UPAC et intégrité: Mes 12 questions à Philippe Couillard

Pendant la campagne électorale de 2014, je posais 12 questions à Philippe Couillard en matière d’intégrité. Aujourd’hui que l’UPAC a procédé à la mise en accusation de la fraude systémique ayant eu cours au PLQ alors que M. Couillard en était ministre, j’ai cru bon retourner voir ces questions et constater s’il s’était passé quelque chose depuis.

Billet publié le 25 mars 2014 (et quelques ajouts de ce jour)

Phillipe Couillard a dit deux choses au sujet du passé trouble de son parti en matière éthique. Pour être poli. je dirai qu’il a été paradoxal.

PC_130317_ih9hf_couillard-charest_sn635Interrogé dimanche dernier à savoir s’il était « à l’aise avec l’héritage de Jean Charest » il a répondu: « je suis à l’aise avec tout l’héritage du PLQ ». Donc: c’est oui.

Mais il ne semble pas parfaitement à l’aise avec le passé car il a cru bon de dire aussi, la veille, que le PLQ, « c’est mon parti maintenant ». Ce qui peut laisser croire qu’il fait une distinction claire entre « son » parti et celui de son prédécesseur.

Toujours prêt à rendre service, je voudrais aider M. Couillard à tirer les choses au clair sur ces questions d’intégrité en lui posant des questions précises qui ne concernent que lui et son propre jugement éthique. Les voici:

1. Les méthodes de financement de Charest: Lorsque vous étiez ministre de Jean Charest, et que ce dernier vous obligeait à récolter 100 000 $ par année pour la caisse électorale du parti, une pratique inédite qui vous mettait, vous et vos collègues, en position éthique très équivoque, avez vous obtempéré ? Avez vous protesté ? Lorsque cette pratique fut rendue publique, pourquoi n’avez vous pas exprimé de réserves ? En aviez-vous ?

(Il n’a à ma connaissance jamais répondu à cette question depuis.)

2. La Clause Couillard. Lorsque vous avez démissionné du gouvernement en mai 2008, vous êtes allé travailler pour une société privée de santé avec laquelle vous aviez eu des rencontres peu avant votre démission. Vous aviez suivi les règles éthiques en vigueur à l’époque, dites-vous. Depuis, cette pratique est interdite par une nouvelle clause du code d’éthique surnommée « Clause Couillard ». Rétrospectivement, admettez-vous que vous auriez du être exemplaire et ne pas négocier votre emploi dans le secteur de la santé alors même que vous étiez ministre de la santé, même si cela était permis à l’époque ? Si vous êtes élu, comptez-vous modifier la Clause Couillard ?

(Même commentaire.)

3. Le silence sur le salaire secret. Vous avez démissionné en juin 2008, soit trois mois après que le public eut appris que votre chef, Jean Charest, recevait depuis dix ans un salaire secret du PLQ, tiré à même les généreuses donations, de 75 000 $ par an. On ne vous a jamais entendu à ce sujet. Approuviez-vous cette pratique ? Quand l’avez vous apprise ? Êtes-vous intervenu pour qu’elle cesse ? Après votre démission, pourquoi n’en avez vous jamais parlé ? Lorsque vous dites que vous êtes `à l’aise`avec tout l’héritage du PLQ, cela inclut-il le fait d’avoir caché ce salaire aux Québécois pendant 10 ans ?

(Même commentaire.)

4. Le silence sur la commission d’enquête. Au moment de votre démission en 2008, vous reprenez votre droit de parole et vous bénéficiez dans l’opinion publique d’un très grand ascendant moral. Courant 2009, de révélations en révélations, le public prend conscience d’un très grave problème de corruption au Québec. L’ADQ, puis le PQ, les éditorialistes, puis les policiers, le barreau, les ingénieurs et même les syndicats (même la FTQ construction, c’est dire!) réclament la tenue d’une commission d’enquête publique. C’est aussi le cas de quelques figures libérales, dont l’ex-député et président du PLQ, Robert Benoît, dénonçant en 2010 le fait que son parti soit devenu « une machine à ramasser de l’argent ».

Vous ? Non. Il n’existe pas de trace de prise de position publique de votre part en faveur de cette enquête. Au moment où le Québec avait besoin de leaders d’opinion, vous êtes resté muet. La plus grande question d’intégrité de l’histoire récente du Québec ne vous intéressait pas ? Pourquoi ?

(Il ne s’est jamais expliqué là-dessus.)

5. L’absence de rupture. Le 17 mars 2013, vous êtes élu chef du PLQ, au premier tour de scrutin, avec 58,5 % des voix. Une victoire décisive. De plus, votre absence de l’Assemblée nationale entre 2008 et 2012 vous a évité d’être vu en train d’applaudir le ministre Tony Tomassi — maintenant accusé au criminel — ou de voter 11 fois contre la création d’une commission d’enquête, comme vos collègues.

Vous êtes donc superbement placé pour poser des gestes de rupture avec votre prédécesseur Jean Charest et ses pratiques. Au minimum, vous pourriez, pour utiliser une expression française, vous permettre un « droit d’inventaire » sur ce qui vous a précédé, applaudissant certains gestes, en rejetant d’autres. Il y a d’ailleurs un précédent. En 1977, devenu chef libéral, Claude Ryan — d’une totale intégrité — fut très dur envers son prédécesseur Robert Bourassa, dont les dernières années au pouvoir avaient été entachées de soupçons d’irrégularités. Ryan procéda à une purge sévère et établit des règles sans précédent de probité dans le PLQ.

Vous avez choisi de ne rien faire de la sorte. Vous n’avez dénoncé ni M. Tomassi, ni l’usage de Post-its pour la nomination de juges sous Charest, ni la décision de ce dernier de protéger Gilles Vaillancourt, le maire de Laval, aujourd’hui accusé de gangstérisme (protection rapportée en entrevue par votre ex-collègue ministre Thomas Mulcair).

Pourquoi avez-vous choisi de ne pas utiliser votre position de force, au lendemain de votre élection, pour marquer une rupture dans l’histoire du PLQ ? C’est sans doute la plus grande énigme de votre carrière politique.

(C’est toujours une énigme.)

6. Le silence sur la perquisition. Quatre mois après votre élection comme chef du PLQ, l’UPAC a procédé à une perquisition au quartier général de votre parti. Cela ne s’était jamais vu. De toute évidence, la perquisition devait porter sur des faits antérieurs à votre arrivée. Pourquoi avez-vous alors décidé de cacher la vérité aux Québécois sur cette affaire pendant deux longs mois ? N’aurait-il pas été plus sage de dévoiler cette vérité vous-mêmes, immédiatement, pour bien montrer qu’il y avait un avant-Couillard et un après-Couillard ? Que les salaires secrets et contrats secrets et cocktails organisés par des compagnies en secret étaient choses du passé ?

(Toujours une énigme.)

7. Le bris de la promesse de transparence. Les médias ayant eu vent de cette perquisition dont vous taisiez l’existence, vous avez pris l’engagement d’être désormais « transparent ». Promesse immédiatement brisée car vous n’avez pas révélé que l’ex-ministre et responsable du financement dans votre parti, Violette Trépanier, avait également été interrogée par l’UPAC pendant l’été 2013. Ce n’est qu’en novembre, quatre mois après les faits et deux mois après votre promesse, que l’information a été rendue publique. Pourquoi ce silence ? Et pourquoi avoir gardé Mme Trépanier en poste, alors que l’UPAC était très intéressée à ses activités, jusqu’à sa retraite en septembre 2013, soit cinq mois après être devenu chef ? Pourquoi n’avez vous pas immédiatement après votre élection procédé, par simple prudence, à un changement complet de personnel dans l’équipe de financement du parti ?

(Le mystère reste entier, comme le fait, souligné par mon collègue Pascal Bérubé, que M. Couillard ait maintenu le membership libéral de Marc-Yvan Côté, alors que le Parti libéral canadien, lui, l’avait « banni à vie ».)

8. La non-recherche des « fabulous 11« . Le 1er novembre 2013, vous apprenez par des documents de cour cités dans les médias que l’UPAC enquête sur un système de financement occulte en échange de contrats publics au PLQ visant au moins 11 personnes et impliquant « des millions de dollars ». Cela survient alors même que vous affirmez publiquement vous préparer pour une élection générale et que vous constituez votre équipe de conseillers et de candidats.

Cette nouvelle est extrêmement problématique pour vous car, en homme intègre, il vous faut absolument savoir qui sont ces 11 personnes pour vous assurer de couper tout contact avec elles et de ne pas les retrouver dans vos équipes. Malheureusement, il n’existe aucune trace publique que vous ayez lancé une enquête interne, ayez écarté des personnes, ayez retiré des cartes du PLQ à qui que ce soit, ayez érigé un cordon sanitaire éthique autour de vous. Pourquoi ?

(La question est toujours d’actualité.)

9. L’échec du code d’éthique. Il faut être de bon compte. Candidat au leadership du PLQ, vous aviez proposé que votre parti se dote d’un code d’éthique. Compte-tenu de l’intérêt porté par l’UPAC à votre formation, vous avez voulu proposer ce code au Conseil général de votre parti réuni le 10 novembre 2013. Malheureusement, des « dissensions internes » vous ont empêché de déposer le code souhaité et vous vous êtes contenté d’une déclaration générale peu contraignante.

Puisque vous aviez fait de cette question une priorité et que les policiers sont aux trousses d’au moins 11 responsables de votre parti pour, justement, grave manquements à l’éthique, comment devrait-on qualifier votre incapacité à imposer vos vues sur ce sujet crucial entre tous ?

D’autant qu’il s’agit de convaincre un parti généralement extrêmement discipliné et loyal à son chef. Ne vous souvenez-vous pas de cet autre conseil général, trois ans plus tôt en novembre 2010, où un délégué, Martin Drapeau, avait proposé un débat sur une enquête publique et où il n’avait trouvé absolument personne pour seconder sa motion — alors que 80% du public réclamait cette commission ? Tous les délégués sauf un étaient d’accord avec le chef !

Maintenant que vous êtes le chef de ce parti hyper-malléable, vous êtes incapable de trouver une simple majorité pour un code d’éthique ? Avez-vous vraiment essayé ?

(Il faut être de bon compte. Le PLQ a finalement adopté un code d’éthique en novembre 2015. Ça a été long et ardu !)

10. Le silence sur les écoutes compromettantes. Vous êtes chef depuis quelques mois lorsque la Commission Charbonneau entend, à l’automne 2013, un enregistrement selon lequel un lobbyiste aurait remis un chèque de 3000 $ à Jean Charest lorsqu’il était premier ministre. L’avocat du PLQ, donc votre avocat qui agit selon vos instructions, a fait en sorte que cette information soit cachée au public jusqu’à la fin janvier 2014. Pourquoi lui avoir donné cette instruction ? Pourquoi ne pas choisir la transparence ? Pourquoi briser encore votre promesse ?

(C’est toujours un mystère.)

11. À la défense de Jean Charest. Au moment de la divulgation de ces informations, Jean Charest clame son innocence par voie de communiqué. Vous avez le choix d’affirmer que ces affaires ne vous regardent pas et que M. Charest peut bien se défendre tout seul. Vous décidez de faire le contraire. Vous vous présentez devant les journalistes, affirmez avoir parlé à M. Charest, et clamez son innocence.

C’est très bizarre, car ce jour-là, vous saviez que deux mois plus tôt l’UPAC avait perquisitionné l’entreprise Shockbéton, liée à M. Marc Bibeau, qui est le proche ami et qui fut le proche conseiller et ramasseur de fonds pour M. Charest depuis de longues années. L’UPAC, qui a aussi visité la soeur de M. Bibeau et une autre de ses entreprises, est donc à un battement de coeur de votre prédécesseur. Le simple sens politique — la prudence élémentaire — voudrait que vous preniez vos distances. Vous choisissez au contraire de vous placer en défenseur de M. Charest. Vous êtes volontaire pour lui servir de bouclier-politique. Pourquoi ?

(Rien n’indique que l’UPAC a clos son enquête sur M. Bibeau. La réaction protectrice de M. Couillard envers Jean Charest est toujours mystérieuse.)

12. A la défense du cynisme. Vous le savez, le cynisme des électeurs envers les élites politiques est à son zénith. Il sera collectivement très difficile de rétablir durablement le lien de confiance, mais nous n’avons d’autre choix que de tout tenter pour y arriver. Un des projets présentés par le gouvernement Marois jouit d’un énorme appui dans l’opinion: il s’agit de ne pas récompenser les députés qui quittent leurs fonctions en cours de mandat, pour des simples raisons de carrière. Nous pensons que ces démissionnaires doivent quitter sans obtenir la somme forfaitaire à laquelle ils auraient eu droit s’ils avaient terminé leur mandat.

Il n’y a aucun doute que cette nouvelle règle serait un pas de plus dans le rétablissement du lien de confiance. Devenu chef du PLQ, vous vous y êtes opposé avec la dernière énergie. Vous aviez, disiez-vous, des arguments de principes. Ils auraient été plus crédibles si vous n’aviez pas dans vos rangs deux démissionnaires potentiels — Raymond Bachand et Emmanuel Dubourg — qui ont quitté leurs postes moins d’un an après avoir entamé leur mandat pour des raisons strictement carriéristes.

Voilà un cas où vous aviez. comme nouveau chef, le choix d’envoyer un signal de renouveau et de probité qui allait, de surcroît, protéger le portefeuille des Québécois. Vous avez plutôt choisi de protéger deux libéraux (un rival et un poids léger) et leurs portefeuilles. Et d’alimenter le cynisme. Pourquoi ?

(Après avoir laissé partir trois autres députés libéraux avec leurs primes — Marguerite Blais, Gilles Ouimet et Robert Dutil — il a finalement cédé à la pression à l’automne 2015 et adopté la loi interdisant les primes. Ce fut long, ardu, et coûteux !)

Conclusion

Comme vous le voyez, je me suis limité dans ces questions aux seuls faits et gestes personnels du chef actuel du PLQ. Puisqu’il s’est dit à l’aise avec l’ensemble de l’histoire du PLQ, j’aurais pu l’interroger sur la crise d’octobre, le scandale des garderies, bien d’autres choses encore. Mais il faut savoir être clément.

M. Couillard est devenu chef du PLQ il y a presque exactement un an, en mars 2013. Il est déjà remarquable qu’en 12 mois il prête flanc à 12 questions épineuses sur son propre sens de l’éthique.

Nous attendons les réponses avec impatience.

*** *** ***

De nouvelles questions se posent évidemment aujourd’hui, le jour de la grande rafle libérale.

Mes collègues Agnès Maltais et Pascal Bérubé ont résumé les choses ainsi:

Mme Maltais :  Ces accusations démontrent un lien entre le financement du Parti libéral et les contrats du gouvernement. C’est l’UPAC elle-même qui a utilisé le mot «systémique». Ils ont trouvé un système. La police nous dit donc qu’il y avait un système libéral de financement politique en échange de contrats. Les accusations portent sur un système organisé de corruption au sein d’un gouvernement pendant des années, cinq ans. C’est très grave, c’est extrêmement important. Le premier ministre Couillard prétend que ça date d’une autre époque et que ce n’est plus le même Parti libéral. Pourtant, il a déjà déclaré qu’il était à l’aise avec le retour de Mme Normandeau en 2014, très récemment. Philippe Couillard a siégé à ses côtés pendant cinq ans à l’Assemblée nationale et au Conseil des ministres. En tant que chef du Parti libéral, Philippe Couillard, doit dès maintenant d’abord, première chose, cesser de balayer ces questions sous le tapis, deuxièmement, prendre ses responsabilités pour les gestes qui ont été commis par les de son parti.

M. Bérubé : Nous interpellons Philippe Couillard à titre de chef du parti libéral, il doit cesser le déni, cesser de banaliser une situation extrêmement grave. Il doit cesser de nier l’existence d’un système au sein de son propre parti. Il doit déclarer publiquement que le Parti libéral du Québec va collaborer pour faciliter les enquêtes toujours en cours de l’UPAC portant sur le Parti libéral et en conclusion, nous posons la question suivante : Qui est à l’origine du système qui a été démontré par l’UPAC aujourd’hui?

On attend, à nouveau, des réponses !

20 avis sur « UPAC et intégrité: Mes 12 questions à Philippe Couillard »

    • Peut-on parler de la suite du 17 mars relativement ‘a l’arrestation de Mad Nathalie Normand eau ? Pourquoi le cheuf ne l’a-t-il pas protege ? Parce qu’il ne savait pas. LOL. Qui ne rit pas n’est pas sérieux, ai-je déjà lu ? Elle est seule dans la fosse !

      Pourquoi, elle ?
      Que veut dire son arrestation pour nous citoyens (incapable de réfléchir aussi bien que la police) ?
      Pourquoi le ELLE et non pas LUI ou EUX ? En me posant la question, la commission Bastarache me saute en plein front. Toute cette parade d’avocats (que nous, Québécois avons dû payer) pour protéger le cheuf et le parti lui-même ? La somme du parti est plus grande qu’une partie d’elle ? Ca dépend de la partie !
      e ministre de la Justice d’alors, Bellemare en savait sans doute plus que la police sur les praxis du cheuf ! Je me rappelle l’appareillage mise de l’avant pour invalider M. Bellemare, la parade des colonels du PLQ et outre les arguments, les clins d’œil, les manifestations non verbales pour tenter de ridiculiser M. Bellemare et monter et montrer une image innocente du grand cheuf. Comment pensez-vous que Nathalie Normandeau va sortir de cette cage ‘a homard ? Et vous ce matin du 17 mars dernier, qui avez faites l’éloge de la séparation police-politique… Ouash ! Lorsque je vais ‘ la pèche, je regarde tj ‘à l’horizon, par crainte que le poisson soit moi.
      Est-ce que M.Couillard fait le poids dans cette arène ? J’en doute !
      Je souhaite courage, force ‘a N.Normandeau et que la preuve de son instrumentalisation soit démontrée.

  1. D’accord sur l’élasticité de couillard en matière d’ éthique, qui chez lui ressemble plus à des tics.

    Malheureusement, le PQ a les siens.

    Comment dire:

    17 mars 2016
    Le mouvement fantôme de Bernie Sanders (Truth Dig)
    Chris HEDGES

    Bernie Sanders, qui s’est attiré la sympathie de nombreux jeunes universitaires blancs, dans sa candidature à la présidence, prétend créer un mouvement et promet une révolution politique. Cette rhétorique n’est qu’une version mise à jour du « changement » promis en 2008 par la campagne de Barack Obama et, avant cela, par la Coalition National Rainbow de Jesse Jackson. De telles campagnes électorales démocratiques, au mieux, élèvent la conscience politique. Mais elles n’engendrent ni mouvements ni révolutions. La campagne de Sanders ne sera pas différente.

    Aucun mouvement ni aucune révolution politique ne se construiront au sein du parti démocrate. L’échec répété de la gauche étasunienne à comprendre la fourberie du jeu des élites politiques, fait d’elle une force politique stérile. L’histoire, après tout, devrait servir à quelque chose.

    Les Démocrates, comme les Républicains, n’ont pas intérêt à mettre en place de véritables réformes. Ils sont liés au pouvoir des entreprises. Ils sont dans l’apparence, mais n’ont pas de substance.

    http://www.legrandsoir.info/le-mouvement-fantome-de-bernie-sanders-truth-dig.html

    La même chose au fédéral: PLC côté pile, PCC côté face.

    Désolé, mais le PQ joue face je perds, pile je gagne. Ça, c’est du pure néo-capitalisme sauvage, toujours deux faces.

    Je crois que le PQ devrait commencer à se regarder sérieusement, sortir de son hypocrisie, dans laquelle il est embourbé depuis trop longtemps, à force de mimer le PLQ.

    Le travail de l’opposition sera toujours le jeu de l’opposition tant et aussi longtemps qu’il n’écoutera pas les acteurs sociaux.
    Le NPD semble avoir pris cette tangente aussi, en mimant le PLC, qui a su profiter de l’espace vacant légèrement à gauche. Décidément, on s’y perd au centre sans direction.

    Cette dernière phrase est à méditer, mais il faut savoir regarder. Mais je vous jure en l’écrivant, je vois bien des choses.
    Mais, ou je suis dans le champ ou je vois juste. mais à la lumière de l’accumulation des événements en ce début de siècle, j’ai bien l’impression de voir juste.
    Je vous le dis, le questionnement et la vue d’ensemble nous donne accès aux tenants et aboutissants, aux causes et aux acteurs responsables. Lisez: crime contre l’humanité, l’ult…….
    Mais sans solutions, tout est stérile.
    Il y a deux fondamentaux dont tout le reste dépend, il n’y en a que deux. La culture, les villes, les avions, la recherche, tout, absolument tout. Ici, le mot absolu prend son sens.
    Quels sont ces deux fondamentaux.
    Sans eux, le 1% KAPUT.
    Cela prendrait quelques jours.

  2. M. Couillard semble semble avoir une conscience d’une élasticité remarquable… Un code d’éthique n’est pas associé à une religion quelconque, c’est simplement un rappel de règles élémentaires d’honnêteté: par exemple, ne pas quitter une compagnie pour en fonder une pareille à côté en emportant les dossiers de son ex-employeur. De même, profiter de sa position de ministre de la santé pour se négocier un poste en santé ne peut sembler honnête que pour quelqu’un qui n’a pas la conscience trop délicate… Souvenons-nous des primes que le dr Bolduc avait attribuées pour la prise en charge de nouveaux patients… Il en fut le plus grand bénéficiaire (200,000.00$) en contradiction flagrante avec l’esprit de sa loi qui se voulait un incitatif pour les médecins déjà en pratique, pour prendre quelques nouveaux patients.
    Le dr Porter son ami et associé en affaires est devenu une simple connaissance après son arrestation.
    Il n’a rien à voir avec les malversations rapportées ces jours-ci… Belle solidarité ministérielle!
    Il s’est empressé de tabletter le rapport de la commission Charbonneau sous prétexte de la dissidence de M. Lachance, lequel s’est comporté comme un arbitre de lutte: le seul à ne pas voir les mauvais coups du méchant… Espérons que l’opposition aura la sagesse de nous débarrasser de cette plaie en 2018, pourvu qu’il ne soit pas trop tard.

    • Pour 2018, une coalition……..
      Mais PQ à droite et QS à gauche…….
      Impossible.
      Ce sera la chicane……..

      L’UE n’est pas réformable.
      Le Canada, ils ont fait un machin si compliqué, inchangeable.

      Normal la Constitution a été écrite par des intérêts.
      Voyez bien ceci, ce sont les intérêts.
      Et ce sont celles d’une infime partie de la population.
      Vous savez, il y a à peine 3% de manipulateurs dans une population.
      Le jeu économique est un vaste jeu psychologique, et les médiats de masse mènent le bal.
      Et les médiats marchent à l’argent. C’est normal ils sont dans les mains du 1%. Et ce sont quelques monopoles médiatiques anti-compétitifs. Et ça c’est un fait.
      Au Venezuela, Chavez les a tolérés pendant toute sa gouvernance à respecter les règles du jeu de l’état de droit, à essayer de relever le Peuple, lui donner sa dignité.
      Et l’occident drapé de sa supériorité civilisatrice n’a eu de cesse à la moindre occasion de dénigrer des Peuples entiers depuis…depuis tout temps. Tien, il y a des amérindiens, le gouvernement se réveille, trop de plaintes de la part des blancs, il y a trop de soulards en ville. Mi je crois que c’est ça qui a fait bouger les gouvernements. Rien à voir avec une quelconque reconnaissance que ce sont des humains. Je crois que l’hypocrisie, depuis qu’on y joue, est encore le ressort des biens pensants. Nous sommes tous conservateurs, pour paraphraser le nous sommes tous Charlie.
      Ça fait partie du méta-conditionnement.

      Donc nos organes d’information se sont mis au diapason de la désinformation concernant les Peuples d’Amérique latine et de leurs gouvernements progressistes.
      Bien sûr, qu’il y a de l’opposition, c’est normal, mais faussé l’info systématiquement et provoqué des pénuries, il y a là une marge, on n’est plus dans l’opposition reconnu par l’état de droit (?), mais dans le crime.
      Et même Amnistie Internationale a joué le jeu avec les droits de l’homme tronqués.
      Maintenant que Macri a mis en marche la purge des avancés sociétales du peuple argentin, où seront les Amnisties Int., les Reporters sans frontière, les ONG grands défenseurs des droits de l’homme, mais c’est vrai, les peuples ne sont pas des personnes, encore moins des individus, ils sont plutôt des obstacles à la liberté, une donné abstraite de tout calcul économique pragmatique…….
      Une pratique bien libéral.
      Un jour ce mot sera démonisé comme le mot communiste, il en reste de par le monde.
      Mais, il n’a plus rien à voir avec le passé lugubre qui lui est prêté. Mais attention, cette offensive sémantique, Hollande la pratique avec le mot socialiste, le PS.
      C’est remarquable, comment la propagande néo-capitaliste sauvage continue à détruire même s’il est mourant ou sur le point de mourir, il s’acharne à le détruire. En fait cette destruction symbolique est astucieuse, elle empêche même, jusqu’à l’idée d’une alternative, à essayer de pensée une alternative. Pensée unique oblige.
      C’est comme l’idée politique de gouverner au centre, selon le statuquo qui remonte au début de la civilisation. Comment était constitué la première civilisation, qui se perpétue et qui s’est sophistiqué à travers le temps, toujours sur les mêmes bases immuables. C’est d’une simplicité déconcertante, quand on le réalise.
      Ça prend un exploiteur, un exploité, une organisation armée et les ressources convoitées d’un ennemi, le tout contrôlé par un système de croyance.
      Aujourd’hui, ce n’est pas différent, sauf que les jeux de dupe se sont sophistiqués.
      Plus c’est compliqué, plus on se fait fourré, et plus c’est simple, plus ils sont fourrés.

  3. Corrompu depuis des lustres,réelu aussi depuis des lustres.Décourageant.

  4. Merci de cette analyse concernant la conscience élastique et l’opacité de M. Couillard. J’espère que vous allez la transmettre aux journaux afin que toute la population du Québec puisse la lire et la commenter.

    En plus d’avoir un gouvernement dirigé par des médecins qui semblent ne rien comprendre à l’économie et qui sont de glace devant la souffrance humaine, il nous faut accepter qu’il soit formé en partie d’anciens ministres et députés du gouvernement Charest, incluant le premier ministre ! À quand, le vrai grand ménage?

  5. Vous faites du bon travail Je vous encourage à continuer surtout aujourd’hui le 17 mars 2016 Avec les nouvelles révélations de Robert Lafrenière

  6. Merci pour les heures de réflexion et d’écriture que vous faites quotidiennement, j’imagine, pour nous aider à mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons. Nous avons besoin de votre intelligente et de vos éclairages.

  7. P. Couillard s’est félicité du nouveau financement de 100$ par année. C’est pourtant un gouvernement minoritaire de 18 mois au pouvoir « Pauline Marois, où Bernard Drainville » qui ont fait adopter cette loi, dont se félicite P. Couillard.

    Les coupures de 5,2 M$ dans le budget des procureurs de la Couronne, arrive curieusement au moment où des poursuites criminelles impliquent des politiciens.

    Est-ce que le Secrétaire du Conseil du Trésor se sent à l’aise de couper ces 5,2 M$ dans le budget des avocats de la Couronne à ce moment-ci de l’évolution du dossier du financement illégal du PLQ ?

  8. Je crois tout simplement que trop de gens ont surestimé les talents d’un premier ministre dont la formation ne l’avait pas préparé pour ce travail.
    En contrepartie, je crois que l’on peut dire sans trop de risques que les policiers de l’UPAC font un travail remarquable. J’ai parfois l’impression de voir un remake du film « Les incorruptibles ». Bravo à vous!

  9. Un gouvernement d’affairistes. Faut-il s’en étonner ? C’est comme ça que fonctionne le business. Je l’ai toujours dit, Mom ferait une aussi bonne job.

  10. Commission d’enquête sur le régime libéral :

    Dossierplq.com

  11. À quoi sert de nous égosiller puisque la majorité semble se rallier à ce cri du cœur de l’Ouest de Montréal : « Better Crooks than Separatists » !

    C’est désolant mais c’est la vérité…
    Il y aurait des élections demain que le PLQ remporterait la majorité.

  12. Ce gouvernement à été élu, au pouvoir, avec seulement 42% des votes, et cela sous de fausses représentations en se donnant de nouveaux mandats qui n,ont jamais été avalisés par les Québécois. Il est, lui et sa gang, à l,emploi de qui?

    Démission!

    • Sauf que le taux de participation était de 71% aux élection de 2014.
      Ce n’est pas 42%, mais 29,8%.

  13. Ne cessez jamais de pourchasser ce gouv libéral , que l,on s,est corrompue ,depuis des lustres.

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