Ailleurs : corruption = pénurie de sexe

arton17384-4c65cVous savez que j’ai tendance à mettre les problèmes du Québec en perspective et que je dis souvent : ailleurs, c’est pire !

Prenez la question de la corruption, au cœur de nos débats depuis un an. Au moins, ce fléau n’a pas provoqué chez nous l’arrêt de nos activités adultes nocturnes. Les femmes ougandaises du district de Yumbe, au nord-ouest du pays, n’ont pas notre chance.

Elles tiennent la corruption pour responsable d’une interruption de leurs rapports intimes et, par conséquent, de leur capacité d’avoir davantage d’enfants. Elles en appellent au président du pays pour qu’il intervienne.

« Nous avons trop peu de puits et devons passer une partie de la nuit à faire la queue pour chercher l’eau, explique une d’elles. Puisque nous passons le matin dans les jardins et une partie de la journée à faire la cuisine, il ne reste que le soir, alors que nos maris partent chercher des emplois (!!), pour aller puiser de l’eau. Nous sommes des centaines à faire la file. Dans la plupart des cas, nous avons l’eau tard la nuit où tôt le matin et lorsque nous arrivons à la maison il est trop tard pour coucher avec nos maris. »

Oui mais, la corruption ? La voici. L’État ougandais octroie des sommes importantes, depuis des années, pour construire de nouveaux puits et permettre ainsi le redémarrage des activités conjugales régulières.

Or 51 des nouveaux puits creusés pour 10 000 $ chacun sont… à sec ! Les constructeurs de puits sont quand même payés. Conclusion des épouses et d’une ONG ? Tout le système est corrompu.

Vivement que Bastarache en ait terminé avec Bellemare pour qu’il puisse résoudre l’épineux problème des femmes ougandaises…

Ce contenu a été publié dans Afrique, Société par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !