Budget Générationnel

visages-jeune-vieux1-150x150Le budget Bachand était générationnel. Vous n’aviez pas remarqué ? Oui, il faisait en sorte:

1. que la nouvelle génération d’étudiants paient nettement plus pour leur éducation universitaire et que,

2. une fois sur le marché du travail, ils paient, toute leur vie, davantage pour assurer la rentabilité du Régime de rentes, mis à mal par l’arrivée des bébéboumeurs à la retraite – alors que;

3. quant à eux, les bébéboumeurs ne paieront le plein tarif qu’au maximum pendant 10 ans — leur arrivée massive à 65 ans arrivant entre 2016 et 2026.

Les citoyens, jeunes et vieux, sont-ils conscients de ce biais générationnel ? Le sondage Léger mise-en-marché publié en début de semaine par l’empire Quebecor indique que la réponse est…. plutôt oui.

J’ai extrait quelques éléments dignes d’intérêt:

frais

 

 

 

 

 

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C’est assez clair. Les jeunes trouvent la hausse exagérée (76%) alors qu’on trouve entre 11 et 20% des bébéboumeurs qui la trouve « insuffisante ».

Continuons avec la hausse des cotisations au RRQ:

retraite

 

 

 

 

 

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La césure générationnelle est moins nette ici, mais notons que seulement 8% des jeunes, qui paieront toute leur vie, trouvent la hausse « insuffisante » — la moitié de la moyenne.

Regardons les pénalités qui s’appliqueront dorénavant aux travailleurs trop pressés de prendre leur retraite…

pénalités

 

 

 

 

 

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Ici, on voit qu’une majorité de Québécois, et plus de 60% des bébéboumeurs, trouvent la pénalité « exagérée » sauf — c’est presque un gag — les 65 ans et plus déjà à la retraite et, c’est significatif,  les 18-24 ans (seulement 38%).

Finalement, sur la dette, les jeunes nous étonnent:

dette

 

 

 

 

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L’inquiétude croît avec l’âge… Étonnant, non ?

(Merci à mon ami Facebook Nicolas N-F pour ce signalement.)

Ce contenu a été publié dans Lettres au ministre des Finances, Parti libéral du Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !