En 1995, Jacques Chirac avait choisi son camp: le Québec

Jacques Chirac, Jacques Parizeau

Avec Jacques Parizeau et Philippe Séguin en janvier 1995, Chirac annonce aux journalistes que la France sera la première à reconnaître une victoire du Oui.

On dira ce qu’on voudra de Jacques Chirac. Et il y a beaucoup à dire. Mais sa fidélité au Québec aux moments cruciaux du référendum de 1995 fut en tous points remarquable. Objet d’énormes pressions de la part d’Ottawa, il a résisté et a choisi son camp: le Québec !

Feu notre ami Philippe

Je raconte l’anecdote du point de vue de Philippe Séguin, mort aujourd’hui d’une crise cardiaque. Lorsqu’il se présente, ce jour de 1998, devant la résidence du délégué général du Québec à Paris, il préside le grand parti de droite, le RPR, et s’oppose donc au gouvernement socialiste de Lionel Jospin. Il vient à la résidence rencontrer Lucien Bouchard. Mais les journalistes québécois le harponnent sur le seuil et lui demandent s’il est d’accord avec le ministre socialiste qui vient de sortir et qui appuie le Québec dans sa querelle de la semaine avec Ottawa.