Comment l’élection du PQ a forcé Pierre Trudeau à aimer l’Oncle Sam

Les archives parlent ! Des dépêches diplomatiques récemment déclassifiées révèlent que Pierre Trudeau et son ami financier Paul Desmarais discutaient de saboter économiquement le Québec dans les semaines suivant l’élection surprise du Parti québécois en novembre 1976.

Pierre Trudeau l’évoque directement avec l’ambassadeur américain Tom Enders, qui prend des notes. Paul Desmarais en dévoile encore davantage dans sa propre rencontre avec l’ambassadeur, affirmant que « l’idée serait de faire monter le chômage au Québec, de 10% actuellement, à 15 voire 20% d’ici un an ». Ce plan, de toute évidence, n’a pas été mis à exécution.

Comment faire des milliards à la mode Albert Frère et Desmarais ?

Comment s’enrichir, lorsqu’on est déjà riche, en siphonnant des centaines de millions à des institutions publiques ? Denis Robert (qui a mis au jour le scandale Clearstream) et Catherine Le Gall démontent patiemment le mécanisme privilégié par Albert Frère (principalement) et son partenaire de longue date Paul Desmarais.

À travers quatre transactions économiquement inexplicables réalisées pendant les années 2000, les journalistes d’enquête ouvrent le sac à outils de ceux qu’ils appellent des prédateurs – car ils ne créent pas de produit, de service, de valeur, seulement des échafaudages financiers qui leur rapportent gros et qui vident les caisses d’institutions publiques.

Les fantômes de Sagard…

Que les choses soient claires, je n’ai jamais passé la nuit à Sagard, le Versailles-en-Charlevoix de la Dynastie Desmarais. Je n’y ai pris ni le dîner, ni l’apéro. En fait, j’attends toujours mon invitation. Elle doit s’être perdue dans le courrier. Le plus proche de Sagard que je sois allée est la Via Ferrata sur les flancs des Palissades — une activité que je suggère à tous.  J’y ai rencontré un guide qui m’a raconté que sa conjointe avait eu un contrat de tueuse de mouches à Sagard. Oui, tueuse de mouches. Elle faisait partie d’une brigade de sept tueuses de mouches, à temps plein, pendant la saison des mouches.

Les Desmarais: un empire médiatico-bitumineux ?

desmaraisLe talent de Sacha Guitry pour la réplique ironique cinglante le précédait partout. Un jour qu’il entrait dans la résidence d’une riche parisienne, il s’exclama: « quel magnifique lustre! ». Un convive, l’ayant entendu, de commenter: « qu’est-ce qu’il peut être méchant ! »

De même, il ne fait aucun doute que les membres de la famille Desmarais, propriétaires de La Presse et de la chaîne de journaux Gesca, sont fédéralistes, capitalistes et heureux de jouer dans les coulisses du pouvoir québécois, canadien et français pour hisser les amis vers le haut et écarter les importuns vers les côtés.