Meech 8. La main tendue de Parizeau

Robert Bourasse a parlé. « Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse… ». C’est la veillée funèbre de l’accord du Lac Meech, le 22 juin 1990. Devant lui, Jacques Parizeau se lève. Un discours bref, ni triomphal (je vous l’avait bien dit), ni dénonciateur (dans quel pétrin vous nous avez mis), ni partisan (vous avez échoué, démissionnez). Plutôt, des phrases d’ouverture, des mots de compatriotes, une proposition d’avenir.

Meech 7. Plus jamais !

Journalistes, députés, ministres, quelques membres du corps diplomatique sont assemblés au Salon rouge pour entendre le programme de l’après-Meech. Mme Andrée Bourassa s’est déplacée, autre signe que la partie se corse. Plus nationaliste que son mari, elle a le sourire aux lèvres. « MmcBourassa, quand elle entend son Robert faire des déclarations nationalistes, ça la met de bonne humeur », commente un proche.

Meech 6. Le silence de Claude Ryan

9-lp-ryan-149x150« J’ai toujours comparé le caucus à un tigre qui dort, explique Henri-François Gautrin, député de Verdun et ancien président de la Commission politique du parti.

Un tigre qui est repu et qui dort. Dans le fond, tu peux lui faire faire n’importe quoi. Sauf qu’il faut pas trop le réveiller, parce qu’il peut devenir terrible. »

Meech 4. La rectification

Bourassa avait mis quatre ans à arracher le texte de Meech à ses partenaires canadiens-anglais. L’accord devait permettre au Québec de se réconcilier avec le Canada légal, d’apposer sa signature sur une constitution amendée sans son accord, neuf ans plus tôt, par Pierre Trudeau. « Politiquement, c’est un affront à la dignité du peuple québécois de se faire imposer la loi fondamentale du pays, explique Bourassa. On a voulu réparer cette injustice-là. »