Stratégie indépendantiste: Éloge des caribous !

(Ce texte est publié ce matin dans Le Devoir, en réplique à un article de Pierre Dubuc et de Marc Laviolette.)

J’ai toujours été irrité par l’expression voulant que les péquistes pressés d’arriver à la souveraineté soient des « caribous ». Le mot renvoie à la tragique noyade de 10 000 caribous tentant de traverser en septembre 1984 une rivière Caniapiscau malheureusement gonflée d’un débit meurtrier.

caribousC’est faire injure aux caribous que de les croire tous aussi imprudents que ceux de 1984. D’abord, ceux-là ne représentaient que 1,5% de la harde locale, dite de « la rivière George ». La vérité est qu’une écrasante majorité de caribous traversent chaque année les rivières du Québec en choisissant des points de passage praticables, raisonnables, et assurant le succès du voyage.

C’est ce que je propose aux indépendantistes québécois. Faire l’indépendance le plus vite possible, en choisissant le point de passage le plus prudent, pour assurer le succès de la traversée vers le pays.

Marc Laviolette et Pierre Dubuc.

Marc Laviolette et Pierre Dubuc.

Dans Le Devoir de vendredi dernier, Pierre Dubuc et Marc Laviolette ont voulu faire croire aux lecteurs que ma proposition de préparer à partir de cet automne, méthodiquement et pendant six ans, un rendez-vous électoral pour l’indépendance pour 2022 — en se débarrassant dans l’intervalle d’un gouvernement toxique pour notre identité nationale — équivalait à abandonner notre objectif et de le repousser aux « calendes grecques ».

J’ai vérifié. Nul dictionnaire n’indique que ces calendes sont prévues pour 2022. Ils affirment plutôt que l’expression signifie que la chose discutée n’arrivera « jamais ».

Je reconnais à MM Dubuc et Laviolette le droit de vouloir entraîner leur part de harde vers le point de passage le plus risqué qui s’offre à nous. Mais il m’apparaît évident que lorsque près de la moitié (43%) de ce qui reste d’électeurs péquistes (25%) disent aux sondeurs qu’ils seront « moins enclins » à voter PQ si on leur propose un référendum dans le prochain mandat, on choisit la marginalisation. Et on augmente les chances que l’indépendance n’arrive jamais. Donc aux vraies calendes grecques.

Je préfère viser plus large. Pour déloger les libéraux et rebâtir tant au plan de l’emploi national et régional qu’aux plans de la langue, de l’identité, de l’enseignement de notre récit national, de la laïcité et d’une gestion prudente de notre immigration, il faut additionner tous ceux qui souhaitent ce changement. Donc entraîner avec nous beaucoup de Québécois qui – on s’en désole mais il faut l’entendre – ont développé une véritable hantise de la perspective d’un référendum hâtif.

Dubuc et Laviolette sont très aigris que des souverainistes comme Gérald Larose et Jacques Lanctôt appuient ma démarche. (Merci les gars, l’appui de Jacques m’avait échappé !) Mais c’est pire que vous pensez ! Sur l’aile gauche, Camil Bouchard s’est exprimé en faveur de ma démarche et estime que je serai un bon porte-parole de la social-démocratie que doit incarner notre parti. Sur l’aile droite, l’historien Éric Bédard et le sociologue Mathieu Bock-Côté estiment aussi que ma proposition stratégique est la bonne. Même Joseph Facal et Mario Dumont écrivent dans leurs chroniques qu’il s’agit du bon point de passage.

Cela s’appelle additionner. Les caquistes et les libéraux l’ont bien vu, eux qui ont fermement dénoncé mes propositions le lendemain de leur sortie, alors qu’ils étaient restés bien tranquilles lorsque Véronique Hivon, Alexandre Cloutier et Martine Ouellet ont fait connaître les leurs. Ceux-là ne semblent pas les inquiéter. Moi, au contraire, je les fais sortir de leurs gonds. C’est bon à savoir.

Mais la préoccupation de nos deux auteurs n’est pas d’additionner. Elle est plutôt de soustraire. Et ils consacrent une bonne part de leur texte à dénigrer et déformer des positions que j’ai défendues ces dernières années. Il serait trop long de les rectifier toutes. Mais voici le principal :

Sur Hydro j’ai en effet réfléchi, au temps du pétrole couteux, à une proposition de réaménagement des tarifs qui aurait complètement protégé le pouvoir d’achat des citoyens et créé des conditions nettement plus favorables à l’économie d’énergie et à l’émergence d’énergies alternatives. J’ai un temps pensé qu’une vente de 25% d’Hydro permettrait de réduire significativement la dette du Québec, pour mieux financer la santé, l’éducation et le filet social. Mais j’ai refait mes calculs et me suis ravisé (ce que les auteurs feignent d’ignorer).

Sur les anglophones il est vrai que j’ai davantage de respect pour notre principale minorité nationale que les deux auteurs. Vrai que j’estime qu’ils peuvent user des droits que Camille Laurin leur a accordés dans la loi 101. Vrai que je pense qu’il faut dialoguer avec eux dans un climat de franchise. Le discours du Centaur prononcé par Lucien Bouchard dans les mois suivant le référendum de 1995 fut un geste d’ouverture important et apprécié. Dubuc et Laviolette le qualifie de « capitulard ». Eh ben ! Pourtant, le discours réitère clairement notre volonté d’atteindre rapidement la souveraineté et avertit que si la proportion de francophones continue à décliner à Montréal, il faudra introduire des mesures supplémentaires de protection du français. J’ai écrit ce discours et j’en suis fier. Chef du PQ et Premier ministre, je continuerai dans cette voie.

Car comme tout bon caribou, je sais choisir les chemins du succès.

21 avis sur « Stratégie indépendantiste: Éloge des caribous ! »

  1. J’espère que vous avez tous réalisé que le meilleur gouvernement que nous pourrions élire aussi performant
    soit-il ne convaincra jamais la minorité anglophone de nous appuyer. Il en est ainsi pour la grosse majorité
    des autres minorités. À part certaines personnes de ces minorités qui elles on compris notre situation et qui
    ne comprennent tout simplement pas les hésitations et surtout les refus des « de souches » de se donner
    un pays.

    Il n’y a aucun pays récent si petit soit-il, et il y en a beaucoup, qui voudrait revenir en arrière.

    Si nous passons à l’histoire et que le Québec devient enfin un pays, quel sera le jugement des historiens
    envers ces personnes qui auront tout fait pour que nous ne puissions jamais réussir.

    Je sens l’urgence de cesser de se parler seulement entre indépendantistes. Comme Pierre Bourgault
    le répétait: « Convaincre, convaincre, convaincre! »,et pour cela il faut sortir du confort des convaincus
    et aller chez nos jeunes pour leur faire découvrir la valeur de ce qu’ils sont. Identité québécoise et
    racines profondes. Défi emballant qu’aucun autre ne pourra jamais égaler. Prendre en main enfin
    toutes les responsabilités d’un vrai pays.

    En France il y a une Assemblée Nationale. Au Québec c’en est une PROVINCIALE.
    Je ne sais pas pourquoi on se dote de ce mot NATIONAL à tout vent.
    M,Lisée! Rappelez-le à ces gens de Québec.

    Message pour tous:  » Il faut absolument que Jean-François Lisée devienne le chef.
    Ça lui donnera beaucoup plus d’occasions d’être vu et surtout d’être entendu à travers les médias.
    Comme porte parole de notre parti il n’a pas d’égal. C’est un homme qu’on ne pourra pas mettre en boîte.

  2. J.F.Lisée a compris que la voie du pays est pensé depuis longtemps que toutefois, il faut une politique sur le terrain fait avec les moyens de l’État provincial existant afin de redémarrer la politique québécoise. Parce que la politique québécoise qui permettrait ultimement à un gouvernement péquiste face à de possibles catastrophes d’envisager toutes les options devant l’imprévisible qui pourrait surgir, pour qu’un tel gouvernement puisse agir, il faut de prime abord qu’il ne soit pas libéral et j’ajouterais qu’il ne soit caquiste non plus.

    Le référendum sur la souveraineté est devenu un objet de sorcellerie que les libéraux et caquistes agitent afin d’empêcher le PQ de franchir le cap d’au moins 35% et plus des suffrages. Référendum peu emballant pour des souverainistes eux mêmes car chaque défaite référendaire peut faire réintégrer le Québec dans cette constitution canadienne ou peut être faire disparaître l’imposition québécoise afin de la rendre de nouveau complètement fédérale. Réduire l’État québécois réel à peau de chagrin.

    L’État provincial mérite considération car si ses pouvoirs sont réduits à force d’affaiblissement de l’esprit national québécois. Plus rien ne sera possible.

    Les Dubuc et Laviolette sont ce qu’ils sont des esprits critiques proche de l’esprit complotiste cherchant des complots à droite et gauche.

    Ils n’ont donnés que peu de chance à P.K.Péladeau le réduisant à la figure de l’imposteur social et politique.

    Si à un seuil donné le -fédéralisme renouvelé- ou mieux l’autonomie à voie souverainiste de moyenne durée devient subversif c’est parce qu’Ottawa à la source ne veut rien entendre à la différence québécoise et que le peuple ne croit plus au référendisme. La politique est un domaine changeant, on ne répète pas les mêmes erreurs sous le prétexte que selon un 10 commandements souverainiste, il faudrait faire que d’une façon.

    JFL n’a rien de faux sur le référendum souverainiste.

  3. Dubuc s’est farci tout un livre pout démolir Péladeau qui au temps de ses études à l’UQAM militait dans .parti communiste ouvrier avec Laviolette. (dans Wikipedia).
    Ils ont alors appuyé Martine Ouellet qui aujourd’hui se réclame de PKP. Cherchez l’erreur.
    Ce n’est certainement pas Le Devoir qui comprend ces situations.

    Soyons sérieux. Comme plusieurs intervenants, j’aime bien la proposition Marceau qui en fait piégerait le Canada dans un Meech 2.

    • Nicolas Marceau enfonce le tabou du seul référendum sur la souveraineté de l’État du Qubéec, il était temps… Mais… il omet d’appeler Le Peuple à se prononcer d’abord sur le statu quo, pour l’INVALIDER au Québec, ce qui fait s’effondrer à jamais au Québec l’État de clair déni autocrate canadian, soit il se soumet à la rigueur de sa propre loi dite de la clarté, soit il dégage ! Entretemps, les souverainistes appellent Le Peuple à proclamer par référendum seule valide au Québec la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec. Il sera toujours temps pour d’aucun de proposer la fondation d’un État fédéral canado-québécois dont serait partie cette République du Québec, si tant était que ses Actes constituants obtiennent le clair OUI référendaire des Québécois,es.

      Cf
      Du nouveau dans la logique souverainiste ! Faire s’effondrer le statu quo canadian !
      http://democratie101.unblog.fr/2016/05/30/0statu-quo-cdian/

  4. Monsieur Lisée, lorsque vous avez écrit LE NAUFRAGEUR, est-ce que vous prépariez votre propre autobiographie ?

  5. Je crois que l’intervention du député Marceau à l’effet de poser deux questions est un évènement majeur dans la campagne; davantage que l’intervention de Laviolette & Dubuc dont j’ai souvent apprécié leurs article et interventions comme lecteur régulier de L’Aut’Journal et de Vigile.
    Poser deux questions dans un référendum général ou poser des questions spécifiques lors d’une élection générale a toujours été farouchement combattu dans le passé par les responsables du PQ; cette attitude nous a privé de moyens puissants.
    Le constat du député Marceau ajoute à votre argumentation à l’effet de ne pas tenir le même type de référendum qu’en 1980 et en 1995 dans un premier mandat. De plus, il n’y a pas présentement de contenu dans la proposition du député Marceau.
    Présentement, le contenu de vos propositions est de loin en avance de tout ce qui est proposé par les autres candidats ou le député Marceau. Il faut continuer dans cette voie; y compris ajouter des propositions qui seraient considérées comme des gestes de rupture. Par exemple le rapatriement du programme d’assurance-emploi, etc..

    • La contribution du député Marceau est en effet un point tournant historique, il est question au PQ de discuter de référendum qui ne porterait pas seulement sur la Souveraineté de l’État du Québec en partenariat avec l’État du Canada, mais aussi sur d’autre sujets… pour en finir avec le statu quo. Le problème avec la proposition de Nicolas Marceau & Co, c’est que rien n’est prévu quant au statu quo lui-même, il ne prévoit pas dans un premier temps le mettre aux voix.

      Il prétend, avec raison que le statu quo ( l’État sans OUI du Canada ayant cours légal illégitime actuel au Québec ) est répudié par la majorité de Québécois,es, ce, des fédéralistes-rénovateurs aux souverainistes en passant par les autonomistes, sauf que.. il ne prévoit pas pour autant appeler Le Peuple Souverain du Québec à se prononcer, pour que succède au simple fait de le dire, une réalité politique tangible indiscutable… Car enfin, si les Québécois,es disait OUI au statu quo, à quoi pourrait bien servir tout le reste de son modus operandi ? Strictement à rien.

      Il faut cesser de priver les Québécois,es du droit d’exercer sa Souveraineté constituante et politique quant à l’État présent… cette impéritie ne fait que participer à la négation de la Souveraineté constituante du Peuple, de la part des souverainistes, c’est tout sauf logique, congruent, conséquent, responsable et tout bonnement tout sauf démocratique.

      Quant à sa proposition visant en quelque sorte à structurer le fédéralisme-rénovateur, ce n’est pas aux souverainistes de le faire, c’est aux partisans de tel État du Canada rénové de le faire… en prenant par exemple appui sur l’invalidation référendaire du statu quo qu’appuieraient les partisans fédéraliste et autonomistes d’un État canado-québécois vraiment fédéral dont les Actes constituant obtiendraient à terme le clair OUI référendaire des Québécois,es, afin de faire s’effondrer le statu quo qui bloque toute rénovation constitutionnelle canadian.

      http://democratie101.unblog.fr/2016/05/30/0statu-quo-cdian/

  6. Il est temps de cesser de niaiser… Nous avons perdu une élection aux mains d’une équipe de deux de pique sans programme, juste avec la peur d’un référendum… Nous en avons tellement peu parlé que l’idée d’un pays à nous s’est un peu estompée pour plusieurs. Il n’est pas naturel de toujours vouloir la chicane… Nous sommes des citoyens de second ordre, perdus dans le multiculturalisme qui a pour commun dénominateur la langue anglaise, suivie de toutes les autres en plus de toutes les coutumes plus ou moins abracadabrantes quand elles ne sont pas moyenâgeuses. Il faut prendre le temps de démontrer les avantages de l’indépendance: économiques, culturels etc. Six ans n’est certes pas trop long pour convaincre les indécis et les pissous… Oublions la charge de la brigade légère et préparons une attaque frontale et bien organisée. Go-Lisée-go…

    • Voilà en termes simples, clairs et brefs ce qu’il faut retenir de la proposition de Jean-Francois. Bravo!

  7. Très bien dit mon cher Jean-François. Cet article de nos amis publié dans le Devoir était juste du n’importe quoi!!
    Toutefois, j’ai hâte de lire votre réponse à l’article de mme Legault du JDM. Elle a le don de poser la bonne question cette apologiste bien connue de Monsieur!

  8. Je suis derrière vous à 100% M. Lisée. Il faut prendre le temps d’expliquer, de rassurer et convaincre les gens qui ne sont pas encore vendu à l’idée de l’indépendance. Ça prendra le temps qu’il faut et ça ne peut se faire à la sauvette en l’espace de 2 ans. Votre échéance est réaliste, et votre logique également. Et non, ce n’est pas faire le jeu des Fédéralistes, au contraire.
    J’ai toujours été souverainiste mais je n’ai jamais été membre en règle du PQ. Pour la première fois, je deviendrai membre afin de pouvoir voté pour vous comme chef.

    • Il faut cesser de faire comme si les Québécois,es avaient dit OUI au Canada, il n’ont jamais eu l’occasion de se prononcer… pour la bonne et simple raison que le Canada de passe pas au Québec, canadianisateurs le savent, ce pourquoi ils se sont toujours bien gardé de soumettre aux voix les Actes constituants du Canada… il s’applique par défaut, de force et d’autorité impériale, par-dessus la tête démocratique constituante des Québécois,es ; ce n’est juste pas démocratique et il faudrait continuer à faire semblant que ce n’est pas autocratique ?

      C’est absurde ! D’autant que les souverainistes eux-mêmes se trouvent à VALIDER la négation de la souveraineté constituante et politique des Québécois,es… Comment voulez-vous qu’il,elles prennent au sérieux de si inconséquentes élites politiques ? De fait…

      Pour changer ça… il faut suivre, toutes choses égales par ailleurs, l’exemple de De Gaulle accueilli ici en héros libérateur le 24 juillet 1967, et comme lui, rompre avec la gouvernance provincialiste collabo d’un État de clair déni démocratique. Il faut cesser de traverser la rivière Québec en crue autocrate… il faut donner l’occasion aux Québécois,es de passer le gué référendaire démocratique, sans condition ni délai, sitôt élue majoritaire une Coalition démocrate multipartite, pour donner l’occasion au Québécois,es de proclamer INVALIDE au Québec tout État qui s’impose sans OUI et pour proclamer seule VALIDE la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec.

      http://democratie101.unblog.fr/2016/05/16/jfl/

  9. À prendre très au sérieux ces bilan de propositions
    Merci M. Lisée,
    Nous sommes devant le choix circonscrit de
     » gagner… notre indépendance …, ou redevenir complètement invisible… »
    L’heure sonnante exige d’accepter de faire ce choix d’adulte
    qui répondent à nos besoins criants de survie , dans l’immédiat et
    de façon concrète. Vous cernez et ciblez parfaitement l’enjeu.
    Et les pistes de solutions apparaissent tout à fait réalisables
    tant au niveau économique qu’au niveau d’une vie en société
    Nous ne rêvons pas, nous sommes avec vous devant ces choix d’adulte confirmés
    À la croisée de ces chemins où nous vivons,
    oublions ceux de traverses qui nous ont fait tant perdre de temps
    Vivre indépendant , c’est se respecter et se faire respecter
    dans ce monde où seul le profit monétaire est capitalisé.
    Cette promenade a assez durée…
    Vivre ! C’est notre première vérité! Vivre libre ! C’est notre plus grande volonté !
    B.Martin

    • OUI, finis les chemins de traverse qui privent Le Peuple Souverain du Québec de son pouvoir constituant souverain quant à l’État concret canadian qui s’applique au Québec sans OUI référendaire. Le Peuple doit pouvoir exprimer sans condition ni délai son rejet du statu quo de barrage canadian qui inonde la rivière démocratique du Québec depuis trop longtemps. Il faut cesser de traverser cette rivière canadian, et d’y former des gouvernements collabos noyés par ces flots assassins.

      Il faut passer à gué démocratique, et il n’y a qu’une manière de le faire, à savoir, sitôt élue majoritaire une Coalition démocrate multipartite donner l’occasion aux Québécois,es de Proclamer INVALIDE au Québec tout État qui, tel l’État illégitime du Canada, n’a pas obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire des Québécois,es.

      Faire comme si le statu quo canadian ne niait pas la souveraineté constituante et politique du Peuple Souverain du Québec n’est pas conforme à l’âge adulte démocratique souverainiste, mais l’exact contraire autocrate qui foule aux pieds la Souveraineté constituante du Peuple. On ne peut à la fois dire une chose et faire le contraire… on l’a fait, ce fut utile, ce ne l’est plus…

  10. La métaphore de la rivière en crue n’implique pas forcément le symbolique passage vers la souveraineté de l’État… ça, c’est ce que veulent nous faire croire certains bergers…

    La rivière en crue exceptionnelle causé par la main humaine ( mauvaise gestion des barrages d’Hydro ), c’est le Canada actuel en perpétuelle crue autocrate qui s’impose sans OUI ; c’est le statu quo de blocage autocrate qui fait barrage et qui s’impose sans OUI au Québec par-dessus la tête démocratique constituante référendaire des Québécois,es… ; c’est ce flot continuellement en crue qui déverse sont flot continu de contraintes blessant le cours normal démocratique du l’Histoire-fleuve d’un Peuple…

    Jean-François Lisée nous dit… continuons à la traverser cette rivière canadian autocrate, peu importe le fait que s’imposent un État qui NIE la primauté démocratique constituante des Québécois,es ; continuons à former des « gouvernements collabos » qui accepteront de gouverner Le Peuple en vertu d’une loi constituante qui n’est pas celle du Peuple… en NIANT la primauté démocratique de la souveraineté constituante du Peuple… tout en prétendant mettre de l’avant la souveraineté de l’État du Peuple…

    Continuons à dire une chose et à faire le contraire, continuons à traverser une rivière qui inonde nos territoires démocratiques d’un flot continu de malversations commanditaires autocrates, sans rien prévoir pour renverser tel flot ; sans prévoir cesser sans condition ni délai de les traverser ces flots meurtriers… sans prévoir traverser là où le gué démocratique est en mesure de contrer le flot autocratique…

    JFL nous dit, continuons encore à nous noyer dans la crue canadian un certain temps… cette tourmente autocrate canadian est le lieu idéal pour préparer le passage à gué sécuritaire vers la démocratie…

    INVALIDER le statu quo canadian

    L’État sans OUI du Canada s’impose sans OUI… il faut donc lui opposer un NON… et pour ça, il faut prévoir appeler Le Peuple à se prononcer… à défaut, on est noyé par les flots d’un silence forcé, d’un non-dit jamais exprimé ; à défaut, on participe à l’écrasement de la parole du Peuple ; on prive Le Peuple de sa parole constituante quant à l’État présent, aussi sûrement que ne l’a fait l’Empire depuis la Conquête jusqu’à nos jours… JAMAIS les Québécois,es n’ont eu l’occasion de se prononcer sur l’État PRÉSENT… sur les vraies affaires constituantes, sur l’État concret du Canada… toujours seulement sur les États devant succéder à l’effondrement de l’État présent… qui perdure parce qu’il n’est jamais mis aux voix…

    Il faut prévoir appeler Le Peuple à INVALIDER le statu quo constitutif canadian… c’est le b a ba de la démocratie constituante… Le gué démocratique naturel et sécuritaire… Le Peuple se prononce, il ne peut pas se noyer ce faisant… puisqu’il ne fait qu’exercer son libre arbitre constituant quant à l’État présent du Canada dont il ne veut pas… qu’on soit fédéraliste-rénovateur, autonomiste, nationaliste, souverainiste, indépendantiste… ce qui fait l’UNION des forces démocratiques des Québécois,es.

    http://democratie101.unblog.fr/2016/05/30/0statu-quo-cdian/

  11. il n y a pas qu’un référendum pour avor notre autodétermination Bravo pour le Caribou!

  12. Quand j’ai voulu être indépendant, je l’ai annoncé à mes parents et je suis parti de la maison… Sans esclandre, sans argumentation et sans chicane.
    Tout au plus, y-a t-il eu des conseils de dernière minute et le « on t’aimera toujours » qui est toujours en vigueur 30 ans plus tard.

    Qu’est-ce que le Québec attend? Une invitation?
    Il n’en recevra jamais!

    Pour ceux qui sont contre l’indépendance, je dirais ceci: « Cessez d’enlever aux québécois les outils qui pourraient potentiellement favoriser leur indépendance! »

    Risquer de réveiller le dragon qui dort, est un risque qui dépasse de loin les inconvénients du changement!

    Devenir indépendant ne doit pas être une bataille… Ça doit être un mûrissement, un aboutissement normal.

  13. Superbe réponse. Bravo. Je préfère les Caribous aux moutons de Panurge qui eux ont tous périt.

  14. Je suis indépendantiste depuis des lunes et des lunes. Je fus de l’Alliance Laurentienne, du RIN, du PQ.
    Je suis âgé. J’aimerais bien que le Québec obtienne son indépendance le plus tôt possible. J’aimerais mourir Québécois.
    Dans le meilleur des mondes, le prochain référendum pourrait être gagnant. Puis l’année d’après un gouvernement fédéraliste est élu. Il va arriver quoi ?
    Dans les années cinquante, l’Alliance laurentienne proposait une constitution copiée sur celle du Portugal, une dictature. Et pourtant les gens s’y intéressaient. Au moins leur intérêt était soulevé. Ce n’était pas le pays dont rêvait la population, mais, au moins, il y avait un projet sur lequel il pouvait plancher.
    Le PQ, depuis bientôt 50 ans, n’a à offrir qu’une abstraction, l’indépendance, et un outil qui devient le projet, le référendum.
    Personnellement je crois que l’indépendance doit se gagner par des batailles sur le terrain comme la fédération camnadienne a été imposée aux Canadiens-Français. On a concédé aux Canadiens-Français des pans d’intervention qu’on ne pouvait, initialement, imposer. Mais petit à petit, le fédéral a grugé dans les prérogatives provinciales. Tant et si bien que la fédération canadienne n’est plus une véritable fédération.
    Pourtant en cinquante années, le PQ n’a pas été foutu de récupérer la moindre parcelle d’autorité. Et je demeure convaincu qu’un référendum gagnant, si nous n’avons au préalable établi certaines assises, ne sera qu’un gros pétard éblouissant qui ne portera aucun fruit.

    • monsieur Ricard
      ne désespérez pas
      un référendum gagné avec une question claire — genre: voulez vous que le Québec devienne un Etat souverain? — est une condition nécessaire mais suffisante pourvu que le chef du OUI et en même temps premier ministre du Québec affirme tout de suite que le Québec sera souverain et que cela n’est pas à négocier (comme monsieur Parizeau allait le faire) — idéalement il inviterait l’Assemblée nationale à affirmer cela avec lui. Les autres Etats souverains reconnaîtront la souveraineté du Québec.

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