J’ai terminé depuis quelques jours la passionnante lecture du livre La bataille de Londres, de l’historien Frédéric Bastien.
Dans ce genre de grande enquête historique, il arrive qu’on trouve un filon d’or. On en ressort un lingot: dans ce cas, l’extraordinaire fait que le juge en chef de la Cour suprême et un de ses collègues ont enfreint la règle de la division des pouvoirs pour aider le gouvernement Trudeau et le gouvernement britannique à réussir leur opération de rapatriement unilatéral de la constitution.
On en a lu, dans la presse, les éléments essentiels. Mais retrouvés dans le corps du récit qu’en fait Bastien, l’importance de ces confidences ressortent encore plus clairement.
Puis, il y a les pépites. Les informations nouvelles, dignes de mention, mais rarement reprises.
Premièrement les étonnantes opinions des diplomates britanniques au Canada.
D’abord, le biais anti-péquiste primaire du Consul général à Montréal, en 1976:
Le Québec est simplement trop petit et trop exposé à l’influence nord-américaine pour préserver sa pureté. En ce qui concerne la culture québécoise, il est inutile de prévoir une renaissance car, en termes clairs, les arts ne sont pas florissants au Québec. (…) L’enseignement non plus ne s’y épanouit pas avec grande vigueur.
Mais il est également étonnant de constater combien les deux Hauts-commissaires britanniques (ambassadeurs) à Ottawa développent une réelle hostilité envers Pierre Trudeau et ce que le premier, John Ford, appellera un « cout d’État ».
Bastien raconte que Ford va jusqu’à couler à un journaliste anglophone le relevé d’une discussion entre Trudeau et Margaret Thatcher, pour bien faire comprendre que Trudeau ment au sujet du contenu de la discussion.
Le successeur de Ford, Lord Moran, écrit ce qui suit au sujet de Trudeau:
Il n’a jamais tourné le dos à son passé de hippie bien nanti et de conscrit réfractaire. (…) Un grand nombre de mes collègues ici l’admirent. Je ne peux pas dire que c’est mon cas. (…) Il n’a eu que du mépris envers les premiers ministres provinciaux et traite les gouvernements provinciaux comme s’ils étaient de simples conseils municipaux.
Il faut dire que Moran avait été victime de menaces de la part du bras droit de Trudeau, Michael Pitfield, qui lui fait savoir que si Londres ne joue pas son rôle tel que demandé, cela irait mal. Moran décrit des:
remarques à donner la chair de poule à propos de graves conséquences de toute incapacité de notre part à respecter la volonté du gouvernement canadien. À un certain moment, il a dit que, si nous ne le faisions pas, nous aurions un Ulster transatlantique sur les bras.
En Ulster (Irlande du Nord) à ce moment, la violence fauchait protestants, catholiques et soldats.
L’ambassadeur français, Pierre Maillard, n’a pas subi de menaces de violence. Mais il confie à son collègue britannique que:
Les fédéraux ont récemment menacé la France de représailles économiques après que celle-ci a refusé de participer à une réunion de la Francophonie pour laquelle Ottawa s’opposait à ce que le Québec ait sa propre représentation.
Pas étonnant que le diplomate Moran tire la conclusion qui suit:
Les Canadiens les plus difficiles, les plus ombrageux et les moins amènes se trouvent certainement parmi ceux qui travaillent pour le gouvernement fédéral à Ottawa.
Autre chose : cette tournée qui est financée avec nos taxes, pour glorifier la culture tordue du « Hip-Hop », je trouve cela de très mauvais goût! Saviez-vous qwue cette culture glorifie les armes, la violence,, et surtrout le sexisme du plus bas étage?!?!
Pourquoi ne pas plutôt encourager l’émergence de chansonnier(e)s francophones, qui sont en train de disparaitre de notre paysage culturel? Autre chose, Montréal est censée être la seconde ville FRANCOPHONE au monde. Corrigez-don le tir actuel qui fait qu’on ne peut plus se faire servir en français dans notre centre-ville et certains arrondissements! À quand une loi obligerant le français dans les services publics, que ces derniers soient privés ou gouvernementaux (au lieu d’obliger les francophones à l’anglais pour travailler dans des jobs qui ne devraient pas l’exiger)? C’EST N’IMPORTE QUOI votre gouvernance de menteurs, on vous croirait toute la gang sous le payroll de la GRC canadienne! Au large flibustiers!
Si le Québec est si pauvre, pourquoi les fédérastes nous forcent-ils par tous les moyens y compris les mesures de guerre à être canadiens?
Est-ce que le rapatriement de la constitution est illégal avec les nouvelles données ? Ça rappelle la fameuse loi de la clarté… et les menaces de partition… tout pour demeurer dans un pays qui ne nous respecte pas quand on est souverainiste
Il est intéressant de voir que le fédéralisme se sert des libéraux pour combattre le fait français.
Québec n’a pas besoin de se séparer, a besoin de l’industrie automobile basée sur innovation québécoises (www.beaverauto.com), qui est la meilleure créatrice d’emplois. Tous les joueurs (gouvernement, industries) ont des documents nécessaires pour agir… Il faut juste une action!
On attend quoi?
Québec pourrait aussi finir avec l’escroquerie de la banque centrale… mais cela pourrait être « the next step » ensemble avec les autres provinces…
Le grand mérite du livre de M. Bastien est de montrer clairement les liens clairs entre l’exécutif et le judiciaire. En fait, l’indépendance de la justice même dans un État démocratique relève d’un mythe. Le théoricien Gérard Bergeron l’a trop bien montré dans ses écrits en expliquant comment l’administration et la justice assurent juste des fonctions d’exécution. Cela est valable dans le cas, aussi, du système fédéral. Le vif débat que le livre suscite à Québec est logique, c’est la manifestation de la « crise virtuelle » entre les deux ordres de gouvernements. Pour ça, tous les partis québécois jouent bien leur part du jeu politique. C’est ça aussi la démocratie. On ne peut donc rien attendre ni de la Cour suprême, encore moins du Sénat dans le système tel qu’il est présentement. C’est mon avis.
Il y a plusieurs années déjà, j’écrivais à La Presse pour leur demander pourquoi certains journalistes parlaient des trois colombes pour faire référence au trio Trudeau/ Marchand/Pelletier.
Moi, je ne voyais qu’un faucon et deux pigeons. Qui parle des pigeons aujourd’hui, demandais-je alors? Je n’ai reçu aucune réponse.
Si P.E. Trudeau avait choisi d’écrire son épitaphe, juste avant son décès, il m’arrive de croire qu’il aurait écrit: « Je me suis tant aimé. »
Et le fils Trudeau qui va l’emporter aux prochaines élections avec une amnésie à la hauteur de la fourberie de son Scapin de père. Je ne parle pas du rôle de Chrétien dans cette farce tragiquo-comique, lui qui n’a de grandeur que les basses manipulations.
Si vous usez de fourberie, c’est que vous êtes incompétent. Napoléon Bonaparte.
On écrit beaucoup sur le fait que le juge en chef s’est permis de donner des informations privilégiées au gouvernement Trudeau. Mais si ce personnage infame s’est permis d’agir de la sorte on pourrait facilement être amené à croire, que la communication ne fut pas à sens unique et que le juge en chef a très bien également recevoir des « directives » d’Ottawa.
Vraiment elle est belle cette fameuse Cour suprême canadienne. Pas étonnant que lors de la commission Gomery Jean Chrétien et sa clique ont démontré nettement n’avoir eu aucun remord pour cette sale merde qu’ils ont alors brassée.
«Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites.»
[Alphonse Allais]
Merci pour ces extraits du volume de m. Bastien. Cela me donne le goût de le lire au complet.
Très important!
Je lis plus d’une centaine de livres par année et j’avoue que celui de Bastien est le premier que j’annote à ce point, tellement chaque page nous dévoile des aspects intéressants de cette véritable bataille constitutionnelle.
Un vrai polar, vous dis-je, dont je retiens particulièrement les personnages véreux et mesquins que s’y révèlent Trudeau et Chrétien. Rien ne les arrête : fourberies, menaces, mensonges, tout pour atteindre leurs fins.
J’y ai aussi constaté la force de caractère du P.M. de l’Alberta de l’époque, Peter Lougheed, qui, par exemple, excédé par les coups bas de Trudeau, lui demande : « Pourriez-vous nous dire en quoi votre proposition est une réponse aux promesses que vous avez faite aux Québécois (lors du référendum de 80)? Trudeau fusille l’Albertain des yeux… et finalement ne répond rien. » (p. 402). Lougheed avait mis le doigt sur le bobo.
Et que dire de la réaction de Trudeau après avoir constaté que Lévesque avait perdu sur toute la ligne dans ce dossier du rapatriement de la constitution. Mesquin dans la victoire, il l’écrase au tapis en lui disant : « Allez, un geste ! Étonne-moi. Tu as perdu cette manche, mais fais un grand geste maintenant. Rallie-toi et nous allons prendre cette décision à l’unanimité » (p. 414). Un coup de poing à la bonne place, c’est le geste que Lévesque devait avoir envie de lui donner, à ce goujat persiffleur !
Enfin, permettez-moi un autre extrait, à la page suivante, qui, celui-là, m’a tiré les larmes. À la fin de cette séance marquant la défaite de Lévesque, celui-ci apostrophe Trudeau en aparté :
Lévesque : « Tu ne l’emporteras pas au paradis ! C’est le peuple qui tranchera ! »
Trudeau : « Le peuple a déjà décidé, René. Tu as perdu » (p. 415).
« Le peuple » !, c’est-à-dire les fédéraux et la cour suprême (dont j’enlève les majuscules tellement elle fut et continue d’être à la solde du fédéral).
Je m’arrête ici et suggère fortement la lecture de ce livre si bien documenté que personne n’y trouvera de faille susceptible de le discréditer.
Puisse notre peuple, fidèle à sa devise, se souvenir de cette triste histoire et voguer vers sa liberté le plus vite possible. Et un très sincère merci à M. Bastien pour ce travail incomparable.
Comme vous le dîtes de belle façon madame. Malheureusement le citoyen moyen s’en tient aux radios et journaux poubelles pour se faire une opinion. Il faut encore beaucoup de Frédéric Bastien, Jean-François Lisée et autres Diane Leclerc pour faire apparaître la vérité.
Fait non souligné par les médias: les pages 305 à 308 où l’auteur remet en doute le mythe du Québec trahi par ses alliés de la Bande des Huits. Bastien est formel: parler ici de trahison est exagéré. On devrait plutôt parler de différences d’interprétation. L’accord entre les Huits provinces ne visait qu’à forcer la main de Trudeau pour négocier et l’empêcher de rapatrier la Constitution de façon unilatérale. Les membres de la délégation québécoise étaient parfaitement au courant des divergences d’interprétations de l’Accord des Huits. Pourquoi avoir accepté cette entente ? Parce que c’était la seule et unique façon pour le gouvernement Lévesque de bloquer Trudeau.
Autre extrait intéressant à la page 409 où l’auteur écrit que la référence à la « Nuit des longs couteaux » est, je cite, « totalement excessive, pour dire le moins. » Bastien poursuit: « Ensuite, si le Québec s’est bel et bien retrouvé isolé, la façon dont cela s’est produit ne relève pas d’un complot, d’une volonté concertée de ses sept alliés de le trahir ».
Alors, fin des mythes de la trahison du Québec par ses alliés et de la « Nuit des longs couteaux » ?
Et confirmation que c’est moins les Canadiens anglais qui sont hostiles au Québec que Trudeau, avec sa vision individualiste du citoyen!
En effet bon billet et un bon livre mais il serait bien égallement qu’à titre de Ministre responsable de Montréal vous vous battiez contre la maffia qui va inuctablement nous plonger transformer notre belle province en république de banane telle que décrite par le consulat anglais en 1976. Ces gens se comportent comme des terroristes en volant le trésor public et en spoliant l’avenir de nos engants . Votre gouvernement devrait les emprisonner à perpétuité pour tous les maux qu’ils nous auront causés. Au lieu de réfléchir au passé travaillé sur pour notre futur
Désolé de vous déçevoir mais ce sont vos petits amis provincialistes Libéraux qui ont pillé , vendu, et bradé le trésor public du Québec . Le parti Québécois est en train de faire le ménage partout mais c’est tellement ancré et crasseux que nous devrons être patients et réélire un gouvernement propre pour encore 10 ans.