A voir: Baby it’s cold outside 2019, version politiquement correcte

L’an dernier, en plein mouvement #metoo, plusieurs stations de radio aux États-Unis et au Canada (dont la CBC) ont retiré de leurs ondes la chanson de 1944 Baby it’s cold outside, certains y voyant l’expression d’un harcèlement, dans ce duo, du personnage masculin face au féminin.

La réponse du public fut cependant sans équivoque: ils réclamaient le retour de la chanson et ce vieux classique est même réapparu dans la liste des chansons les plus demandées selon le classement du téléchargement de chansons du Billboard américain au dernier Noël.

Voici les paroles :

I really can’t stay (but baby, it’s cold outside)
I’ve got to go away (but baby, it’s cold outside)
This evening has been (been hoping that you’d drop in)
So very nice (i’ll hold your hands, they’re just like ice)
My mother will start to worry (beautiful what’s your hurry?)
My father will be pacing the floor (listen to the fireplace roar)
So really I’d better scurry (beautiful please don’t hurry)
But maybe just a half a drink more (put some records on while I pour)
The neighbors might think (baby, it’s bad out there)
Say what’s in this drink? (no cabs to be had out there)
I wish I knew how (your eyes are like starlight now)
To break this spell (i’ll take your hat, your hair looks swell)
I ought to say, no, no, no sir (mind if I move in closer?)
At least…

La chanson d’origine, créée en 1944, gagna le prix de la meilleure chanson aux Oscars et fut interprétée deux fois dans le film de 1949 Neptune’s Daughter. Une fois dans le sens classique — c’est la femme qui veut partir — et une fois en sens inverse — c’est l’homme qui tente de partir. On peut voir les deux en séquence ici:

Mais voilà que John Legend sort pour Noël 2019 une version politiquement correcte, chantée avec Kelly Clarkson. La voici:

Franchement, ça m’amuse de voir la chanson réinterprétée à la sauce politiquement correcte car, au fond, ça ne change rien au jeu de la séduction intrinsèque à la chanson. Et le résultat, ambigu, est le même.

Mais comme dessert je vous ressort une version québécoise du groupe Otarie, formé du duo Canine Sutto et Gaetane Montana. Avertissement: cette version est plus crue que l’originale et définitivement pas politiquement correcte. Elle date de 2010. L’ancien temps, donc.


La bande-annonce de ma dernière balado Lisée101/Actualités

La bande-annonce d’une récente balado Lisée202/Des histoires du Québec

 

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !