À la rescousse de l’Été des Indiens (intégral)

C’est la faute des chutes du Niagara. La géologie ayant posé ce gigantesque obstacle sur sa route, René-Robert Cavelier de La Salle et ses hommes durent rebrousser chemin. Ils pensaient canoter vers la Chine, ses soies  et ses épices, mais revinrent bredouilles sur les terres de leur Seigneurie de Côte Sainte-Sulpice. Par dérision, les habitants les surnommaient « les Chinois » et leurs terres, « Lachine ».

La Fête nationale des Pas Pires

Puisque notre histoire ne fut pas, du moins pas seulement, une épopée des plus brillants exploits, nous avons adopté une façon de nous exprimer qui interdit la suffisance. Nos réalisations sont pas pires, nos paysages, pas mal, les filles, pas laides (et on ne leur ferait pas mal). Dans un bel esprit d’équilibre, nos échecs, de même, sont pas fameux et pour accomplir une job passable, ça prend pas la tête à Papineau.

Pensionnats: après la douleur et la honte, quoi?

On leur doit 60 ans. Six décennies pendant lesquelles le système des pensionnats au Québec a non seulement contribué à la tentative pancanadienne de génocide culturel des Autochtones, mais a aussi miné la capacité des Premières Nations à établir leur propre tradition d’éducation. On a peine à mesurer l’ampleur de la cicatrice, qui court depuis l’établissement du premier pensionnat au Québec, la Résidence Couture, à la baie James, en 1931, jusqu’à la fermeture du dernier, à Mashteuiatsh, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en 1991. Toutes les initiatives de découverte de la vérité et de réparation des victimes directes et indirectes sont nécessaires et bienvenues.