À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

Avant la béatification

Robert Bourassa avait rendu l’âme. Des funérailles nationales avaient été organisées. Mon patron Lucien Bouchard en revenait. Dans son bureau alors juché dans les hauteurs de l’immeuble d’Hydro-Québec, on lui passait l’appel d’André Bérard, président de la Banque Nationale, en déplacement en Asie. Bérard était un acteur clé du grand sommet sur l’économie qu’on préparait. Entre autres sujets, j’entendis M. Bouchard lui dire : « Il a eu une excellente semaine. » L’appel terminé, je lui demandai : « L’excellente semaine, c’était celle de Bourassa ? » Bouchard opina. « Vous vouliez dire, à part pour le décès ? »

Le festival d’inexactitudes et d’incomplétudes de Toula Drimonis

J’ai une haute idée de la fonction de journaliste, y compris de celle du journaliste d’opinion. J’adore les débats et je ne fuis pas la controverse. Mais j’estime que les faits doivent avoir le premier et le dernier mot. Que le respect des faits (et des personnes) est la condition absolue de la qualité du débat.

C’est pourquoi je ne me retiens pas lorsque j’estime qu’un journaliste ou un journal se permettent de déformer les faits à l’appui de leur opinion.

Brian, premier ministre du Québec

« Parfois, on lit ça dans un livre, me dit-il, déconfit. On lit que M. Untel a regardé le mur et ne savait pas quoi faire. Tu te dis : “C’est juste dans les livres…” Ben, c’est vrai. Je le faisais. Je savais pas comment j’allais m’en sortir. » Ces semaines de juillet 1992 constituent, confie-t-il, « la période la plus difficile de [sa] vie politique ».

Encore des nouvelles des Kebs

Le phénomène que j’ai mis en lumière dans mon texte Identité anti-québécoise suscite un grand nombre de réactions, dont beaucoup de témoignages. Je continue à colliger sur ce blogue les pièces au dossier. Il s’agit d’un tableau impressionniste et rien ne remplacera une enquête complète, que j’appelle de mes voeux. Mais en attendant, le nombre de témoignages impressionnistes impressionne. Je suis évidemment preneur, et relayeur, de contre-exemples.

Pendant ce temps, au Canada

Le mât avec les trois drapeaux et Vincent Landon, le jeune métis.

La chose s’est passée le 12 février dernier, au conseil municipal de la petite ville de Greenstone, dans le nord-ouest de l’Ontario. Il s’agissait d’adopter une résolution retirant du mât de l’hôtel de ville le drapeau vert et blanc des Franco-Ontariens. Il y flottait depuis huit ans sous l’emblème de la ville, lui-même flottant sous le drapeau canadien, tout ce tissu symbolique étant fixé au même mât.