Bonne semaine pour la haine

Au moment où ces lignes étaient écrites, les missiles israéliens avaient déjà quintuplé la mise. En riposte aux actes barbares du Hamas contre 1000 civils et militaires israéliens, les bombes de l’État hébreu ont fait plus de 5000 victimes civiles, hommes, femmes et enfants agonisant sous les gravats. À ce point du récit, et alors que se réunissent les conditions du débordement du conflit du Liban au Yémen à l’Iran, l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, suivi d’une mise sous tutelle de Gaza par l’ONU, semble à mon humble avis la seule posture prudente et humaine possible.

Dernières mauvaises nouvelles de Chine

Les jeunes Ouïghours savaient exactement quoi faire. Sur le chemin de campagne qui mène à leur village, lorsqu’ils ont vu s’approcher un couple de jeunes citadins, de l’ethnie majoritaire Han, sac au dos, ils leur ont souri et ont lancé « J’adore la Chine » et surtout « J’adore Xi Jinping » ! C’était le bon réflexe. Ils n’avaient peut-être pas pleinement conscience du génocide culturel dont leur ethnie, musulmane, est victime depuis le début du siècle, mais ils avaient manifestement été bien renseignés sur l’obséquiosité indispensable à leur survie.

La fabrique de désespoir

Le début de ce siècle était un sale temps pour l’impossible et l’insoluble. On avait assisté à la démission de Pinochet et à la fin des dictatures en Amérique latine, à l’implosion de l’Union soviétique et à l’indépendance retrouvée des pays baltes, à la réunification de l’Allemagne. En Irlande du Nord, des ennemis séculaires se répartissaient les sièges au gouvernement commun. L’apartheid était défait en Afrique du Sud, vaincus et vainqueurs se partageant un prix Nobel. La liberté individuelle fleurissait sur la tombe du maoïsme, des pays africains faisaient l’expérience de l’alternance.

L’étranglement français d’Haïti (intégral)

On peut penser tout le mal qu’on veut de l’ancien président socialiste français François Hollande. Les électeurs, en tout cas, en étaient à ce point insatisfaits qu’il n’a pas osé leur demander un second mandat. Mais j’ai toujours senti que, malgré ses défauts, il s’agissait d’un homme fondamentalement bon. Et lorsqu’on l’avisait de l’existence d’un tort, son premier mouvement était de vouloir le redresser.

Xi, le prestidigitateur

C’est on ne peut plus officiel : le leader chinois Xi Jinping a tellement de qualités que sa pensée est désormais enchâssée dans la Constitution du pays. Il a tous les pouvoirs, y compris surnaturels. Il peut faire disparaître les gens et les faits.

Prenez Jack Ma, qui a créé l’équivalent chinois de Google, Facebook et Twitter dans un seul empire, Alibaba. Cet homme, un des plus riches au monde, a disparu de la circulation depuis 2020. C’était peu après qu’il a critiqué les autorités chinoises de réglementation financière comme ayant « une mentalité de mont-de-piété ».