Le chef de cab de Legault et moi

Au lendemain d’une éclatante victoire du vote de confiance de son chef, François Legault, Martin Koskinen, chef de cabinet et véritable alter-ego du premier ministre, a pensé que la chose la plus importante était de critiquer sur Twitter deux chroniqueurs québécois, Mathieu Bock-Côté et moi-même. C’est son droit le plus strict. Mais j’ai trouvé amusant de discuter un peu avec lui. Voici l’échange complet:

Prime budgétaire à l’indépendance: suite du débat

mo_9782896493999Je vous connais bien, chers internautes, et je sais que le vendredi après midi, par une belle journée chaude, juste avant la fête nationale, rien ne vous fait plus plaisir que de vous plonger dans la comptabilité nationale et dans un débat d’expert sur l’ampleur des économies que réaliserait un Québec souverain.

Réjouissez-vous, je vais exhaucer votre voeu, en publiant ici la suite du grand débat Stéphane Gobeil / Martin Coiteux sur ce thème, débat amorcé par la publication de l’excellent livre Un gouvernement de trop, sur ce sujet précis.

« Un gouvernement de trop »: le débat Coiteux/Gobeil

mo_9782896493999Un livre important a été publié plus tôt cette année. Un gouvernement de trop, de Stéphane Gobeil, calcule avec minutie de quoi serait fait le budget d’un Québec souverain en se dégageant des revenus tirés du gouvernement fédéral mais, également, des dépenses que ce gouvernement effectue avec, pour une part, notre argent. Il en conclut qu’au total, l’appartenance au Canada « coûte » deux milliards de dollars par an au Québec, deux milliards, donc, dont il disposerait chaque année s’il quittait la fédération.

Le coût du fédéralisme? 2 milliard$ par an!

9782896493999Stéphane Gobeil s’est demandé ce qui arriverait s’il épluchait ligne par ligne, non pas le budget fédéral, mais les livres des crédits, donc les dépenses réelles effectuées par chaque tentacule de la gigantesque pieuvre bureaucratique fédérale.

Méthodiquement, cet observateur de la machine fédérale longtemps employé du Bloc à Ottawa a dégagé ce que le futur État québécois devait retenir d’indispensable comme dépenses pour ses propres activités, puis, en comptant large, a laissé au futur État une marge de manœuvre dans plusieurs secteurs (comme la culture, bien sûr, et l’aide internationale).