Bon, chers internautes, parce que vous êtes gentils, nombreux et fidèles, que c’est vendredi après midi et qu’il neige, et puisque Lucien Bouchard et Charles Sirois étaient tous deux dans l’œil de la caméra cette semaine, je vous offre une petite anecdote.
En 1999, alors au zénith du monde des affaires québécois, Charles Sirois publie un ouvrage, Passage obligé : passeport pour l’ère nouvelle, sur sa vision de la gestion des affaires et de la nouvelle économie. Il en envoie une copie au premier ministre Bouchard, et, quelque temps après, lui demande un rendez-vous.
Quelques minutes avant l’heure convenue, M. Bouchard me demande: « qu’est-ce qu’il me veut, Sirois? »
Moi: « Je ne sais pas, je suppose qu’il veut vous parler de son livre et de ses idées ? Je ne sais même pas si c’est lui qui l’a écrit. Vous savez ce que c’est… »
Bouchard: « Mais est-ce que c’est bon ? L’as-tu lu ? »
Moi: « Non, vous l’avez gardé dans votre bureau. »
Bouchard: « Mais si on ne sait pas de quoi ça parle, qu’est-ce que je vais lui dire? »
Moi: « Bien, vous pourriez lui dire: ‘Le livre que vous avez fait écrire ? Je n’ai pas eu le temps de le faire lire !’ »