Ailleurs : corruption = pénurie de sexe

arton17384-4c65cVous savez que j’ai tendance à mettre les problèmes du Québec en perspective et que je dis souvent : ailleurs, c’est pire !

Prenez la question de la corruption, au cœur de nos débats depuis un an. Au moins, ce fléau n’a pas provoqué chez nous l’arrêt de nos activités adultes nocturnes. Les femmes ougandaises du district de Yumbe, au nord-ouest du pays, n’ont pas notre chance.

Elles tiennent la corruption pour responsable d’une interruption de leurs rapports intimes et, par conséquent, de leur capacité d’avoir davantage d’enfants. Elles en appellent au président du pays pour qu’il intervienne.

« Nous avons trop peu de puits et devons passer une partie de la nuit à faire la queue pour chercher l’eau, explique une d’elles. Puisque nous passons le matin dans les jardins et une partie de la journée à faire la cuisine, il ne reste que le soir, alors que nos maris partent chercher des emplois (!!), pour aller puiser de l’eau. Nous sommes des centaines à faire la file. Dans la plupart des cas, nous avons l’eau tard la nuit où tôt le matin et lorsque nous arrivons à la maison il est trop tard pour coucher avec nos maris. »

Oui mais, la corruption ? La voici. L’État ougandais octroie des sommes importantes, depuis des années, pour construire de nouveaux puits et permettre ainsi le redémarrage des activités conjugales régulières.

Or 51 des nouveaux puits creusés pour 10 000 $ chacun sont… à sec ! Les constructeurs de puits sont quand même payés. Conclusion des épouses et d’une ONG ? Tout le système est corrompu.

Vivement que Bastarache en ait terminé avec Bellemare pour qu’il puisse résoudre l’épineux problème des femmes ougandaises…