Virus: Poursuivre la Chine en justice ?

C’est déjà commencé. Un avocat Égyptien poursuit le gouvernement chinois en dommages et intérêt. La somme demandée, seulement pour son pays ? 10 mille milliards de dollars.

Aux États-Unis, un groupe formé de médecins et d’infirmières poursuivent le gouvernement chinois pour avoir stocké volontairement du matériel médical, comme des masques, et de les avoir vendus à un coût exagérément élevé pendant la crise. Ils veulent représenter dans leur recours collectif environ quatre millions de travailleurs américains de la santé.

L’illusion de la démondialisation

C’est le thème à la mode. Tel un virus, il se propage de discours en chronique. « La crise sanitaire ouvre une nouvelle ère ». « Rien ne sera plus pareil ». « Le virus sonne le glas de la mondialisation et, enfin, le retour des nations ».

Rendez-vous dans 10 ans pour faire les comptes et tirer un vrai constat. Mais il me semble prudent de vous inviter à ne pas vous emballer. La mondialisation n’a pas dit son dernier mot. Au contraire.

Québec/USA – les symptômes politiques du virus

Malgré son nom qui rappelle la couronne, le virus planétaire n’est pas monarchiste. Il est plutôt anarchiste, en embuscade, cassant ce qui est le plus cassable.

Il n’en infecte pas moins tout le corps politique. On verra, demain, comment son impact fut inégalitaire. On mesurera les taux de mortalité dans les pays aisés et dans ceux qui le sont moins. Dans les quartiers populaires ou huppés. Chez les itinérants et les puissants. On verra aussi comment des pays aux niveaux de développement équivalents ont mieux ou plus mal géré la crise. Et alors la question se posera de la compétence exercée, ou de l’incompétence étalée, à danger égal. Après le bilan sanitaire, arrivera le bilan populaire.

Ce mauvais virus sera-t-il bon pour le climat ? Pas sûr.

Alors que le virus fait les ravages sanitaires que l’on sait, chacun constate combien le nuage de pollution qui entoure la planète est en train de se dissiper. Le ciel de Shanghai comme celui de New York ou de Paris est plus clair que jamais.

Les lagunes de Venise reprennent une couleur et une transparence que Marco Polo n’avait sans doute pas lui-même constatées.