L’alertinternaute de la semaine est Charles Kroeger, de Winnipeg, qui me donne une bonne leçon de géographie politique progressiste:
J’ai lu avec grande admiration la riposte de Jean-François Lisée aux propos injustes de Maclean’s, le Globe and Mail, etc. Pourtant, il y avait un bémol :
M. Lisée nous assure que ces propos venaient « des plumes lues et respectées, publiées dans les plus importants médias du Canada, » et non des « rednecks des Prairies ».
Apparemment M. Lisée a oublié que beaucoup des idées les plus progressistes de l’histoire canadienne sont venues des Prairies – entre autres, bien sûr, notre système de santé publique.
Puis, en 1998, ma ville de Winnipeg est devenue la première grande ville nord-américaine à élire un maire ouvertement homosexuel, l’excellent Glen Murray. Rappelons que le maire de Toronto à cette époque était Mel Lastman, qui a dit publiquement, et sans ironie, qu’il n’irait
jamais en Afrique de peur de se faire bouffer par des cannibales et qui, lors de la crise de SRAS en 2003, a dit qu’il ignorait complètement l’existence de l’Organisation mondiale de la santé.
J’espère aussi que M. Lisée a noté l’élection de Naheed Nenshi, un jeune musulman apparemment progressiste, à la mairie de Calgary. Et qui est sur le point de se faire élire maire de Toronto? l’exécrable Rob Ford. Si M. Lisée cherche un redneck, il n’a pas besoin de regarder plus loin que lui.
-Charles Kroeker
Winnipeg
Vous avez raison M. Kroeker, et j’ai le plus grand respect pour Tommy Douglas, le leader du NPD qui fut le représentant de la probité et des droits, se levant contre Pierre Trudeau au moment des mesures de guerre. Je dois cependant souligner que je décline toute responsabilité pour les défauts des maires de Toronto…