Pour la première fois, la question de la rétention des familles à Montréal est devenu une priorité d’un gouvernement du Québec.
Nous avons réuni un large groupe d’experts qui a produit l’automne dernier un rapport unanimement applaudi sur la question. Nous nous sommes engagés à livrer la marchandise. Nous l’avons fait ce dimanche en présentant six mesures nouvelles pour changer significativement la donne et rendre Montréal beaucoup plus attractive.
Mes collègues candidates Nicole Léger (Pointe-aux-Trembles), Carole Poirier (Hochelaga-Maisonneuve) et Véronique Fournier (Saint-Henri—Sainte-Anne) m’accompagnaient pour l’occasion.
Nous estimons que retenir les familles sur l’île de Montréal — ou leur proportion est moindre que dans le reste du Québec — permet de contribuer à l’essor humain, culturel, économique et linguistique de la métropole. Nous savons aussi que la moitié des familles qui décident de quitter l’île pour la banlieue auraient préféré rester à Montréal.
Un nouveau gouvernement du Parti québécois compte agir concrètement sur les deux embûches principales à la rétention des familles : le coût des habitations et la disponibilité d’unités répondant à leurs besoins.
Six mesures complémentaires seront mises en œuvre.
1. Améliorer le programme ClimatSol pour la protection des sols et la réhabilitation des terrains contaminés
Les coûts reliés à la décontamination constituent un obstacle majeur pour la construction de nouvelles habitations à Montréal et poussent les prix à la hausse. Les paramètres actuels du programme de décontamination ClimatSol sont mal adaptés à la réalité montréalaise. Dès cette année, un gouvernement du Parti Québécois procédera à une révision du cadre réglementaire sur la protection et la réhabilitation des terrains et la gestion des sols contaminés, en tenant compte des particularités propres à Montréal dans le cadre du programme ClimatSol. Les terrains décontaminés grâce à cet effort supplémentaire de 10 millions de dollars seront prioritairement dédiés à la construction d’habitations familiales, sociales, communautaires et abordables.
2. Créer une banque de terrains
Des dizaines de terrains publics, propriétés du gouvernement du Québec ou de la Ville de Montréal, sont disponibles sur l’île. Un gouvernement du Parti Québécois proposera à court terme à la Ville de Montréal la mise sur pied d’un comité conjoint chargé de répertorier les terrains vacants pour en constituer une banque. Le comité déterminera les façons de faciliter la mise en disponibilité de ces terrains pour la construction de logements et d’habitations pour les familles, notamment par des coopératives et des organismes sans but lucratif (OSBL).
3. Encourager les promoteurs à élaborer des projets domiciliaires répondant aux besoins des familles
Dans les projets importants de construction résidentielle, une part significative de la nouvelle offre doit être adaptée aux besoins des familles. En conséquence, un gouvernement du Parti Québécois donnera aux villes le pouvoir d’exiger la construction de logements comprenant plus de deux chambres pour les familles.
4. Endiguer la spéculation immobilière des propriétés indivises
Depuis quelques années, le parc locatif montréalais s’amenuise, du fait de la transformation des immeubles locatifs en propriétés indivises à des fins de revente. Un gouvernement du Parti Québécois analysera, notamment avec la Ville de Montréal, les mécanismes, les réglementations et les programmes aptes à endiguer ce phénomène, tout en permettant aux locataires qui désirent légitimement acquérir leur logement de pouvoir le faire.
5. Faciliter la propriété collective des immeubles
Une pratique novatrice d’accès à la propriété à moindre coût consiste à permettre à des coopératives et à des OSBL d’acquérir des immeubles ou des ensembles résidentiels qui deviennent la propriété collective des occupants. Un gouvernement du Parti Québécois proposera de confier, conjointement avec la Ville de Montréal, un mandat spécifique aux groupes de ressources techniques (GRT) spécialisés dans ce genre d’opérations afin de les faciliter.
6. Adapter la réglementation québécoise à la réalité montréalaise
Un gouvernement du Parti Québécois s’engage à doter le Québec d’une nouvelle politique d’habitation qui élaborera des réponses adaptées aux besoins nouveaux en matière de logement. Cette politique prendra en compte les défis posés par les quartiers centraux et anciens. Elle protégera notamment les locataires aînés contre le risque d’éviction de leur logement.
Un gouvernement du Parti Québécois s’engage également à moderniser la Loi sur la Régie du logement afin d’en simplifier les règles et d’en améliorer l’accès et les délais.
Ces six nouveaux engagements s’ajoutent aux annonces faites lors de la publication de la plateforme montréalaise du Parti Québécois, qui comporte notamment les mesures suivantes :
- Soutenir la construction de 7500 logements sociaux, communautaires, abordables et étudiants au cours des cinq prochaines années, dont au moins 2500 seront destinés aux familles.
- Améliorer la transparence du processus de fixation du prix des appartements locatifs, en examinant notamment la faisabilité de la mise en place d’un registre des baux.
- Encourager les initiatives de verdissement dans la région métropolitaine.
- Favoriser la mise en place d’une politique d’atténuation du bruit dans les quartiers de Montréal.
Véronique Fournier, chez qui nous étions pour cette annonce, a conclu en ces termes: « Montréal se distingue de la majorité des autres villes d’Amérique du Nord par ses quartiers centraux animés. Cette vie de quartier, nous la devons en grande partie aux familles qui y habitent. Notre parti croit qu’il faut permettre à davantage de familles, peu importe leur revenu ou leur situation, de faire le choix de vivre en ville. Nous nous engageons à poser des gestes forts et concrets en ce sens. »
J’habite Montréal depuis 60 ans, dont 35 sur le P)lateau Mont-Royal. Si je n’avais pas pu acheter un étage de triplex en copropriété indivise en 1980, j’aurais sans doute été acheter sur la Rive-Sud. Je n’avais pas les moyens d’acheter et de payer les taxes d’une maison unifamiliale. Oui nous avons diminué le parc locatif, oui nous avons fait des reprises de logement , que les locataires étudiants habitaient à 4, en co-location, et plusieurs de mes amis ont fait de même. Nous avons habité le même logement entre 10 et 25 ans et les avons rénovés à grands frais. Aujourd’hui, ces étages se vendent très cher, mais encore moins que le prix d’une maison.
Depuis 15 ans, je suis propriétaire-occupante d’un petit 5-plex, j’ai donc 4 locataires. J’investis dans mon bâtiment depuis mon arrivée, les gens sont contents de venir y habiter parce que c’est propre et bien entretenu, et tranquille. Je m’arrange avec mes locataires, les libère qq fois de leur bail pour leur faciliter la vie et depuis 15 ans, mes loyers ont presque doublé, partant de 420$ à 800-865$. Je crois que les locataires en ont pour leur argent, le poêle et frigo sont fournis (modèle 2010 et plus). Mais si je dois enregistrer publiquement mes loyers et accepter que la Régie se mèle de ma gestion de revenus, alors je démissionne de mon rôle de propriétaire locatif et vendrai ma propriété. Les contingences deviennent exagérées et ma liberté fondamentale de gérer mon bien en »bonne mère de famille » disparaît. J’irai moi-même en location, ça revient moins cher, aucune responsabilité à prendre et la paix de l’esprit seront au rendez-vous.
Bonjour,
Il faudrait obliger les municipalités et villes a offrir les terrains au gouvernement du Québec avant et pourquoi pas a une OSBL/Coop effectivement plutôt qu’aux amis du maire.
L’idée la plus intelligente serait de prendre les édicules de métro de la STM, du coup ça pourrait, sous une certaine forme, faire un certain montant en location, par bail emphyothique, payer pour pour la valeur du terrain. C’est mieux ça que de transférer les fonds de Stationnement de Montréal a la Chambre de commerce! ( il y a une thèse qui a écrit la dessus) et c’est d’actualité.
Il faut être vraiment sans scrupule pour financer la chambre de commerce avec des revenus de terrain publics entretenus avec nos taxes!
C’est un bon coup de Codere de reprendre le contrôle de ça, mais c’est encore un détournement de fonds tordus, pourquoi pas réduire les taxes avant de refinancer les transports en commun.
On pourrait demander a tous les promoteurs qui ont reçu un terrain et qui ont construits des petits condos avec de gros profits de contribuer en fonction d´un certain %.
Merci,
Les familles s’installent autour des écoles. Améliorez les écoles à Montréal (en particulier celles qui sont moisies) et c’est garanti que vous allez attirer des familles. Sinon, tout le reste risque de n’avoir que peu d’effet…
Profonde réflexion… et souhaitons-lui longue vie!
Si le Singe descend de l’arbre,
l’homme du singe,
Alors … Couillard descend de qui ? ? ?
De l’héritage de Charest !
Suggestion à Radio-Canada (RDI) qui n’en fait définitivement pas assez pour promouvoir la campagne électorale des libéraux de Philippe Couillard.
Passez en continu au bas de l’écran :
Les libéraux ont le vent dans les voiles, les libéraux ont le vent dans les voiles.
Anne-Marie Dussault à 24/60 fait bien son possible mais elle n’a pas juste ça à faire.