la nuit et se mirent finalement d’accord sur ce chiffre de 53 000 barils par jour, que Cuba payait, parce que, insiste Chavez, seul un faible pourcentage était financé.

    Deux ans plus tard, entre le 18 et le 22 mars 2002, Fidel et Chavez se retrouvent à Monterrey pour la Conférence Internationale sur le Financement du Développement . Pour participer à cette conférence, George Bush exige que Fidel la quitte avant son arrivée. Indigné par le fait que le pays hôte ait cédé à cette exigence, Hugo Chavez va voir Fidel avant son départ, le 21 mars et lui demande : Fidel, dis-moi combien il fait de pétrole à Cuba pout vaincre le blocus des yankee (6) !

    Cuba-Venezuela, la solidarité internationale en action

    Voici donc dans quel esprit sont signés ces accords : ce ne sont pas des accords commerciaux dans lesquels chaque pays cherche des avantages propres mais des accords de solidarité absolue, chaque pays fournissant à l’autre ce dont il est dépourvu pour l’aider à atteindre son indépendance économique et politique.

    D.LA CONCRETISATION DE CES ACCORDS :

    Suite à la signature de ces accords, un nombre croissant de projets ont vu le jour au fil des années et un niveau de coopération et d’échanges accru entre les économies cubaines et vénézuéliennes ont été expérimentés et institutionnalisés.

    En 2006, dans le cadre de la Commission Mixte 200 projets de coopération se sont développés pour une somme de 834 millions de dollars dans les secteurs de l’agriculture,de l’éducation, de la santé et du sport.
    En 2007, se sont développés 356 projets pour un montant de 1487 millions de dollars……..

    http://vivecuba.e-monsite.com/medias/files/cuba-venezuela-la-solidarite-internationale-en-action-document-f-lopez-18-novembre-2013.pdf

    Bien, nous avons des choix à faire, pas des demis choix.

    Il y a une immense démagogie des discours opposant l’individu au groupe, les pays souverains à la mondialisation.
    je ne sais si vous la voyez clairement, ces discours ne sont que des manipulations et désinformations basées sur un fait réel: le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, la véritable source des maux dont souffre l’humanité depuis l’hominisation, aujourd’hui sophistiqué.
    Ceci est fondamentale et engage des choix sérieux et vitaux.

    Les véritables enjeux qui sont au coeur du problème et de la solution:
    ce sont les deux fondamentaux: le mode de travail et le mode de travail ou création de richesses.
    Tout dépend des fondamentaux, que ce soit le système d’éducation, la culture, etc..
    Tournez la question dans tous les sens, mais faites le sérieusement.

    Einstein, nous a lancé un avertissement ignoré.
    Un probléme sans solution est un problème mal posé.

    Je rajoute que le laxisme « d’ensemble »  » volontaire » a fait en sorte que les effets ont pris une telle ampleure qu’il est devenu impossible de voir les causes, donc de faire le diagnostique, donc d’appliquer les solutions adéquates.

    A. Einstein:
    “La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.”

    • Correction sur mon commentaire ci-haut:

      «« Les véritables enjeux qui sont au coeur du problème et de la solution:
      ce sont les deux fondamentaux: le mode de travail et le mode de travail ou création de richesses. »»

      lire: « le mode de revenu et le mode de travail ou création…»

      Pour rendre compte de l’hypocrisie qui régnait lors de la colonisation après-conquête, et qui règne encore de plus bel aujourd’hui, je suggère la lecture des articles suivants:

      Les agences de Washington au Venezuela : une menace inhabituelle et extraordinaire
      Romain MIGUS 13 avril 2015

      «« En se basant sur des documents rendus publiques par Wikileaks, les chercheurs du Cerp montrent que les Etats-Unis financent et soutiennent l´opposition vénézuélienne depuis l´arrivée au pouvoir d´Hugo Chavez (1) . La NED (Fondation Nationale pour la Démocratie) ou l´Usaid (Agence des Etats-Unis pour le développement international) sont les agences du gouvernement étatsunien les plus compromises dans les opérations de déstabilisation des gouvernement qui ne s´alignent pas avec Washington. »»
      http://www.legrandsoir.info/les-agences-de-washington-au-venezuela-une-menace-inhabituelle-et-extraordinaire.html

      Une mise à nue.

      Et cet article: sur la géopolitique.

      Par Christian Greiling, historien et observateur du Grand Jeu eurasiatique.

      «« Expression popularisée par Rudyard Kipling, le « Grand jeu » fut, au XIXème siècle, la rivalité pour le contrôle de l’Asie centrale entre l’Angleterre victorienne, installée aux Indes, et la Russie tsariste, en expansion vers le sud et l’est. Cet affrontement, qui prenait la forme d’une lutte d’influence, d’une course à l’exploration ou de tentatives d’alliances avec les principautés ou tribus locales, se déroulait dans les décors somptueux de l’Himalaya, du Pamir, des déserts du Taklamakan ou de Gobi, sur une terre d’une richesse historique incroyable. »»
      http://www.revueconflits.com/le-nouveau-grand-jeu-bonus/

      Si nous voulons et souhaitons un meilleur monde pour ceux qui vont nous suivre, il faut que les babyboomer reviennent sur leur parole frivole: «« après-nous le déluge »» et qu’ils prennent leur responsabilité, soit renverser ce système inepte qu’ils ont contribué à établir, soit: le néo-capitalisme sauvage et son système de financiarisation de la planète.
      Il y a une alternative:
      Le salariat de Bernard Friot.
      Examiner…..

      Pour résoudre n’importe quel problème, quand il s’agit de géo-politique, la question amérindienne ou de l’indépendance du Québec en sont.

      Et, il faut sortir du piège des effets qui engendrent d’autres effets, de l’instrumentalisation, l’exemple flagrant des effets dominos du Moyen-Orient en ce début de siècle, et retrouver les causes.

      Les choix se précisent de plus en plus: le néo-capitalisme sauvage ou l’alternative, que seule une vaste coalition peut contraindre dans un premier temps, et dans un deuxième temps, un consensus sur les solutions fondamentales.
      Mais L’HONNÊTETÉ ET L’ INTÉGRITÉ, il n’y a plus de concessions, les solutions sont les balises, les guides et le facteur de vérification de « à qui on a à faire ».
      Les affairistes et les opportunistes, out, out, out..

      Mais, il y a quand même un drôle d’échange: les amérindiens nous permettent la mise en valeur du territoire (?????), en échange de la paix ou la guerre contre les Iroquois.
      J’espère qu’il y avait plus de nuances et de respects envers les véritables habitants , dans ces traités entre les amérindiens et français.
      N’oublions pas qu’il y avait d’autres nations amérindiennes avec leurs mots à dire.

  9. Je trouve votre position astucieuse, honnête, progressiste, ouverte à la coalition et libérale dans un sens oublié, celui de René Lévesque. J’achète.

    Pour avoir lu Le journal de Lisée, l’idée m’est venue que Jean-Claude serait content.

    J’allais attendre le prochain Salon du livre à Québec pour acheter Octobre 1995 : Tous les espoirs, tous les chagrins, pour une autre dédicace.

    J’envisage maintenant une autre façon d’obtenir cette dédicace avant ce prochain Salon.

    Avec vous en plus, ON a Lachance de Réussir !

    La majuscule à on est de moi, juste pour rire.

  10. je pense qu ils faudraient leurs offrir un tout nouveau contrat social genre souveraineté association et qu il faut commencé maintenant a batir des ponts car apres cela risque d etre dangereusement compliqué

  11. Mise en contexte appropriée à laquelle il manque un écho aux droits à l’autodétermination interne, reconnus aux peuples Autochtones par les Nations Unies, et aux droits à l’autodétermination externe, qui reconnaît aux peuples colonisés d’accéder à l’indépendance, dont le Timor-Leste fut un cas tardif.

    L’idée mise de l’avant qui consiste à créer une zone temporelle d’ajustements à moyen et long terme pourrait aussi exister par accord entre le Québec pays reconnu et des représentants des Nations Unies choisis par les Nations autochtones désireuses de le faire.

    Cette approche m’apparaît plus approprié, car elle ne remet pas en cause la notion de territoire, ni celle de transfert d’autorité.

    La vôtre, par contre, laisse une autorité, la canadienne, s’exercer auprès des Nations autochtones, ce qui peut générer des conflits concernant les droits d’usage du territoire québécois par ces Nations.

  12. Un rappel historique. Pour nous. Et pour les autochtones.
    Pendant plus de deux siècles, les Canadiens-Français d’alors (les Québécois) ont vécu côte à côte avec les autochtones. Aucune réserve sous le règne français.D’ailleurs les démographes ont prouver que les Québécois étaient une nation métissée.
    Quand les Anglais se sont emparés du Canada, ils ont vite instauré le régime des réserves qui avait commencé aux USA.
    À l’arrivée des colons anglais et hollandais aux USA, les scientifiques estiment que la population autochtone alors se chiffrait à environ 10 millions d’âmes. Au recensement de 1900, il en restait juste un peu plus de 200 000. L:a plupart dans des réserves. Même les films westerns ne font pas justice à ce génocide.
    Le Manitoba était en majorité peuplé d’autochtones et de métis francophones. Le Canada, qui convoitait ces terres, s’en est débarrassés. La plupart ont dû fuir au Dakota du nord. Et Louis Riel fut pendu.
    Le Canada a commis de grave injustices envers les autochtones. Les effets de ces politiques nocives se font sentir de façon virulente aujourd’hui.
    Le Canada, comme les USA, est coupable de génocide. Il faut savoir assumer ces injustices commises par ces Canadiens. Nous sommes toujours visités par les fautes commises par ceux qui nous ont précédé.

  13. Bonjour M. Lisée.

    Très bon article et résolution de problèmes.

    Les nations autochtones décideront de ce qui est mieux pour elles, selon elles.

    Je crois que vous vous situez dans la ligne de résolution de problèmes de cet ordre, actuel et futur.

    Il faut mettre en relief le principe de résolution de problèmes.

    Quand à moi je vais m’emparer de votre texte et en faire part, extraits avec référence, sur différents sites lors d’article sur cet ordre de problématique.

    Merci pour cet excellent développement d’idées qui ouvrira des portes. Mais pour cela, il faut le répandre et qu’il y est une amorce citoyenne:
    Des comités mixtes citoyens (amérindiens et……) afin de se saisir de cette pensée constructive, qui facilitera un rapprochement et l’occasion d’une meilleure compréhension des uns et des autres.

    Pour terminer, votre approche se situe dans la vision d’ensemble d’une problématique bien synthétiser__mot adéquat !__, et comme les commentateurs s’en rendront compte, cela rend difficile les discours démagogiques ou récupérateurs en dernière analyse.
    Et ils remarqueront aussi, que la vision d’ensemble permet, tout comme le questionnement, de faire jaillir les solutions adéquates tout en s’assurant de ne pas instrumentaliser les questions litigieuses, qui pourront être traitées adéquatement au fure et à mesure de la compréhension de part et d’autre.
    Le questionnement et la vision d’ensemble sont notre véritable pouvoir.
    Ils font ressortir les solutions adéquates, et ce sont elles qui doivent être nos guides.
    Mais, il faut aussi être conscient, que la vision partiel a des effets limités, parfois même improductive.
    Comme dit Krishnamurti, la vision partielle a pour effet de déplacer le problème ou les pièces du casse-tête, et les effets engendrent d’autes effets, au point que l’on perd de vue les causes. Aussi, l’impossibilité de faire le bon diagnostique.
    Ici, il s’agit de résoudre la problématique des conséquences liées à une hypothétique indépendance du Québec.
    C’est quand même un pas dans la bonne direction.
    Elle effleure des questions bien plus fondamentales.

    Bien qu’il faut continuer à mettre de l’énergie sur les conséquences, ou des effets__et collatéraux__ des problématiques: la pauvreté, les divisions, etc… qui sont des conséquences et qui engendrent leurs effets………Il faut aussi se tourner vers les solutions fondamentales autour desquelles, une fois reconnues comme telle, elles ouvrent les portes du consensus et du rassemblement citoyen-travailleur.

    Pour compléter sur la vision partiel vs globale.
    Krishnamurti parle de vision globale, c’est cette vision qui coupe court aux conflits, lorsque les belligérents arrivent à ce seuil. Vous remarquerez, qu’il s’agit ici, de la vision globale sur le plan psychologique. Elle peut être partiel ou globale.
    Honnêteté et intégrité sont des préalables.
    Il n’y a pas de miracle, ni facilité, mais votre article est très intéressant.
    Merci encore.

    Je reviendrai avec d’autre commentaires.

  14. L’origine de la Grande alliance :

    Champlain et Dupont Gravé en contexte

    Texte de la communication présentée par Denis Vaugeois lors du 133e congrès du comtié des travaux historiques et scientifiques (CTHS) à Québec le 2 juin 2008.

    (…)

    1603. Du 15 mars au 24 août. Cours intensif pour Champlain.

    Pour ce voyage de 1603, Dupont-Gravé ramène, à bord de la Bonne-Renommée, deux Indiens qui avaient été reçus par Henri IV. La traversée dure plus de deux mois. On peut supposer que les échanges sont passionnants pour Champlain. Il a tout à apprendre. La barrière des langues n’existe pas : les deux Indiens qui avaient voyagé avec Malhortie ,l’année précédente, ont certes appris un peu de français et Dupont-Gravé parle assez bien leur langue. Ce qui suivra n’est pas le fruit du hasard.

    À leur arrivée, la population de Tadoussac est en pleine tabagie. Le grand sagamo Anadabijou écoute attentivement les deux émissaires. Le Roi leur a fait « bonne réception »; ils assurent, rapporte Champlain dans son rapport intitulé Des Sauvages et qu’il fera publier « par privilège du roi », dès novembre 1603, que « sadite Majesté leur voulait du bien et désirait peupler leur terre ». Surtout, ajoutent-ils, Sa Majesté désire « faire la paix avec leurs ennemis ( qui sont les Iroquois, précise Champlain,) ou leur envoyer des forces pour les vaincre ». Anadabijou a le sens du protocole. Son idée est arrêtée, mais il fait d’abord distribuer du pétun (tabac) à Dupont-Gravé et à ses compagnons. « Ayant bien pétuné, il commença sa harangue […] fort content d’avoir sadite Majesté pour grand ami […] et fort aise que sadite Majesté peuplât leur terre et fit la guerre à leurs ennemis ». Les alliances franco-indiennes, amorcées en 1600, venaient de franchir une nouvelle étape. Anadabijou et Dupont-Gravé avaient jeté les bases de l’Amérique française. Ce sera l’affaire de Champlain de faire en sorte que cohabitation et métissage soient au rendez-vous.

    http://www.septentrion.qc.ca/blogue/champlain-et-dupont-grave-en-contexte

    ….

    Mais il n’en fut pas toujours ainsi. Dans son ouvrage intitulé Le Rêve de Champlain, l’historien américain David Hackett Fischer, lauréat du prix Pulitzer, fait l’éloge du fondateur de Québec pour sa vision des relations avec les Amérindiens. «Partout où a agi Champlain, les relations entre Français et Amérindiens ont été fusionnelles, intimes, créatrices. La Nouvelle-France n’a pas été un échec. Bien au contraire, c’est une formidable réussite, une leçon de vie et de savoir-vivre dont on n’a pas d’autre exemple dans toute l’histoire de l’Amérique» (cité par Georges-Hébert Germain, L’Actualité, 1er mai 2011).

  15. Bonne nouvelle : le retour à la realpolitik et la Grande alliance.

    Le projet souverainiste a frappé le mur de la réalité en fin de semaine : la partition du territoire par Ottawa avec le levier des autochtones. Un dur rappel à la réalité.

    Bonne nouvelle car le déni de la réalité des difficultés de réaliser la souveraineté dure depuis trop longtemps. L’enjeu de garantir l’intégrité de notre territoire, est un défi qu’il faut relever et résoudre avant de passer à l’acte.

    En fait il s’agit de rendre effective la Loi 99 , art 9-11-12.

    Sur la question des nations autochtones, un rappel sur notre histoire :

    Notre nation naît de cette « Grande alliance » entre français et autochtones. Nos destins sont liés depuis par la géographie.

    En 1602, Henry IV a reçu en ambassade deux autochtones avec qui il a conclu une entente, de Nation à Nation. Champlain va revenir avec eux en 1603. Et cette entente sera entérinée par le Grand Sagamos Anadabijou. Les français obtiennent le droit de peupler et mettre en valeur le territoire, en contre partie il doivent s’allier pour imposer la paix à leurs ennemis ou faire la guerre à leurs cotés !

    Un longue période de guerre s’en suis. Ce n’est qu’en 1701 que la paix est enfin imposée : La Grande paix de 1701.

    Avec la défaite de la France sur notre territoire (1760) , à la fois, nous et les autochtones, avons perdu la maîtrise de nos destins en même temps. Nos sorts étaient liés. Fini la reconnaissance de nos deux nations par les Anglais.

    Désormais il y aura un acteur qui s’interposera entre nos nations : la Couronne britannique et ensuite l’État canadien.

    Ce n’est qu’au moment ou le Québec se reconnaît comme un État de fait (1960) et se met à agir avec envergure (nationalisation de l’hydroélectricité) que notre relation reprends vie avec le Traité de la Baie de James, la reconnaissance du statut de Nation par René Lévesques (1985), la Paix des Braves de 2001 (un écho de celle de 1701). Autant de liens structurés qui résultent du fait que le Québec se comportait comme un État, et que cet État pouvait tirer vers le haut les nations de la Grande alliance de 1603.

    Or le Québec est un demi État annexé et réduit dans ses moyens. Imaginons ce que pourrait représenter pour ces nations autochtones, un État optimiser, c’est à dire un État souverain !

    Il faut comprendre que la direction politique des nations autochtones (et Inuit) sont d’abord aux services des intérêts de leurs nations ( il est bien qu’il en soit ainsi). Et que donc ils vont jouer le levier canadien pour servir leurs intérêt et que cela représente un défi pour nous

    Il faut leur faire comprendre, avec un rappel à l’histoire que l’esprit de la Grande alliance est ce qui doit guider leurs choix politiques. Ils ont le choix entre servir les intérêts de l’État canadien qui refuse de les reconnaître comme nations (réduit à n’être qu’une Indian band «bande indienne » dans la loi sur les Indiens) et nous qui nous sommes formé en État et qui les reconnaissons comme nation et à ce titre depuis la Grande Alliance de 1602 avec Henry IV !

    Nos destins sont liés par la géographie depuis le début, à nous d’en tirer le meilleur en fonction de nos intérêts mutuels.

Les commentaires sont fermés.