À voir: Le mensonge à l’écran

Le succès de la comédie québécoise de l’été, Menteur, est mérité. On s’y amuse franchement et le multi-instrumentiste Émile Gaudreault aborde le sujet du mensonge avec un angle nouveau. Il crée l’obligation pour le menteur de vivre dans ses mensonges.

Le mensonge est évidemment omniprésent sur les écrans car les narrations reposent très souvent sur la recherche de la vérité, donc sur la nécessité de percer des murs de mensonges pour y arriver. Il est plus rare que le récit tout entier porte sur le personnage du menteur et joue avec la notion même de mensonge.

Le très léger Liar Liar, de 1997 avec Jim Carrey met un avocat dans l’obligation de ne dire que des vérités. Le scénario est mince et beaucoup fondé sur les grimaces et pitreries de Carrey.

(Disponible sur iTunes et Prime video)

Mais le plus imaginatif est « The invention of lying » de 2009 avec Ricky Gervais.

The invention of lying, Ricky GervaisLe film se déroule dans un univers parallèle où la notion même de mensonge n’existe pas. Les gens se disent tout ce qui leur passe par la tête, sans la moindre inhibition. Les romans n’existent pas, ni les films de fiction, seulement des documentaires.

Le personnage principal est mis dans une situation de stress qui le pousse à prononcer un mensonge. Évidemment tout le monde le croit. Il voit jusqu’où ses inventions peuvent aller. La prémisse est excellente et le film ne garde pas son élan jusqu’à la fin mais on s’amuse ferme.

(Aussi sur iTunes et Prime Vidéo)

Bons visionnements !


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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !