Balado: Et si le Oui avait gagné, en 1980?

La bande annonce de ma dernière balado:

À l’occasion du 20 mai, 40 anniversaire du référendum de 1980, je vous offre le premier épisode d’une courte série sur l’histoire (fictive) d’un Québec de l’après Oui, de 1980 à aujourd’hui.

On s’abonne ici.

Dans cette histoire du Québec revue et corrigée, les acteurs de notre vie nationale – Lévesque, Trudeau, Parizeau, Chrétien, Mulroney, Bouchard, Charest, Marois, Legault — sont tous présents, mais avec des rôles que l’indépendance a redistribués.
Ce premier épisode se concentre sur les lendemains de la victoire du Oui, et la très déterminante réaction de Pierre-Eliott Trudeau (la citation tirée de ses mémoires est authentique) et la négociation avec le Canada.

Bonne écoute


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Ce contenu a été publié dans Sur le Blogue par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

3 avis sur « Balado: Et si le Oui avait gagné, en 1980? »

  1. Belle Uchronie, avec emphase sur le U. Ca m’a fait penser au livre de Denis Monière, Histoire de la République du Québec après 25 ans, en moins jovialiste.

    Petites erreurs à corriger: en 1980, Pierre Trudeau était en politique active depuis 15 ans, et non 25 ans. Aussi, Joe Clark a été premier ministre en 1979-80, et non ’78-79. Il faut aussi présumer qu’en parlant de « production » du pétrole en Ontario, vous parlez de la capacité de raffinage?

    Atttention: Risque de gâchis du suspense

    Il aurait été intéressant aussi d’entendre parler de l’effet de l’élection Mitterand sur le reste de l’histoire, Giscard d’Estaing ne régnant que quelques mois de cette version de l’histoire.
    J’ai bien rigolé en imaginant Paul Martin le franco-ontarien en ministre des Finances du Québec souverain, ainsi que de l’affublation du nom de PET à l’aéroport mort-né de Mirabel!
    C’est aussi amusant d’imaginer les frasques de l’ambassadeur québécois Lévesque à Washington, lui qui avait chroniquement sous-estimé l’allergie à la sécession des Amerloques lors de son passage funeste à l’Economic Club.
    Fort divertissant également de voir l’inéluctabilité des erreurs de Charest, Mulroney en politique québécoise; la Loi du retour face à la chute des masques linguistiques au Canada, avec net gain démographique francophone;
    La loi des probabilités aurait pu épargner la santé du pauvre Lucien Bouchard, enfin.
    Petite boutade de fin de commentaire: la nouvelle monnaie s’épelle comment? Dollar ou Dollard?

  2. – Pouvez-vous répéter la question ?

    « Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ;

    cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté – et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ;

    aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ;

    en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? »

    Dans Attendez que je me rappelle … de René Lévesque, le troisième paragraphe de la question se lit comme suit : tout changement de statut politique résultant de ces négociations sera soumis à la population par référendum;

    Je vois une certaine différence entre « sans l’accord » et « sera soumis ». À l’Assemblée nationale, Directeur général des élections, le texte du 20 mars 1980 retient « sans l’accord ».

  3. Merci Jjean-François pour ta balado,

    Il y avait en 1980 l’aliénation de l’Ouest (en position de force) qui s’opposait fortement au Gouvernement fédéral. Or cette aliénation est revenue en force (mais l’Ouest est en position de faiblesse) depuis quelque temps avec en complément un pacte de l’Auto qui se désintègre lentement mais surement. L’empire canadien aurait du décliner après 1995 mais il a été sauvé par des prix élevés du pétrole. Le Canada a donc repris en 2015 ce qu’il avait laissé en 1995. Je pense que l’endettement canadien va affaiblir l’empire; déjà, la banque centrale va détenir 40% de la dette canadienne. On va donc vivre beaucoup de turbulences dans cette décennie; on parle déjà sur les marchés du peso canadien. Il va falloir que le Québec demeure très vigilant avec le Canada qui pour sauver sa peau va concentrer le renouveau économique en Ontario: Banque des infrastructures du Canada (PPP), cannibalisation des industries numériques du Québec et même d’une ligne électrique (corridor énergétique) alimentant l’Ontario à partir de Terr-Neuve! Avec une rigueur fiscale, dans un nouveau Gouvernement, l’endettement fédéral va empêcher sa politique continue d’envahissement des provinces et pourrait permettre un réaménagement de certains pouvoirs pour celles-ci. Je pense que vigilance devra rimer avec action afin que le Québec puisse profiter de cette conjoncture.

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