Voir: le 11 septembre, bien au-delà des tours

Je sais, vous êtes au bord de l’indigestion de documentaires sur le 11 septembre. Je ne vous en proposerai pas. Mais si l’événement vous a ouvert l’appétit pour la politique américaine de l’époque, je vous propose un excellent programme double. Les films consacrés à George W. Bush et à son vice-président Dick Cheney. Ce sont deux bijoux.

À voir: The Report, sur la torture américaine

La véracité historique est une des grandes qualités du film The (torture) report. Ses producteurs ont été méticuleux dans leur respect d’un épisode historique terrifiant: la normalisation de l’utilisation de la torture dans la CIA post-11 septembre. (Pour une discussion de cette véracité, lire cet article de Slate.)

L’histoire est contée à travers la tentative du personnel de la sénatrice Diane Feinstein de faire une enquête exhaustive de cette pratique, face à une CIA plutôt, disons, réticente.

Obama hanté par le fantôme de Bush

Ce soir le président américain s’adresse à la nation pour souligner la réalisation de sa grande promesse électorale: le retrait des troupes américaines en Irak. Mais ce sera comme si son prédécesseur était dans la pièce.

Je vais vous montrer un excellent montage du site Politico.com montrant le pauvre porte-parole du président, Robert Gibbs, répondant aux journalistes aujourd’hui. Mais d’abord, un peu de contexte:

Parisella vs Bush: «Mission impossible»

W a eu ce lapsus, à la fin de sa « conversation » avec John Parisella, au Reine Elisabeth ce jeudi. Interrogé sur ce qu’il regrettait dans son action présidentielle, l’ex-président a parlé de la bannière « Mission accomplie » affichée sur le destroyer USS Abraham Lincoln, le premier mai 2003, soit alors que l’invasion irakienne était terminée mais que la guerre civile ne faisait que commencer. Mais W s’est trompé. Il a parlé de « Mission impossible », reflétant plus exactement le degré de difficulté de son intervention irakienne. Mais mes pensées sont allées à son interviewer, John Parisella.

Faut-il museler W ? Non !

L’ex-président Bush est en ville, aujourd’hui jeudi, à l’invitation de la Chambre de commerce. Devant l’Hôtel Reine-Elizabeth, des manifestants protesteront. Et il y a matière à protester : les politiques économiques de l’ex-président furent désastreuses. Il a, pour le moins, donné des signaux favorables au retour de la torture au mépris des conventions internationales et il a, en se fondant sur des motifs qui apparaissent comme mensongers, plongé l’Irak dans une guerre qui a fait 300 000 morts au bas mot.