Le bulletin des journalistes

Les journalistes et les chroniqueurs ont l’habitude de distribuer accolades et taloches, en fin d’année, aux personnes qui, dans notre société, ont eu le cran de demander aux citoyens de voter pour eux pour obtenir le privilège de gérer les affaires de la cité et de recevoir, donc, accolades et taloches.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

Délires…

green-ladies-communist-shirt-443-150x150Il se dit et s’écrit des choses étranges, délirantes, ces temps-ci au Québec.

L’exemple vient de haut. Le Premier ministre du Québec et ministre de la jeunesse, Jean Charest, expliquait ce lundi que « Ce n’est plus un débat sur la hausse des frais de scolarité. C’est l’extrême-gauche qui tente d’intimider la population. »

On lui accorde que l’extrême gauche existe, que les casseurs existent, que des ignobles envoient des lettres avec de la poudre et que tout cela doit être dénoncé.

URGENCE: Avant l’irréparable

Les déclarations entendues ce matin à Québec semblent conduire le gouvernement à commettre dans les heures qui viennent l’irréparable: une loi spéciale répressive.

La nouvelle ministre Courchesne affirme avoir constaté un « raffermissement » de la position étudiante hier, alors qu’il est au contraire clair que le gouvernement a retiré son offre de la semaine précédente de Conseil des universités, clé de l’entente selon la FEUQ et la FECQ, qui avaient d’autres propositions de sortie de crise à mettre sur la table. De plus, toutes les associations, y compris la CLASSE, étaient prêtes à accepter un moratoire suivie d’une délibération quelconque. C’est un compromis majeur par rapport à leur revendication d’annulation de la hausse.

Facal II réplique à Lisée II en citant Lisée I — Vous nous suivez ?

facal1Je vous parlais la semaine dernière sur ce blogue de l’évolution (fulgurante) de la pensée de Joseph Facal au sujet de la souveraineté.

Ce lundi, Joseph m’a répondu dans une chronique appelée «Le poids des mots». C’est ce qu’on appelle un débat. Vif, mais courtois, comme Joseph et moi les aimons.

Alors je réponds à sa réponse:

Le nouveau clivage québecois, selon Joseph Facal

couv-1719L’ancien ministre, professeur aux HEC, chroniqueur et lucide Joseph Facal offre avec son nouveau Quelque chose comme un grand peuple (Boréal), un livre à son image.

Éveillé, convaincu, systématique, pédagogique. Le lire, c’est l’entendre articuler chacun de ses arguments,  à sa singulière manière. Il nous avertit d’entrée de jeu que le Québec d’aujourd’hui est divisé sur une nouvelle ligne de fracture :